Un soir, un train — Wikipédia
- ️Fri Sep 06 1968
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Un soir, un train est un film franco-belge d'André Delvaux sorti en 1968, d'après la nouvelle de Johan Daisne, De Trein der traagheid (1950)[1].
Le film a pour thème l'incommunicabilité, mais traitée sur le mode du réalisme magique et sur fond de conflit linguistique belge.
Durant l'hiver 1967-1968, Mathias est professeur de linguistique dans une université flamande qui pourrait être celle de Louvain (des allusions précises à l'Affaire de Louvain sont données au début, lorsque le professeur est confronté à une grève d'étudiants partis manifester contre la présence de francophones dans cette université). Il vit avec Anne, une Française mal à l'aise dans ce pays dont elle ne partage pas la culture, bien qu'elle s'efforce d'y participer avec bonne volonté, en travaillant comme décoratrice de théâtre pour une pièce de la Renaissance, Elckerlijc, que Mathias a adaptée. Leur vie commune, minée d'incompréhensions rentrées, se ressent de ce malaise.
Un après-midi, Mathias prend le train (à la gare d'Anvers) pour aller donner une conférence dans une autre ville. Il a la surprise de voir Anne le rejoindre dans son compartiment, apparemment pour tenter une réconciliation. Mais la présence d'autres passagers les retient de se parler. Mathias s’assoupit, et se réveille alors que le train s'est arrêté au crépuscule en pleine campagne. Anne a disparu. Mathias descend le long de la voie, retrouve deux connaissances. Le train repart brusquement, abandonnant les trois hommes dans un univers totalement incompréhensible, où ils tentent vainement de se conduire de façon rationnelle.
- Titre : Un soir, un train
- Réalisation : André Delvaux
- Scénario : d'après le roman de Johan Daisne De Trein der traagheid (litt. « Le Train de l'inertie »[2])
- Musique : Frédéric Devreese
- Directeur de la photographie : Ghislain Cloquet
- Son : Antoine Bonfanti
- Décors : Claude Pignot
- Productrice : Mag Bodard
- Directeur de production : Philippe Dussart
- Sociétés de production : Parc Film, Fox Europa, Les Films du siècle
- Pays d'origine : France et Belgique
- Langue : français
- Durée : 88 minutes
- Dates de sortie :
- Yves Montand : Mathias
- Anouk Aimée : Anne
- Adriana Bogdan : Moïra, la serveuse du restaurant
- Hector Camerlynck : Hernhutter
- François Beukelaers : Val
- Michael Gough : Jeremiah
- Senne Rouffaer : l'acteur jouant Elckerlijc
- Domien De Gruyter : Werner
- Jan Peré : Henrik
- Nicole Debonne : une jeune femme
- Wilfried Coppens : un jeune homme dans le train
- Greta Van Langhendonck : une jeune femme dans le train
- Patrick Conrad : le maître d'hôtel
- Jacqueline Royaards-Sandberg la grand-mère
- Denise Zimmerman : l'étudiante
- Catherine Dejardin : la sœur
- Albert Belge : le collègue
- Frédéric Devreese : le copain
Les scènes en intérieur sont tournées aux studios de Billancourt en France. Les prises de vue en extérieur sont réalisées dans les rues d'Anvers et les plaines de la province d'Anvers[3], ainsi qu'à l'abbaye de Parc à Heverlee (Brabant flamand), à l'église Saint-Donat et dans les rues d'Arlon (province de Luxembourg) en Belgique[4]. Des scènes sont également tournées à Londres dans le quartier Rotherhithe, notamment au Angel Pub.
- ↑ « Un soir, un train », bifi.fr, Cinémathèque française (consulté le 14 février 2016)
- ↑ « C’est du belge: un soir, un train, la vie, l’avant-port de la mort », Le Soir, 24 février 2022 (lire en ligne, consulté le 28 mai 2022)
- ↑ Catherine Degan et Luc Honorez, « Yves Montand, un homme dans l'histoire », Le Soir, 12 novembre 1991 (lire en ligne
, consulté le 21 avril 2023).
- ↑ Jean-Pierre De Staercke, « Benoît Lamy était mort sous les coups », L'Avenir, 29 mai 2013 (lire en ligne
, consulté le 20 septembre 2020).
- Anne de Suremain, « Un soir, un train », Téléciné, no 148, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), décembre 1968, fiche no 500, p. 7-15
- Jean-Elie Fovez, « un soir, un train », Téléciné, no 148, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), décembre 1968, p. 34
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