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Scott Pruitt — Wikipédia

  • ️Fri Feb 17 2017

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Scott Pruitt
Illustration.
Portrait officiel de Scott Pruitt, en 2017.
Fonctions
Administrateur de l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis
17 février 20179 juillet 2018
(1 an, 4 mois et 22 jours)
Président Donald Trump
Gouvernement Administration Trump
Prédécesseur Gina McCarthy
Catherine McCabe (en) (intérim)
Successeur Andrew R. Wheeler
Procureur général de l'Oklahoma (en)
10 janvier 201117 février 2017
(6 ans, 1 mois et 7 jours)
Gouverneur Mary Fallin
Prédécesseur Drew Edmondson (en)
Successeur Cara Rodriguez (intérim)
Michael J. Hunter (en)
Membre du Sénat de l'Oklahoma (en)
5 janvier 19992 janvier 2007
(7 ans, 11 mois et 28 jours)
Circonscription 54ème district sénatorial de l'Oklahoma (1999-2003)
36ème district sénatorial de l'Oklahoma (2003-2007)
Législature 47ème (en), 48ème (en), 49ème (en) et 50ème (en)
Prédécesseur Gerald Wright (en)
Successeur Bill Brown (en)
Biographie
Nom de naissance Edward Scott Pruitt
Date de naissance 9 mai 1968 (56 ans)
Lieu de naissance Danville (comté de Boyle, Kentucky, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Conjoint Marilyn Pruitt
Diplômé de Georgetown College
Faculté de droit (en) de l'université de Tulsa
Profession Avocat
Religion Baptisme

Scott Pruitt
Administrateurs de l'Agence de protection
de l'environnement
des États-Unis
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Edward Scott Pruitt, né le 9 mai 1968 à Danville dans le Kentucky, est un homme politique américain. Membre du Parti républicain, il est procureur général d'État de l'Oklahoma de 2011 à 2017. Il est administrateur de l'Agence de protection de l'environnement (EPA)[1] entre 2017 et 2018, sous la présidence de Donald Trump.

Représentant des comtés de Tulsa et Wagoner de 1998 à 2006 au Sénat de l'Oklahoma (en), il est élu en 2010 procureur général de l'Oklahoma, et réélu en 2014.

Scott Pruitt est nommé le 7 décembre par Donald Trump à la tête de l'Agence de protection de l'environnement (EPA). Sa nomination doit être confirmée par un vote du Sénat des États-Unis.

La nomination de Pruitt, considéré comme climatosceptique, fait écho aux déclarations de Donald Trump qui estime que le réchauffement climatique est un « canular entretenu par la Chine pour affaiblir l'économie américaine » et à sa promesse de dénoncer l'Accord de Paris sur le climat[1].

Si sa nomination est confirmée par le Sénat, il prendra son poste le 20 janvier 2017 sous la présidence de Donald Trump.

Scott Pruitt est critiqué pour ses prises de positions et actions en faveur de l'industrie pétro-gazière et pour la manière dont il a cherché à contrer les efforts de Barack Obama ou de l'EPA qui cherchaient à réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays (alors que le rôle attendu du procureur général d'État est de veiller à ce que les entreprises se mettent en conformité avec la loi de l'État[2]).

L'État de l'Oklahoma, où il a été ministre de la Justice, tire 50 % de ses richesses de l'exploitation pétrolière[1] et les liens de Scott Pruitt avec l'industrie des énergies fossiles font débat car elles le mettent en situation de conflit d'intérêts[réf. nécessaire]. De 2002 à 2015, Pruitt a ainsi, selon le National Institute on Money in State Politics, officiellement reçu plus de 314 996 $[3] provenant des industries des combustibles fossiles.

En 2013, Harold Hamm, PDG de Continental Resources (en), une grosse société pétrolière basée en Oklahoma, a directement participé à sa dernière campagne électorale pour le faire réélire au poste de procureur général. Or, Hamm est désormais conseiller de Donald Trump pour les questions d'énergie[1].

Le New York Times a eu un accès légal à des milliers d'e-mails, par une demande d'« open-records request » (possible dans certains États des États-Unis dans le cadre du Freedom of Information Act). Sur cette base et via l'étude de documents judiciaires et en s'appuyant sur des dizaines d'entretiens, le journal a de 2014 à 2016 conduit une grande enquête sur les relations entre les lobbies des énergies fossiles et les procureurs généraux[4], révélant que Scott Pruitt a envoyé divers courriers au président Barack Obama, à des cadres de l'EPA, du département de l'Intérieur et du Bureau de la gestion et du budget en apposant sa signature de procureur général sur des courriers presque intégralement écrits par des avocats de l'industrie[5], afin de notamment mettre en doute, en s'appuyant sur un texte émanant de Cambridge Energy Research Associates[5], la validité des méthodes et mesures de fuites de méthane causées par l'exploitation du gaz de schiste (mesures faites par l'EPA)[6]. Selon le New York Times, d'autres procureurs généraux (dans au moins une douzaine d'États) travaillent ainsi avec des lobbies des énergies fossiles et d'autres intérêts corporatifs, qui leur auraient récemment fourni des montants record pour leurs campagnes politiques (« au moins 16 millions de dollars » en 2014[6]).

En avril 2018, plusieurs parlementaires du Parti républicain réclament le départ de Scott Pruitt pour de multiples dépenses jugées excessives faites avec l'argent de l’État : « les scandales de corruption liés à Scott Pruitt sont une honte pour l’administration, et sa conduite représente un manque de respect éhonté envers les contribuables américains. Il est temps qu’il démissionne ou que Donald Trump le limoge », estiment-ils[7]. Il démissionne finalement le 5 juillet suivant[8].

  1. a b c et d Stéphane Lauer (New York correspondant), « Etats-Unis : un climatosceptique à la tête de l’Agence de protection de l’environnement », Le Monde.fr,‎ 8 décembre 2016 (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le 8 décembre 2016).
  2. « Industries that he regulates have also joined him as plaintiffs in court challenges, a departure from the usual role of the state attorney general, who traditionally sues companies to force compliance with state law », in Energy Firms in Secretive Alliance With Attorneys General, article du New York Times, publié 2014-12-06.
  3. [{1|gro=y National Institute on Money in State Politics ; sous licence CC-Y-SA 3.0.
  4. Lipton E (2016) A Window Into a Secret Alliance: Attorneys General and the Energy Industry, article du New York Times, publié 2014-12-06.
  5. a et b A Letter From Oklahoma’s Attorney General, Written Almost Entirely by Energy Company Officials ; Source : Devon Energy; Attorney General of Oklahoma, via open-records request by The New York Times.
  6. a et b Article du New York Times, intitulé Energy Firms in Secretive Alliance With Attorneys General, publié 2014-12-06
  7. « Environnement : deux républicains réclament le départ de Scott Pruitt », La Presse,‎ 3 avril 2018 (lire en ligne, consulté le 5 avril 2018)
  8. « A la Une: la démission de Scott Pruitt », sur rfi.fr, 6 juillet 2018