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Rue Oudinot — Wikipédia

  • ️Fri May 30 1851

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7e arrt

Rue Oudinot

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Situation
Arrondissement 7e
Quartier École-Militaire
Début 56, rue Vaneau
Fin 47 bis, boulevard des Invalides
Morphologie
Longueur 325 m
Largeur 9,75 m
Historique
Création 1720
Dénomination Par décret du 30 mai 1851
Ancien nom Chemin Blomet
Chemin Plumet
Rue Plumet
Géocodification
Ville de Paris 6888
DGI 6971

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(Voir situation sur carte : Paris)

Rue Oudinot

Géolocalisation sur la carte : 7e arrondissement de Paris

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Rue Oudinot

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La rue Oudinot est une voie située dans le quartier de l'École-Militaire du 7e arrondissement de Paris.

Longue de 325 m, elle débute au 56, rue Vaneau et se termine au 47 bis, boulevard des Invalides. Elle est en sens unique dans le sens ouest-est.

Le quartier est desservi par la ligne 10 à la station Vaneau et par la ligne 13 à la station Saint-François-Xavier.

Nicolas Charles Oudinot.

Cette rue reçoit le nom de Nicolas Charles Oudinot (1767-1847), maréchal de France[1] par décret du 30 mai 1851[2].

Par métonymie, la « Rue Oudinot » (avec un « R » majuscule) désigne au début et au milieu du XXe siècle le ministère des Colonies, qui y est situé.

Cette voie est indiquée sur le plan de Jouvin de Rochefort de 1672 pour sa partie située entre les rues Vaneau et Rousselet[1].

Anciennement appelée « rue de Blomet »[3] ou « chemin Blomet » du nom du propriétaire des terrains, cette voie est dénommée « chemin Plumet » et apparaît sur le plan de Jaillot de 1713 sous la dénomination de « rue Plumet » et dans un plan de Jean Beausire en 1720 sous le nom « rue Plumel »[4].

Elle est prolongée entre la rue Rousselet et le boulevard des Invalides par lettres patentes du 18 février 1720.

À la fin du XVIIIe siècle, le terrain est vendu 56 centimes (255,73 ) le mètre depuis la « rue Blomet » jusqu'à la rue de Vaugirard[5],[6].

Elle prend sa dénomination actuelle par un décret du 30 mai 1851[2] et marque sa séparation avec la rue Blomet le 23 mai 1863[7].

  • No 4 de l'ancienne rue Plumet : Ouverture en 1845 de la Congrégation de Notre-Dame de Sion de l'abbé Théodore Ratisbonne (1802-1884), où les sœurs convertissent et élèvent les enfants juifs dans la foi chrétienne[8].
  • No 8 : emplacement d'une dépendance de la caserne Babylone des Gardes françaises, la caserne Plumet[Note 1].
  • No 10 : Frédéric De Jongh (1897-1944), qui coordonne le Réseau Comète, un mouvement de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, s'installe au 4e étage en 1941-1942 et y est rejoint par sa fille, Andrée De Jongh (1916-2007)[9][source insuffisante].
  • No 12 : le poète et romancier François Coppée (1842-1908) occupa le rez-de-chaussée de cette maison, qu'il louait, avec sa sœur Anne. « Le cabinet de travail et la salle à manger donnaient sur un jardinet de curé[10] ». Il y mourut le 23 mai 1908.
    Derrière la façade délaissée de l'immeuble sur rue (telle qu'elle apparaît en 2020) se cache un ensemble immobilier de plus de 1 500 m2 composé de l'immeuble proprement dit (1 000 m2 sur trois niveaux), d'une cour pavée, d'un hôtel particulier de 600 m2 et de 950 m2 de jardins ; l'ensemble, à l'abandon depuis 30 ans, est vendu aux enchères le 23 janvier 2020 par le tribunal de grande instance de Paris pour la somme de 35,1 millions d'euros à un financier français, Jean-Bernard Lafonta (1961-) ; un contrat de sauvegarde de l'arrondissement oblige le nouveau propriétaire à restaurer l'ensemble à l'identique, lui interdisant de procéder à quelque démolition ou construction que ce soit[11]. La vente clôture un long épisode judiciaire, puisque les services de la Ville de Paris avaient établi un procès-verbal d'abandon manifeste de parcelle dès le 24 décembre 1998, dont le propriétaire n'avait pas pu obtenir l'annulation devant les juges administratifs de première instance et d'appel[12]. L'immeuble avait été acquis le 12 mars 1990, pour une valeur de 42 millions de francs (6,4 millions d'euros), par la société immobilière néerlandaise « Beleggingsmaatschappij Belensas BV » d'Élisabeth Galard Terraube, membre de la famille de Galard de noblesse gascogne, épouse Rimonteil de Lombarès, qui demeurait à ce domicile et de la société « Urbinvest » dont Élisabeth Galard était la gérante[13],[14]. L'année précédant sa vente en 1990, l'immeuble faisait alors l'objet d'une procédure prévoyant sa démolition[15].
    Le 26 février 2020, le personnel d'une entreprise chargée de sécuriser les lieux avant réhabilitation découvre dans les caves le cadavre momifié d'un homme mort trois décennies plus tôt, Jean-Pierre Renault, SDF, âgé d'un peu moins de 40 ans à son décès, qui présente des traces de fractures et de blessures à l'arme blanche[16],[17].
  • Nos 17-19, angle rue Rousselet : le dimanche 26 janvier 1930, le général russe blanc exilé Alexandre Koutiepov, domicilié rue Rousselet (no 26), est enlevé près de l'angle que forme cette rue avec la rue Oudinot. Les investigations restent infructueuses et le général est porté disparu. Des agents des services secrets soviétiques, la Guépéou, sont suspectés, mais l'affaire n'a jamais été élucidée[18],[19].
  • No 19 : clinique Oudinot (ancien hôtel Plumet), administrée par la fondation Saint-Jean-de-Dieu. C'est ici que moururent Auguste de Villiers de L'Isle-Adam (18 août 1889), Maurice Le Ray d'Abrantès (1er décembre 1900), Gaston Thiesson (2 février 1920), Paul Quesvers (11 mai 1903)[20], le baron de Christiani (30 juin 1928) et le maréchal Joffre (3 janvier 1931).
  • No 20 : Pierre de Coubertin (1863-1937) naît en cette demeure.
  • No 22 (et 49, boulevard des Invalides) : Brongniart (1739-1813), l'architecte de la Bourse, y construit son hôtel particulier, la maison Brongniart (1781).
  • No 23 : Toshio Bando (1895-1973) et Georges Feher (1929-2015), artistes peintres, y vécurent.
  • No 27 : le ministère de l'Outre-mer à l'hôtel de Montmorin.
  • En décembre 1930 : la foule pendant la maladie du Mal Joffre (1852-1931).

    En décembre 1930 : la foule pendant la maladie du Mal Joffre (1852-1931).

  • Le ministère de l'Outre-mer.

  • Maison de santé Saint-Jean-de-Dieu au no 19.

    Maison de santé Saint-Jean-de-Dieu au no 19.

  • Plaque en hommage à Pierre de Coubertin au no 20.

    Plaque en hommage à Pierre de Coubertin au no 20.

Notes
  1. La rue s'appelait alors rue Plumet.
  2. « Pendant l'un des premiers jours du mois de juin 1842, une dame d'environ cinquante ans, mais qui paraissait encore plus vieille que ne le comportait son âge véritable, se promenait au soleil, à l'heure de midi, le long d'une allée, dans le jardin d'un grand hôtel situé rue Plumet, à Paris ».
  3. « Au moment où il rentrait rue Plumet, il vit une voiture de poste s'arrêter devant la porte de l'hôtel : c'était Murph qui revenait de Normandie ».
  4. « Ni Jean Valjean, ni Cosette, ni Toussaint n'entraient et ne sortaient jamais que par la porte de la rue de Babylone. À moins de les apercevoir par la grille du jardin, il était difficile de deviner qu'ils demeuraient rue Plumet. Cette grille restait toujours fermée. Jean Valjean avait laissé le jardin inculte, afin qu'il n'attirât pas l'attention ».
Références
  1. a et b Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris : [L-Z], t. II, Paris, Éditions de Minuit / FeniXX, 1960, 735 p., 30 cm (ISBN 2-7073-3899-0, OCLC 757281164, BNF 33042207, SUDOC 001653547, présentation en ligne sur Gallica, lire en ligne Accès limité), p. 206.
  2. a et b Préfecture de la Seine, Recueil des Actes Administratifs : Extraits, Volumes 1 à 2, Paris, Imp. et Lib. Paul Dupont, 1876, 564 p., 22 cm (OCLC 48156245, BNF 32849507, présentation en ligne, lire en ligne), p. 485.
  3. Les Misérables - Tome IV, chapitre 1 : L'idylle rue Plumet et l'épopée rue Saint-Denis (1862) : La maison à secret, Paris, Émile Testard et Cie (d), 1890 Fac-similé disponible sur Wikisource (Wikisource).
  4. Félix Lazare (d) et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844 (lire sur Wikisource), Plumet (rue).
  5. Paul Laffitte, Le Grand Malaise des sociétés modernes et son unique remède (chapitre 5) La belle au bois dormant, Paris, La Sirène, 1922, p. 65-66 Fac-similé disponible sur Wikisource (Wikisource).
  6. Chiffres de l'inflation en France d'après l'INSEE. Coefficient de transformation de l'euro ou du franc d'une année, en euro ou en franc d'une autre année – Base 1998 et Base 2015. Dernière mise à jour à l'indice de 2024.
  7. Nomenclature des voies publiques et privées de la ville de Paris, Paris, Imprimerie Chaix, 1881, 591 p., in-4° (OCLC 902544750, BNF 34219009, SUDOC 014742896, présentation en ligne, lire en ligne), p. 55.
  8. Olry Terquem, « Mélanges : Lettre adressée au consistoire de Paris », Archives israélites de France, Paris, Bureau des Archives Israélites de France, vol. 6,‎ 1845, p. 455 (ISSN 2426-511X, lire en ligne [in-8o], consulté le 26 janvier 2025).
  9. (en) Helen Fry (en), MI9: A History of the Secret Service for Escape and Evasion in World War Two, Yale University Press, 4 septembre 2020 (ISBN 978-0-300-23320-9, lire en ligne), p. 87.
  10. Henry Bidou, « Fantômes d'écrivains », sur L'Europe nouvelle / RetroNews, 10 décembre 1938 (consulté le 19 janvier 2025).
  11. Guillaume Errard, « Le nom du Français qui a acquis cette maison de campagne 35 M€ est connu », sur Le Figaro, 7 février 2020 (consulté le 26 janvier 2025).
  12. « Décision de la cour administrative d'appel de Paris du 7 décembre 2006 », sur Légifrance (consulté le 26 janvier 2025).
  13. « Cahier des conditions de vente de saisie immobilière » [PDF], 3 novembre 2016 (consulté le 26 janvier 2025).
  14. « Identité de l'entreprise : Urbinvest », sur Societe.com (consulté le 26 janvier 2025).
  15. Ministère de la Culture, « Actions patrimoniales : Aménagement et restauration des monuments historiques » [PDF], sur Archives nationales de France (consulté le 26 janvier 2025).
  16. Yann Bouchez (d), « A Paris, l'hôtel particulier, sa cave et son cadavre momifié » Accès limité, sur Le Monde, 11 juillet 2020 (consulté le 23 janvier 2025).
  17. Vincent Gautronneau (d), « Peut-être que son meurtrier s'est confié : le mystère du SDF momifié de la maison à 35 millions » Accès limité, sur Le Parisien, 31 décembre 2023 (consulté le 26 janvier 2025).
  18. Jean-Rodolphe-Daniel Bourcart, L'espionnage soviétique, Paris, A. Fayard / FeniXX, coll. « Les Grandes études contemporaines », 1962, 316 p., 23 cm (ISBN 979-1-0376-2802-2, OCLC 416456023, BNF 32930489, SUDOC 024851779, présentation en ligne sur Gallica, lire en ligne Accès limité), p. 38.
  19. « La mystérieuse disparition du Général Koutiepoff, L'Illustration, no 4536, 8 février 1930 », sur fangpo1.com, 1er avril 2007 (consulté le 21 janvier 2025).
  20. « Acte de décès à Paris 7e, no 791, vue 10/31 », sur Archives de Paris, 11 mai 1903 (consulté le 26 janvier 2025).
  21. La Femme de trente ans (Chapitre VI) La vieillesse d'une mère coupable, Paris, A. Houssiaux, 1855, p. 153 Fac-similé disponible sur Wikisource (Wikisource).
  22. Les Mystères de Paris (2e partie), Paris, Librairie de Charles Gosselin, 1842, p. 1 Fac-similé disponible sur Wikisource (Wikisource).
  23. Les Mystères de Paris (tome II, chapitre X) : Voisin et voisine, Paris, Librairie de Charles Gosselin, 1842, p. 168 Fac-similé disponible sur Wikisource (Wikisource).
  24. Les Misérables - Tome IV, chapitre 2 : L'idylle rue Plumet et l'épopée rue Saint-Denis (1862) : Jean Valjean garde national, Paris, Émile Testard, 1890, p. 108 Fac-similé disponible sur Wikisource (Wikisource).

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