An alarc'h — Wikipédia
- ️Wed Aug 11 1379
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An alarc'h (« Le cygne » en breton), est une chanson bretonne, issue du Barzaz Breiz, considérée comme un chant patriotique. Elle est reprise par des chanteurs bretons contemporains (Alan Stivell, Gilles Servat, Tri Yann...). Francis Gourvil a prétendu dans sa thèse sur le Barzaz Breiz que ce chant nationaliste a en fait été composé par le vicomte de La Villemarqué ; une thèse elle-même en grande majorité invalidée par les travaux de Donatien Laurent, à la suite des découvertes d'une partie des cahiers de collectage de La Villemarqué.
An alarc'h raconte le retour d'exil triomphal du duc Jean IV (an aotroù Yann), pour reconquérir son duché, après en avoir été chassé six ans auparavant par ses sujets. Cependant, l'indépendance du duché étant encore plus menacée sans lui qu'avec lui, les seigneurs bretons avaient envoyé une délégation en Angleterre où il avait trouvé refuge pour lui demander qu'il revienne. Il débarque alors à Dinard le 3 août 1379 pour reconquérir le trône de Bretagne. Le « traître » à la fin de la chanson serait le chevalier breton Bertrand Du Guesclin connétable de France qui, pourtant, n'engagea pas le combat contre le retour du Duc. An Alarc'h c'est le cygne qui, dans la chanson, assiste à la scène depuis le sommet de la tour du château d'Arvor[1].
Paroles | Sens des paroles en français |
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Un alarc'h, un alarc'h tra mor (bis)
Diskan :
Neventi vad d'ar Vretoned
Erru ul lestr e pleg ar mor
Degoue'et an Aotroù Yann en-dro
D'hon diwall diouzh ar C'hallaoued
Ken e laosker ur youc'hadenn
Ken e son ar menezioù Laz
Ken e kan laouen ar c'hleier
Deut eo an heol, deut eo an hañv
An Aotroù Yann a zo paotr mat
Laezh ur Vreizhadez a sunos
Luc'h a daol e c'hoaf p'hen horell
Pa c'hoari kreñv, ken kreñv e tarc'h
Darc'h atav, dalc'h mat, aotroù dug
Neb a drouc'h 'vel a douc'hez-te
Dalc'homp, Bretoned, dalc'homp mat !
Itron Varia Breizh, skoaz da vro !
Dare' ar foenn; piv a falc'ho ?
Ar foenn, an ed, piv o fako ?
Dont a ray a-benn ur gaouad
Gant ur falc'h arc'hant er bro-ni
Mar plije gant ar C'hallaoued
Mar plije gant 'n Aotrou roue
Skrignañ 'ra bleizi Breizh-Izel
O klevet ar youc'h, e yudont
En heñchoù, e-berr a welour
Ken yey ruz-glaou brusk an houidi
Muioc'h a dammoù goaf, e sklent
Ha muioc'h a bennoù-marv
Paotred Bro-C'hall 'lec'h ma kouezhint
Betek deiz ar varn hag ar fust
An diveradur eus ar gwez |
Un cygne, un cygne d'outre-mer,
Refrain :
Heureuse nouvelle aux Bretons !
Un navire est entré dans le golfe
Le seigneur Jean est de retour
Nous défendre contre les Français
Un cri de joie part
Les montagnes du Laz résonnent
Les cloches chantent joyeusement
L'été revient, le soleil brille
Le seigneur Jean est un bon compagnon
Il a sucé le lait d'une Bretonne
Sa lance, quand il la balance, jette de tels éclairs
Son épée, quand il la manie, porte de tels coups
Frappe toujours ! Tiens bon ! Seigneur duc
Quand on hache comme tu haches
Tenons bon, Bretons ! Tenons bon !
O Notre-Dame de Bretagne ! Viens au secours de ton pays !
Le foin est mûr : qui fauchera ?
Le foin, le blé, qui les emportera ?
Il va venir faucher en Bretagne
Il va venir faucher nos prairies avec une faux d'argent
Voudraient-ils savoir, ces Français
Voudrait-il apprendre, le seigneur roi
Les loups de la Basse-Bretagne grincent des dents
En entendant les cris joyeux, ils hurlent
On verra bientôt, dans les chemins
Si bien que deviendra rouge comme la braise le plumage des canards
On verra plus de tronçons de lances éparpillés
Et plus de têtes de morts
Là où les Français tomberont, ils resteront couchés
Jusqu'au jour où ils seront jugés et châtiés
L'égout des arbres sera l'eau bénite |
Dans des versions récentes un couplet a été ajouté : « Enor, enor d'ar gwenn-ha-du ! Ha d'ar C'hallaoued mallozh ruz ! » (Honneur, honneur au « blanc-et-noir » [drapeau breton] ! Et malheur rouge aux Français !)[2]. Il a parfois été adapté en « Ha d'an dretourien mallozh ruz ! » (Et malheur rouge aux traîtres !)
- À l'Olympia - Live, Alan Stivell (1972, Fontana, 6399 005)
- La Blanche Hermine, Gilles Servat (1971, Kelenn / Phonogramme)
- Tri Yann An Naoned, Tri Yann (1972, Kelenn, 6332 626)
- Huchal, EV (1996, Déclic Communication, 8416 742)
- ...And Muscadet For All !, Son ar Dan (2019, autoproduit)
L’épouse de Polig Monjarret, Zaïg Monjarret, a adapté la chanson en scots ou gallo écossais (Galloway), écossais qui l'ont ainsi chanté par la suite.
- ↑ Texte intégral sur bretagnenet.com
- ↑ Paroles et commentaires d'An alarc'h, site de Per Kentel
- Jean-Pierre Leguay et Hervé Martin, Fastes et malheurs de la Bretagne ducale (1213-1532), Ouest-France, Rennes, 1982
- Goulven Péron, « Sur deux chansons voyageuses : la Chanson du cidre, le Chant du Cygne », Cahier du Poher, juin 2009
- Arthur le Moyne de la Borderie, Histoire de la Bretagne, Paris, 1906
- « Bretagne : dans plin (pas) et "An Alarc'h" », L'Escargot Folk no 46, septembre 1977
- Laurent Bourdelas, Alan Stivell, Le Mot et le Reste, 2017.
- Ressource relative à la musique
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- (br + fr) bretagnenet.com, présentation, paroles, partition