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Dauphin OTA — Wikipédia

  • ️Tue Aug 01 1944

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Dauphin OTA (Office Technique d’Affichage ou Dauphin affichage) est une société d’affichage française créée à Paris en 1921[1] et dirigée par Jacques Dauphin[2]. La société est spécialisée dans les murs peints publicitaires et les panneaux grand format.

Les Affichages Dauphin sont fondés en 1921 par Eugène A. Dauphin.

Jacques Dauphin crée Dauphin OTA en août 1944. La société Dauphin placarde les affiches de la Libération dans la capitale française. En 1947, en raison de la conduite d'Eugène A. Dauphin (alias le « Colonel Duc » dans la Résistance), ce dernier obtient la concession des murs et des terrains en friche de la ville de Paris[3].

À partir des années 1950[4], Dauphin se développe en France via la prise de contrôle d’entreprises locales, notamment de sociétés d’affichage routier. Dauphin ouvre et développe ses premières succursales en province[4].

En 1962, Jacques Dauphin crée le premier réseau d’affichage à Paris[5].

Affichage 4x3 évènementiel pour Hollywood, Dauphin, Paris, 1987.

Entre 1972 et 1983, la société développe ses réseaux d'affichage dans toutes les villes de France plus de 50 000 habitants.

À partir des années 1970, Dauphin se développe à l’étranger et se positionne également sur le mobilier urbain. La société crée City Advertising en Belgique, puis rachète la société espagnole d’affichage Poster[6], suivie d’IGAP et TECNE en Italie pour créer Affitalia en 1993. C’est le début d’une succession de rachats d’entreprises à l’échelle internationale[7].

En 1983, la société Dauphin est introduite à la bourse de Paris[5].

En 1996, Dauphin prend le contrôle majoritaire de la société Marignan et devient l'unique afficheur France entière[8].

Jacques Dauphin décède le 1er avril 1994. Après la mort de son fils unique Laurent en 1988, et compte tenu du jeune âge de son unique héritière, Charlotte Dauphin, l’absence d’un dirigeant à un moment clé de son développement conduit à la vente de la société Dauphin. Le champ est libre pour son concurrent principal JCDecaux, qui s'implante dès lors sur l'affichage via le rachat du groupe Avenir[9].

En 1999, le groupe Dauphin est racheté par l’entreprise américaine Clear Channel/IHeartMedia, faisant du groupe le leader mondial de l’affichage[10].

Panneau d'affichage numérique

Au cours des années 2000, le groupe Dauphin passe sous la direction de Clear Channel Europe/IHeartMedia, qui numérise progressivement les panneaux d'affichage[11].

Dauphin - Mur Peint, Paris.

Du collage à même les murs et les palissades aux panneaux standardisés et décorés, tels que les 4x3 ou les trivisions, Dauphin est un initiateur des progrès techniques de l’affichage moderne[12].

Des entreprises confient leurs campagnes d'affichage à Dauphin, par exemple Carrefour[13].

Le groupe Dauphin a porté depuis toujours une extrême attention à l’évolution des villes, au déplacement de ses habitants et à l’explosion de la périphérie. Dauphin investi ainsi dans la recherche et le développement de nouveaux formats et de nouvelles techniques d’affichage tout au long du XXe siècle pour perfectionner ses réseaux et les rendre pertinents face à ces mutations[7].

Dauphin développe des projets de murs peints en France depuis sa création en 1921[12]. Méthode d'affichage de moyen et long terme, le mur peint est une création originale qui satisfait un désir de pérennité d’une entreprise.

Affichage relief, Dauphin, 1985

Dauphin uniformise ses panneaux en développant le format 4x3, répondant aux conditions nouvelles de la circulation, aux déplacements pendulaires dans les grandes agglomérations et à l’importance nouvelle de l’automobile[14].

Parallèlement à ses activités dans l'affichage publicitaire, Dauphin développe des activités dans d'autres médias, tels que la radio[15].

Le groupe Dauphin est très impliqué dans le domaine de la création et de l’art contemporain depuis 1921[16],[17].

L'entreprise Dauphin est l’un des principaux soutiens de nombreuses initiatives artistiques, entre autres : le Salon des Artistes, la Fiac [16], le Festival de Cannes, la Caméra d’Or[18], les rencontres d’Arles[19], le Festival international de l’Affiche et l’Académie Nationale des Arts de la Rue cofondée par Jacques Dauphin[20].

  1. Dauphin OTA, BNF
  2. Jacques Dauphin PDG de Dauphin OTA, UPE.
  3. (en) Roger Parry, The Ascent of Media, Nicholas Brealey Publishing, 2011, p. 147.
  4. a et b « De l’affiche à l’affichage (1860-1980) », sur openedition.org (consulté le 15 juillet 2020)
  5. a et b « Dauphin à l'affiche », sur Le Monde, 31 octobre 1983 (consulté le 15 juillet 2020)
  6. « L'afficheur Dauphin achète la société espagnole Poster », sur Le Monde, 7 septembre 1988 (consulté le 15 juillet 2020)
  7. a et b Marcel Fitoussi, L'affichage, Presses universitaires de France, 1996
  8. « AFFICHAGE : Dauphin a annoncé jeudi 13 janvier l'acquisition de l'afficheur Marignan », sur Le Monde, 15 janvier 2000 (consulté le 18 septembre 2020)
  9. JCDecaux réorganise Avenir, Stratégies, 23 juin 2000.
  10. « Avec l'achat de Dauphin, Clear Channel devient leader mondial de l'affichage », sur Les Echos, 14 juin 1999 (consulté le 18 septembre 2020)
  11. (en) « Neon coup for Clear Channel », sur The Telegraph, 1er octobre 2000 (consulté le 18 septembre 2020)
  12. a et b « Tête d'affiches : Jacques Dauphin », sur Le Monde, 28 septembre 1988 (consulté le 18 septembre 2020)
  13. Carrefour confie ses panneaux d'affichage à Dauphin, Carrefour confie ses panneaux d'affichage à Dauphin, LSA-Conso, 2001
  14. « De l’affiche à l’affichage (1860-1980) », sur openedition.org (consulté le 18 septembre 2020)
  15. Publication, FM La Folle Histoire des Radios Libres, Annick Cojean, 1986, Grasset.
  16. a et b « Peintures à l’affiche », sur Le Journal des Arts, 19 mars 1999 (consulté le 18 septembre 2020)
  17. « Giraudy émule de Dauphin », sur Le Journal des Arts, 12 mai 2000 (consulté le 18 septembre 2020)
  18. « Studio N°123 Mai 1997 », sur 1001mags.com, 1er mai 1997 (consulté le 18 septembre 2020)
  19. « Dauphin Affichage, Partenaire des Rencontres Photographiques d'Arles », sur strategies.fr, 15 juillet 2002 (consulté le 18 septembre 2020)
  20. « « Un passeur dans le XXe siècle » Hommage à André Parinaud », 6 mai 2011 (consulté le 18 septembre 2020)