fr.wikipedia.org

Sophie Divry — Wikipédia

  • ️Mon Jan 01 1979

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sophie Divry, née en 1979 à Montpellier (Hérault), est une journaliste et écrivaine française. Elle vit à Lyon.

Sophie Divry est diplômée de l'École supérieure du journalisme de Lille (ESJ, 77e promotion) et de l'IEP de Lyon.

Elle travaille entre 2004 et 2010, au mensuel La Décroissance[1].

Son premier livre, La Cote 400, est publié en 2010. Il s'agit du monologue d'une bibliothécaire maniaque et antipathique en mal d'amour. Dans le choix de la bibliothèque comme cadre pour son récit, il y a quelque chose de la revanche du public sur le privé[2]. Le livre eut d'ailleurs un petit succès en Angleterre, où les défenseurs des bibliothèques publiques s’en servirent pour lutter contre les fermetures imposées par les politiques d’austérité[3].

En 2014, Sophie Divry publie La Condition pavillonnaire, qui fait écho à Madame Bovary de Gustave Flaubert. Le personnage principal, M.A, est une femme mariée qui vit « une existence petite bourgeoise repliée dans la famille, dans la sécurité, le confort, l’aisance, mais absolument dépourvue de sens[4] ».

En 2016, elle participe à Des Papous dans la tête sur France Culture, jusqu'à la suppression de l'émission deux ans plus tard.

En novembre 2018, elle cosigne avec Denis Michelis et Aurélien Delsaux, une tribune dans Le Monde défendant le roman contemporain[5], et qui s'inscrit dans la réflexion lancée avec l'essai Rouvrir le Roman en 2017.

Dans Cinq Mains Coupées, paru en 2020, elle donne la parole à cinq manifestants mutilés de la main lors du mouvement des Gilets jaunes. Elle déclare en 2020 s'être lancée dans ce livre « par devoir civique. Les Gilets jaunes et la répression inédite qui leur a été opposée est un évènement qui marque l’époque. […] Pour moi, il fallait d’abord les écouter »[6]. Elle entremêle les cinq témoignages pour dessiner le « portrait cubiste de ce personnage de « gilet jaune » qui s’est fait arracher une main alors qu’il venait demander une augmentation du smic ». Gladys Marivat du Monde y voit « une réussite littéraire doublée d’un acte politique et d’une leçon de journalisme »[7].

  • La Cote 400, Montréal-Paris, Canada-France, Éditions Les Allusifs, 2010, 64 p. (ISBN 978-2-923682-13-6) - rééd. 10/18, 2013[8],[9]
    • traduit en anglais sous le titre The Library of Unrequited Love, par Siân Reynolds (ISBN 978-1-78087-051-9)[10]
    • traduit également en espagnol, catalan, suédois, italien et persan.
  • Journal d’un recommencement, Lausanne, Suisse, Éditions Noir sur Blanc, coll. « Notabilia », 2013, 80 p. (ISBN 978-2-88250-306-0)[11],[12]
  • La Condition pavillonnaire, Lausanne, Suisse, Éditions Noir sur Blanc, coll. « Notabilia », 2014, 262 p. (ISBN 978-2-88250-347-3)[13]
  • Quand le diable sortit de la salle de bain, Lausanne, Suisse, Éditions Noir sur Blanc, coll. « Notabilia », 2015, 144 p. (ISBN 978-2-88250-384-8)
    • traduit en castillan et en allemand.
  1. « Sophie Divry se joue de la condition littéraire », LExpress.fr,‎ 7 septembre 2015 (lire en ligne, consulté le 1er août 2018)
  2. (es) Ediciones El País, « Reportaje | El grito de una heroína antipática », El País,‎ 26 août 2011 (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le 15 octobre 2018)
  3. Courant Communiste Revolutionnaire, « Interview de Sophie Divry », Révolution Permanente,‎ 26 avril 2016 (lire en ligne, consulté le 15 octobre 2018)
  4. « Je ne crois pas à l'originalité dans l'art », sur es.feedbooks.com, 21 août 2014 (consulté le 15 octobre 2018).
  5. « « Pour dire notre époque monstrueuse, il faut des romans monstrueux », Aurélien Delsaux, Sophie Divry et Denis Michelis (écrivain·e·s) | AFEF », sur afef.org (consulté le 20 octobre 2019).
  6. Entretien avec Sophie Divry, autrice de “Cinq mains coupées”, Alternative révolutionnaire communiste, 21 novembre 2020, https://alt-rev.com/2020/11/21/entretien-avec-sophie-divry-autrice-de-cinq-mains-coupees/
  7. a et b Gladys Marivat, « « Cinq mains coupées », de Sophie Divry : paroles de « gilets jaunes » mutilés », Le Monde,‎ 26 décembre 2020 (lire en ligne, consulté le 27 décembre 2020)
  8. « La Cote 400, de Sophie Divry », sur RTBF Culture, 10 janvier 2011 (consulté le 21 août 2014).
  9. Yves Desrichard, Bulletin des bibliothèques de France, n° 2, 2012, « La cote 400 », sur BBF (consulté le 21 août 2014).
  10. Mark Angeles, « Sophie Divry novel of elusive love is a strong debut », sur The National, 2 mars 2013 (consulté le 21 août 2014).
  11. Joseph Boju, « Journal d’un recommencement, Sophie Divry », sur Le Devoir, 26 juillet 2014 (consulté le 21 août 2014).
  12. Marie-Christine Blais, « Journal d'un recommencement : court texte courageux et dérangeant », sur La Presse, 19 juillet 2013 (consulté le 21 août 2014).
  13. Véronique Rossignol, « Assurance-vie », sur Livres Hebdo, 20 juin 2014 (consulté le 21 août 2014).