fr.wikipedia.org

Waldemar-George — Wikipédia

  • ️Tue Jan 10 1893

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jerzy Waldemar Jarociński, dit Waldemar-George, est un critique d'art et essayiste français d'origine polonaise, né le 10 janvier 1893 à Łódź (Empire russe) et mort à Paris le 27 octobre 1970.

Jerzy Jarociński est né à Łódź, ville polonaise alors dans l'Empire russe, de parents juifs polonais ; son père est l'industriel et banquier Stanisław Jarociński (1852-1934) et sa mère, Regina Eugenia, est née Goldfeder[2].

Après des études de lettres à la Sorbonne, sa signature apparaît pour la première fois durant l'année 1913 dans La Revue, pour des articles relatifs à des événements européens mondains[3]. En mai 1914, il devient critique d'art pour la revue La Phalange et reporter pour Paris-Journal.

Il fréquente assidument les cercles artistiques parisiens et devient critique d'art, homme de lettres, journaliste[2].

Naturalisé français[2] après la Première Guerre mondiale pour son engagement volontaire dans l'armée française dès août 1914, Waldemar-George épouse à Paris Claude Lavalley (1902-1989), fille du peintre Alexandre-Claude-Louis Lavalley (1862-1927), devenant ainsi le beau-frère du peintre Paul Lavalley (1883-1967).

Il est l'auteur de nombreuses monographies, mais aussi d'essais d'art qui théorisèrent le mouvement du néo-humanisme (Jean-Francis Laglenne, Christian Bérard, Léon Zack) ou qui révélèrent notamment de jeunes artistes français liés à l'école de Paris, comme Robert Lapoujade, juifs comme Marc Chagall, Alexandre Frenel ou Chaïm Soutine, européen comme François Baron-Renouard et même libanais comme Joseph Terdjan.

Il dirige trois revues : L'Amour de l'art (1920-1926) avec Louis Vauxcelles, puis Formes : revue internationale des arts plastiques (1929-1934), qui fusionne ensuite avec la première en 1935 ; la revue Formes a été fondée par Wladimir Walter (1893-1966)[4], d'origine russe, critique d'art et éditeur, fondateur à Paris en 1924 de la galerie des Quatre-Chemins, éditrice de nombreux essais ; Waldemar-George en fut un proche collaborateur. Enfin, Art et industrie, à partir de 1945, avec son ami Max Fourny, qui devient en mars 1956 Prisme des arts[5].

Durant l'Occupation, Waldermar-George quitte Paris et vit dans la clandestinité afin d'échapper aux lois antisémites. Il revient dans la capitale dès septembre 1944 et reprend son activité de critique d'art[6].

En 1958, il est l'éditeur scientifique de l'Encyclopédie de l'art international contemporain (Prisme des arts) aux côtés de Max Fourny et Raymond Cogniat.

Ernest Millard le qualifiait de « critique d'art le plus transcendant »[7].

Sous le nom de Waldemar-George :

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom GEORGE Waldemar (consulté le 12 février 2022)
  2. a b et c « Waldemar-George (1893-1970) », fonds d'archives Imec.
  3. « Sommaire des articles », in: La Revue, Paris, 15 février 1914, p. 122.
  4. (BNF 15949837)
  5. (BNF 34446844)
  6. Y. Chevrefils Desbiolles (PUR, 2016), présentation de l'ouvrage — catalogue général de la BNF.
  7. Ernest Millard, « En vendant des tableaux », in: Mercure de France, Paris, novembre 1953, p. 82 [465].
  8. (BNF 38671640)
  • Yves Chevrefils Desbiolles, Waldemar-George, critique d’art. Cinq portraits pour un siècle paradoxal. Essai et anthologie, Presses universitaires de Rennes, 2016, (ISBN 978-2-7535-5031-5)