fr.wikipedia.org

Marien Defalvard — Wikipédia

  • ️Thu Feb 20 1992

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Marien Defalvard est un écrivain et poète français né le 20 février 1992 dans le 14e arrondissement de Paris.

Fils de l'économiste Hervé Defalvard, Marien Defalvard naît le 20 février 1992 dans le 14e arrondissement de Paris[1].

Il passe son enfance à Orléans, et suit sa scolarité au collège Saint-Charles (2001-2005), puis au lycée Jean-Zay[2] (2005-2008[3]). Deux fois lauréat du concours général [4], il obtient son baccalauréat à 16 ans, en 2008, avant d'entamer une hypokhâgne à Orléans au lycée Pothier[5] puis à Paris au lycée Louis-le-Grand[6].

En 2007, après avoir produit quelques textes de jeunesse[7], Marien Defalvard entreprend l'écriture de son premier roman[8].

Du temps qu'on existait paraît en 2011 ; il se distingue par le style de son auteur, qui surprend par rapport à sa jeunesse[9]. La réception du roman est marquée par des réactions tranchées et contradictoires : si Jérôme Garcin y décèle « une prose somptueuse et maniérée »[9], Jérôme Dupuis qualifie le livre de « pavé indigeste »[10].

Du temps qu'on existait retient l'attention des critiques à l'occasion de la rentrée littéraire 2011[a] au côté de L'Art français de la guerre d'Alexis Jenni : il reçoit les prix de Flore[11] et du premier roman[12], et figure dans la première sélection du Renaudot[13],[b] et du Décembre[14].

En 2016, Marien Defalvard publie un premier recueil de poèmes, Narthex[15],[16],[17].

L'année 2021 voit son retour à la forme romanesque avec L'Architecture[18], « livre qui a été écrit début 2017, presque d’un seul élan, après tant d’années d’impossibilité à la prose », indique l'auteur[19].

Marien Defalvard fait plusieurs séjours dans des hôpitaux psychiatriques, à la demande de ses parents, à partir de 2008[20],[21], qu'il attribue au refus de leur part d'accepter qu'il soit écrivain (le premier internement a lieu d'octobre à décembre 2008, en pleine rédaction de Du temps qu'on existait). Après le succès critique et public de Du temps qu'on existait (45000 exemplaires vendus), il est enfermé un an et deux mois par sa famille (novembre 2012 - janvier 2014) à l'asile psychiatrique de Fleury, en banlieue d'Orléans[réf. nécessaire].

Brouillé avec ses parents, il jugera en 2021 que sa famille, également composée de deux sœurs, est « une catastrophe »[21].

Une condamnation à six mois de prison avec sursis lui est infligée en 2014 pour avoir porté des coups à sa mère[22],[23],

En 2024, il est condamné à quatre mois de prison ferme pour filouterie en récidive (préjudice s'élevant à 73 €)[24]. Le fait de partir sans payer l’addition d’un restaurant est présenté comme un « jeu », note le quotidien régional La République du Centre[25]. Marc Alpozzo souligne à ce propos dans Entreprendre : « À croire qu’en France on ne sait apprécier et protéger nos derniers poètes, nos dernières valeurs sûres ! On préfère les enfermer au cachot, les envoyer au bagne, leur faire passer le pont des Soupirs »[26].

  1. « À Marien Defalvard (19 ans), enfin, revient d'endosser le rôle du jeune prodige de l'année : très écrit — presque trop —, à bien des égards incongru, Du temps qu'on existait séduira les uns par sa mélancolie, agacera les autres, qui y verront un insupportable déploiement d’afféterie. Qu'importe : qu'on prenne la peine d'en débattre, c'est bien le signe qu'il faut compter avec lui » (cf. Nathalie Crom, « Rentrée littéraire : nos coups de cœur (suite !) », sur telerama.fr, Télérama, 27 août 2011).
  2. Mais il est absent de la deuxième liste, communiquée le 5 octobre.
  1. Acte de naissance no 1523, état civil de la mairie du 14e arrondissement de Paris, 20 février 1992.
  2. Sébastien Acker, « Marien Defalvard : “C'est un livre rêveur” », sur lanouvellerepublique.fr, La Nouvelle République du Centre-Ouest, 27 août 2011.
  3. R. R., « Marien Defalvard... un ancien élève du lycée », sur lyceejeanzay.fr.
  4. Louis-Henri de La Rochefoucauld (ill. Arnaud Juhérian), « Defalvard et son double », Technikart, no 247, 17 mars 2021, p. 70.
  5. Aimie Eliot, « Marien Defalvard, âgé de 18 ans, sort son premier roman, Du temps qu’on existait, chez Grasset », sur larep.fr, La République du Centre, 17 août 2011.
  6. Alain Veinstein, « Marien Defalvard », sur franceculture.fr, France Culture, 1er septembre 2011.
  7. Augustin Trapenard, « Marien Defalvard, romancier, 19 ans », sur franceinter.fr, France Inter, 19 août 2011.
  8. Grégoire Leménager, « Quand Jenni rencontre Defalvard », sur bibliobs.nouvelobs.com, Le Nouvel Observateur, 26 septembre 2011.
  9. a et b Jérôme Garcin, « Un génie de 19 ans pour la rentrée ? », sur bibliobs.nouvelobs.com, Le Nouvel Observateur, 19 juillet 2011 (consulté le 28 novembre 2016).
  10. Jérôme Dupuis, « Defalvard, les mots pour ne rien dire », sur lexpress.fr, L'Express, 5 octobre 2011 (consulté le 17 novembre 2011).
  11. a et b G. L., « Marien Defalvard, prix de Flore 2011 », sur bibliobs.nouvelobs.com, Le Nouvel Observateur, 9 novembre 2011 (consulté le 9 novembre 2011)
  12. a et b Marie-Christine Imbault, « Deux premiers romans qui font mouche », sur prixlitteraires.livreshebdo.fr, Livres Hebdo, 15 novembre 2011 (consulté le 15 novembre 2011)
  13. Marie-Christine Imbault, « Le Renaudot établit ses premières sélections », sur livreshebdo.fr, Livres Hebdo, 6 septembre 2011.
  14. « Premier scrutin pour le prix Décembre », sur magazine-litteraire.com, Le Magazine littéraire, 14 septembre 2011.
  15. Thibault Ulysse-Comte, « Le langage entre-tient », sur nouvelle-quinzaine-litteraire.fr, 2 mars 2017.
  16. « Des possibilités de musique sur une île paradisiaque » Émission avec Marien Defalvard sur la RTBF, 2019
  17. David Vesper, « Confessions d'un cramé », entretien avec Marien Defalvard, Adieu, no 1, juin 2016 [1].
  18. Présentation du roman lors de l'émission Le Masque et la Plume du 3 janvier 2021 [2]
  19. Dans l'entretien publié sur la revue en ligne Philosophie, littérature et cinéma (30 août 2021) lire en ligne
  20. Louis-Henri de La Rochefoucauld, « Defalvard et son double », Technikart,‎ printemps 2021, p. 70-75 (lire en ligne)
  21. a et b Arnaud Viviant, « Le revenant », Transfuge, no 144,‎ janvier 2021, p. 52-53 (lire en ligne).
  22. Aurore Malval, « 6 mois de sursis pour l'Orléanais Marien Defalvard, ex-enfant prodige de la littérature », La République du Centre,‎ 7 octobre 2014 (lire en ligne)
  23. Élisabeth Philippe, « La saison en enfer de Marien Defalvard, ex-génie précoce et “facho” autoproclamé », L'Obs,‎ 16 janvier 2021 (lire en ligne).
  24. ActuaLitté, 30 mai 2024 [3]
  25. « Justice - L'écrivain Marien Defalvard condamné à de la prison ferme pour être parti sans payer d'un restaurant, à Orléans », sur www.larep.fr, 27 mai 2024 (consulté le 28 mai 2024)
  26. « Littérature : Marien Defalvard, un autre Genet », sur www.entreprendre.fr, 8 juin 2024 (consulté le 28 juillet 2024)