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Madeleine Braun — Wikipédia

  • ️Tue Jan 11 1949

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Madeleine Braun
Illustration.
Madeleine Braun en 1946.
Fonctions
Vice-présidente de l'Assemblée nationale
11 janvier 19493 juillet 1951
(2 ans, 5 mois et 22 jours)
Élection 11 janvier 1949
Président Édouard Herriot
Législature Ire (Quatrième République)
3 décembre 194615 janvier 1948
(1 an, 1 mois et 12 jours)
Élection 3 décembre 1946
Réélection 15 janvier 1947
14 janvier 1948
Président Vincent Auriol
Édouard Herriot
Législature Ire (Quatrième République)
14 juin27 novembre 1946
(5 mois et 13 jours)
Élection 14 juin 1946
Président Vincent Auriol
Législature IIe Constituante
Députée française
6 novembre 19453 juillet 1951
(5 ans, 7 mois et 27 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription Seine (1945-1946)
6e de la Seine (1946-1951)
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire (Quatrième République)
Groupe politique COM
Biographie
Nom de naissance Madeleine Weill
Date de naissance 25 juin 1907
Lieu de naissance Paris 9e (France)
Date de décès 22 janvier 1980 (à 72 ans)
Lieu de décès Saint-Cloud (France)
Nationalité Française
Parti politique PCF
Diplômé de Université de Paris
Profession Journaliste
Éditrice
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Madeleine Braun, née Weill le 25 juin 1907 à Paris et morte le 22 janvier 1980 à Saint-Cloud, est une éditrice et femme politique française.

Militante pacifiste et antifasciste, elle fut engagée au sein du Mouvement Amsterdam-Pleyel, secrétaire générale du Comité international pour l’aide à l’Espagne républicaine, résistante sous l’Occupation et participa à la fondation, dans la zone Sud, du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France.

Députée communiste de la Seine, elle est, en 1946, l'une des deux premières femmes vice-présidentes de l'Assemblée nationale.

Photographie de Madeleine Braun publiée dans le magazine Regards du 27 décembre 1946.

Madeleine Weill[1] est la fille d'Albert Weill, directeur de société, et de Gabrielle Hirsch, artiste peintre[2].

Elle fait ses études à l'école Villiers et à la Faculté de droit de Paris, puis épouse, le 8 juillet 1930, Jean Braun, homme d'affaires[2].

Elle s'engage contre la guerre et le fascisme au sein du Mouvement Amsterdam-Pleyel dont elle est membre du comité directeur, et du Comité international de coordination et d'information pour l'aide à l'Espagne républicaine, dont elle est secrétaire générale adjointe sous l'autorité de Victor Basch et Paul Langevin[3].

Entrée dans la Résistance, elle fait partie du mouvement Front national, qu'elle cofonde en Zone sud à la demande de Georges Marrane[4],[3]. Elle est rédactrice du Patriote, dont elle devient directrice à la libération de Lyon. Adhérente au Parti communiste français en 1942 et membre du comité directeur du Front national, elle parvient à échapper aux poursuites[3].

Elle est déléguée à l'Assemblée consultative provisoire le 8 novembre 1944. Elle est ensuite, à partir de 1946, membre des assemblées de la IVe République. Elle compte ainsi parmi les premières femmes députées de l'histoire française. Le 14 juin 1946, elle est élue vice-présidente de l'Assemblée nationale. À ce titre, elle est présidente de séance et dirige les débats en alternance avec les autres vice-présidents ; avec Germaine Peyroles, elle est la première femme de l'histoire de la République à occuper ce poste[2],[5]. Elle y est réélue à quatre reprises, entre 1946 et 1951[6],[7].

À la tribune de l'Assemblée, elle dénonce la politique étrangère réputée « atlantiste » de la France, inféodée, selon elle, à l'« impérialisme américain ».

Elle défend également une proposition de loi relative à l’égalité d’accès des femmes à toutes les fonctions publiques et professionnelles[8].

En 1951, elle ne se représente pas. À partir de 1961[3], elle dirige, avec Louis Aragon, les Éditeurs français réunis (EFR)[9].

Elle collabore également à la revue Europe.

Une voie du 10e arrondissement de Paris porte le nom de Place Madeleine-Braun.

Le 8 mars 2023, une plaque est apposée en son honneur à la place qu'elle occupait à l'Assemblée nationale[11].

  1. Ingrid Galster, Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir, Paris, Presses de l'université Paris-Sorbonne, 2004, 365 p. (lire en ligne), « Comptes rendus et articles de presse », p. 240.
  2. a b et c « Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française) », sur assemblee-nationale.fr.
  3. a b c et d Jean Maitron, Claude Pennetier, « notice Braun Madeleine », sur maitron.fr.
  4. Christine Levisse-Touzé, Les Femmes dans la Résistance en France, Paris, Tallandier, 2003, 430 p., 22 cm (ISBN 9782847340303, OCLC 53461684).
  5. « Madeleine Braun, une pionnière du perchoir », L'Humanité, 23 juin 2023.
  6. « Deuxième assemblée constituante (1946), tome 2 - Table nominative - Madeleine Braun », sur 4e.republique.jo-an.fr.
  7. « Première législature (1946-1951), tome 1 - Table nominative - Madeleine Braun », sur 4e.republique.jo-an.fr.
  8. Nada Abou El Amaim, « L’Assemblée nationale honore la communiste Madeleine Braun », sur humanite.fr, 8 mars 2023.
  9. « Madeleine Braun - Les femmes et le pouvoir », Sénat, 31 juillet 2022.
  10. Ordre de la Libération, « Médaille de la Résistance française avec rosette - fiche Madeleine BRAUN » (consulté le 21 décembre 2022)
  11. Aurélien Soucheyre, « L’Assemblée nationale honore Madeleine Braun », sur humanite.fr, 8 mars 2023.