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La famille Habert de Montmor

La famille Habert de Montmor      

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            riginaire de l'Artois, la famille Habert de Montmor, dont les ancêtres s'étaient enrichis dans le commerce de la farine, comme peuvent le faire supposer les armoiries familiales, "D'azur au chevron d'or accompagné de trois anilles d'argent", s'implanta en Ile de France en 1543, avec Philippe Habert, dans la châtellenie de Beaurain, sur la commune du Mesnil-Saint-Denis.

C'est avec une licence en droit, que ce provincial vint tenter sa chance dans la capitale. Nommé clerc du greffe criminel puis conseiller au Parlement de Paris et en 1534 greffier des commissaires institués par François 1er à Alençon pour lutter contre la Réforme, il finira sa carrière comme procureur au Châtelet en 1540, avant de s'éteindre cinq années plus tard en 1545.

Philippe Habert par Pierre Daret

    n épousant Radegonde Hodon, fille et petite-fille de notaires et secrétaires du Roi, il fit un brillant mariage, d'autant plus que la jeune épouse était la nièce de l'illustre savant et humaniste Guillaume Budé.

Ce qui permit à la famille d'accéder rapidement à une fortune conséquente et d'être honorablement connue à Paris.

   

Guillaume Budé (1467-1540)
par Jean Clouet dit Janet

      'est à son fils, Louis Habert, né en 1530, successivement secrétaire des finances du roi (1566), trésorier général des galères (1582) puis trésorier de l'extraordinaire des guerres (1584), enfin conseiller d'Etat (1588) et chevalier de l'ordre de Saint-Michel (1620), que nous devons la construction du château du Mesnil-Saint-Denis, sur une terre qui lui fut inféodée le 16 janvier 1580 par Henri de Lorraine, duc de Guise et de Chevreuse.

Dès lors la commune du Mesnil-Saint-Denis, prit le nom de son seigneur pour devenir le Mênil-Habert et ce jusqu'à la Révolution de 1789.Six enfants naquirent de l'union entre Louis Habert et Marie Rubentel, dont trois fils parvinrent à de hautes situations.

   

Louis Habert par Pierre Daret

     

Jean, l'aîné, fut trésorier de l'Epargne depuis la fin du règne d'Henri IV ; Pierre, prieur de Saint-Arnould de Crépy-en-Valois, fut nommé en 1627 évêque de Cahors et assura les fonctions de premier aumônier de Monsieur, duc d'Orléans, à la cour de Louis XIII ; et Louis, sieur de Maincourt, était conseiller au grand conseil en 1608. Une de leurs soeurs, Catherine épousa Charles de Malon, seigneur de Bercy, de Conflans et de Charenton, conseiller au parlement puis président du grand conseil en 1608, tandis que la dernière fille, Françoise, fut religieuse au prieuré royal de Hautes-Bruyères de l'ordre de Fontevrault.

     

Louis Habert de Maincourt

Françoise Habert
par Claude Mellan

Pierre Habert, évêque de Cahors
par Pierre Daret

      e 1566 à son décès le 21 avril 1622, Louis Habert n'eut de cesse d'accroître son patrimoine foncier en se portant acquéreur d'un grand nombre d'arpents de terre, de fermes et de moulins sur les communes avoisinantes du Mesnil. De transactions en transactions son domaine s'étendra à son décès sur plus de 200 hectares.C'est en 1589 qu'il donne l'ordre aux ouvriers de creuser les fossés qui entourent le château et les bâtiments et de bâtirent les tours d'enceinte. En 1592, la demeure seigneuriale des Habert de Montmor était habitable.

En 1622, au décès de Louis, celle-ci revint à son fils aîné, Jean.Ce dernier s'était fortement enrichit dans sa charge de trésorier de l'épargne, fonction des plus importantes puisqu'elle consistait à gérer les recettes du royaume. Ce qui lui valut dans les Historiettes de Tallemant des Réaux le surnom de Montmor le Riche. Jean Habert, de part sa fonction était en relation avec tous les financiers de l'époque, et en prêtant des sommes importantes moyennant de forts intérêts, put faire fructifier son capital. Ce qui laisse dire encore à Tallemant des Réaux que la fortune de Jean Habert pouvait être quelque peu douteuse. Jean avait fait lui aussi un excellent mariage, puisqu'il épousa en 1596, Anne Hue de Mirosmesnil. Elle appartenait à deux familles aux noms historiques et d'origines fort anciennes. Elle était la fille, d'Antoine Hue de Mirosmesnil, secrétaire du roi et maître de la Chambre aux deniers et de Marie de Phélippeaux. Sa position et sa fortune le conduisirent tout naturellement à vouloir s'installer plus richement à Paris. C'est ainsi, qu'en 1623, il se fit construire dans le Marais, haut lieu de la noblesse en ce début du XVIIe siècle, rue Sainte-Avoye (aujourd'hui 79 rue du Temple) un hôtel luxueux qui prit le nom d'Hôtel de Montmor. Immensément riche, Jean Habert, l'un des principaux créanciers du financier Mesme Gallet, ruiné au jeu, en profitera pour lui acheter le 23 novembre 1627, l'Hôtel de Sully alors inachevé. Il ne s'agissait pour lui que de réaliser une affaire immobilière, comme il était courant à cette époque, puisqu'il revendit l'hôtel quelques mois plus tard, le 27 avril 1628, encaissant un gros bénéfice, à Roland de Neufbourg, seigneur de Sarcelles, conseiller d'Etat.      

Jean Habert de Montmor
par Claude Mellan

Anne Hue de Miromesnil

      'est dans l'hôtel qui porte aujourd'hui toujours son nom, que Jean Habert, marquis de Marigny et comte de Hauteville s'éteignit le 21 avril 1639, âgé de soixante-neuf ans. Il fut inhumé en l'église de Saint-Nicolas des Champs à Paris. De son union avec Anne Hue de Miromesnil, naquirent cinq enfants parmi lesquels Henri-Louis, qui deviendra maître des requêtes et académicien, passionné pour les lettres et les lettrés, les sciences et les savants, les arts et les artistes dont il fut le protecteur, et ses deux soeurs qui contractèrent de brillantes alliances : Anne qui épousa en première noces en 1618 Charles de Lauzières, marquis de Thémine, premier écuyer de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, veuve en 1621, elle se remaria le 18 avril 1634 au Mesnil-Saint-Denis, avec François-Hannibal d'Estrées, frère de la belle Gabrielle, favorite d'Henri IV, pair et maréchal de France et ambassadeur à Rome, et enfin la cadette Marie qui épousa en 1626, grâce à la complicité de Condé, Louis d'Aloigny, marquis de Rochefort, chevalier des Ordres du Roi, lieutenant-général en Berry.      

François-Hannibal d'Estrées, maréchal de France (1581-1670)

Gabrielle d'Estrées (1573-1599), favorite d'Henri IV

      nne Hue survécut deux ans à son mari Jean Habert. Après sa mort, et en vertu d'un partage du 10 octobre 1643, fait entre Henri-Louis et ses deux soeurs, l'hôtel de Montmor et le château du Mesnil-Saint-Denis devinrent les propriétés de celui-ci, qui les habitait déjà avec sa femme et ses enfants.            

      Nouveau Monsieur de Montmor, Henri-Louis Habert va illustrer la lignée des Habert par sa personnalité et la place qu'il tint dans la société intellectuelle du XVIIe siècle.       Né en 1603, muni d'une excellente éducation, il obtint grâce à ses talents et ses alliances, une charge de conseiller au parlement de Paris, alors qu'il n'est âgé que de vingt deux ans en 1625. Son goût pour le raffinement et pour la vie intellectuelle, l'amène facilement à fréquenter le monde littéraire et à franchir les portes du salon de la marquise de Rambouillet, ou déjà ses deux cousins, Germain et Philippe Habert, tous les deux membres de l'Académie et familiers de la maison de Conrart, versifiaient depuis quelques années. Nommés "Les Trois Habert" par leurs contemporains, nos jeunes poètes par la verdeur de leurs rondeaux défrayèrent parfois ceux que l'on appela le cénacle des Illustres Bergers. Henri-Louis Habert au tempérament timide dût cependant être ravi de se laisser entraîner par ses deux cousins plus audacieux que lui.

   

Portrait d'Henri-Louis Habert de Montmor
Pastel et Craie par Claude Mellan
Christie's Londres - 2002

      Nos trois poètes, laissèrent néanmoins de magnifiques rondeaux et madrigaux, parmi lesquels ceux composés pour La Guirlande de Julie offerts à Julie d'Angennes par son amoureux le galant duc Charles de Montausier, dont le Narcisse et le Souci pour Philippe, le Narcisse et la Rose pour Germain dit Cérisy, et le Perce-Neige pour Henri-Louis.

Notons encore le magnifique poème "

Le Temple de la mort" écrit par Philippe, "La Métamorphose des Yeux de Philis en astres" publiée par Germain, ou l'épigramme "Sur le cheval de bronze de la Statue d'Henri IV" que composa Henri-Louis.

 

éjà une autre passion, celle des sciences, allait envahir cet homme aux connaissances étonnantes pour l'époque. C'est fort probablement à cette même période qu'il fit la rencontre du Père Mersenne, religieux de l'ordre des Minimes, avec qui il animera les réunions à l'hôtel de Montmor et c'est en 1636, que ce dernier lui dédicacera son ouvrage Harmonie Universelle.C'est ainsi, tout naturellement qu'Henri-Louis fut appelé en 1634, pour occuper le 35e fauteuil de la prestigieuse Académie Française. Il fut un des tous premiers à prononcer le 5 mars 1635, un discours sous le titre "L'utilité des conférences". Il reçut alors durant trois mois, d'avril à juillet 1635 dans sa maison de la rue Sainte-Avoye, les séances de l'Académie, avant qu'elle ne soit installée au Louvre en 1672 par Louis XIV.Grand ami des sciences, Henri-Louis Habert de Montmor s'intéressa tout particulièrement à des questions de physique et d'histoire naturelle, et fit de sa maison le berceau de la future Académie des Sciences, recevant dans son hôtel, les sommités scientifiques de son temps, telles que Gassendi, Descartes, Etienne Pascal, Roberval, Desargues, les frères Dupuy...

Henri-Louis Habert de Montmor
par Claude Mellan

     

'année 1637 fut marquante dans la vie de notre érudit.

C'est en effet à cette date que "Les Trois Habert" qui agitèrent l'Hôtel de Rambouillet se séparent. Philippe, commissaire de l'artillerie trouve accidentellement la mort en combattant devant le château d'Emery, en Hainault, Germain embrasse la carrière ecclésiastique et devient abbé commendataire des abbayes de Notre-Dame de la Roche et de Saint-Vigor de Cérisy-la-Forêt, tandis que Henri-Louis convole en noces avec Henriette-Marie de Buade de Frontenac, soeur du futur gouverneur du Canada,

Louis de Buade de Frontenac, parente des Beauharnais-Pontchartrain, des Gobelin, des Epinay-Saint-Luc, des Chavigny-Bouthillier.

Henriette de Buade de Frontenac
par Claude Mellan

      a vie à l'Hôtel de Montmor, sera alors rythmée entre les nombreuses naissances du couple (quinze enfants de 1638 à 1657) et les réunions scientifiques qui devinrent quant à elles de plus en plus fréquentes.

En véritable mécène, Henri-Louis mit un point d'honneur à recevoir chez lui tous les mathématiciens, les physiciens, les astronomes, les médecins, ou les voyageurs désireux de venir débattre sur les idées et les technologies nouvelles du siècle. De plus, il ouvrait à tout ses égides sa richissime bibliothèque, dont Guy Patin nous dit que "les livres y étaient beaux et en grand nombre".

Colbert, acheta trois années après la mort d'Henri-Louis, les 24 et 29 octobre 1682, soixante treize manuscrits latins anciens, qui se trouvent aujourd'hui conservés à la Bibliothèque Nationale.

Grâce à l'inventaire que dressa Etienne Baluze, bibliothècaire de la bibliothèque de Colbert, nous avons une idée du choix éclectique d'Henri-Louis Habert de Montmor.

   

Henriette de Buade de Frontenac
Pastel par Claude Mellan - 1641
©
Musée de l'Ermitage Saint-Pétersbourg

      n remarquera entre autres : Cicéron, César, Properce, Juvénal, La Pharsale de Lucain, Paul Orose, Boèce, saint Augustin, Lactance, Les Pandectres de Justinien, Policratus de Jean de Salisbury, Homélie sur la feste de Pasque florie de Jean Gaigny, L'Esguillon d'amour divine, Le Livre des ruraux prouffitz de Pierre de Crescens, L'Arbre des batailles, La Destruction de Troyes la Grant, Le Roman de Saint Graal, Le Livre de la chasse de Gaston Phoebus, l'Historia orientalis de Jacques de Vitry, Les Amours de Philippe Desportes, ainsi que six exemplaires de la Bible.      

      Dès le début des années 1620 à 1638, Henri-Louis Habert de Montmor fit relier par Macé Ruette [1584-1644] relieur du roi, une importante série d'elzéviers.

La bibliothèque Méjanes d'Aix-en-Provence, conserve un recueil de 51 portraits de l'époque de François 1er, dessinés aux crayons noir et rouge, dont la reliure en plein veau porte les armes de Jean-Louis Habert de Montmor, conseiller au Parlement d'Aix et intendant des galères à Marseille.

A noter enfin qu'Henri-Louis Habert de Montmor, en sa qualité d'exécuteur testamentaire de son ami l'abbé de Marolles, reçut au décès de ce dernier en 1668, son livre "Natalis in Evangelia" avec les figures couvertes de velours cramoisi.

      En janvier 1648, pendant la minorité de Louis XIV et la régence d'Anne d'Autriche, éclate la première fronde dite parlementaire, suite à un édit de Mazarin qui créait de nouveaux impôts, et annonçait que la paulette serait renouvelée. Cette taxe équivalait au 60e du prix de l'office que payaient certains fonctionnaires, et grâce à laquelle l'hérédité du dit office était assurée. Elle fut proposée en 1604 par un secrétaire du roi nommé Paulet, d'où son nom. Etant maître des requêtes, Henri-Louis Habert, ne put se soustraire à la révolte des parlementaires. Il continua même en février de la même année à délibérer malgré les interdictions du pouvoir royal. Cependant, dès que les événements devinrent plus violents, Henri-Louis sans toutefois renier ses confrères, se tint sur la réserve. Profitant des troubles de la capitale et la naissance de son fils Jean-Louis, il ira séjourner à la campagne dans son château de la vallée de Chevreuse, tout proche de Port-Royal des Champs, où se trouvait au même moment un peintre de talent, très en vogue : Philippe de Champaigne. Henri-Louis saisira l'occasion pour commander au peintre, un tableau représentant ses sept enfants, six fils et une fille. Considéré aujourd'hui comme l'un des plus beaux portraits de groupe d'enfants, cette toile terminée en juin 1649 par Philippe de Champaigne est conservée au Musée des Beaux-Arts à Reims. L'artiste réalisera également, une vingtaine d'années plus tard en 1667, un portrait (perdu) du doyen des maîtres des requêtes en vêtements d'apparat, alors âgé de soixante quatre ans, connu par la gravure de Nicolas Pitau portant les mentions Phil.de Champaigne pingebat, N.Pitau sculpt. 1667.            

Philippe de Champaigne (1602-1674)

Portrait de François et Jean-Louis Habert de Montmor
par Philippe de Champaigne
Collection particulière

Les enfants Habert de Montmor
par Philippe de Champaigne
Musée des Beaux-Arts de Reims

      enri-Louis Habert admirait la peinture et était particulièrement sensible au talent des grands maîtres. Il possédait dans son hôtel du Marais une magnifique collection regroupant pas moins de 187 tableaux, et dans son château du Mesnil-Saint-Denis 177 tableaux, parmi lesquels 89 portaient une attribution dont les noms suivants semble désigner un cabinet de grande qualité : trois toiles de Raphaël dont La Vierge au Palmier, un portrait de femme de Léonard de Vinci, un vieillard tenant un tête de mort de Rembrandt, quatre tableaux d'Andréa del Sarto, six de Jacopo Bassano, trois de Jan Sanders van Hemessen, quatre de Claude Vignon, quatre portraits de Corneille de Lyon, quatre autres de Michel Corneille, une Vierge de Pierre de Cortone, deux saintes martyres de Jean Cousin dit le Père, une femme de Jean Ducayer, un portrait du Tintoret, un Christ au jardin des oliviers de l'Albane, deux sujets religieux de Delamare, une Charité de Jean de Boulanger, deux apparitions de la Vierge de Michel Serre, deux tableaux de Brueghel, un portrait de femme de Jan van Eyck, une toile du Pérugin, un Christ de Martin Fréminet, une toile de Titien, onze portraits de Jean Clouet, un enfant prodigue d'Alexandre Véronèse, un Christ de Jacques Blanchard, le Sacrifice du Vaudois du Parmesan, un soldat de Giorgione, une villageoise d'Antonio Moro, une adoration des rois de Jules Romain, et quatre toiles de Charles Beaubrun, dont les portraits de la Grande Mademoiselle et de Madame Ardier. Sans oublier pour autant, ceux représentant les membres de sa famille que réalisèrent Philippe de Champaigne, Claude Mellan, François de Troy, Nicolas de Plattemontagne, Paul Flocquet, Pierre Daret et Ferdinand Elle.      

Apparition de la Vierge à saint Simon Stock
attribuée à Michel Serre (cl.M.H 3 nov.1986) - Eglise de Riez

Le christ dans son linceul descendu de la croix
Jacopo
Bassano (1515-1592)
Musée de Louvre

Apparition de la Vierge à saint Jean de la Croix
attribuée à Michel Serre (cl.M.H 3 nov.1986)
Eglise de Riez

  Sa participation lors de l'agitation des parlementaires durant la Fronde ne dut pas faire trop de vagues, puisque le 5 août 1650, Louis XIV sous la régence de sa mère la reine Anne d'Autriche, ordonne l'érection de la terre du Mênil-Habert en comté, en récompense "des grands services rendus et des affaires dignement acquittés" par Henri-Louis et ses prédécesseurs Jean et Louis Habert.       'est vraisemblablement à l'occasion de cet événement que la décoration intérieure du château du Mesnil-Saint-Denis fut renouvelée. De ce travail nous conservons encore aujourd'hui un ensemble d'ouvrages de menuiseries peint en camaïeu vert et ocre (portes et volets) dont la préservation est remarquable, et au premier étage, appelé "l'étage noble", une splendide cheminée en bois peint et sculptée. Elle porte au centre de son manteau un cartouche surmontée d'une couronne comtale encadrant un chiffre romain "MDCL" 1650. A noter également sur les jambages, deux figures en grisaille dans des cartouches : la Justice et la Science. Rappelons que du temps d'Henri-Louis Habert de Montmor, les murs du château étaient tous ornés de tableaux ou de nombreuses tapisseries de Rouen, de Paris, de Lyon, des Flandres, de Bergame ou d'Anvers. Les appartements étaient meublés de fauteuils recouverts de brocatelle de Venise ou de velours cramoisis, de lits de repos tendus de brocart de soie et de satin, mais aussi de cabinets et guéridons de bois d'ébène, de tables en marbres ou garnies d'écailles de tortues, le plus souvent recouvertes de tapis de Turquie ou de Perse. Ici et là, des bustes en marbre aux effigies de la reine d'Espagne, d'Henri IV, d'enfants et de femmes, d'Hercule ou Aristote, se mêlaient aux porcelaines de Chine ou du Japon et autres curiosités. C'est ce décor, que la Marquise de Sévigné put admirer lorsqu'elle vint y demander l'hospitalité au retour de l'abbaye de Port-Royal des Champs, où elle était allée rendre visite à M.d'Andilly et à son oncle le chevalier de Sévigné qui y mourut. C'était le 25 janvier 1674, comme l'atteste la lettre qu'elle adressa le lendemain à sa fille Madame de Grignan.      

Abbaye de Port-Royal des Champs

Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné (1626-1696)

      e ces contemporains signalons encore le passage de Jean Hamon, médecin janséniste, l'un des maîtres de Jean Racine qui y vint en 1663 soigner l'évêque d'Agen Claude Joly qui séjournait chez Monsieur de Montmor, sans oublier Jean de la Quintinie, célèbre agronome à qui Louis XIV confia la création d'un jardin potager à Versailles. C'est en juin 1677, que l'intendant des jardins du roi vint assister à un mariage célébré dans la commune du Mesnil-Saint-Denis. Irons-nous jusqu'à penser qu'il apporta ses conseils de bon goût pour le tracé et les perspectives du parc, composé alors de parterres à broderies comme dans tout jardin à la Française, et que l'on peut admirer grâce à la très belle aquarelle dessinée par François de la Pointe en 1691 ?   C'est alors qu'éclate à l'automne 1652 une seconde Fronde, celle des princes et à laquelle participèrent Condé, Turenne, et nombre de grandes dames, comme les duchesses de Chevreuse, de Longueville et la Grande Mademoiselle. Henri-Louis-Habert faillit alors être gravement compromis, car tandis que la fraction du parlement fidèle au roi avait émigré à Pontoise, il était resté à Paris avec le parti des princes. Au retour de la cour, la Grande Mademoiselle, craignant d'être arrêtée, et se voyant fermer les portes du Luxembourg par son père, Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, fut réduite à se cacher durant quarante huit heures pour sauver sa liberté. C'est dans ce sanctuaire d'hommes d'esprits que la duchesse de Montpensier vint chercher un abri dans la nuit du 22 octobre 1652, sur les conseils de sa dame de compagnie la comtesse Anne de Frontenac, belle-soeur de Madame de Montmor.

   

Mademoiselle de Montpensier, dite
La Grande-Mademoiselle (1627-1693)
par Pierre Mignard

      La Grande Mademoiselle nous en fait elle-même le récit dans ses Mémoires, ajoutant que ce fut avec le carrosse sans armes prêté par le maître des requêtes qu'elle put sortir deux jours plus tard de Paris et se réfugier à Pont-sur-Seine, chez Madame de Bouthillier, veuve de Claude Bouthillier surintendant des Finances sous Louis XIII. Elle n'y restera que deux jours avant d'être invitée par Mazarin à se retirer dans sa terre de Saint-Fargeau. Elle ne pourra se représenter à la cour qu'en 1657. Cet épisode, ô ! combien compromettant pour Henri-Louis Habert et sa famille, passa par chance inaperçu.       es troubles apaisés, l'hôtel de Montmor retrouva son calme et sa tranquillité et les réunions savantes reprirent en nombres. C'est à cette période, en mai 1653 qu'Henri-Louis Habert accueille dans sa demeure Pierre Gassendi, le célèbre rival de Descartes. Déjà Montmor avait proposé quelques années plus tôt à Descartes pour lequel il avait une estime infinie, l'usage entier de sa maison de campagne, le château du Mesnil-Saint-Denis, que celui-ci refusa. C'est ainsi que Gassendi prit pension dans l'hôtel de Montmor et resta l'hôte jusqu'à son décès le 24 octobre 1655 d'Henri-Louis Habert. Il séjourna même au château du Mesnil, où il observa en particulier en août 1654 une éclipse, qui comme le raconte Fontenelle, effraya tant les Parisiens qu'ils se cachèrent presque tous dans leurs caves.       près sa mort, on rapporta du château du Mesnil à l'hôtel de Montmor, une caisse renfermant les manuscrits de Gassendi ainsi que de nombreux instruments d'astronomie : compas de proportion, cadran équinoxial, anneau astronomique, boussole, microscope, règles, équerres et "la fameuse lunette de Galilée" que le grand astronome de Florence avait offert à sa mort en signe d'amitié à Gassendi. C'est avec cette lunette bien rudimentaire que Galilée découvrit quatre satellites de Jupiter. Gassendi à son tour laissa à Henri-Louis Habert, dont il fit son exécuteur testamentaire, la lunette de Galilée ainsi que la grande lunette du physicien et astronome italien Eustachio Divini [1610-1685] à laquelle il tenait beaucoup, plus trois volumes à choisir dans sa bibliothèque. En contrepartie, il lui demandait de publier ses oeuvres complètes.
Montmor les fit imprimer à Lyon en 1658, en six volumes in-folio, sous le titre Opera omnia, avec une préface latine "Syntagma philisophicum" de quatre pages. Il fit enterrer son ami à Saint-Nicolas des Champs dans la chapelle de la famille Habert de Montmor, auprès de Guillaume Budé, grand-oncle d'Henri-Louis.

   

Lunette de Galilée

     

Oeuvres complètes (Opera omnia)
de Gassendi publiées en 1658 par
Henri-Louis Habert de Montmor

Pierre Gassendi par L.E Rioult

Oeuvres complètes (Opera omnia)
de Gassendi publiées en 1658 par
Henri-Louis Habert de Montmor

      n aurait pu croire que les réunions savantes de M.de Montmor se seraient arrêtées au décès de Gassendi. Il n'en fut rien, au contraire, elles augmentèrent en nombre et par la qualité de ceux qui y participèrent. Chaque samedi, Henri-Louis Habert recevait toutes personnes curieuses des choses naturelles, de la médecine, des mathématiques, des arts libéraux et des mécaniques. Ainsi naquit en 1657, l'Académie Montmorienne, embryon de l'Académie des Sciences qui deviendra officielle en 1666. Toute l'Europe savante se groupera ainsi dans l'hôtel de la rue Sainte-Avoye : le philosophe anglais Thomas Hobbes, l'italien Campanella, l'astronome allemand Képler, l'écrivan flamand Dupuy, Guy Patin, professeur au Collège royal et doyen de la faculté de médecine, Ismaël Boulliau, philosophe et astronome, Rohaut, maître de mathématiques, François Bernier, médecin du Grand Mogol, Christian Huygens, mathématicien, physicien et astronome, les médecins Claude Tardy, Jean Hamon et Charles de L'Orme, le savant Samuel de Sorbières, Pierre-Daniel Huet, érudit et mathématicien, Maigon de Neuré et tant d'autres dont les noms aujourd'hui un peu oubliés étaient alors fort connus et estimés du monde savant.

Ce fut chez Henri-Louis Habert que le chirurgien Emmerez et le professeur Jean-Baptiste Denis, médecins de Louis XIV, firent leurs premières expériences de transfusion sanguine en 1667.
Cette expérience fut faite sur un valet de chambre de Madame de Sévigné, amie et voisine de la famille Habert de Montmor, en présence de M. le comte de Frontenac et de M. l'abbé de Bourdelot.

   

Il s'agissait de faire passer le sang d'un veau dans les veines d'un malheureux dément, un nommé Saint-Amans, âgé de 45 ans. Ce dernier ressentit alors une vive chaleur dans tout le corps, une grande douleur au niveau des reins, ses veines enflèrent et il fallut lui détacher la luette pour ne pas qu'il s'étouffe. M. de la Poterie nous raconte cette expérience dans deux lettres adressées à Samuel de Sorbière.

Jean-Baptiste Denis
1643-1704

 

Première transfusion sanguine 1667

      es savants n'étaient pas les seuls admis à franchir les portes de l'hôtel de Montmor, qui accueillait aussi les hommes de lettres. Madame de Sévigné, y vint régulièrement et Molière, peu après l'interdiction de sa pièce, Tartuffe, créée le 12 mai 1664, et interdite de représentation en public par le roi dès le lendemain, obtint d'Henri-Louis Habert la faveur d'en faire la lecture dans son salon devant ses amis et les membres de l'Académie Montmorienne : Jean Chapelain, Gilles Ménage, l'abbé de Marolles...

   

Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière (1622-1673)

      u cours de ces années, Henri-Louis Habert eut à surmonter de bien douloureux drames. Entre 1656 et 1658, il perdit deux enfants Catherine-Marie et François-Joseph. En 1661, c'est sa femme Henriette-Marie de Buade de Frontenac, qui tombe gravement malade, comme nous le signale Madame de Sévigné, dans une des ses lettres. Les réunions à l'Académie Montmorienne seront alors suspendues durant trois mois, Henri-Louis venant d'apprendre au même moment, le décès de sa soeur la Maréchale d'Estrées, Anne Habert au mois d'octobre 1661. Mais la blessure la plus éprouvante, pour le maître des requêtes restait à venir. Nous avons vu que le couple avait de nombreux enfants, dont un grand nombre d'entre eux mourront en bas âge, comme il était fréquent durant ce siècle. Ses deux filles comme on le disait à l'époque "s'établirent magnifiquement", Anne-Louise épousera en 1665, Nicolas Jehannot de Bartillat, gouverneur de la ville et citadelle de Rocroy (en présence du roi, de la reine, de la reine-mère, du duc d'Orléans et du Chancellier Pierre Séguier, Colbert et Le Tellier seront les témoins), et Claude-Madeleine fut promise à Bernard de Rieu, maître d'hôtel du roi. De ces trois fils, Louis l'un des jumeaux, fit probablement la plus brillante carrière, en étant nommé en 1682, évêque de Perpignan. Jean-Louis, le plus jeune et dernier de la lignée des Habert fut nommé en 1688, intendant général des Galères à Marseille, puis en 1690, conseiller honoraire du Parlement d'Aix-en-Provence. Reste, le fils aîné prénommé comme son père Henri-Louis, qui sera conseiller au Parlement en 1658 et maître des requêtes en 1667.      

Louis Habert de Montmor, évêque de Perpignan
par François de Troy

Henri-Louis II Habert de Montmor
par Nicolas de Plattemontagne

      e dernier, alors âgé de trente ans, fit en 1669 une énorme banqueroute frauduleuse de 600.000 livres, après s'être ruiné en musique et en bijoux. Sa femme, Anne Morin, "se fit séparer d'avec lui" et il fut enfermé à Saint-Lazare, une sorte de prison, jusqu'à la fin de ses jours en 1686. L'épreuve fut terrible pour M. de Montmor. Chapelain nous dit qu'il tomba dans une mélancolie mortelle, atteint physiquement et intellectuellement. Il fut obligé de résigner sa charge de maître des requêtes, c'était la perte de la fortune et le déshonneur de la famille. Lui qui avait reçu tant de personnalités, lui qui avait participé à tant de travaux, lui qui avait tant aidé les savants, les lettrés et les artistes, s'enferma durant dix ans dans l'isolement le plus complet avant de s'éteindre le 21 janvier 1679, dans son hôtel qui apporta tant aux Sciences et dont l'influence fut si bienfaisante pour la langue française. Il fut inhumé le 23 suivant dans la chapelle funéraire des Habert de Montmor en l'église de Saint-Nicolas-des-Champs à Paris, retrouvant ainsi sa femme, la fidèle compagne de toute sa vie, disparue trois ans plus tôt.            

            e titre de Monsieur de Montmor revint alors à son seul prétendant, Jean-Louis Habert que l'on appelait alors Monsieur du Fargis. Celui dont Madame de Sévigné, dit "qu'il avait joué et mangé des tartelettes avec ses enfants" et "qu'il était un des plus jolis hommes du monde, le plus honnête, le plus poli, aimant à plaire, à faire plaisir et d'une manière qui lui est particulière", était-il bien le même homme qui se montra quelques années plus tard si tortionnaire et inhumain avec les malheureux galériens de Marseille ? Né le 8 novembre 1648, il commença sa carrière comme conseiller au Parlement de Paris en 1675. Après neuf années passées au sein de la noblesse de robes, il choisit à trente-six ans de s'engager dans les fonctions militaires et de servir le roi dans la marine.

   

Jean-Louis Habert de Montmor
par De Troy

'est ainsi qu'il sera nommé en septembre 1684, intendant du port du Havre, avant d'assurer quatre ans plus tard les fonctions d'intendant général des galères des armées royales à Marseille. Il s'y montrera dur et cruel, exerçant ses fonctions de manières impitoyables. C'est durant cette période, peu de temps après avoir été nommé maître des requêtes (nov.1699) qu'il épousa Gabrielle, le 16 janvier 1700 dans la chapelle de l'hôtel de La Reynie, la fille du célèbre intendant général de police Nicolas de La Reynie.

A propos de mariage, signalons que Jean-Louis Habert, fut l'artisan du mariage de M. de Grignan avec Françoise-Marguerite, la fille de la marquise de Sévigné.

   

Gabriel Nicolas de La Reynie (1625-1709)

Jusqu'à la fin de l'année 1709, le couple mena à Marseille une vie fastueuse, habitant dans un palais richement meublé et décoré de tapisseries des Gobelins. C'est alors que Jean-Louis quitta Marseille pour se rendre à Toulon, où il fut nommé le 1er janvier 1710, intendant des Armées Navales : -"Louis... à notre amé féal conseiller en nos Conseils, Me des Requestes ordinaires de notre hôtel, le Sr de Montmor salut. Estant nécessaire de commettre un Intendant de notre armée navale à la place du Sr de Beauharnais que nous avons destiné pour l'inspection général des classes de matelots du royaume, nous avons estimé ne pouvoir faire un meilleur ni plus digne choix que de vous pour rempli cette charge estant plainement satisfait des services que vous avez rendus depuis 26 ans en qualité d'Intendant de justice, police et finances. Scavoir quatre ans pour la marine du Port du Havre et 22 ans pour les galères à Marseille".       oin du Mesnil, il négligea sérieusement l'administration de ses vastes domaines qui tombèrent dans les mains des régisseurs. Agé de soixante-huit ans, il démissionnera de ses fonctions le 30 avril 1716, peu avant que son épouse Gabrielle de La Reynie, n'obtienne que soit prononcée contre lui la séparation de leurs biens, suite "au désordre des affaires de celui-ci, qui ne payait rien sans contrainte, qui avait meuble à loyer, carrosse à louage et qui avait même logé quelques temps en hôtel garni". Le 18 août 1718,devenu impotent, souffrant de la goutte, le Châtelet de Paris émet une nouvelle sentence contre Jean-Louis Habert de Montmor, le décrétant interdit de sa personne et de ses biens, et nomme Jean-Louis François du Rieu du Fargis, curateur de son oncle, sans héritiers directs. Le 20 octobre suivant, ses offices dont il était pourvu sont vendus pour 110.000 livres, de même que le mobilier du château du Mesnil-Saint-Denis pour près de 80.000 livres. C'est ainsi que l'on ramena sur quatre charrettes du Mesnil à Paris, pas moins de soixante-treize caisses contenant principalement les tableaux. Lorsque Jean-Louis Habert rend son dernier soupir, le 6 décembre 1720, âgé de 72 ans, rue Sainte-Avoye à Paris, disparaît avec lui le nom d'une grande famille qui durant deux siècles occupa une place que l'on peut qualifier de considérable.       u'advint-il alors de la seigneurie et du château du Mesnil-Saint-Denis et de l'Hôtel de Montmor ? Ce dernier revint à Marie-Françoise Le Bel veuve de Joachim Jehannot de Bartillat, maître de camps de cavalerie, belle-fille d'Anne-Louise Habert, soeur de Jean-Louis. Elle l'habitera avec ses enfants jusqu'à son décès en 1748 où l'hôtel fut vendu aux enchères par la succession pour payer ses dettes, et l'immeuble fut acheté le 5 mai 1751 par Léon Charron, receveur général des Domaines. Le château et la seigneurie du Mesnil-Saint-Denis revinrent en héritage à Jean-Louis François du Rieu du Fargis, qui obtint par lettres patentes en juin 1728 l'érection de son domaine en comté sous l'appellation "comté du Fargis". On sait qu'à cette période l'état du château menaçait ruines si aucun travaux d'urgence n'étaient entreprit. Est-ce la raison qui amena le comte du Fargis, le 5 décembre 1737 à le vendre à Charles-François de Selle, conseiller du roi ?       e toute la splendeur de cette famille, il nous reste aujourd'hui deux tableaux "Les enfants Habert de Montmor" au Musée Saint-Denis à Reims et "La famille Habert de Montmor" au Musée de Sully-sur-Loire, sans oublier bien sûr le château du Mesnil-Saint-Denis qui garde de ces fondateurs deux magnifiques plaques de cheminées frappées aux armes familiales et une collection de gravures représentant les membres de la famille et que réalisèrent Claude Mellan, Pierre Daret et Nicolas de Plattemontagne. Non loin du château, à 500 mètres environ, se situe l'abbaye Notre-Dame de la Roche, qui fut longtemps sous la commande des Habert et dans laquelle se trouve miraculeusement conservée une toile fort abîmée à l'effigie de Pierre Habert, évêque de Cahors représenté sous les traits de saint-Blaise. Au bas du tableau apparaissent les armoiries des Habert.            

Tableau représentant Pierre Habert, évêque de Cahors

Portrait de Pierre Habert
évêque de Cahors

Tombeau de Louis Habert, évêque de Perpignan

     

 

 

  Jeton frappé aux armes de Louis Habert, évêque de Perpignan

Médaillons de Christophe Habert et dame Péronne Santers

  Jeton frappé aux armes de Louis Habert, évêque de Perpignan

      ans la ville de Perpignan nous pouvons toujours admirer l'élégant tombeau de son évêque Louis Habert, au Musée Déchelette de Roanne sont préservés deux médaillons funéraires représentant Christophe Habert et son épouse Péronne Santers, à la Cathédrale Saint-Etienne de Cahors un très beau portrait de Pierre Habert, dans l'église de Riez sont conservées deux toiles attribuées à Michel Serre "Apparition de la Vierge à saint Jean de la Croix" et "Apparition de la Vierge à saint Simon Stock" portant toutes deux les armoiries des Habert de Montmor, et enfin à Paris dans le Marais, le majestueux hôtel de Montmor dont la restauration vint dernièrement d'être achevée.            

           

© Olivier FAUVEAU - 2001

           

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