fr.wikipedia.org

Yves Charnet — Wikipédia

  • ️Tue Feb 06 1962

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Yves Charnet, né à Nevers le 6 février 1962[1], est un écrivain français.

Ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm (1983)[2], agrégé de lettres modernes (1989), Yves Charnet soutient, sous la direction de Jean Delabroy en 1995, une thèse intitulée « L'énergie de l'ennui : Baudelaire écrivain du visuel » à l'université Lille-III[3].

Il vit et travaille à Toulouse où il fonde, en 1996, les enseignements d'arts et cultures à Supaéro[1].

Spécialiste de la poésie moderne, de Baudelaire à Michel Deguy et Antoine Emaz (pour ne citer que deux de ses grandes admirations parmi les contemporains), il participe, tant en France qu'aux États-Unis, à de nombreux colloques, journées d'études, tables rondes dans ce domaine tout en accompagnant des œuvres de prosateurs singuliers tel que Pierre Bergounioux, Pascal Quignard ou Olivier Rolin. Il en résulte de très nombreux articles dans des revues spécialisées, d'abord d'inspiration académique, avant de s'orienter vers une critique adressée de façon plus lyrique sous forme de « Lettres à… »[4].

Commencée dans les années 1990, cette activité prend fin au début des années 2010, avec le choix fait par Yves Charnet de se consacrer exclusivement aux « nouveaux chapitres » de l’« autofiction sans fin » que constitue, aux marges de la prose et de la poésie, son travail d'écrivain[4]. Tous les livres publiés depuis le titre inaugural Proses du fils font, en effet, partie d'un même ensemble poétique, véritable « self-portrait in progress », dont l'impossible somme peut s'intituler Récits d'Yves ou Tentatyves[5].

  • Initiées dès 1991, après les premières publications en revue (Po&sie, Nioques et NRF), par les comédiens Jacques Bonnaffé et Denis Podalydès, les lectures des livres d'Yves Charnet, qui dit « écrire à l'oreille et pour la voix », n'ont pas cessé d'accompagner son travail[1]. Tant à Paris qu'en province. On citera notamment les mises en voix d'Arnaud Agnel, Francis Azéma, Jeanne Balibar, Patrice Bornand, Anne Cameron et Jean-Claude Bastos, Marie-Armelle Deguy, Philippe Dupeyron, Corinne Mariotto, Jean-Jacques Mateu, Christian Rist, Laurence Roy… Parfois lecteur de ses propres textes, il réalise, depuis quelques années, une formule en tandaime avec son fils, le musicien Augustin Charnet qui l'accompagne aux claviers et au piano[10].
  • À partir des « Lettres à Juan Bautista », le comédien Arnaud Agnel a adapté pour le théâtre, mis en scène et joué un spectacle intitulé « Je ne me sens bien, au fond, que dans des lieux où je ne suis pas à ma place ». Créé le 5 septembre 2019 au théâtre antique d'Arles, en présence du Maestro, à la veille de sa despedida triomphale dans les arènes de sa ville, ce spectacle a notamment été repris au théâtre Christian Liger de Nîmes le 23 janvier 2020[11],[12].

En 2017, il cosigne une tribune dans Mediapart intitulée « Faire gagner la gauche passe par le vote Mélenchon »[13].

En octobre 2019, il signe, avec 40 personnalités du monde du spectacle et de la culture[14], un appel contre l'interdiction de la corrida aux mineurs que la députée Aurore Bergé voulait introduire dans une proposition de loi sur le bien-être animal[15].

En 2021, il prend position contre le passe sanitaire, estimant qu'il viole le secret médical[16] et codirige la mise en ligne d’une bibliothèque de textes[17].

  1. a b et c [PDF] Garance Jousset, « 2013-2014 : Prix littéraire des lycéens apprentis et stagiaires de la formation professionnelle en Île-de-France », sur m-e-l.fr, 24 juillet 2013 (version du 16 janvier 2017 sur Internet Archive) (consulté le 16 décembre 2020).
  2. « École normale supérieure. Promotion de 1983 », sur Calames (consulté le 16 décembre 2020).
  3. « Parrain du prix 2016 : Yves Charnet », sur prix-louiseweiss2016.unistra.fr, 1er décembre 2020 (consulté le 16 décembre 2020).
  4. a et b « Contemporain : Yves Charnet », sur marincazaou.pagesperso-orange.fr, 9 janvier 2014 (consulté le 16 décembre 2020).
  5. Camille Laurens, « Chutes, d’Yves Charnet », sur Le Monde, 19 novembre 2020 (consulté le 16 décembre 2020).
  6. Richard Blin, « Proses du fils », sur Le Matricule des anges, novembre-décembre 2002 (version du 3 mars 2016 sur Internet Archive) (consulté le 16 décembre 2020).
  7. T.G., « Petite chambre », sur Le Matricule des anges, juillet-août 2005 (version du 3 mars 2016 sur Internet Archive) (consulté le 16 décembre 2020).
  8. Francis Marmande, « Danse avec le torero », sur Le Monde, 25 juin 2012 (consulté le 17 décembre 2020).
  9. « Yves Charnet, le souvenir charitois de Madame G. », sur Le Journal du Centre, 22 décembre 12 (version du 4 mars 2016 sur Internet Archive) (consulté le 17 décembre 2020).
  10. « Tandaime pour Nougaro par yves et augustin Charnet (Kid Wise) », sur toulouse.aujourdhui.fr, 24 juin 2016 (consulté le 17 décembre 2020).
  11. « Je ne me sens bien, au fond, que dans des lieux où je ne suis pas à ma place », sur lesarchivesduspectacle.net, 16 novembre 2020 (consulté le 17 décembre 2020).
  12. « Nîmes : Je ne me sens bien, au fond, que dans des lieux où je ne suis pas à ma place », sur torobravo.fr, 28 janvier 2020 (consulté le 17 décembre 2020).
  13. Les invités de Mediapart, « Faire gagner la gauche passe par le vote Mélenchon », sur Mediapart, 21 avril 2017 (consulté le 16 décembre 2020).
  14. Parmi lesquelles Denis Podalydès, Pierre Arditi, l'ex-ministre de la Culture Françoise Nyssen ou le journaliste Patrick de Carolis
  15. Collectif, « L’appel de 41 personnalités : "La corrida est un art et nul ne doit en être exclu" », sur Le Figaro, 17 octobre 2019 (consulté le 16 décembre 2020).
  16. « L'appel Antigone à la résistance civile », sur Club de Mediapart, 9 août 2021 (consulté le 15 novembre 2021).
  17. « Bibliothèque turbulente » (consulté le 18 novembre 2022).
  • Yves Charnet, Dossier Rouzeau/Dubost, in Décharge, no 103, septembre 1999, p. 3-23, À toi Yves, présentation de Valérie Rouzeau, suivie de Y. C. Je suis l'Autre : la poésie comme un théâtre de l'identité, réponses au questionnaire de Jean-Pascal Dubost et Valérie Rouzeau, et de Je t'embrasse (extraits du Journal de Y. C., février-mars 1999).
  • « Yves Charnet », Revue Nu(e), no 40, 2009, p. 246, sous la direction de Philippe Met (ISSN 1266-7692) : avec des contributions et textes offerts de Jacques Ancet, Pierre Bergounioux, Jacques Bonnaffé, Michel Collot, Michel Deguy, Jacques Durand, Antoine Emaz, Michèle Finck, Gil Jouanard, Sabine Macher, Francis Marmande, Philippe Met, Bernard Noël, Jean-Claude Pinson, Jean-Claude Pirotte, Denis Podalydès, Dominique Rabaté, Christian Thorel, Valérie Rouzeau, Arnaud Rykner et Francis Wolff.
  • Yves Charnet, Écrire l'autofiction, in Le Matricule des Anges, Montpellier, no 143, mai 2013. p. 18-27. Toréer l'absence, portrait par Thierry Guichard (p. 18- 21) - suivi de : À bout de souffle, entretien avec Thierry Guichard (p. 22-27). Photos de couverture et pages intérieures d'Olivier Roller.
  • Yves Charnet, Un désir de vie lyrique, Lettres, dessins, photos, textes et chansons rassemblés par François Rannou, Babel heureuse, no 2, 2017, Gwen Català Éditions, p. 267-411, avec des contributions de Claude Chambard, Agathe Charnet, Augustin Charnet, Michel Collot, Jean-Pierre Daliès, Thomas Defornel, Eugène Durif, Sandrine Follère, Adèle Godefroy, Yannick Kujawa, Lauent Herrou, Serge Lama, Pierre Michon, Lucie Nizard, Jean-Claude Pinson, Domnique Rabaté, Sébastien Rongier, Jean-Jacques Salgon, Jacques Serena, Olivier Steiner et Valérie Rouzeau. Y. C. : Entretien avec François Rannou et « À la poursuite de Ponce, Journal de l'été 2017 ».

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata :