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N�vez : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de Pont-Aven)

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de NEVEZ

N�vez vient de "ploe nevez" (nouvelle paroisse).

La paroisse de Nevez, qui fait partie du canton de Pont-Aven et du doyenn� de Riec, se trouve dans l�arrondissement et l�archipr�tr� de Quimperl�. Elle est limit�e au Nord par Nizon, � l'Est par la rivi�re de l'Aven qui la s�pare de Riec, au Sud par l'Oc�an Atlantique, sur une longueur de sept kilom�tres environ, � l'Ouest enfin par la paroisse de Tr�gunc. Du c�t� Midi elle compte deux �lots, Ragu�nez qui poss�de une maison, puis plus loin, en face, l'Ile Verte, inhabit�e (H. P�renn�s).

La paroisse de N�vez est cr��e au XI�me si�cle suite � un d�membrement de la paroisse de Tr�gunc "Plebe-Nevez in pago Treguent" (en 1078). Tr�gunc et N�vez sont des d�membrements de la paroisse primitive de Melgven. La paroisse de N�vez d�pendait autrefois de l'�v�ch� de Cornouaille et englobait alors Nizon.

Ville de N�vez (Bretagne).

Le Cartulaire de Land�vennec d�signe cette paroisse sous le nom de Neuued. Rapprochant ce terme du vocable � Plounevez �, M. Largilli�re estime que Nevez a d� �tre primitivement Plounevez, � paroisse neuve ou nouvelle �, et que le terme Plou s�est d�coll� du nom (Les Saints et l'organisation chr�tienne primitive dans l'Armorique Bretonne, pp. 31-32). Ne serait-ce pas de l�importante paroisse voisine de Tr�gunc que Nevez fut d�tach� ? (En breton Nevez se prononce N�o � Nevez m�me, et Neu � Tregunc).

Le territoire de Nevez a une superficie de 2.455 hectares, et contenait, en 1936, une population de 3.214 habitants, qui vit de l�agriculture et du produit de la p�che. Les marins ont � leur disposition deux petits ports : Kerdruc et Port-Manech. Kerdruc, � deux kilom�tres et demi de la mer, est situ� sur la rive droite de l'Aven, en face de Rosbras, en Riec, auquel il est reli� par un bac. Port-Manech, � le port des Moines �, se trouve � l�embouchure de l'Aven, en face de l�entr�e de la rivi�re de B�lon. Il est moins s�r que Kerdruc, pour abrit� qu�il soit par un m�le de 36 m�tres de long. Nevez avait jadis de nombreux tisserands dont la toile et la berlinge �taient r�put�es. Elles se vendaient sur le march� � Pont-Aven, ou �taient export�es par les bateaux qui fr�quentaient Kerdruc et Port-Manech. C�est vers 1880 que les derniers m�tiers se sont tus [Note : Quand une jeune fille se mariait, note M. l�abb� Le Beux, sa dot se comptait en linge plut�t qu�en argent] (H. P�renn�s).

On rencontre les appellations suivantes : Neuued (au XI�me si�cle), Plebs Nevez (vers 1086), Neguet (en 1368), Neguez (en 1395) et Nevez (en 1574).

Ville de N�vez (Bretagne).

Note 1 : Depuis 1240 la paroisse de Nevez constituait une pr�bende dont la collation appartenait au Chapitre de Quimper (Peyron, Cartulaire de l'�glise de Quimper, pp. 94-95). - En 1395, Yves an Avanant (Lavanant) en fut pourvu. Comme l��v�que refusait de ratifier la nomination, la cause fut d�f�r�e au Saint-Si�ge, et le Pape chargea les abb�s de Sainte-Croix de Quimperl�, de Langonnet et de Land�vennec d�enqu�ter sur les motifs des refus, et dans le cas o� ils ne leur para�traient pas justifi�s, de proc�der � l�installation de Lavanant � Nevez (Peyron, Cartulaire de l'�glise de Quimper, pp. 128-129). - En 1406, Guy Kerv�gant �tait recteur de cette paroisse (Peyron, Actes du Saint-Si�ge, p. 147). - De 1502 � 1508 firent du minist�re � Nevez : Yves Gourlouen, Jacob Guillou, Thomas Bigourt, J. Ansquer et Louis Le Gall. L�un d�eux devait �tre le recteur. - En 1543, il y avait onze pr�tres en exercice, sans compter au moins une dizaine d�autres que les registres mentionnent comme parrains. Il est � remarquer que, de 1543 � 1574, deux parrains et une marraine figuraient au bapt�me d�un gar�on, deux marraines et un parrain au bapt�me d�une fille, et que les pr�tres faisaient fr�quemment l�office de parrain. Certains noms, d�autre part, �taient alors d�usage courant, comme Bigourt, Philibourg, Draoullec, et surtout Scoazet et Chastal, qui ont depuis longtemps disparu. Voici maintenant quelques recteurs : - Conan Le Grall (1555-1609) fut le parrain des six premiers enfants baptis�s apr�s son installation. C��tait une marque d�honneur que l�on voulait ainsi lui donner. - Jean Le Cr�off (1604-1615) l�gua des rentes en minots de froment ou d�orge aux pr�tres de Nevez, ainsi qu�aux chapelles de Saint-Nicolas, Sainte-Barbe et N.-D. de la Clart�. A l'�glise paroissiale il laissa comme fondation Parcou-an-Abat, qu�il avait achet� pour 90 livres. - Charles Dani�lou est recteur d�office de 1615 � 1621. - Guillaume Olivier, chanoine de Quimper, fut install� comme recteur de Nevez en 1621. Il dispara�t de la perspective en 1638, ann�e de la nomination de Matthieu Guesdon (1638-1653). - Jean Le Borgne (1655-1676) �tait th�ologien de la Sorbonne et licenci� in utroque jure. A son instigation fut fond�e, le 13 Juillet 1659, la Confr�rie du Rosaire, par le R. P. Olivier Driand, du couvent des Dominicains de Quimperl�. Il mourut le 5 Juillet 1676, �g� de 57 ans. Assist�rent � ses obs�ques : Jean Le Ceyer, sieur du Ster, recteur de Tr�gunc, Jean Cadou, recteur de Nizan, Jean Bosser, recteur de Riec et Jean Fermal, pr�tre, parent du d�funt. Jean Fermal, originaire de Pont-Aven, devint recteur de Nevez en Ao�t 1676. Le 19 Mars de l�ann�e suivante, il fournit aveu au Roi du manoir presbyt�ral de Kerstang [Note : Ce manoir se trouve � un kilom�tre environ au Sud du bourg]. En 1684, il fit agrandir l��glise. En 1697 il acheta, pour la somme de 36 livres, le champ o� l�on devait b�tir la chapelle Saint-Matthieu. C�est le 16 Mars 1702 qu�il passa de vie � tr�pas. Il eut comme successeur Marc Chevillard qui, en Septembre 1726, sera nomm� recteur de Tr�gunc, mais restera en Nevez jusqu�en Janvier 1727. Vinrent ensuite Jean-Baptiste Robin (1727-1748), puis J. Goraguer (1748-1756), qui fit b�tir en 1752 la chapelle Saint-Matthieu pour la somme de 1.300 livres, et Jean-Herv� Cozien, originaire de Pleyben. Celui-ci fit faire des travaux dans l��glise paroissiale par Paul le Favennec, ma�tre ma�on, entrepreneur � Pleyben, auquel le G�n�ral versa la somme de 550 livres. Messire Cozien mourut le 23 Septembre 1778 � l��ge de 53 ans et fut enterr� au cimeti�re, sous une pierre tombale que l�on voyait encore en 1860 � la porte septentrionale de l��glise. Il eut comme successeur Yves-Marie de Tr�m�nec (1779-1786), remplac� lui-m�me au d�but de 1787 par Louis Galliot. Liste non exhaustive des CUR�S DE NEVEZ AVANT LA R�VOLUTION : - En 1609-1630. Jacques Noblet, du village de Kerado. � En 1630-1653. Charles Danielou. � En 1653-1674. Jacob Dagorn, du village de Kercanbras. � En 1674-1682. Josias Dagorn, neveu du pr�c�dent. � En 1682-1685. S�bastien Treffeunteun. Vers 1682 il y avait � Nevez huit pr�tres. � En 1685-1728. Joseph Bourc'his, du village de Kerliou. � En 1728-1732. Louis Pasco. � En 1732-1734. Le Moign. � En 1734. Louis Pasco. � En 1778-1779. Le Beux. � En 1779. Le Beux. � En 1779. Fran�ois Julien, remplac� par Yves Le Goff. � En 1780-1785. Perrot. � En 1785. Jean Calvez (Archives de l'Ev�ch�).

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Note 2 : LA R�VOLUTION. Au moment o� s�ouvrit la R�volution, Louis Gaillot, recteur de Nevez, avait deux vicaires, Guillaume Le Meur [Note : N� au hameau de Kergabin en Locamand (Le Forest-Fouesnant), le 5 Avril 1754, pr�tre le 11 Mars 1780, � Nevez depuis le 9 Octobre], et Jean Calvez. Tous trois refus�rent le serment � la constitution civile du clerg� (Peyron, Documents pour servir..., I, p. 126) et � pour se soustraire � la fureur des Tyrans �, ils s�embarqu�rent � Raguenez pour l'Espagne. La population de Nevez resta in�branlable dans sa foi. Elle cacha sous la pierre tombale de M. Cozien une magnifique croix en argent, qui fut, h�las ! d�couverte et enlev�e par les r�volutionnaires du fait de la d�nonciation d�un sc�l�rat. � Le dimanche �tait scrupuleusement observ�. On se r�unissait ce jour-l� � l��glise paroissiale aux heures ordinaires des offices pour chanter les myst�res de la messe avant midi, et v�pres apr�s-midi. Fran�ois Caudan, de Kerilis, et Louis Marrec, de Kerlosquet, dirigeaient le chant, s�ils n��taient m�me les seuls chantres. C��taient eux aussi qui se rendaient � la demeure mortuaire pour faire la lev�e des corps, comme les pr�tres le pratiquaient avant la R�volution. C��taient eux enfin qui faisaient les enterrements et chantaient les services, en se faisant paver. Au commencement de cette p�riode lamentable on trouvait assez facilement dans la paroisse des pr�tres rest�s dans le pays, entre autres M. Boudin, mort recteur de Rosporden. L�un d�eux resta cach� pendant six mois de suite au Cleuziou, au su de tous les habitants, qui s�y rendaient la nuit pour se confesser, baptiser leurs enfants, se marier, et entendre la messe qui se disait dans une grange pav�e qu�on y voit encore. Ce m�me pr�tre et d�autres cach�s dans les environs se rendaient une fois le temps seulement au Cleuziou ou � Kerangall ou � Riel, ou Parial, � Poulguin o� � la moindre alerte ils se cachaient dans une armoire creus�e dans la muraille, et contre laquelle on roulait un lit. Ils donnaient avis de leur arriv�e dans l�un de ces endroits au bedeau, qui �tait le cat�chiste de la paroisse. Celui-ci pr�venait les parens, qui conduisaient secr�tement au pr�tre ceux de leurs enfans que le bedeau avait d�clar�s �tre assez instruits pour faire leur communion [Note : Parmi ces pr�tres qui ont fait du bien � Nevez il faut citer trois eccl�siastiques de Riec, MM. Le Beux, Talabardon et Gurudec, ainsi que l�abb� Derrien, natif de Saint Thurien et cur� de Roudouallec. Voir Bernard, Documents et Notes sur l'histoire religieuse du Finist�re sous le Directoire, pp. 65-66]. Toutefois, cela ne dura que quelque temps. Plus tard, la rigueur de la loi s�aggrava encore. Plusieurs des pr�tres rest�s dans le pays furent contraints de chercher leur salut dans l�exil, de sorte que la pr�sence d�un pr�tre dans cette paroisse et m�me dans les environs devint excessivement rare. Quelquefois on restait longtemps sans en d�couvrir aucun ; d�autres fois on �tait oblig� pour se marier d�aller d�ici soit � Tourc'h, soit � Bannalec, o� il fallait arriver de nuit... � (Manuscrit anonyme). Les cloches de Sainte-Barbe, N.-D. de la Clart� et Saint-Matthieu furent enlev�es par les r�volutionnaires, venus d�ailleurs. Celle de Saint-Nicolas aurait subi le m�me sort si les habitants du quartier ne l�avaient cach�e sous un tas de chaume. Quant � l��glise paroissiale, aucun d�g�t n�y fut commis. En Juillet 1795, les Anglais avaient imprudemment d�barqu� des �migr�s dans l��troite presqu��le de Quiberon. Des milliers de chouans vinrent se joindre � eux. Ils trouv�rent devant eux l�arm�e de Hoche, qui leur barrait la route, ne leur laissant pas assez de place pour utiliser leurs forces. On r�solut donc de transporter les chouans sur d�autres points pour op�rer une diversion et tenter de prendre � revers l�arm�e r�publicaine. Le 15 Juillet s�effectua, sous la protection de l�escadre anglaise, la descente de 2.000 chouans sur la c�te de Keranglas, en Nevez [Note : Savina, La descente des �migr�s et des chouans � Nevez en Messidor an III, dans le Bulletin de la Soci�t� Arch�ologique du Finist�re, 1929, pp. 3-21]. � Croyant que c��taient des Anglais qui allaient tout mettre � feu et � sang, tous les habitants avaient abandonn� leurs maisons et pris la fuite... Les pr�tendus Anglais furent tr�s polis ; ils demand�rent seulement du lait dans les maisons, et puis se dirig�rent ensemble sur Pont-Aven. Les jours suivants arriv�rent 1.700 soldats � Keranglas ; tout l�espace qui se trouve depuis le village jusqu�� la mer fut couvert de tentes pour les loger � (Manuscrit anonyme).

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Note 3 : APR�S LA R�VOLUTION. Quand s�instaura � nouveau le culte catholique, les pr�tres cach�s dans le pays furent tout naturellement les premiers � regagner leurs postes, ce qui explique pourquoi le culte public fut �tabli � Riec plus t�t qu�� Nevez. Jusqu�� l�arriv�e de leurs pr�tres, les habitants de cette derni�re paroisse se rendaient en foule � Riec pour y entendre la messe. Quand eut lieu � Pont-Aven la premi�re messe apr�s la grande tourmente, tous les fid�les tomb�rent � genoux en pleurant de joie et en s��criant : Diguezet al lezen vad en dro : � Voici revenu le culte l�gitime �. Ce qui montre avec quel enthousiasme on salua le retour des pr�tres fid�les. Ceux de Nevez arriv�rent d'Espagne en 1801 ou 1802. Ce fut M. Le Meur qui vint le premier. Un chasse-mar�e le d�barqua � Port-Manech, avec une quinzaine d�autres eccl�siastiques, au nombre desquels figurait M. Kerloch, vicaire � Tr�gunc. Ils entr�rent au Cleuyou en passant. Leurs habits et leur mine inspiraient la piti�. Quelque temps apr�s arriva M. Galliot. Quant � M. Calvez il �tait mort en exil. M. Galliot ne jouit pas longtemps de la joie qu�il dut �prouver en se retrouvant parmi ses enfants. Revenant de faire le cat�chisme, le 19 Mars 1803, il tomba sur le chemin, frapp� d�apoplexie. Deux jours apr�s il d�c�da au presbyt�re, � l��ge de 73 ans. Il fut inhum� au cimeti�re, dans le caveau r�serv� au clerg�. Assist�rent � son enterrement Alexandre du Laurent de la Barre, recteur de Tr�gunc, Jean Gu�vel, cur� de Nizon, Louis Nicolas, cur� de Melgven, Alain Le Lou�dec, cur� de Pont-Aven, et Pierre Tallabardon, pr�tre de Riec. Recteur de 1804 � 1808, M. le Meur fut remplace par M. Guiomarc'h (1808-1812), qui, lui-m�me, laissa le poste � Ren� Rochedreux. � Ce pr�tre, note le Manuscrit anonyme, mena le peuple de Nevez avec une verge de fer, en vrai pacha... A la rentr�e de Louis XVIII, il fit mettre un homme en prison pour trois mois pour avoir cri� : " Vive le roi des patates ! ". A l��glise, il avait plac� tous les hommes d�un c�t� depuis le haut jusqu�au bas, les femmes de l�autre c�t�, et les tailleurs en cercle sous la corde de la cloche. Un jour, �tant en chaire, il aper�ut un tailleur qui n��tait pas � sa place : Salver Doue, s��cria-t-il, petra velan-me ? Er chimener etouez an dud ! Le pauvre diable fut, dit-on, oblig� de traverser la foule pour aller se mettre dans le cercle de ses camarades. Les pr�nes de M. Rochereux �taient si curieux qu�on venait tout expr�s de Pont-Aven pour les �couter. A la fin des offices, sa ni�ce donnait le signal du d�part ; personne ne pouvait sortir avant elle. Il allait lui-m�me faire la police dans les auberges avec sa canne... Il avait cependant des qualit�s, il �tait tr�s instruit... �. M. Rochedreux quitta Nevez en 1820, et fut remplac� par Jean-Marie L'hour. Celui-ci, en arrivant, fit b�tir le presbyt�re actuel. Il acheta une balustrade pour l��glise, fit lambrisser la chapelle de Saint-Nicolas, paver et lambrisser les chapelles de Sainte-Barbe et de N.-D. de Tr�moren. En Juillet 1859, � l��ge de 70 ans, il se retira dans sa famille � Plouguerneau. Les autres recteurs de Nevez furent : Joseph-Marie Le Noret (1859-1862), Melaine Le Bourhis (1862-1884), Henry Berriet (1884-1888), Alain Ily (1888-1894), Henri Rouzot, n� au Cosquinquis, en Lennon, le 15 F�vrier 1849, pr�tre le 10 Ao�t 1873, nomm� � Nevez le 12 Avril 1894. Devenu en 1900, cur�-doyen du Faou, M. Rouzot eut comme successeurs � Nevez, Guillaume Th�oden (1900-1904), Yves Cornic (1904-1924), Paul Cocaign, n� � Plou�nan en 1875, pr�tre en 1899, nomm� � N�vez en 1924, ... Liste non exhaustive des VICAIRES DE NEVEZ APR�S LA R�VOLUTION : Letty (1840-1847). � Goualc'h (1847-1848). � Joseph Le Noret (1848-1859). � Alain Quiniou (1859-1870). � Henry Berriet (1870-1884). � Charles Fermont (1884-1888). � Jean Maurice (1888-1889). � Prigent Cann (1889-1896). � Jean-Yves F�roc (1896-1900). � Joseph Com (1900-1907). � Maurice Sichez (1907-1914). � Jean-Fran�ois Gu�guen, vicaire auxiliaire (1908-1909). � Jean Le Bot (1909-1911). � Fran�ois Guillou (1911-1928). � Joseph Tr�vidic (1914-1918). � Floc'h, vicaire auxiliaire (1918-1919). � Jean-Godec, vicaire auxiliaire (1928-1931). � Charles K�riel (1931-1933). � Louis Cloarec (1933-1937). � Joseph Le Brun (Janvier 1937), ... (Archives de l'Ev�ch�).

Note 4 : Liste non exhaustive des maires de N�vez : .... Louis Costiou (1877-1880), Philippe Balthazar de Bonafos (1816-1830), Guillaume Coatsaliou (1881-1884), Jean-Marie Tonal (1884-1904), Yves Kerlan (1904-1905), Yves Costiou (1905-1909), Jean-Marie Tonal (1909-1910), Joseph Tr�guier (1910-1935), Pierre Tallec (1941-1944), Alain Le Page (1944), Joseph Dani�lou (1947-1969), Joseph Dervout (1971-1977), Emile P�ron (1977-1983), Joseph Le Gac (1983-1989), Pierre Mah� (1989-1995), G�rard Martin (1995-2014), Albert Hervet (2014-2020), etc ....

Ville de N�vez (Bretagne).

Voir   Ville de N�vez (Bretagne) " Le cahier de dol�ances de N�vez en 1789 ".

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PATRIMOINE de NEVEZ

l'�glise Sainte-Thumette, reconstruite en 1900 par M. Can�vet, p�re et fils, sur les plans de l'architecte Gassis. Sainte Thumette est une des compagnes de sainte Ursule. Il s'agit d'un �difice en forme de croix latine qui comprend une nef de cinq trav�es avec bas-c�t�s, un transept et un choeur. Le clocher est semi-encastr�. L'�glise abrite les statues de saint Jean-Baptiste, saint Jacques, sainte Thumette, saint Diboan et saint Corn�ly ;

Eglise de N�vez (Bretagne).

Nota 1 : Situ�e � l�emplacement de la nouvelle �glise, l'ancienne �glise paroissiale de Nevez, basse et obscure, constituait un monument de style flamboyant, du XVI�me si�cle. Le clocher gothique �tait accost�, sur la droite, d�un clocheton qui s�y reliait par une galerie. On pouvait voir dans la vitre du fond de l��glise divers �cussons, qui ont pris place, depuis 1900, dans un vitrail de la chapelle domestique du manoir de Poulguin. Les voici � peu pr�s telles que les a relev�es M. Le Guennec : - 1� Mi parti de gueules au lion d�or et d�argent, au lion de gueules. - 2� D�azur � six macles d�or au franc canton d�argent frett� de gueules qui est Guer du Heznant, et mi parti d�or au griffon de sable. - 3� D�azur � la fleur de lys d�argent mi parti de gueules au lion d�or. - 4� De Guer, mi parti � trois fus�es de gueules. - 5� De Guer plein. - 6� De gueules au lion d�or plein. - 7� De gueules au lion d�or mi parti d�argent � trois tr�fles d�azur. Dans l�une des fen�tres de la salle � manger du manoir de Poulguin on a encastr� deux autres �cussons provenant de la m�me �glise. - 8� De gueules au lion d�or. - 9� De gueules au lion d�or mi parti d�un coup� au 1 de gueules au lion d�or, et au 2 de gueules au croissant cartonn� d�argent (Archives d�partementales). L��glise �tait sous le vocable de Sainte Thumette. La statue de cette sainte faisait pendant, au choeur, � celle de Sainte Ursule, dont elle fut l�une des compagnes. Le ma�tre autel et l�autel de Saint Honor� ainsi que quelques vieilles statues �migr�rent, en 1900, vers le mus�e de Keriolet, en Beuzec-Conq. Le ma�tre-autel, du XVII�me si�cle, pr�sente un beau retable � colonnes torses d�cor�es de pampres de vigne et de grappes de raisin. De-ci de-l� des angelots et des fleurs. Le tabernacle, � deux colonnettes torses, est surmont� d�un baldaquin que couronne une corbeille de fleurs. Entre ces colonnettes appara�t une statuette du Sauveur. A droite, c�est un personnage qui tient une �p�e et un livre, � gauche figure un autre personnage sculpt�. Devant le tabernacle, au premier degr� du retable, sont deux vieilles statuettes : Sainte Anne apprenant � lire � Marie, puis une femme tenant un livre, peut-�tre la Sainte Vierge. A la partie sup�rieure du retable, un beau panneau repr�sente le P�re Eternel envelopp� d�un superbe manteau rouge, tenant le globe du monde de la main gauche, et la droite �tendue. Au fronton de l�autel figure une colombe sculpt�e. Deux beaux anges adorateurs, d�une hauteur de 0 m. 70, font la garde aux extr�mit�s. Sur la table de l�autel on voit deux jolis petits anges en bois, pleins de vie et de mouvement. De chaque c�t� de l�autel, deux consoles �tay�es par des aigles supportent deux statues : � gauche la Vierge M�re avec J�sus sur le bras droit, � droite un personnage qui peut-�tre saint Jacques. A l�autel de Saint Honor� (Ev�que d'Amiens au VII�me si�cle, patron des boulangers), le retable est encadr� de colonnes unies, orn�es de fleurs. Deux superbes t�tes d�anges supportent les deux colonnes centrales. Le tabernacle, dont la porte est d�cor�e d�un calice sculpt�, est surmont� d�un baldaquin. Dominant le tout, dans la hauteur, appara�t saint Honor� rev�tu d�un rochet et d�une chape. Quelques statues avoisinent, au Mus�e de Keriolet, le ma�tre-autel de Nevez ; elles proviennent aussi de l�ancienne �glise paroissiale : une vieille Sainte Anne, massive, tenant un livre ouvert, un grand Saint Jacques, coiff� d�un large chapeau. � coquille, Saint Jean l'Evang�liste, Saint Etienne, Saint Nicolas avec les trois enfants. La tour de l��glise re�ut deux cloches en 1648. Toutes deux furent b�nites le 24 Mars de cette ann�e par messire Le Corre, recteur de Nizon. La grande fut nomm�e Jeanne par son parrain, Corentin de Chou, seigneur de Kermoguer, chevalier du roi, et sa marraine, Jeanne de Kermenot, dame douairi�re de la Porte Neuve, Heznant et autres lieux. La petite re�ut le nom de Yvonne de son parrain, messire Matthieu Guesdon, recteur de Nevez, et de sa marraine, Yvonne Debaud, dame de Lesaren (Archives paroissiales de Nevez). A la fin du si�cle, au moment de la d�molition de l��glise, celle-ci poss�dait trois cloches. L�une d�elles, fondue chez L�pine � Quimper, portait cette inscription : MRE GALLIOT RTR DE NEVES CALVES CVRE . 1788. On lisait sur la seconde : CLOCHE DE NEVEZ JAI ETE BENITE PAR MR LHOVR RECTEVR DE NEVEZ JE MAPPELLE ANGELIQVE FRANCOISE... Cette cloche, qui portait la date de 1827, sortait de la fonderie de Reynal, Lorient. La troisi�me cloche pr�sentait simplement ces mots : PAROISSE DE NEVEZ. GARNIER FRERES FONDEURS A ROBECOURT (VOSGES) 1887. Au mois d'Ao�t 1892, M. Tonal, maire de Nevez, �crivait � l��v�ch� de Quimper : � Le lambris et la vo�te de l��glise sont en ruine et pr�sentent quelque danger pour les fid�les �. Le recteur de cette �poque, M. Ily, faisait remarquer que plusieurs �v�ques, � l�occasion de la Confirmation, avaient condamn� le monument. Ce fut M. Rouzot qui, d�s son arriv�e dans la paroisse en Avril 1894, fut charg� de la construction d�une nouvelle �glise. Il prit comme architecte M. Gassis, comme entrepreneurs MM. Can�vet p�re et fils, et, apr�s bien des difficult�s et des peines, il avait la joie de voir le monument sur pied en 1900 (Semaine religieuse de Quimper, 1900, pp. 397-398). On aper�oit, dans le ch�ur de la nouvelle �glise, les vieilles statues de Sainte Thumette et de Sainte Ursule, puis aux fonts baptismaux un v�n�rable Saint Jean-Baptiste. L�autel dor� qui se trouve du c�t� de la sacristie provient de la chapelle du ch�teau de Keriolet. Le Pardon de Sainte Thumette se fait le 2�me dimanche apr�s P�ques, La solennit� au choeur a lieu le dimanche qui suit le 21 Octobre (Archives de l'Ev�ch�).

la chapelle Saint-Nicolas (XVI�me si�cle), situ�e � Port-Manech et restaur�e en 1954. Il s'agit d'un �difice rectangulaire avec une aile au sud. Le vitrail moderne qui repr�sente la p�che miraculeuse est l'oeuvre de Rault. La chapelle abrite les statues de saint Nicolas, saint Barth�lemy, saint Avit, saint Maurice de Carnoet et un ancien Crucifix ;

Chapelle Saint-Nicolas  N�vez (Bretagne).

Nota 2 : La chapelle Saint-Nicolas borde l�anse de m�me nom, � l�embouchure de l'Aven, tout pr�s de Port-Manech. Elle est au Sud-Ouest, � quatre kilom�tres du bourg. On sait que saint Nicolas de Myre est le patron des marins. C�est un �difice de 12 m�tres de longueur sur 5 de largeur, � clocheton minuscule, qui date au moins du XVI�me si�cle. On y voit deux autels, et les statues de saint Nicolas, saint Paul ap�tre, saint Maurice et saint Avit. � Dans le fond de la chapelle, un vieux Christ en croix. En Ao�t 1935, de nouveaux vitraux ont �t� plac�s � Saint-Nicolas : le riche vitrail du ma�tre-autel a pour motifs l'Eucharistie ; un autre repr�sente la P�che miraculeuse. Ils sortent des ateliers de M. Rault, de Rennes. Quant aux �cussons en mauvais �tat qui subsistaient dans les anciennes verri�res, ils ont �t� enlev�s pour �tre restaur�s, en vue de leur emploi �ventuel ult�rieur dans une des fen�tres de l��glise paroissiale. Les voici, tels que M. le chanoine Abgrall les a relev�s : de gueules au lion rampant d�ord�argent � la molette d�azurd�argent � 3 pommes de pin d�azurd�or au lion de gueules. (Archives de l'Ev�ch�).

la chapelle Sainte-Barbe avec son clocher du XV�me si�cle. Il s'agit d'un �difice en forme de tau de la fin du XV�me si�cle. Le retable date du XVII�me si�cle. Le vitrail repr�sente l'Annonciation. La chapelle abrite les statues de sainte Barbe, saint Corn�ly, saint Herbot, sainte Anne et la Vierge, sainte Marguerite, saint Fiacre, sainte Catherine et deux anges adorateurs ;

Chapelle Sainte-Barbe de  N�vez (Bretagne).

Nota 3 : La chapelle Sainte-Barbe, situ�e au bourg, est en forme de croix et mesure 22 � 23 m�tres de longueur sur 6 m�tres de large � la nef et 20 m�tres au transept. Elle est toute enti�re en pierres de taille. Son pignon Ouest est surmont� d�un joli clocheton gothique, dont les quatre montants sont form�s par des colonnettes rondes � pointe de diamants, coup�es d�une bague avec laquelle fait corps le tirant qui soutient les cloches. La fl�che, largement ajour�e � la base, est accost�e de quatre pinacles gothiques. Sur la porte du tabernacle est sculpt� un petit personnage agenouill�. A gauche de l�autel on voit une grande Sainte Barbe avec sa tour ; � droite, Sainte Anne tenant la Sainte Vierge. Au transept Nord apparaissent les statues de Saint Fran�ois d'Assise, de Saint Ambroise et de Sainte Catherine d'Alexandrie foulant un personnage qui symbolise les philosophes dont elle avait triomph�. Cette derni�re statue aurait �t�, dit-on, trouv�e en mer, d�tach�e de la proue d'un bateau naufrag�. Le vitrail du transept Nord porte au tympan, trois fus�es qui se retrouvent � la clef de vo�te du transept et de la nef. C�est l��cusson de N. de Cornouaille, seigneur du Heznant, qualifi� d�homme d�armes, dans la montre de Cornouaille tenue � Quimper le 3 Mai 1483 et qui blasonnait : d�or � 3 fus�es de gueules en fasce. La chapelle remonte donc � la seconde moiti� du XV�me si�cle. Le cot� Midi du transept Nord est perc� d�une porte donnant acc�s � un local qui dut servir de sacristie. Au transept Sud figurent Sainte Marguerite, foulant un monstrueux dragon, Saint Corn�ly qui vient de l�ancienne �glise paroissiale, et Saint Herbot [Note : Une messe avait lieu, jadis, dans la chapelle, la veille du dimanche de la Trinit�, et Saint Herbot recevait, ce jour-l�, des offrandes de beurre]. Sur l�une des poutres appara�t un vieux Christ et l�on aper�oit au fond de la chapelle une tribune ancienne. Le Pardon de Sainte-Barbe se fait � l��glise paroissiale le 2�me dimanche d�Ao�t. La chapelle est avoisin�e d�une maison gothique � pierres de taille, � tournure de manoir, avec un pan coup� muni d�une fen�tre, comme on en trouve au Conquet et � Saint-Renan. La tradition veut que des pr�tres l�aient autrefois habit�e (Archives de l'Ev�ch�).

la chapelle Notre-Dame-de-la-Clart� ou chapelle des Trois-Marie (XVI�me si�cle), situ�e au village de Tr�morvezen. Elle se nomme encore chapelle des Trois Vierges, � cause des trois statues de Notre-Dame qu'elle renferme : Notre-Dame de Gr�ce (en granit), Notre-Dame de la Clart� (en bois) et Notre-Dame des Sept Douleurs (en granit). Il s'agit d'un �difice en forme de croix. On y trouve un bateau ex-voto. La chapelle abrite �galement les statues de deux Vierges, d'un saint abb�, une Piet� et un ancien Crucifix. Au carr� du transept, se trouve une clef pendante en bois avec une statue de la Vierge ;

Chapelle de Tr�morvezen �  N�vez (Bretagne).

Nota 4 : A deux kilom�tres environ au Sud du bourg, au village de Tr�moren [Note : Loth signale en Cornwall la paroisse de Lann-Moren (Les Noms des Saints Bretons, p. 95)], sur un plac�tre plant� de h�tres et d�autres arbres, s��l�ve la chapelle de Notre-Dame de Tr�moren. C�est l�appellation usuelle de ce sanctuaire. On dit aussi chapel an teir Vari et l�on entend par l� N.-D. de la Clart�, N.-D. de Gr�ces et N.-D. de Piti�. Les anciens documents �crits donnent au sanctuaire le nom de Notre-Dame de la Clart�. Le clocher gothique, dont les quatre montants sont form�s de colonnettes rondes, ressemble, de ce chef, � celui de Sainte-Barbe. L��difice, qui a un arc diaphragme, est en forme de croix et mesure de 23 � 24 m�tres de longueur, sur une largeur de 5 m�tres � la nef et 16 m�tres au transept. Il est �clair� par la fen�tre du chevet et les quatre fen�tres du transept. La nef ne comporte, avec la porte d�entr�e, qu�un oeil-de-boeuf � la fa�ade Sud. Au fond du sanctuaire est une vieille tribune. A la clef de vo�te du transept, une curieuse Vierge couronn�e porte sur les genoux l'Enfant J�sus. A la partie inf�rieure de ce groupe, figurent les trois fus�es de N. seigneur de Cornouaille. Notre chapelle est donc contemporaine de celle de Sainte-Barbe. Et cette indication est confirm�e par une donation que fit Jacquette de Cornouaille � M. D. de Tr�moren (G�n�ral Demimuid, Notice sur le ch�teau du Henan). A l'int�rieur du monument il y a trois autels. A droite du ma�tre autel on voit une Pi�ta en bois, appel�e Intron Varia a draez, � N.-D. de Piti� � ; d�tail touchant, un petit ange soutient l�un des bras de J�sus. A gauche c�est une Vierge-M�re que l�on nomme : Intron Varia a c'hrass, � N.-D. de Gr�ces � : la Vierge tient de la main droite une pomme que touche son enfant. Un vieux Christ est appendu � la fen�tre du chevet. L�autel qui se trouve au transept Nord est encadr� d�une statue de saint Michel, en chevalier, et de N.-D. de la Clart� qui porte J�sus sur son �paule gauche. A l�autel du transept Sud on aper�oit un abb� v�tu d�un rochet et une chasuble orn�e d�une longue croix rouge. Tout pr�s de la chapelle, du c�t� Est, se dresse un vieux calvaire tr�s simple et � f�t fort �lev�. A environ 400 m�tres � l'Est, au fond d�un petit-vallon, se trouve la fontaine de d�votion. Elle est ma�onn�e. On s�y rend en procession aux jours de Pardon ; le grand Pardon a lieu le deuxi�me dimanche de Septembre, le petit Pardon le 8 D�cembre. Plusieurs p�lerins s�y lavent les yeux, en priant N.-D. de la Clart�. Une autre fontaine, elle aussi ma�onn�e, est situ�e � trois ou quatre cents m�tres, au Sud (Archives de l'Ev�ch�).

Chapelle de Tr�morvezen �  N�vez (Bretagne).

les vestiges de la chapelle Saint-Mathieu (1753). Il s'agit d'un ancien �difice rectangulaire surmont� d'un clocheton � d�me et portant la date de 1753. Le chevet �tait � pans coup�s. La chapelle poss�dait un retable de 1775 avec une peinture sur bois de la Vocation de saint Mathieu. La chapelle abritait jadis les statues de saint Mathieu, saint Eloi et saint Corn�ly ;

Chapelle Saint-Mathieu � N�vez (Bretagne).

Nota 5 : Ce sanctuaire avoisine le village de Kerancras, � deux kilom�tres Nord-Est du bourg. Il s��l�ve au milieu d�un terrain vague, plant� de vieux ch�nes et parsem� de gros rochers, sur l�un desquels, � une quarantaine de m�tres de la chapelle, se dresse une croix de granit. Tout entier en pierres de taille, il mesure 17 m�tres de long et 6 m. 50 de large, et est surmont� d�un petit clocheton � d�me. Au fronton du portail est grav�e la date de 1753. Le retable de l�autel est orn� d�un tableau repr�sentant la vocation de saint Matthieu. On lit au rebord de la table les mots : sequere me. Le tympan du retable porte la date de 1775. A gauche de l�autel est une grande statue de l�ap�tre saint Matthieu, qui tient en main la Bible o� l�on lit ces mots qui rappellent un texte de psaume : Qui me invocaverit ego exaudiam eum. A droite appara�t une belle statue de saint Corn�ly avec une t�te de vache, � ses pieds. A environ 200 m�tres, au Sud du sanctuaire, se trouve la fontaine de d�votion. Trois Pardons, ont lieu � la chapelle. C�est d�abord le Pardon de saint Corn�ly, caract�ris� par l�offrande de cordes, que le bedeau met aux ench�res ; puis celui de saint Eloi, le pardon des chevaux, le dimanche apr�s le 24 Juin : la statue du saint, qui se trouve � l��glise paroissiale, est port�e ce jour-l� processionnellement � la chapelle ; enfin le Pardon de saint Matthieu, qui se c�l�bre le 3�me dimanche de Septembre (Archives de l'Ev�ch�).

la chapelle du ch�teau du H�nan (XVI�me si�cle), encore surnomm�e la chapelle Sainte Marguerite. Il s'agit d'une chapelle priv�e de plan rectangulaire ;

le ch�teau de H�nan ou H�nant ou Heznant (1426-1464), restaur� au XVI�me si�cle par Joseph Bigot. Plusieurs b�timents d'origine (deux tours, courtine et chapelle) subsistent. Il d�fendait autrefois l'acc�s de l'Aven. Le portail ext�rieur, avec sa porte en ogive accost�e d'une entr�e secondaire en anse de panier est prot�g� par une galerie � m�chicoulis et par des meurtri�res. A l'angle gauche s'�l�ve une tour hexagonale. Le corps du logis a �t� remani� au XVI�me si�cle. Le ch�teau du H�nan est remarquable surtout par une tour plate et bien travaill�e �tablie sur un roc � vingt-cinq pieds au-dessus du rivage � (Cambry, Voyage dans le Finist�re). L'escalier et la tour du H�nan sont une merveille du XIV�me si�cle. � Ce ch�teau, dit Og�e dans son dictionnaire, a d� �tre construit au XIV�me si�cle, son portail ext�rieur a grande et petite porte, � gauche une cour hexagone, � droite une chapelle. Ce ch�teau a appartenu � la famille de Guer, l'une des plus anciennes de Cornouailles �. Il fut vendu � M. de la Pierre et de l� passa par h�r�dit� � M. de Kersala�n, conseiller au Parlement de Bretagne � mari et procureur de droit de Dame Catherine de la Pierre, Dame du H�nan � � (Titre d'aveu du 27 octobre 1759). Ce ch�teau appartient au d�but du XX�me si�cle, apr�s plusieurs ventes et h�ritages, � M. Demimuid Treu�lle de Beaulieu (Pierre Hersart de la Villemarqu�) ;

Ch�teau du H�nant ou H�nan �  N�vez (Bretagne).

Nota 6 : Le ch�teau du Heznant se dresse sur une colline bois�e au bord de l'Aven, � quelque trois kilom�tres � l'Est du bourg de Nevez. Voici comment le d�crit Fr�minville, vers 1830 : � Son portail ext�rieur a grande et petite porte ; il est surmont� d�une galerie � m�chicoulis et accompagn� d�une tour hexagone. On y voit aussi, de droite et de gauche, des meurtri�res pour placer des fauconneaux. La chapelle est � droite, � l�angle oppos� � la tour [Note : Au chevet de la chapelle on lit en caract�res gothiques : Tout est � Dieu]. Le corps de logis int�rieur est flanqu� par le donjon, tour hexagone fort �lev�e, ayant une galerie sup�rieure dont la saillie est garnie de m�chicoulis. Le parapet de cette galerie est une charmante balustrade gothique travaill�e � jour, de l�effet le plus �l�gant. Une tourelle pareillement � pans coup�s est adoss�e � ce donjon, dont elle renferme l�escalier. Ces b�timents, solidement construits en belles pierres de taille, sont surmont�s de fl�ches avec leurs girouettes. La position �cart�e du ch�teau du Heznant, � l�extr�mit� du d�partement, et loin de tout centre d�action des r�volutionnaires, l�a pr�serv� de leurs ravages �. D�j� remani�e avant la R�volution, la fa�ade du logis principal a �t� refaite dans un style n�o-gothique et pourvue d�une tour carr�e postiche qui contraste d�plorablement avec la svelte et robuste masse du vieux donjon si bien couronn� par les fines d�coupures de son balcon de granit. Tout aussi banale dans sa modernit� est l�aile gauche du ch�teau. Quant � !�aile droite, elle n�a jamais exist�, et, en son ancien �tat, Le Heznant donnait l�impression d�un �difice inachev� (H. P�renn�s).

Ch�teau du H�nant ou H�nan �  N�vez (Bretagne).

le calvaire de Keroren (Kerhoren) ou Kervaillet (XVI-XVII�me si�cle) ;

la croix situ�e place de l'�glise (XVI-XVII�me si�cle) ;

d'autres croix ou vestiges de croix : la croix de Celan (Moyen Age), la croix Croas-Kerrun (XVI�me si�cle), la croix de Kerambail (Moyen Age), la croix de Keranguennou (XVI�me, XIX�me si�cle), la croix de Kerstang (Moyen Age), la croix du cimeti�re de N�vez (vers 1870), la croix de Tr�morv�zen (Moyen Age). A signaler �galement les croix de Kergroes et de Poulquin, aujourd'hui disparues ;

le lavoir (XIX�me si�cle) ;

le four � pain de Kerliou (XVIII�me si�cle) ;

le four � pain de Kermeun (XVIII�me si�cle) ;

le four � pain de Kercouliou (XVIII�me si�cle) ;

le puits de Kerilis (1868) ;

la fontaine Notre-Dame-de-la-Clart� (XVI�me si�cle) ;

la chaumi�re de Kerochet, de Kerascoet, de Kercanic (XVII-XVIII�me si�cle) ;

Ville de N�vez (Bretagne).

le presbyt�re (1513), situ� � Kerstang ;

le presbyt�re (1820) ;

le phare (1866-1867) ;

le puits du ch�teau du H�nan (XVI�me si�cle) ;

le fortin (XV-XVI�me si�cle), situ� au port de Raguenez ;

le fortin (XVI�me si�cle), situ� � la pointe de Beg-ar-V�c'hen ;

la cl�ture de la venelle des Mein-Zao (XVII-XVIII�me si�cle) ;

la maison (1520), situ�e place de l'�glise ;

les trois fontaines de H�nan ;

le moulin � mar�e (1426) de Le H�nan ;

Ch�teau de  N�vez (Bretagne).

A signaler aussi :

le dolmen de Brucou (�poque n�olithique) ;

le cairn de l'�le de Raguenez ;

la st�le situ�e place de l'�glise (�poque gauloise) ;

l'ancien ch�teau de Poulguen ou Poulguin. Plus bas que Le Heznant, sur la rive droite de l'Aven, se dresse le manoir du Poulgin (on prononce en breton Poulgin avec le g dur), entour� de d�bris de ses anciens remparts. Il est flanqu� � l'Est de sa chapelle, poss�de une vasque circulaire au centre de la cour, et, � environ trente m�tres au Sud-Est, un colombier f�odal � ciel ouvert. � Dans une salle voisine de la cuisine on voit une auge de granit de sept pieds de long sur cinq de large et trois de profondeur. A l�int�rieur du manoir est une grande salle dall�e de douze m�tres de longueur, partag�e en deux pi�ces, depuis 1888. On monte aux �tages sup�rieurs par un escalier de granit en spirale, de deux m�tres de largeur, contenu dans une tour en pierres de taille ciment�es, et aboutissant � une tourelle par un escalier tr�s �troit. Le Poulguin date vraisemblablement du d�but du XVI�me si�cle (H. P�renn�s) ;

Ch�teau de Poulguen �  N�vez (Bretagne).

Nota 7 : Elle est peut-�tre int�ressante l'histoire de ce vieux manoir qui compte plus de cinq si�cles d'existence, encore assis bien solidement sur son rocher que la mer baigne mar�e haute, flanqu� de sa petite chapelle � l'est, � laquelle on acc�de par un vieil escalier en pierres, entour� de ses remparts dont les d�bris laissent voir encore les meurtri�res � travers le lierre qui les drape, avec sa cour ferm�e � haute et basse porte, avec son colombier f�odal garni de douze cents nids et � ciel ouvert, avec son ancienne vasque circulaire au centre de la cour, o� coule une eau de source pure qui ne tarit jamais. Si nous entrons, nous sommes dans une grande salle, dall�e comme une �glise, de douze m�tres de longueur, �clair�e par deux hautes fen�tres, aujourd'hui s�par�e en deux pi�ces et formant salon et vestibule. Au fond une chemin�e monumentale, tout en pierre de taille ; en haut d'�normes poutres en ch�ne, des petits bancs pr�s des fen�tres... Qui donc depuis des si�cles a v�cu dans ces vieux murs ? Avant de r�pondre � cette question, jetons un coup d'�il d'ensemble sur la commune de N�vez o� se trouve notre manoir. Cette paroisse poss�de quatre chapelles de pardon, la chapelle de Tr�morvezen, celles de Saint-Nicolas, Sainte-Barbe et Saint-Mathieu. L'ancienne �glise paroissiale de N�vez qui attirait l'attention des artistes, a �t� d�molie et remplac�e par une �glise neuve achev�e en 1900. Les armoiries qui se trouvaient dans cette vieille �glise ont �t� d�t�rior�es. Il en reste encore cependant quelques �cussons qui ont �t� conserv�s au manoir du Poulguin. Deux de ces �cussons repr�sentent les armes des de Guer Poncallek (d'azur � 7 macles d'or au franc canton d'argent frett� de 8 pi�ces de gueules), et des Morillon : d'or au griffon de gueules arm� de sable (manuscrit Gaign�res. V. Courcy). L'�cusson de l�ancienne �glise de N�vez porte d'or au griffon de sable, c'est sans doute lui qui a raison. Le ma�tre-autel de l'ancienne �glise se trouve actuellement au mus�e de Keriolet qui en a fait l'acquisition ainsi que de plusieurs statues. D'autres statues et sculptures ont pass� dans d'autres ch�teaux du pays. Il n'existe d'ailleurs que deux ch�teaux ou manoirs dans la commune de N�vez, le H�nan et le Poulguin. Revenons au manoir du Poulguin. Voici ce qu'en dit Cambry � On voit sur le rivage de N�vez, � pr�s d'un quart de lieue de l'embouchure de l'Aven (plus exactement une demi-lieue), les restes du donjon du tr�s ancien ch�teau du Poulguen dont les murs sont de fortes pierres de taille. On y voit une auge de granit de sept pieds de long sur cinq de large et de trois pieds de profondeur. Le ch�teau du Poulguen �tait au bord de l'eau, plac� sur un rocher entour� de bosquets et de taillis. Il avait droit de tirer � boulets sur les bateaux qui passaient sans payer le droit d'entr�e dans la rivi�re, il choisissait les poissons les plus beaux, les oreilles et les pieds de cochon qu'on portait � la ville ; il d�mait en nature sur tous les objets de cargaison qu'on allait vendre � Pont-Aven �. A l'�poque o� Cambry �crivait ces lignes (1794), il �tait chef de district � Quimperl�. Comment a-t-il pu �crire Poulguen, puisque les paysans disaient et disent encore maner Poulguin ? manoir du trou du vin, o� s'exer�ait la d�me sur le vin. Il y a sur la propri�t� du Poulguin, � 500 m�tres environ � l'ouest du manoir, sur un coteau appel� dans le pays parc-ar-c'hastel, un dolmen fort remarquable qui fut jadis transform� en forge. C'est peut-�tre � cette particularit� qu'il doit sa conservation. � Sa surface, dit Og�e, pr�sente une foule de cavit�s ou de bassins plus ou moins profonds de formes bizarres et vari�es, mais offrant cependant une certaine r�gularit�, et dispos�s de mani�re � se d�charger les uns dans les autres et � verser enfin comme une pluie sur tous les c�t�s du monument le sang des nombreuses victimes qu'on pouvait y immoler � la fois � (Og�e, tome II, au mot N�vez). La � Bretagne contemporaine � volume du Finist�re, p. 33, fait mention de ce dolmen qu'elle qualifie de fort remarquable, mais il para�t absolument certain que si c'est un dolmen, c'est un dolmen naturel. A cent m�tres environ de ce dolmen, vers l'ouest, se trouve une ancienne fontaine perdue dans les broussailles. Bien qu'on ne connaisse pas exactement l'�poque de la construction du Poulguin, on peut dire que ce manoir pr�sente le caract�re des constructions du XV�me si�cle. Les anciens registres de N�vez ne donnent presque aucun renseignement sur les anciens propri�taires du Poulguin, ni actes de naissance ni actes de d�c�s permettant de suivre leur filiation, ce qui permet de croire que le Poulguin ne fut pas d�s son origine habit� par ses propri�taires, mais qu'ils y entretenaient seulement un capitaine charg� de recevoir les redevances auxquelles ils avaient droit. Nous allons dire ce que nous savons de source autoris�e. Le Poulguin appartient en 1525 � la famille du Rinquier et Marie du Rinquier �pouse en 1525 Guillaume du Plessix (Nizon) ; on pourrait consulter � ce sujet la g�n�alogie des du Plessix-Nizon. Nous trouvons en 1418, un Alain de Renquier. Alain de Renquier, ecu�er lequel Monseigneur le Dauphin par lettres donn�es au chatel de Loches le 16 novembre a retenu au nombre de CC hommes d'armes lui et dix-neuf autres ch. receus � Chinon le 3 novembre 1418 (Dom Morice. M�moires pour servir de preuves � l'Histoire de Bretagne, Col. 985, tome II). En 1557, on baptisa un enfant de messire Le Gall, seigneur de Kerlan. Furent parrains, Riquer (lisez Rinquier), seigneur du Poulguin, et le seigneur du Quinquis (en breton Plessix [Note : Le Plessix appartient � M. le Comte Hersart de la Villemarqu� de Cornouailles ; il est situ� en Nizon, commune limitrophe de N�vez] (Registres de la paroisse de N�vez). Le Poulguin passa ensuite dans la famille Sauvaget des Clos dont les armes �taient de gueules � la croix patt�e d'argent et la devise : Dieu ayde qui s'ayde (V. Alfred de Courcy, Nobiliaire de Bretagne). Dans la montre de 1562 (15 et 16 may) figure Ma�tre Fran�ois du Poulguin, lieutenant de Concq, lequel doit �tre un Rinquier, seigneur du Poulguin. Dans un recueil de d�claration de 1621, nous trouvons que le Poulguin appartient � noble et puissant Messire Sauvaget, chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de la Chambre, seigneur des Clos [Note : Les Clos, en Pl�n�e-Jugon (C�tes-d�Armor). Haute Justice � Madame de Froulay (Dictionnaire de Bretagne, Og�e, p. 289, tome II)] baron du Poulguin, seigneur de la Villeneuve, La Marre et autres lieux. Ce recueil de d�claration contient 28 tenues. Elles sont au rapport de Ma�tre Morvan, notaire royal. En 1673, c'�tait encore Messire Charles de Sauvaget, chevalier seigneur Baron des Clos, du Poulguin, ch�telain du Cargou�t, La Villeneuve, Lamarre, etc....(D�claration de Kerme�n, terre d�pendant du Poulguin). En 1695, c'est un bail � domaine cong�able, dat� du 1er juillet, par procuration de haut et puissant Messire Jean-Baptiste de Sauvaget, chevalier, marquis des Clos, seigneur du Poulguin. Ce Jean-Baptiste Sauvaget descendait d'Olive de Br�hant et de Guillaume Sauvaget. Il nous para�t, int�ressant de donner ici cette descendance d'apr�s la g�n�alogie de Br�hant, que M. le Comte de Br�mond d'Ars a bien voulu nous faire conna�tre. Descendance d'Olive de Br�hant et de Guillaume Sauvaget : Guillaume Sauvaget, seigneur des Clos, employ� dans la R�formation de 1427, paroisse de Pl�n�e-Jugon, �pouse Olive de Br�hant, fille d'0llivier, fils puin� de Pierre de Br�hant III, dont : Guillaume Sauvaget II�me du nom, seigneur des Clos, vivant en 1471. Il �pouse Annette Le Jeune, dont : Fran�ois Sauvaget, seigneur des Clos, qui �pousa Marguerite de Couespelle, dont : Jacques Sauvaget, seigneur des Clos, qui �pousa en 1500 Jacquemine Le Fesle de Gu�briant, dont : Christophe Sauvaget, seigneur des Clos, qui �pousa N., dont : 1� Thomas qui suit ; 2� Isabeau Sauvaget ; 3� Catherine Sauvaget (1535). Thomas Sauvaget, seigneur des Clos, guidon des gendarmes de la Reine. Il eut d'Olive Bertho, dame de Cargou�t, qu'il �pousa en 1627 : 1� Charles qui suit ; 2� Ren� Sauvaget, seigneur de la chapelle Guillaume, qui �pousa Catherine Ferron ; 3� Fran�ois Sauvaget, seigneur de la Hauteville. Charles Sauvaget, dit le Baron des Clos. Il �pousa en 1654 Marie Libault de Pinieux, dont : Jean-Baptiste Sauvaget, dit le Marquis des Clos, brigadier de cavalerie, mestre de camp d'un r�giment de son nom, tu� � la lev�e du si�ge de Turin en 1706... J.-B. de Sauvaget �pousa .. de Visdelou Bien-Assis dont : Marie-Anne-Jeanne-Fran�oise Sauvaget, dame des Clos, du Cargouet etc., h�riti�re de sa maison. Elle �pousa Charles-Fran�ois de Froulay, comte de Froulay et de Montflaux, ambassadeur de France aupr�s de la R�publique de Venise en 1732, lieutenant g�n�ral des arm�es du roi en 1738, etc. Il mourut le 27 f�vrier 1744, laissant de son mariage avec Marie-Anne Sauvaget entre autres enfants Ren�e-Charlotte de Froulay, mari�e le 18 mars 1717 avec Louis-Marie de Cr�quy, marquis de Cr�quy... Par arr�t de 1868 de la Chambre �tablie pour la r�formation de la noblesse de Bretagne, les Sauvaget ont �t� d�clar�s nobles d'ancienne extraction. Eonnet Sauvaget et Guillaume Sauvaget figurent dans un serment des nobles de Jugon en 1437 (Dom Morice, Col. 1305). La marquise de Cr�quy �tait donc propri�taire du Poulguin, qu'elle tenait de sa m�re Marie-Anne Sauvaget. On a de la Marquise de Cr�quy les Lettres in�dites de la Marquise de Cr�qui � Senac de Meilhan, 1782-1789, mises en ordre et annot�es par E. Fournier, pr�c�d�es d'une introduction par Sainte-Beuve... qu'il ne faut pas confondre avec les Souvenirs de la Marquise de Cr�qui, qui ne sont pas d'elle. Nous poss�dons une d�claration de tenue du 15 octobre 1749 � dessous haute et puissante dame Marie-Anne-Jeanne-Fran�oise de Sauvaget, dame comtesse douairi�re de Frouslay (sic) Carcou�t, la Villeneuve, Plenn� (sic), le Poulguin et autres lieux �. Voici encore : Un Bail du 24 messidor an VIII par la Marquise de Cr�quy, de la grande m�tairie du Poulguin (M. Descourbes) : � Gabriel-Henri Neuville (Cf. Lettres in�dites de la Marquise de Cr�qui � Senac de Meilhan) faisant et garantissant pour la citoyenne veuve Cr�qui, propri�taire de la tenue du Poulguin et d�pendances. Demeurant le dit citoyen Neuville ordinairement en la commune de Pont-Devian, chef-lieu du d�partement des C�tes-du-Nord, et r�sidant actuellement par suite des affaires de la dite citoyenne Cr�qui au manoir du Poulguin, en la commune de N�vez �. C'est en 1819 qu'on a commenc� � �crire Poulguen et non Poulguin dans les baux et actes publics. Nous avons dit plus haut que le v�ritable nom et le plus conforme � la tradition est Poulguin. En 1819, la terre du Poulguin est �chue en partage � Madame Olympe-Marie de Rosnivinen de Pir�, veuve de Messire Hercule-Fran�ois-Paul Hay de Bouteville, de la succession de Madame la Marquise de Cr�quy, n�e de Froullay, suivant acte de liquidation du 25 messidor, an XII, pass� devant Guillaume et son confr�re, notaires � Paris y enregistr� (Bail du 23 septembre 1819). En 1826 le Poulguin appartenait � Madame Emilie-Olympe Hay de Bouteville, veuve de M. le Marquis Hay des N�tumi�res, d�c�d�e � Caen le 16 novembre 1842, qui a laiss� pour h�ritier pour partie son petit-fils Camille-Marie de Lauzanne. Ce dernier, c�libataire, a laiss� entre autres h�ritiers ses cousins de Kergariou : M. le Marquis de Kergariou, propri�taire du ch�teau de Coetillou pr�s de Lannion, et M. le comte Joseph de Kergariou, propri�taire du ch�teau de Lannuguy, pr�s de Morlaix. Ce dernier est d�c�d� en 1883, et c'est sa fille Alix de Kergariou qui a h�rit� du manoir du Poulguin. Elle est d�c�d�e en 1904, laissant plusieurs enfants de son mariage avec M. Pierre Hersart de la Villemarqu�, fils de M. le vicomte Th. Hersart de la Villemarqu�, l'auteur du Barzaz-Breiz (Pierre Hersart de la Villemarqu�).

les deux petits ports de N�vez : Kerdruc et Port-Manech ;

Nota : MONUMENTS M�GALITHIQUES : Il y a tout d�abord le peulven, en forme de tronc de c�ne, qui avoisine l��glise paroissiale. De forme octogonale, il mesure 1 m. 50 de hauteur. Citons ensuite le menhir qui se trouve sur la route de Nevez � Pont-Aven, � la limite de la paroisse, puis le dolmen de Kergouric et celui que l�on voit � 500 m�tres environ � l'Ouest du manoir de Poulguin. La table de ce dernier consiste en un bloc �norme ayant 15 m�tres de longueur, 9 de largeur et 2 m. 80 d��paisseur. Sa surface pr�sente une foule de cavit�s ou de bassins plus ou moins profonds, de formes bizarres et vari�es. � La chambre du dolmen, lisons-nous dans Og�e (Annotations), a �t� convertie en une forge... On a clos, d�une mani�re � peu pr�s compl�te, l�enceinte de cette forge au moyen de quelques pans de ma�onnerie �lev�s entre les rochers qui forment les faces lat�rales du dolmen, et qui en supportent la table �. Par ailleurs, dans les champs et les landes de Nevez, se dressent de grands rochers, blocs erratiques, parfois d�un volume consid�rable. On en rencontre surtout aux environs du bourg, � Kergouric, � Kermen, Kerlan, etc. C�est de ces rochers qu�on tire dans le pays la pierre de taille en vue des constructions. Savez-vous pourquoi ces masses rocheuses, souvent d�un profil bizarre, ont une forme plus ou moins arrondie ? La l�gende l�explique en disant qu�elles vont, la nuit de No�l, pendant que la vieille horloge de l��glise sonne les douze coups de minuit, boire de l�eau � la mer. C�est alors le moment, pour les chercheurs de tr�sor, de faire fortune, car sous la plupart de ces rochers se trouve de l�or cach�. Voici, � ce propos, la m�saventure d�un gars de Nevez [Note : On dit, � Nevez, que le h�ros de l�histoire �tait de Tr�gunc] : Un jeune homme, gar�on de ferme, avait entendu dire que les boeufs parlent la nuit de No�l et qu�ils disent des choses merveilleuses. Il voulut en avoir le c�ur net. Une nuit de No�l, �tant de garde, il resta veiller pr�s de l��table, apr�s avoir donn� � manger aux boeufs. Et voil� qu�il entend un des boeufs dire � son voisin : Cette nuit les rochers vont boire de l�eau � la mer. Oui, c�est vrai, r�pond son compagnon, il y a cent ans qu�ils n�y ont pas �t�. Si notre ma�tre savait cela, il pourrait faire fortune, car sous le rocher qui est l� � c�t� de la ferme, il y a de l�or cach�. Oui, r�pond l�autre, c�est encore vrai ; mais il faudrait qu�il se presse de ramasser l�or, car le rocher ne mettra � faire sa tourn�e � la mer, que le temps pour l�horloge de l��glise de sonner les douze coups de minuit. Voici que brusquement se fait entendre le premier coup de minuit. Le jeune homme bien vite prend le sac sur lequel il est assis, et se pr�cipite vers le rocher qui avoisine l��table. Le rocher est d�j� parti, et, � sa place, sous les reflets de la lune, brille quelque chose. N�osant toucher de la main ce corps brillant, le jeune campagnard y met un b�ton qu�il agite. Aussit�t retentit un son m�tallique comme celui de l�or qu�on remue. Notre homme se met alors � remplir son sac. H�las ! le douzi�me coup r�sonne � la vieille horloge, et aussit�t le rocher vient reprendre sa place. Le jeune homme avait trop tard�. Il fut pris sous le rocher ; il y est rest� [Note : C�est M. l�abb� Le Beux qui a recueilli cette gracieuse l�gende] (H. P�renn�s).

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ANCIENNE NOBLESSE de NEVEZ

La terre du Heznant appartenait en 1427 � Jean Morillon, seigneur de la Porte Neuve en Riec. Ayant h�rit� de Jean, son p�re, Catherine Morillon �pousa, vers 1440, Guillaume de Guer, seigneur du Parc, dans la paroisse de R�d�n�, et lui apporta ses biens. Peu de temps apr�s, Le Heznant passa � la famille de Cornouaille. Jehan de Cornouaille �tant d�c�d� le 2 F�vrier 1464, ses h�ritages, parmi lesquels le manoir du Heznant est indiqu� en premi�re ligne, �churent � son fils a�n�, Loys. Comme la r�formation de la paroisse de Nevez en 1426 fait seulement mention du � domaine noble � du Heznant, sans aucune allusion au manoir, on dut conclure que ce manoir a �t� b�ti entre 1426 et 1464. Jacquette de Cornouaille est qualifi�e de dame du Heznant. Louise de Cornouaille, dame du Heznant, �pousa vers la fin du XV�me si�cle, Raoul de Kerv�gant, seigneur de Kervichart, dont le nom et les qualifications sont rappel�s par une inscription qui subsiste encore sur la porte d�entr�e du manoir : � Raoul de Kerv�gant Seigneur du Heznant et de Riec �. La fille de Raoul de Kerv�gant, Fran�oise, �pousa vers 1520, en secondes noces, Charles de Guer, seigneur de la Porte Neuve et du Treff ; elle apporta dans la famille de Guer les seigneuries de Kervichart et du Heznant. Les armes de cette famille, qui avait d�j� une place importante dans le pays, �taient : d'azur � six macles d�or pos�es 3, 2 et 1 ; au franc quartier d�argent frett� de gueules. Devise : Sine maculis (Sans taches). Apr�s Charles de Guer, Le Heznant passa � son fr�re Fran�ois, cit� dans la r�formation de 1536. Celui-ci, mari� en 1547 � Marie de Kosmadec, �tant mort sans post�rit�, son fr�re Charles h�rita de ses biens. Dans un aveu qu�il signa le 7 Septembre 1572, est mentionn� le manoir du Heznant, � avec les maisons, courtillz, jardin, moulins � mer, etc., le tout valant de rente 16 livres, et 20 fermes ou m�tairies... �. En Avril 1573, les biens de Charles pass�rent � son fr�re Yves, qui avait �pous� le 1er F�vrier 1570 Catherine de Qu�len. Deux ans plus tard, par suite du d�c�s d'Yves, Le Heznant �choit � son fr�re Charles, �poux de Marie Papin, fille de Jean Papin, seigneur de Pont-Gallec (paroisse de Bern�, canton du Faouet). Charles de Guer, seigneur de la Porte Neuve, Kergunus, Rust�phan, Kervichart, Heznant, Baron de Pont-Gallec, est d�sign� sous le titre de Chevalier de l�Ordre du Roi dans un acte du 25 Janvier 1625, post�rieur � sa mort. Olivier, le second de ses enfants, h�rita de ses biens. Celui-ci avait �pous� en 1626 Jeanne de Kermeno, fille de Alain, seigneur du Garo et de Louise de Rosmadec. Apr�s la mort d�Olivier, d�c�d� en 1650, sa veuve �tablit sa r�sidence. ordinaire au ch�teau du Heznant. Leur fils a�n�, Alain, fut le membre le plus marquant de la famille. Il est qualifi� : � Haut et puissant messir Alain, chef de nom et armes de Guer, chevalier, seigneur marquis de Pont-Gallec, comte de la Porte Neuve, Baron des baronnies de Riec et de Hesnant, seigneur de Kergunus, Rust�phan et autres lieux �. Il �pousa en 1649 Ren�e-Fran�oise de Lannion. Devenu veuf, Alain de Guer �leva les sept enfants que Dieu lui avait donn�s, puis se consacra � Dieu. Dans une inscription de 1678, il est d�sign� comme pr�tre et recteur des paroisses de Riec et Mo�lan et chanoine de Saint-Pierre de Vannes. Il mourut au ch�teau de la Porte Neuve, dont il avait fait sa r�sidence habituelle, et fut inhum� dans l��glise de Riec, au tombeau de ses anc�tres. De la famille de Guer, Le Heznant passa, vers 1680, � la famille de la Pierre, puis en 1758 � la famille Euzenou de Kersala�n. Au cours de la R�volution, la propri�t� fut confisqu�e et vendue nationalement � Remi Lauchon, n�gociant � Lorient. La maison de commerce Lauchon et fr�res la vendit en 1807 � Mme Marie Le Veyer, �pouse de M. Alain de Bruillac, capitaine de vaisseau. Le Heznant passa ensuite par vente � M. Bureau de Lecotay, puis � M. de Solminihac, enfin en 1888 � M. Le Bouteiller. Mlle Marguerite Le Bouteiller ayant �pous� M. Georges Demimuid Tre�ille de Beaulieu, le vieux manoir est vers 1936 la propri�t� de la famille Demimuid.

La terre du Poulguin appartient en 1525 � la famille du Rinquier, et Marie du Rinquier �pouse, en cette m�me ann�e, Guillaume du Plessis (Nizon). Vers le d�but du XVII�me si�cle, le manoir passe dans la famille Sauvaget des Clos. Au moment de la R�volution, il est poss�d� par Marie-Anne de Sauvaget, marquise de Cr�quy. En 1819, la terre de Poulguin �choit � la famille de Bouteville, et passe par h�ritage aux de Kergariou. Elle appartient, � partir de 1883, � Alice de Kergariou, qui �pouse M. Pierre Hersart de la Villemarqu�, fils de l�auteur du Barzaz-Breiz. C'est vers 1936, M. Arthur Krebs, �poux de Marie-Madeleine-Val�ry Hersart de la Villemarqu� qui est le propri�taire du vieux manoir (Archives du dioc�se de Quimper et de L�on).

A la "Montre" de l'Ev�ch� de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue � Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire � laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'�quipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivant de Nevez �taient pr�sents :

Guill. le Gall, archer en brigandine ;

Guillaume Binquir, archer en brigandine.

A la "Montre" de l'Ev�ch� de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue � Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Nevez apparaissent :

Ma�tre Fran�ois de Poulguen, lieutenant de Concq, lequel pr�tend exemtion � cause de son office, et n�anmoins dict avoir baill� sa d�claration d'arquebusier � cheval ;

Bizien le Gall, pr�sent ;

le sieur de Keraulan dict qu'il est sous l'esdict et avoir baill� sa d�claration.

(� compl�ter)

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