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Alice Regnault — Wikipédia

  • ️Mon Feb 05 1849

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Alice Regnault, née Augustine-Alexandrine Toulet le 5 février 1849 dans l'ancien 1er arrondissement de Paris et morte le 12 juillet 1931 à Triel-sur-Seine[2], est une actrice et courtisane française.

Augustine-Alexandrine Toulet est la fille d'Edmond Désiré Toulet et de Louise Hermanjat. Elle se marie, en 1865, avec Jules Louis Renard[3] et, en 1866, ont ensemble un fils Édouard dont elle perd la garde, peu après la mort de son mari, en 1868, pour cause de vie jugée dissolue. Alice se prostitue de 1869 à 1881.

Pour gagner sa vie, elle se lance dans le théâtre et fait ses débuts aux Bouffes Parisiens, en 1869. Elle prend des cours de comédie au conservatoire de musique et de déclamation dans la classe de Regnier[4].

Après une modeste carrière théâtrale, où on a plus souvent loué sa beauté que son talent, elle est devenue très riche grâce à ses succès galants. Elle entretient une relation avec le général et sénateur Gaston d'Andlau, et avec Arthur Meyer[3].

En 1873, au moment des perquisitions opérées rue de Suresnes[5], lupanar et refuge galant des filles de théâtre et des jeunes dames qui s'y rendent en cachette de leur amant[6], elle est dénoncée, par Gabriel Hugelmann, avec une vingtaine de ses camarades artistes, Marguerite Debreux, Méry Laurent, Gabrielle Roux[7], etc. Elle intente un procès à Hugelmann pour calomnie[8],[9].

Elle prend une retraite prématurée, en 1881, après avoir vainement espéré être reçue à la Comédie-Française, en 1880. Elle a tenté brièvement sa reconversion dans le journalisme — elle a collaboré un temps au Gaulois sous le pseudonyme de Mitaine de Soie — et dans la littérature, en publiant deux romans médiocres, Mademoiselle Pomme (1886) et La Famille Carmettes (1888).

Elle est surtout connue pour avoir épousé en catimini l'écrivain Octave Mirbeau, en mai 1887, à Londres, et pour l'avoir trahi au lendemain de sa mort en faisant paraître un faux Testament politique d'Octave Mirbeau[10], rédigé par l'ancien pacifiste et antimilitariste Gustave Hervé, converti au bellicisme. Sacha Guitry se souviendra de cette trahison dans sa comédie de 1923, Un sujet de roman, inspirée du couple Mirbeau, qu'il a bien connu.

Mlle Alice Régnault, rôle de Julia, dans Le Trône d'Ecosse, Théâtre des Variétés, 1871
  1. « ark:/36937/s005b097448c1f7f », sous le nom MIRBEAU Mme Octave (consulté le 12 février 2022)
  2. Acte de décès à Triel-sur-Seine, n° 37, vue 14-15/25.
  3. a et b « Généalogie de Alice Regnault », sur Geneanet (consulté le 9 novembre 2020)
  4. « Le Figaro », sur Gallica, 1er août 1872 (consulté le 8 novembre 2020)
  5. Affaire de la rue de Suresnes. La baronne Strausack & Cie. Tribunal correctionnel de Paris audiences des 20,21 et 22 Février 1873, Imp. Sacre-Duquesne, 1873 (lire en ligne)
  6. Antoine Claude et Théodore Labourieu, Mémoires de M. Claude, chef de la police de sûreté sous le second Empire. Tome 7, 1881-1883 (lire en ligne), p. 204
  7. « Le Tintamarre », sur Gallica, 2 février 1873 (consulté le 10 novembre 2020)
  8. « Le Figaro », sur Gallica, 17 janvier 1873 (consulté le 10 novembre 2020)
  9. « Le Figaro », sur Gallica, 26 janvier 1873 (consulté le 10 novembre 2020)
  10. Voir l'article « Faux testament », dans le Dictionnaire Octave Mirbeau
  11. « Le Figaro », sur Gallica, 22 novembre 1868 (consulté le 8 novembre 2020)
  12. « Le Gaulois », sur Gallica, 12 juin 1869 (consulté le 9 novembre 2020)
  13. « Le Figaro », sur Gallica, 16 mai 1872 (consulté le 8 novembre 2020)
  14. Hector-Jonathan Crémieux, Le tour du cadran folie-vaudeville en cinq actes et six tableaux par Hector Cremieux et Henry Bocage, M. Levy freres, 1872 (lire en ligne)
  15. « L'Univers illustré », sur Gallica, 21 septembre 1872 (consulté le 9 novembre 2020)
  16. « Le Figaro », sur Gallica, 28 octobre 1873 (consulté le 8 novembre 2020)
  17. La maison du mari piece en cinq actes par Xavier de Montepin & Victor Kervani, Tresse, 1874 (lire en ligne)
  18. « Paris à l'eau-forte », sur Gallica, mars 1873 (consulté le 9 novembre 2020)
  19. « Le Petit Parisien », sur Gallica, 23 novembre 1877 (consulté le 9 novembre 2020)
  20. « Le Figaro », sur Gallica, 24 novembre 1877 (consulté le 8 novembre 2020)
  21. « L'Univers illustré », sur Gallica, 1er décembre 1877 (consulté le 9 novembre 2020)
  22. « Le Petit Parisien », sur Gallica, 11 février 1878 (consulté le 9 novembre 2020)
  23. « Le Petit Parisien », sur Gallica, 4 juillet 1878 (consulté le 9 novembre 2020)
  24. « Le Petit Parisien », sur Gallica, 21 août 1878 (consulté le 9 novembre 2020)
  25. Édouard Pailleron, Théâtre complet. Tome 3, 1909-1912 (lire en ligne)
  26. « Le Petit Parisien », sur Gallica, 14 décembre 1878 (consulté le 9 novembre 2020)

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