Pepita Laguarda Batet — Wikipédia
- ️Wed Jan 01 1919
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Pepita Laguarda Batet, née à Barcelone en 1919 et morte à Grañén (Huesca) sur le Front d'Aragon en 1936, est une jeune antifasciste catalane engagée contre les nationalistes pendant la guerre d'Espagne.
Elle est considérée comme étant la plus jeune soldate à être morte au combat durant le conflit[1].
Née à Barcelone, Pepita Laguarda vit à l'Hospitalet de Llobregat, dans le quartier de Santa Eulàlia avec ses parents et ses trois frères. Sa mère, Matilde Batet, est une ouvrière adhérente de la CNT. La jeune Pepita s'intéresse donc naturellement aux idées anarchistes[2].
Lorsqu'éclate la guerre d'Espagne en 1936, elle s'engage comme infirmière dans un hôpital de Sarrià[3]. Très vite, elle apprend que des volontaires sont recrutés pour se battre dans les zones de combat. Elle décide alors de s'engager, contre l'avis de son père[4] qui l'accompagne jusqu'au centre de recrutement de la caserne Miguel Bakounine de Pedralbes pour la faire changer d'avis, en vain[5].
Lorsqu'elle avise de sa décision son petit ami Juan López Carvajal, également militant de la CNT, celui-ci décide de la suivre à la guerre. Le jeune couple prend les armes au sein de la colonne Ascaso et part se battre sur le Front d'Aragon[6].
Enthousiaste et volontaire, Pepita exige de se battre sur le front, plutôt qu'à l'arrière[7]. Le 30 août débute alors l'attaque sur Huesca.
Le 1er septembre 1936, alors qu'elle se bat depuis des heures, elle est grièvement blessée à l'épaule, sous le feu, à 5h du matin[8]. Prise en charge par la Croix-Rouge, elle est transférée à l'hôpital de Vicién pour des premiers soins[9]. Son état oblige à l'envoyer à l'hôpital de Grañén où elle décède à 9h30, dans les bras de son compagnon[10].
Elle est alors la plus jeune soldate à être morte au combat durant le conflit[11].
Juan se charge des papiers du décès, et en informe Solidaridad Obrera[12], bouleversé par la mort de celle qui fut son premier amour[13]. Il évoque notamment sa relation avec Pepita dans son autobiographie Mémoires de ma vie [14].
- Pepita Laguarda Batet est morte le jour où eut lieu l'exécution de la journaliste française Renée Lafont fusillée par les nationalistes près de Cordoue[15].
- Dans le contexte de la récupération historique du rôle des femmes dans la guerre[16] en œuvre en Espagne[17], le parcours de Pepita Laguarda Batet fait l'objet de recherches, notamment de la part de la cinéaste et écrivaine Tània Balló[18].
- Pepita Laguarda Batet
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Pepita Laguarda Batet et Juan López Carvajal sur la place d'Espagne de Barcelone en 1936.
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article de Solidaridad Obrera lors de son décès sur le Front d'Aragon.
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Avis de décès paru dans le journal Solidaridad Obrera (1936), Kate Sharpley Library .
- ↑ (es) Óscar Freán Hernández, « Les combattantes, l’histoire oubliée des miliciennes antifascistes dans la guerre d’Espagne », Cahiers de civilisation espagnole contemporaine. De 1808 au temps présent, no 31, 31 décembre 2023 (ISSN 1957-7761, DOI 10.4000/ccec.16995, lire en ligne, consulté le 14 septembre 2024)
- ↑ (es) « Con Pepita, miliciana de 17 años, ya van más de 4.000: la enciclopedia de las mujeres en la Guerra Civil », sur El Español, 4 mai 2019
- ↑ (es) « Pepita la heroína », sur Combatientes, 12 avril 2021
- ↑ (es) « PEPITA LAGUARDA. LA MÁS JOVEN MILICIANA MUERTA EN COMBATE, SE ESCAPÓ DE CASA* »
- ↑ (es) « Pepita la heroína », sur Combatientes, 12 avril 2021
- ↑ (es) « Con Pepita, miliciana de 17 años, ya van más de 4.000: la enciclopedia de las mujeres en la Guerra Civil », sur El Español, 4 mai 2019 (consulté le 30 mars 2022)
- ↑ (en) « Laguarda Batet, Pepita (1919-1936) | libcom.org », sur libcom.org (consulté le 30 mars 2022)
- ↑ « Pepita Laguarda (1919-1936) - Mémoire Libertaire », sur www.memoire-libertaire.org (consulté le 30 mars 2022)
- ↑ (en-US) « Pepita Laguarda Batet (1919-1936), la miliciana más joven de la CNT en morir en combate. – Federación Anarquista 🏴 », 29 décembre 2020
- ↑ autoria, « Pepita Laguarda (1919-1936), la más joven miliciana muerta en combate », sur www.elsaltodiario.com
- ↑ « Pepita Laguarda (1919-1936), the youngest female militian killed in action », sur www.katesharpleylibrary.net
- ↑ « Solidaridad Obrera »
- ↑ (ca) 324cat, « Pepita Laguarda, una de les 1.195 històries de dones soldat del llibre "Les combatents" », sur CCMA, 5 avril 2021
- ↑ « Hommage à Juan Lopez Carvajalqui nous a quitté à Lyon l'âge de 97 ans - [Les Gimenologues] », sur www.gimenologues.org (consulté le 16 décembre 2023)
- ↑ « Exhumée, Renée Lafont, porte-parole de 100 000 fantômes toujours dans les fosses en Espagne », sur ladepeche.fr
- ↑ (es) « El corto verano de las mujeres armadas », sur Combatientes, 12 avril 2021
- ↑ (es) « Más de un millar de mujeres catalanas se fueron voluntarias al frente en 1936 », sur La Vanguardia, 14 février 2021
- ↑ « Les combatents | Gonzalo Berger i Tània Balló », sur Les combatents | Gonzalo Berger i Tània Balló
- (es) « Nuestras heroínas ». Solidaridad obrera. Barcelone, 13 septembre 1936, p. 7.
- (ca) Gonzalo Berger et Tània Balló, Les Combatents : La Història oblidada de les milicianes antifeixistes, Rosa dels Vents, 2021, 256 p. (ISBN 9788418033070)
- Gonzalo Berger et Tània Balló, Les combattantes : L'Histoire oubliée des miliciennes antifascistes dans la guerre d'Espagne, Syllepse, 15 novembre 2022, 300 p. (ISBN 979-10-399-0056-0) (traduction française du précédent)
- Juan López Carvajal, Mémoires de ma vie. Mémoires d’un ouvrier anarcho-syndicaliste dans l’Espagne du 20e siècle, 1995, 205 p. (ISBN 9782746645301)
- TV3 - L'histoire de Pepita Laguarda (vidéo en catalan)