Saint-Brieuc : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune chef lieu de canton)
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La commune de Saint-Brieuc ( Sant-Brieg) est
chef lieu de canton. Saint-Brieuc d�pend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du d�partement des C�tes d'Armor (Bretagne).
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-BRIEUC
Saint-Brieuc vient de Brieuc, un moine gallois : " Saint-Brieuc, l'un des patrons de nostre Bretaigne-Armorique, et premier �v�que du dioc�se qui de son nom s'appelle � pr�sent Saint-Brieuc, nasquit en la province de Cornouaille insulaire (maintenant nomm�e principaut� de Walles) en la grande Bretaigne. Ses parents estoient nobles et riches, mais idol�tres, son p�re avoit nom Cerpus et sa m�re Eldruda " (Albert Le Grand). Il para�t certain qu'au V�me si�cle, il n'y avait pas de ville � l'endroit o� s'�l�ve aujourd'hui Saint-Brieuc et que les Gallo-Romains s'�taient born�s � fonder un emporium, ou march� � l'abri du castrum de Cesson.
Saint-Brieuc est un d�membrement de l'ancienne paroisse primitive de Ploufragan. Chef-lieu d'un dioc�se, auquel est rattach� au Concordat celui de Tr�guier, elle doit son origine � un monast�re fond� vers le VI�me si�cle par le saint breton dont elle porte le nom.
D’apr�s la Vita Briocii, manuscrit du XI�me si�cle environ, saint Brieuc dont le p�re s'appelait Cerpus et la m�re Eldruda, aurait, venant de Cardigan au pays de Galles, d�barqu� avec 168 compagnons dans le port d'Ac'h (l'Aber-Vrac'h). De l�, il serait all� fonder le monast�re de Tr�guier, qu'il aurait confi� � son neveu Papu-Tugual (saint Tugdual). Laissant la moiti� des siens, il aurait d�barqu� avec 84 compagnons, sur la rive du fleuve Sanguis (le Gou�t) et se serait install� non loin d'une vall�e double, arros�e par une fontaine (in vallem binam deveniunt exuberanti fonte irriguam). Il s'agit des vall�es du Gou�t et du Gou�dic et de la fontaine Notre-Dame. Apr�s quoi les Bretons �tablirent leur monast�re au manoir du Champ du Rouvre (aulam Campi Roboris), c�d� par le comte Rigual, cousin de Brieuc. Telle aurait �t�, vers le VI�me si�cle, l'origine de la ville de Saint-Brieuc.
Vers 848-849, Nomino�, duc des Bretons, aurait �rig�, semble-t-il, en �v�ch�, suffragant de la m�tropole de Dol, le monast�re de Saint-Brieuc. Le premier �v�que dont on est s�r, Adam, est cit� dans l'acte de fondation de l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes en 1032. Des lettres de l’archev�que de Tours, en date du 11 janvier 1235, citent la paroisse de Saint-Brieuc (parrochiam briocensis ecclesiae). Cette paroisse a le nom de Saint-Michel d�s 1426 (la parroesse de St Michel en la ville de St Briouc : Lettres de Jean V, n� 1667). De tout temps cette vieille paroisse jouit d'une individualit� privil�gi�e ; son recteur obtenait encore, le 18 juillet 1742, un arr�t du Parlement qui s�parait le Corps politique de ladite paroisse de celui de la Maison de ville de Saint-Brieuc, avec d�fense � ladite Maison et Communaut� de ville de connaitre directement et imm�diatement des affaires de ladite paroisse (Arr�t du Parlement de Bretagne). Le 21 f�vrier 1596, le roi Henri IV adresse des lettres � " ses chers et bien am�s les Bourgeois et Habitans de la ville de Saint-Brieuc et paroisse de Saint-Michel dudit lieu " les autorisant � faire "esgail entre eux de six cent ung escus, dont ils se treuvent relicquataires envers maistre Henry Compadre, leur Scindic, por ung an commenc� les jors et festes de Sainct-Michel-Montgarzano, aud. an mil V cent quattre vingt uncze et fini led. an r�volu ".
L'ancienne paroisse de Saint-Michel comprend, du XVI�me au XVIII�me si�cle :
une partie urbaine (la Ville) : de 1618 � 1639, cette ville
est divis�e en dix quartiers : le Martray, Fardel, la Grand’Rue,
Saint-Guillaume, Saint-Gou�no, la rue de Gou�t, la Clinquaine, Saint-Michel, la rue
Jouallan et Saint-Pierre. A partir du XVIII�me si�cle, les quartiers de
Saint-Pierre, la rue Jouallan, Saint-Michel et la Clinquaine disparaissent.
Enfin vers 1790, le quartier du Gou�t prend le nom de quartier Royal ;
une partie rurale (les Villages),
n'ayant qu'un seul quartier ;
Voir
"
Saint-Michel de Saint-Brieuc
".
A la fin du XVI�me si�cle, la ville est circonscrite par plusieurs portes ou barri�res : Saint-Guillaume, la croix Guibour, la porte Thomasse, Saint-Pierre, la porte Morlaise, de Gou�t et Saint-Michel. A l'int�rieur de ce p�rim�tre, on a encore �tabli, � cause de la guerre, les barri�res du Pilori, de la Vicairie, de la rue Jouallan, de la venelle du Chapitre.
Note : les entr�es de ville �taient d�fendues par 4 portes principales que l'on fermait chaque soir, � savoir : la porte Morlaise, la porte Notre-Dame de Saint-Guillaume ou de Rennes, la porte de Gou�t, la porte Saint-P�re (dixit Arthur Du Bois de la Villerabel). Au XVII�me si�cle, il existait, en outre des grandes portes donnant entr�es de ville, des barri�res et guichets. Un acte de 1615 mentionne notamment les barri�res pour aller � N. D. de la Fontaine, � la rue Joualan, � la Vicairie, au March� au Bl�, et des guichets, avec clefs et claveures, � la Venelle du Chapitre, � la porte proche le Coll�ge, � la Barri�re Saint-Michel (Archives Municipales).
En ce qui concerne la paroisse, elle est dans le principe, desservie � la cath�drale par le chapitre, et que, si l'on trouve en 1233 un vicaire et deux chapelains, c'est uniquement dans l'int�r�t du service. La population de la ville ayant augment�, le chapitre en transporte une partie dans l'�glise de Saint-Michel, mais en gardant la qualit� de cur� primitif, les fonts baptismaux, les registres des bapt�mes, mariages et s�pultures et quelques fonctions importantes. Cette translation a lieu vers la fin du XV�me si�cle, et l'�glise de Saint-Michel est agrandie ou reb�tie � cette occasion, car on a retrouv�, en d�molissant la tour, une pierre portant la date de 1498, avec le nom du tr�sorier, Thomas Dutays.
Note : liste des tr�soriers de la fabrique de Saint-Brieuc : Thomas Dutays (en 1498), Jean Meheut (en 1536), Thomas Le Ribault (en 1537), Yves Gendrot (en 1538), Jean Guillou (en 1539), Roland Le Cheny (en 1544), Pierre Compadre (en 1549), Pregent Le Normant (en 1590), Henri Compadre (en 1591), Ren� Georgelin (en 1592), Alain B�del (en 1593), Olivier Le Moenne (en 1594).
Les bourgeois de Saint-Brieuc ratifient le trait� de Gu�rande le 29 avril 1381 avec leur capitaine, H�lie du Rouvre (Mor., Pr. II, 277) et envoient des d�put�s aux Etats de Bretagne d�s 1423 ou 1424.
Note : Le testament de Pierre du Boisboissel, dat� de 1362-1364, nous donne le nom patronymique des seigneurs du Rouvre, dans lesquels sa famille devait bient�t se fondre, de Matelien, alias Ma�lien, qui ne figure dans aucun de nos armoriaux bretons ; � cette famille appartenait H�lie du Rouvre, capitaine de Saint-Brieuc, lors de la ratification du trait�de Gu�rande. On trouve aussi cet Elie ou Elyot, nomm� de Mutilien, dans les actes de Bretagne, notamment dans la liste des seigneurs bretons ligu�s pour emp�cher l'invasion du pays : " Elie de Mutilien " (Dom Morice, Pr, T. II, col. 214). Un acte authentique, du 7 juillet 1583, nous donne la date approximative de la fusion des seigneurs du Rouvre dans la maison de Br�hand, c'est le contrat de mariage de Jacquette du Rouvre, fille a�n�e de Bertrand du Rouvre, seigneur du Rouvre et du Boisboissel, avec Jean de Br�hand, seigneur de l'Isle. Cette Jacquette du Rouvre devint en effet, plus tard, dame du Rouvre et du Boisboissel, par le d�c�s de ses fr�res morts sans enfants ; sa soeur pu�n�e �pousa, suivant contrat du 8 octobre 1593, Claude d'Argentr�, seigneur de Gosne, etc.
Aux XVI�me et XVII�me si�cles, Saint-Brieuc �tait divis�, pour la r�partition de l'imp�t, l'esgail, comme on disait alors, en onze quartiers, savoir : Martroy, Fardel, Quenqnenne (sic), Gou�t, Grand'Rue, Saint-Guillaume, rue Jouallan, Saint-Gou�no, Saint-Pierre, les Villages et Saint-Michel. Pour la milice bourgeoise, Saint-Brieuc comprenait six quartiers, savoir : Farde!, Martroy, Gou�t, Saint-Gou�no, Saint-Guillaume et Villages. Ces compagnies ayant pour �tat-major un colonel et capitaine-commandant, un major, un aide-major, un second aide-major, comprenaient chacun un capitaine, un capitaine en second, un lieutenant, un lientenant en second, un enseigne et un second enseigne.
Le premier maire de la ville et communaut� de Saint-Brieuc est nomm� par le Roi � Versailles le 11 novembre 1693 et pr�te serment � Rennes le 24 d�cembre. Il est install� � Saint-Brieuc le 31 d�cembre 1693. La premi�re municipalit� est �lue le 8 f�vrier 1790 et install�e le 14 f�vrier 1790. Saint-Brieuc devient le chef-lieu du d�partement des C�tes-du-Nord (aujourd'hui C�tes d'Armor), ainsi que d'un district de ce d�partement, par le d�cret du 26 f�vrier 1790. En 1792 (d�cret du 15 ao�t 1792), Saint-Brieuc est augment� d'une partie de Tr�gueux dite le Bas-Tr�gueux et du territoire de la paroisse de Cesson. Outre celle de Cesson, r�tablie en 1820, trois autres paroisses sont venues depuis s'ajouter � celles de Saint-Etienne et de Saint-Michel : Sainte Anne de Robien (en 1911), le Sacr� Coeur des Villages (en 1927) et Sainte Th�r�se de Gou�dic (en 1932).
Note : liste des maires de Saint-Brieuc : Th�rault, seigneur de Boismarcel (en 1692), Chapelain, seigneur de La Villeguerin (de 1693 � 1697), Jacques Ruffelet, seigneur de La Lande (en 1700), Fran�ois Le Gal, seigneur du Tertre (en 1703), Etienne Lymon, seigneur du Tertre (en 1707), Jacques Le Mesle (en 1709), Jean Jouannin, seigneur de La Roche (en 1711), Louis Leclerc, seigneur de Vaumeno (en 1715), Jean Pierre Bernard, seigneur du Hau cilly (en 1719), Claude Le Duc (en 1721), Philippe Le Cesne (en 1723), Alain Ruffelet (en 1727) [Note : Christophe Michel Ruffelet, n� le 11 janvier 1725, fils d'Alain Ruffelet, maire de la ville de Saint-Brieuc, et de H�l�ne Lymon, sieur et dame de la Lande, d'une ancienne et riche bourgeoisie, anoblie par Louis XIII, en raison des services rendus par Salomon Ruffelet, s�n�chal royal pendant la Ligue, fut l'un de nos �rudits briochins et le correspondant assidu des travailleurs bretons Og�e, Abeille, La Tour-d'Auvergne, Le Brigant, Florent de La Villerabel, Lymon de la Belleissue, l'avocat g�n�ral Loz de Beaucours, le pr�sident de La Houssaye, etc ... Successivement chanoine de Saint-Guillaume et de la cath�drale de Saint-Brieuc, l'abb� Ruffelet mourut en 1806], Damar, seigneur de l'Abraham (en 1729), Olivier Collet (en 1731), Pierre Damar, seigneur de la Ville-Agan (en 1733), Vittu, seigneur de Kersaint (en 1735), Pierre Souvestre, seigneur de la Villemain (en 1748), Fran�ois Lymon, seigneur de La Belleissue (en 1753), Pierre Souvestre, seigneur de la Villemain (en 1754), Jean-Louis Bagot (en 1774), Le Can, seigneur de la Ville-Porte-Amour (en 1776), Poulain, seigneur de Corbiou (de 1779 � 1789).
Au point de vue judiciaire, Saint-Brieuc �tait le si�ge d’une s�n�chauss�e ducale puis royale. Un s�n�chal de Saint-Brieuc est mentionn� en 1423 (lettres de Jean V, n� 1569). En 1741, les capitaineries gardes-c�tes de Saint-Brieuc �taient compos�es de : 1� la capitainerie de Saint-Brieuc : le comte de Tr�veneuc Chr�tien, capitaine ; comte de La Lande de Caslan, major ; de Caslan, fils, lieutenant-colonel. 2� la capitainerie de Br�hat : le comte de Tr�veneuc ; comte de la Lande de Caslan, major ; De Boisch�teau de Keremar, lieutenant-colonel. 3� la capitainerie de Matignon : le comte de Gouyon de Vaurouault, capitaine ; comte de La Morandaye du Bouilly, major ; de Traurout de Kermarec, lieutenant-colonel (Archives de l'Amiraut� de Saint-Brieuc). Depuis la R�volution, Saint-Brieuc a �t� le si�ge d'un tribunal de district (1790-an III), d'un tribunal correctionnel (depuis l'an IV), d'un tribunal d'arrondissement (an VIII), devenu de premi�re instance (d�cret du 6 septembre 1926) puis de grande instance (22 d�cembre 1958) et d'un tribunal de commerce (1792).
Si Saint-Brieuc est une probable fondation monastique, Cesson doit son origine � une position fortifi�e. Un gouverneur du ch�teau de Cesson (Gaulterius, praetor de Cesson) ou "de equestri ordine Gaufredus, pretor de Sesson" (le chevalier Geoffroi, capitaine de Cesson) est cit� en 1144 dans un acte (Mor., Pr. I, 591). Il y a un s�n�chal ou ch�telain de Cesson pour le duc d�s 1367 (Actes du duc Jean IV, n� 94). Cit� comme paroisse en 1396, Cesson l'est d�j� en 1263, puisqu'un acte de 1263 mentionne un certain Eudon, pr�tre de Sesson. Par bulle du 25 mars 1509, la chapelle Saint-Lunaire de Gou�dic est unie � la paroisse de Cesson. On rencontre les formes suivantes : Cesson (en 1144), Syson (au XII�me si�cle), Sesson (en 1263, en 1296). Voici la liste des capitaines et gouverneurs de Cesson : Gaufredus (en 1144), Adam Hoult (en 1350), Guyon de Kermalkeyn (en 1355), Louis de Robien (en 1392), Etienne Gou�on (en 1399), Alain de La Houssaye, Jean Du Juch, Jean de Lannion (en 1402), Yon Marquier (en 1404), Pierre Provost (en 1453), Pierre Du Cellier (en 1453), Jean Bastard de Pont (en 1457), Jean de Malecanelle (en 1463), Raoul de Keronay (en 1468), Jean de Visdelou (en 1487), Guillaume Le Moenne de Beauregard (en 1488), Jean Du Cambout (en 1507), Alain Du Cambout (en 1522), Pierre de Couvran (en 1542), le commandeur de Carentoir (en 1592), Fran�ois Conen de Pr�cr�hant, dernier gouverneur (en 1598).
On rencontre les appellations suivantes : Sanctus Briocus (1032), Saint Brieuc la cit� (1296), S. Briocus de Vallibus (1330), Sainct Brieuc des Vaulx (en 1381), Saint Brieuc des Vaux (en 1394, en 1407). La graphie Saint-Brieux est adopt�e le 27 octobre 1801, puis corrig�e en Saint-Brieuc le 14 f�vrier 1802.
Voir
"Le
r�giment Royal-Su�dois � Saint-Brieuc en 1788
".
Note 1 : - Vers 851, le roi Erispo� fait transporter les reliques de saint Brieuc dans sa chapelle de Saint-Serge d'Angers, pour les sauver de la fureur des Normands. - Le 7 janvier 1079 ou 1080 meurt Eon, comte en Penthi�vre, fr�re du comte des Bretons Alain III. Il est enterr� dans la cath�drale en pr�sence de l'�v�que Adam et de ses trois fils. - En 1080 a lieu le premier concile de Saint-Brieuc, convoqu� par le pape Gr�goire VII, pour juger des droits des archev�ques de Dol et de Tours. - Vers 1135 a lieu le deuxi�me concile de Saint-Brieuc (Anc. �v. III, 332). - Le 18 octobre 1210, une partie des reliques : "duas costas cum brachio et parumper de cervice" (l'un des bras, deux c�tes et une parcelle de la t�te) de saint Brieuc, transf�r�es de l'abbaye de Saint-Serge d'Angers, arrivent � Saint-Brieuc et sont d�pos�es solennellement dans la cath�drale. [Note : � L��glise Brio�oise et toute nostre Bretagne poss�da ces saintes reliques jusqu�� ce que le roi H�rusp�e, fils du grand N�om�ne les fit transporter de Saint-Brieuc � Angers, et les donna � l��glise abbatiale des saint Serge et Bacche (qui pour lors estoit sa chapelle), o� elles demeur�rent jusques au r�gne du duc Pierre Ier du nom, dit Mauclerc, que Pierre, �vesque de Saint-Brieuc, voyant que son �glise n'avoit aucune relique de son saint patron, qu'une mitre et une clochette, et ayant appris que son corps avoit est� transport� en lad. abbaye, alla � Angers, l'an 1210, et d�couvrit son dessein � l'�vesque dudit Angers... La chose meurement consid�r�e, il fust arr�t� d'une commune voix qu'on satisferoit � sa requeste. Cette r�solution prise, la nuit suivante apr�s matines, les religieux s'estans retir�s en leurs cellules, l'abb� et les p�res discrets du monast�re rev�tus d'ornements eccl�siastiques entr�rent en l'�glise, et en pr�sence des deux �vesques descendirent la chasse d'argent dans laquelle estoit le saint corps. Sitost que l'orph�vre l'eut ouverte, une agr�able odeur, proc�dant de ces membres sacr�s, r�cr�a toute l'assistance. Alors le v�n�rable abb� s'approchant de la chasse, ouvrit une nappe de cerf, dans laquelle le saint corps estoit envelopp�, duquel il print un bras, deux costes et quelque peu de la t�te, et les donna � l'�vesque Pierre pr�sent, tout ravy et transport� d'aise. Cependant l'�vesque Pierre d�pescha un courrier � Saint-Brieuc pour donner advis au clerg� et au peuple qu'il se disposassent pour recevoir les reliques de leur saint patron, lequel les venoit visiter. Il s'amassa un monde de peuple � Saint-Brieuc pour c�l�brer cette solennit� et arrivant le v�n�rable pr�lat Pierre, portant les saintes reliques, il fut honorablement receu, et le comte Alain voulut luy-m�me porter l'�tui dans lequel estoient les saintes reliques, lesquelles il sentit sauteler et tressaillir, lorsqu'il mettoit les pieds sur le seuil de la porte de la Cath�drale, marque tr�s assur�e que le saint pr�lat avoit pour agr�able que ses membres demeurassent l� parmy son troupeau, elles furent richement enchass�es, et y sont honor�es en grande d�votion et r�v�rence � (Albert Le Grand. La vie, gestes, mort et miracles des saints de la Bretagne-Armorique, etc. � Vie de Saint-Brieuc. � Edit. 1659). Chose remarquable, la ville d'Angers semble avoir �t� encore plus fid�le � la m�moire de saint Brieuc que la cit� m�me du pontife. Chaque ann�e, le premier jour de mai, une c�r�monie officielle r�unissait, aupr�s de ses reliques, ses magistrats et l'�lite de la population. Le maire et les �chevins de la ville, nous apprend la Chronique in�dite de Dom Fournereau, religieux de l'abbaye de Saint-Serge, au XVII�me si�cle, venaient, en grande c�r�monie, baiser l'anneau de saint Brieuc pr�cieusement conserv� dans le tr�sor de l'�glise [Note : D. Fournereau : � Commandat eam maxime cultus permanens erga B. Briocum episcopum ad cujus altare, quod in sinistra chori parte positum est, prima die Maii quotannis a superiore monasterii, pretiosioribus indumentis parato, solemniter recipitur Major urbis recens electus, cum c�teris scabinis, tympanis et organis simul concrepantibus, quibus annulus sancti Brioci osculandus porrigitur a pr�fato superiore �. (Revue des Soci�t�s savantes des d�partements, 5�me s�rie, T. II. Paris, imp. nat., 1871)]. - Le 29 juillet 1234 meurt saint Guillaume (Guillaume III Pinchon), �v�que de Saint-Brieuc, qui avait fait reconstruire la cath�drale ; il est canonis� par bulle du 15 avril 1247 [Note : Les sceau et contre-sceau de saint Guillaume, �v�que de Saint-Brieuc, 1220-1234, portent un �v�que debout, b�nissant, et une main b�nissante, l�gende : BENEDICAT NOS DS. Benedicat nos Deus. - Sceau, contre-sceau circulaire (charte de Saint-Aubin). Ce contre-sceau nous fait conna�tre la devise de saint Guillaume : Que Dieu nous b�nisse !]. - Vers juillet 1341, Jean de Montfort, pr�tendant � la couronne de Bretagne, s'empare de Saint-Brieuc. - En juin 1375, les habitants de Saint-Brieuc, soutiennent avec succ�s un si�ge contre le duc Jean IV de Montfort et ses alli�s anglais. - Le 19 juin 1394, les soldats du duc Jean IV sont assi�g�s dans la cath�drale par Olivier de Clisson qui s'empare de la ville et la pille. - En 1406, les habitants de Saint-Brieuc se r�voltent contre le duc Jean V. La r�volte est r�prim�e par le Comte de Richemont. - En mars 1589, Saint-Brieuc est pris, pour le duc de Mercoeur, par Fran�ois de Gu�briant. - En 1591, le parti royaliste et ses alli�s anglais, sous les ordres du prince de Dombes, se rendent ma�tre de Saint-Brieuc. - Le 8 mai 1592, le capitaine ligueur La Vangine s'empare de la maison de la Ville-Bougault en Cesson et occupe Saint-Brieuc. Le capitaine d'Avaugour de Saint-Laurent d�barque avec ses troupes le 31 juillet. - Le 8 ao�t 1592, un combat oppose, pr�s de Saint-Michel, les troupes du marquis de Sourd�ac, commandant pour le Roi en Basse-Bretagne, � celles de Saint-Laurent. - De nombreuses �pid�mies de peste s�vissent � Saint-Brieuc : celle de 1598, de 1601, de 1607, de 1622 et celle de 1628-1632. - Du 17 au 23 octobre 1602, se tient � Saint-Brieuc pour la premi�re fois la session des Etats de Bretagne : les d�put�s si�gent dans la cath�drale. - Le 28 novembre 1624, les Ursulines s'�tablissent � Saint-Brieuc, o� elles fondent un pensionnat de jeunes filles [Note : Appel� par Andr� Le Porc de la Porte, �v�que de Saint-Brieuc, un essaim des Ursulines de Saint-Malo, sous la direction d'une des plus v�n�rables professes de l'ordre, la R�v�rende Fortin, dite des Anges, accompagn�e de trois m�res de choeur, appartenant � de nobles familles de Bretagne, Louise Budes, de la maison du Plessix-Budes, Anne de la Motte du Menu-Bois et Jeanne Collet de la Villesolon, vint avec deux soeurs converses, occuper, en 1624, une maison pr�bendale mise � leur disposition par l'�v�que, en attendant de pouvoir s'installer, en 1625, dans le domaine du Pr�-Tison, situ� en face des Cordeliers, et qui englobait de plus tout l'enclos actuel de la Providence. Une c�r�monie originale attirait, au XVIII�me si�cle, la population briochine dans la chapelle des Ursulines, le jour de l'Annonciation de la Vierge, que les religieuses avaient choisie pour M�re et Sup�rieure principale : � On pla�oit, nous apprend le Deal du couvent, on pla�oit au milieu du choeur, dans une chaise bien orn�e et couverte d'un tapis de soye, l'image en relief de la M�re de Dieu, en la place de la Sup�rieure, laquelle mettoit � ses pieds les clefs du monast�re, comme par d�mission qu'elle faisoit de sa charge aux pieds de cette aimable M�re, et toute la Communaut� venait lui baiser amoureusement les pieds, au chant de l'Ave Maris Stella �]. Le massif tombeau d'Andr� Le Porc de la Porte, �v�que de Saint-Brieuc, que nous avons retrouv� � la cath�drale o� il fut port� en 1833, avec les cendres du pr�lat, d�corait cette chapelle qu'il avait b�tie de ses deniers et d�di�e, ainsi que tout le monast�re, � saint Charles Borrom�e. On doit faire remonter � l'�piscopat d�Andr� Le Porc de la Porte, 1620-1632, l'essor donn� aux beaux-arts dans notre ville. Ce pr�lat qui favorisait particuli�rement les peintres (lesquels en retour mettaient son image sur toutes leurs toiles), devait �galement prot�ger les musiciens. Sous son �piscopat la ma�trise de la cath�drale s'organisait et pr�ludait aux succ�s de nos ma�stri Collin, famille o� l'on semble na�tre artiste]. - En 1706, Mgr Fr�tat de Boissieux fonde le couvent des Soeurs de la Croix, rue Notre-Dame, � l'emplacement du couvent des antonins. - Le couvent des Filles de la charit� est fond� � Saint-Brieuc par acte du 28 ao�t 1711. - En 1746, le duc de Penthi�vre, grand amiral de France et gouverneur de Bretagne, faisait sa premi�re entr�e dans la ville de Saint-Brieuc et les Registres de la Communaut� de ville nous racontent qu'il fut harangu� � la porte de la ville par M de La Villerabel du Bois, au nom de l'Amiraut� de l'�v�ch�. De l� le prince se rendit � la cath�drale, o� il fut re�u en grande solennit� chanoine-d'honneur de cette antique �glise, suivant les privil�ges attach�s � sa naissance, et d'apr�s les rubriques de l'�glise briochine (Archives de la ville de Saint-Brieuc. Registres de d�lib�rations. � Fonds de l'Ev�ch�. Archives d�partementales). Le chapitre de la cath�drale de Saint-Brieuc se composait du doyen, de deux archidiacres, l'archidiacre de Penthi�vre et celui de Go�lo, d'un scholastique, d'un grand chantre, d'un tr�sorier et de vingt pr�bendes canoniales. Les comtes de Penthi�vre �taient chanoines-n�s de cette �glise. - Le 14 juillet 1786, le navire " Le Mar�chal de Castries " de 700 tonneaux fait naufrage � l'entr�e du port de Saint-Brieuc. - Le 27 octobre 1799, les Chouans, sous le commandement de Mercier la Vend�e, assist� de Carfort et Saint-R�gent, se rendent ma�tre de la ville de Saint-Brieuc. - Le 11 juin 1802 arrive � son poste Jean Baptiste Caffarelli du Falga, premier �v�que concordataire de Saint-Brieuc. - Le chol�ra s�vit � Saint-Brieuc du 28 au 29 d�cembre 1832. - Par d�cision �piscopale du 12 juin 1956, la paroisse de la Ville-Ginglin ou de Saint-Gu�nol� est �rig�e en paroisse distincte. - Par d�cision �piscopale du 8 septembre 1961 la paroisse Saint-Yves (la Villeh�lio) est �rig�e en paroisse distincte. - Par d�cision �piscopale du 24 septembre 1961, la paroisse Saint-Vincent de Paul (la Croix-Saint-Lambert) est �rig�e en paroisse distincte. Le nombre de paroisses de la commune de Saint-Brieuc est aujourd'hui de neuf : Saint-Etienne, Saint-Michel, Cesson, Robien, les Villages, Gou�dic, la Ville-Ginglin, la Villeh�lio, la Croix-Saint-Lambert.
Voir
"Installation
des B�n�dictines et Ursulines � Saint-Brieuc
".
Note 2 : la commune de Saint-Brieuc renferme 45 hameaux, fermes et villages, dont les principaux sont : la Ville-H�lio, la Ville-Juhel, la Ville-Ernault, la ville-Guyomard, la Ville-Rault, la Ville-Bernard, la Ville-Ginclin, la Ville-Dor�, la Ville-Hingant, la Ville-Agar, la Ville-Bougault, la Ville-Berno, la Plaine-Ville, le Pr�-Tison, la Petite-Hacmor�e, le Gouty, le Veaumeno, le Bas-du-Chemin-Neuf, le Rohanet, les Ligneries, le Vallais, la Bauch�e, le Pr�-au-Ren, Robiens.
Note 3 : Saint-Brieuc vit na�tre l'institut des Filles de la Providence de Saint-Brieuc au sein d'une congr�gation de jeunes filles �tablie en cette ville � la suite de la mission de 1816. Cette congr�gation avait pour sup�rieure Mlle Marie-Anne Cartel, �me d'�lite vou�e � toutes les bonnes oeuvres. Deux autres demoiselles de la congr�gation s'attach�rent � Mlle Cartel : c'�taient Mlles Marie Conan et Fanny Chapelain. Ces trois pieuses filles se mirent sous la direction de M. Jean-Marie Robert de la Mennais, vicaire g�n�ral de Saint-Brieuc et fondateur des Fr�res de l'Instruction Chr�tienne, et se vou�rent � l'enseignement de la jeunesse. Elles re�urent le 25 mars 1821 de ce respectable pr�tre des constitutions et prononc�rent leurs voeux le m�me jour (Notice ms. sur la Congr�gation de la Providence de Saint-Brieuc � Dans sa Vie de l'abb� de la Mennais, M. de Mirecourt dit que les religieuses de la Providence prononc�rent leurs premiers voeux pendant la nuit de No�l 1818, � Saint-Brieuc m�me, dans la chapelle de Notre-Dame-du-Refuge, un an apr�s la fondation des Fr�res de l'Instruction Chr�tienne). La maison-m�re des Filles de la Providence est � Saint-Brieuc ; elles y �l�vent chaque ann�e plus de six cents enfants, ayant un pensionnat et deux externats. L'Institut a �t� autoris� comme congr�gation dioc�saine le 7 avril 1877. La Sainte Vierge est la premi�re patronne de la congr�gation, saint Joseph en est le second patron, l'Immacul�e-Conception est la f�te principale de la maison-m�re. Cette congr�gation ne se propage qu'assez lentement ; elle compte six maisons dans le dioc�se de Saint-Brieuc et sept dans l'archidioc�se de Rennes. Voici quelles sont ces derni�res � la fin du XIX�me si�cle : 1� et 2� Combourg. � Ecole communale de filles fond�e en 1840 ; oratoire avec r�serve du Saint-Sacrement ; salle d'asile ; dix religieuses. � H�pital fond� en 1876 par M. Delafosse, cur� de Combourg ; chapelle provisoire ; trois religieuses. 3� Rennes. � En 1873, M. Gandon, cur� de Toussaints, appela dans sa paroisse les Filles de la Providence pour tenir une �cole gratuite abandonn�e alors par les Filles de Marie ; cette maison, situ�e rue du Vieux-Cours, contient � la fin du XIX�me si�cle un pensionnat, un externat et une �cole gratuite ; elle �l�ve chaque ann�e plus de cinq cents enfants ; une chapelle est construite dans l'enceinte de l'�tablissement, elle appartient au cur� de Toussaints, mais les soeurs en ont la jouissance ; vingt-deux religieuses. 4� Saint-Jouan-des-Gu�rets. � Ecole communale de filles fond�e en 1857 ; soin des malades pauvres ; cinq religieuses. 5� Saint-Lunaire. � Ecole communale de filles fond�e en 1869 ; soin des malades pauvres ; quatre religieuses. 6� Saint-Malo. � Pensionnat fond� en 1864, avec externat �tabli en 1867 ; chapelle d�di�e � la Sainte-Famille ; dix-huit religieuses. 7� Saint-P�re-Marc-en-Poulet. � Ecole libre de filles fond�e en 1861 ; soin des malades pauvres ; trois religieuses (Pouill� de Rennes).
Note 4 : On conserve au mus�e de Saint-Brieuc, entre autres, les deux belles crosses en bois provenant des abbatiales de Beauport et de B�gard, crosses auxquelles �tait suspendue la r�serve eucharistique. Rappelons que l'ancienne crosse de Bonrepos est conserv�e dans l'�glise du Quillio.
Note 5 : A la fin du XVI�me si�cle, au plus fort des troubles de la Ligue, Salomon Ruffelet �tait s�n�chal royal de Saint-Brieuc [Note : � En reconnoissance de ses services, Louis XIII lui accorda des lettres de noblesse, pour lui et ses successeurs. Ces lettres sont du mois d'ao�t 1614 et furent enregistr�es au Parlement le 3 septembre de la m�me ann�e �. Ann. Br. 1771. � Les anciennes r�formations de la noblesse bretonne aux XV�me et XVI�me si�cles prouvent que d�s lors les Ruffelet occupaient une bonne position dans l'�v�ch� de St-Brieuc. Cette famille, maintenant �teinte, portait : Burel� d'or et de gueules de dix pi�ces ; alias, de gueules au sautoir d'argent]. A diff�rentes reprises plusieurs de ses anc�tres avaient �t� appel�s � l'honneur de marcher � la t�te de leurs concitoyens dans les fonctions souvent difficiles de syndics et de maires. La famille maternelle de Ruffelet n'�tait ni moins ancienne ni moins consid�r�e [Note : Les Lymon seigneurs de La Belleissue, du Guermen, de La Villegicquel, du Tertre, ont comparu aux r�formations et montres de 1426, 1535, 1569, etc. ; ils portent : De gueules � 3 molettes d'�peron d'or, au croissant du m�me en ab�me ; alias, d'argent � la bande de sinople charg�e de 3 limons d'or. Famille �teinte en. 1847]. Par les traditions et les charges des anc�tres, Ruffelet allait donc se trouver � m�me de p�n�trer sans efforts le pass� du pays briochin. Ce fut en effet en feuilletant ces v�n�rables grimoires, amass�s par ses p�res, que notre chroniqueur se passionna pour l'histoire locale. Qu'on nons permette d'entrer ici dans quelques d�tails intimes. Une note de la main de l'Abb� nons apprend avec une simplicit� na�ve les dates de sa vie � N� le 11 janvier 1725 [Note : Voici ce que porte l'acte de naissance de l'abb� Ruffelet : � Michel Christophe, fils l�gitime de noble Allain Ruffelet et de dame H�l�ne Lymon, seigneur et dame dudit lieu, a �t� baptis� par le soussignant Recteur le onze de janvier mil sept cent vingt et cinq, et a �t� parrain noble Christophe Daniel, seigneur de Kervegau, et marraine dame Michelle Chasssin, dame de La Belleissue, qui signent, et sign� : Tr�bouta , recteur �] ; tonsur�, le 8 juin 1748 ; pr�tre le 20 septembre 1749 ; confesseur, le 22 ao�t 1760 ; chanoine de St-Guillaume, 27 novembre 1771 ; chanoine de la Cath�drale, 17 juin 1789.... �. En 1771, l'abb� Ruffelet avait �t� pourvu d'un canonicat � la Coll�giale de St-Guillaume et de la chapellenie de la Villegaudu [Note : La pr�sentation de la chapellenie de la Villegaudu avec pr�bende et canonicat � la Coll�giale de St-Guillaume de St-Brieuc, appartenait alors � la famille Picot, � cause de sa Terre de la Ville-H�lio. � Le Seigneur du Tertre-Jouant en Ploufragan, qui avoit anciennement la pr�sentation de la chapellenie de la Villegaudu, donna � son chapelain une rente en Pl�rin, diff�rente de celle qu'il accorda au chapitre pour la fondation de la pr�bende de son chapelain. Ces dixmes sont � la Boixi�re, Argantel, etc. ; ce h�n�fice est en patronage la�c. C'�tait en 1722, le Prince de Tingri-Luxembourg qui le pr�sentait, du chef de sa femme, fille de M. du Harlay, premier Pr�sident du Parlement de Paris. Le chapelain de cette fondation est tenu � deux messes par semaine � ]. C'est ainsi que Ruffelet r�sumait quatre-vingts ann�es d'�tudes et de labeurs : l'orgueil d'un vrai savant n'en demande pas d'avantage. Quand donc, � ces simples �poques, nous aurons ajout� celle de l'apparition des Annales Briochines, 1771 ; de la d�position des b�n�fices du pr�tre fid�le en face de la r�volution, 29 septembre 1790 ; de sa r�int�gration au Chapitre de la Cath�drale, 1802 ; enfin, celle de sa mort, arriv�e le 21 ao�t 1806, nous aurons tout dit.
Voir
" Le
doyenn� de Saint-Michel durant la p�riode r�volutionnaire
".
Voir
" Le
doyenn� de Saint-Etienne durant la p�riode r�volutionnaire
".
Voir
"Quelques
commerces de Saint-Brieuc en 1934
".
Voir
"Le
r�gaire de l'�v�ch� de Saint-Brieuc
".
Voir
"La
Mar�chauss�e dans le pays de Saint-Brieuc avant 1789
".
Voir
"Les
Etats de Bretagne � Saint-Brieuc en 1602 et pendant la premi�re moiti� du XVIII�me si�cle
".
Voir
"La
vie et situation militaire � Saint-Brieuc sous l'Ancien R�gime et au d�but de la
R�volution
".
Voir
"Le
comit� de surveillance r�volutionnaire de Saint-Brieuc (1793-1794)
".
Voir
"La
Police de la Ville de Saint-Brieuc � la fin du XVII�me si�cle
".
Voir
"Henry
Compadre, syndic des bourgeois de Saint-Brieuc en 1591-1592
".
PATRIMOINE de SAINT-BRIEUC
la cath�drale Saint-Etienne (XI–XIX�me
si�cle), situ�e Place du G�n�ral-de-Gaulle. La cath�drale appartient �
plusieurs �poques. De la premi�re �glise (ou oratoire) en bois fond�e au VI�me
si�cle et de la suivante �difi�e vers 970, il ne subsiste rien. Au X�me
si�cle les reliques de saint Brieuc (moine gallois) sont transf�r�es �
l'abbaye Saint-Serge d'Angers pour les mettre � l'abri des Normands
(919-936). Une troisi�me �glise de style normand est construite vers 1180
� l'initiative de l'�v�que Geffroy de H�non. Elle accueille en 1210 une partie des
reliques de saint Brieuc. La tour nord �tait achev�e en 1212,
date � laquelle est inhum� l'�v�que Pierre. La fa�ade ouest est
�difi�e de 1220 � 1228 sous l'�piscopat de saint Guillaume, lequel fait
�galement construire la chapelle Saint-Mathurin dans laquelle il est
inhum� en 1234. Les travaux paraissent avoir �t� achev�s avant 1248 par
l'�v�que Philippe, successeur de saint Guillaume. En 1343, la chapelle
Notre-Dame est reconstruite par Roland de Dinan et Cl�mence d'Avaugour,
h�ritiers d'Anne de Laval (dame de Langonet). La cath�drale est mise � sac par les Anglais
en 1346 et incendi�e en 1353. Le choeur est reconstruit de 1334 � 1357 et le
transept est reconstruit de 1357 � 1375 (sous les �piscopats de l'�v�que Guy
de Montfort, 1335-1358, et de l'�v�que Geoffroy de Rohan, 1372-1374). La cath�drale est assi�g�e en
1375 par le duc Jean IV et en 1394 par le conn�table de Clisson. Trois fois
mise � sac au XIV�me si�cle, elle est reconstruite au XV�me si�cle
(gr�ce � un don du duc Jean V), avec une tour sud (dite "tour
Marie") de caract�re d�fensif qui est achev�e en 1436. Le pignon
nord est reconstruit de 1414 � 1419. Le d�ambulatoire, dont les
arc-boutants portent les armoiries de Guy de Montfort, est r�alis� au
XIV�me si�cle. Au XVI�me si�cle, de nombreuses chapelles viennent se
greffer, comme Notre-Dame-la-Blanche, la Bienheureuse-Marie-d'Avaugour et le
Voyer-du-Cou�dic. Au XVIII�me si�cle, entre les contreforts de la fa�ade
Nord s'installent douze �choppes, qui sont supprim�es au d�but du XX�me
si�cle. Le porche du Martray est reconstruit en 1824, en 1854 et en 1911.
Le pignon du transept (fa�ade nord) est orn� d'une horloge r�alis�e en
1836 par le rennais Scheverer et les pentures n�o-gothiques des portails
sont de Pierre Boulanger (1813-1891). Le pignon sud est surhauss� et
�largi pour cr�er la chapelle Saint-Guillaume (aujourd'hui chapelle du
Saint-Sacrement) entre 1462 et 1472, sous l'�piscopat de Jean Pr�gent [Note
: L'�v�que Jean Pr�gent, fit b�tir, � ses frais, de 1460 � 1471, la chapelle,
dite du tombeau de saint Guillaume, sur l'emplacement de celle de
Saint-Mathurin, �lev�e par saint Guillaume lui-m�me, et o� il reposait, depuis
le XIII�me si�cle. Vers le milieu du XIX�me si�cle, ce tombeau miraculeux de
saint Guillaume fut malencontreusement d�plac�, au grand scandale des fid�les et
des amis de l'art, pour l'�tablissement d'un dallage en bitume. La
statue tumulaire de saint Guillaume, �lev�e par Jean Pr�gent, fut rel�gu�e dans
une cour attenante � la chapelle Saint-Guillaume. Cette statue porte tous les
caract�res de la seconde moiti� du XV�me si�cle. Elle abritait l'ancien caveau,
o� le saint avait �t� inhum�, entre deux piliers lat�raux de cette chapelle,
couch�e sur un soubassement gothique, entour�e jadis d'une grille en fer forg�
dont les pointes s'�panouissaient en girandoles et lampadaires, toujours
�tincelantes de lumi�res. Au-dessus de ce tombeau, et suspendue par de riches
cha�nes dor�es, suivant la coutume du moyen-�ge, une chasse-reliquaire,
chef-d'oeuvre d'orf�vrerie, laissait entrevoir et v�n�rer d'insignes reliques du
Bienheureux. Nous avons �t� aise d'apprendre que Mgr. Falli�res, �v�que de
Saint-Brieuc, se proposait de r�tablir pochainement cette glorieuse tombe, dans
sa cath�drale (Arthur Du Bois de la Villerabel)].
L'escalier de Jean Pr�gent, avec des pans coup�s en cannelures doriques,
est coll� � la chapelle du Saint-Sacrement. Le pignon du transept (fa�ade
sud) contient une grande fen�tre dat�e de 1419 et ex�cut�e par Jean de
Malestroit. La chapelle d�di�e � sainte Anne est r�alis�e par
Christophe de Penmarch entre 1471 et 1505. La
nef, mena�ant ruine, est reconstruite par Jean Poullier en 1712-1715, sous l'�piscopat de
Fr�tat de Boissieux (1705-1720). Les bas-cot�s sont couverts de vo�tes d'ar�tes en
1735 par Mgr Vitet de Montchus (1727-1744). De 1879 � 1882, les vo�tes
d'ogives sont ex�cut�s dans le transept et dans la nef. La
fl�che de la cath�drale haute de 26 m�tres est d�truite par la foudre le
11 juillet 1852. La tour Marie, qui est foudroy�e en 1852, est restaur�e
en 1852. Les restaurations faites au XIX�me si�cle par l'architecte
Ruprich-Robert ont conduit � la suppression de la porte ouest de la tour
nord, la reconstruction du porche ouest (en 1889) et de la porte du
Martray. Le bas de la tour date du XII-XIII�me si�cle. L'aile nord
du transept, le pignon de l'aile sud, la chapelle des fonts, la tour Marie,
le haut du pignon ouest et de la tour nord date du XIV-XV�me si�cle. La
chapelle de l'Annonciation date de 1465. On y trouve un orgue qui date de 1540
(restaur� en 1847-1852 par le facteur Cavaill�-Coll et le
sculpteur Jean Etienne), ainsi que les gisants de saint Guillaume III
Pinchon (XV�me si�cle) et d'Andr� Le Porc de la Porte (1632).
La statue du gisant de saint Guillaume est bris�e pendant la R�volution,
avant d'�tre reconstitu�e en 1893 par Elie Le Goff (le bahut de support
est dessin� par l'architecte Guadet et sculpt� par Hernot de Lannion).
Andr� Le Porc de la Porte (1593-1632), baron de V�zins en Anjou, �v�que
de Saint-Brieuc, en 1620, cr�e le couvent des Ursulines en 1625 : il se
fait construire un tombeau de son vivant par le sculpteur Le Doar�. Le
tombeau se trouvait initialement au couvent des Ursulines, disparu en 1845 :
la translation du tombeau du pr�lat � la cath�drale a eu lieu le 17
novembre 1833. Les menuiseries (chaire � pr�cher, lambris de la sacristie, ....), oeuvre
d'Yves Corlay, datent du XVIII�me si�cle. Le retable du Saint-Sacrement,
oeuvre d'Yves Corlay, date de 1743-1745 (initialement dans le couvent
des Soeurs de la Croix puis transf�r� � la cath�drale au d�but du XIX�me
si�cle, vers 1800). Le vitrail de la chapelle absidiale date du XIV-XIX�me si�cle.
La verri�re est l'oeuvre du dessinateur Auguste Ledoux et du
ma�tre-verrier Fialex de Mayet, et date de 1866 : elle est compos�e de
quatre grands tableaux qui repr�sentent Mo�se c�l�brant la p�ques, la
Manne dans le d�sert, la C�ne et la Multiplication des pains, le triomphe
du Saint-Sacrement (au centre). L'ensemble des fen�tres basses du
d�ambulatoire est l'oeuvre du ma�tre-verrier Hubert de Sainte-Marie et
date de 1966-1975. La cuve baptismale date du XV�me si�cle. Les statues de
saint Fran�ois de Sales (dat�e de 1745 et situ�e dans la chapelle
Saint-Sacrement) et de saint Etienne (XVIII�me si�cle) sont
l'oeuvre du sculpteur Yves Corlay. Le reliquaire, en bronze et
cristal, de saint Guillaume et de saint Yves (donation de Hyacinthe Louis
(1778-1839), comte de Qu�len) est l'oeuvre de l'orf�vre Romain Joseph
Baltazar Desury (originaire de Mons en Belgique) et date de 1820. Le tombeau
de Monseigneur Le Groing la Romag�re est l'oeuvre du sculpteur Pierre Marie
Og� et date de 1841. Le tombeau (situ� dans la chapelle de Penmarch) de
Monseigneur Augustin David (1812-1882) est l'oeuvre du sculpteur Henri
Michel Antoine Chapu et date de 1891. La statue tumulaire de Monseigneur
Pierre Le M�e est l'oeuvre du sculpteur Pierre Marie Og� et date de 1859.
La statue en bronze du Christ (situ�e dans la chapelle de Penmarch) est
l'oeuvre du sculpteur Just Becquet et date de 1888. La statue, en bois de
ch�ne, de saint Brieuc est l'oeuvre du sculpteur Elie Le Goff et date de
1891. Le lutrin en bois de ch�ne date des ann�es 1870-1880.
Pendant la R�volution, l'�difice sert d'entrep�t et de remises.
Une psallette (ou Psalette) y aurait �t� fond�e par Alain de la Rue vers 1420 ;
voir
"La
Psallette de la cath�drale de Saint-Brieuc"
voir
"Historique
du Grand Orgue de la cath�drale de Saint-Brieuc"
Nota 1 : Historique de la cath�drale. - au V�me si�cle. Brieuc d�barque sur les rives du Gou�t et fonde un monast�re � l'emplacement de la cath�drale actuelle. - au IX�me si�cle. Les invasions viking d�truisent la cath�drale en bois, translation des reliques de Brieuc � Saint-Serge � Angers par Erispo�. - au XI�me si�cle. Eudon et Alain de Penthi�vre se partagent le duch�. Fun�railles d'Eudon de Penthi�vre dans la cath�drale. - au XII�me si�cle. Fondation de la cath�drale sur plan lig�rien. - au XIII�me si�cle. Retour des reliques de Brieuc. Sacre puis canonisation de Guillaume Pinchon, �v�que (1220-1234). Terminaison des transepts et du choeur. - au XIV�me si�cle. Chapelle absidiale. Guerres de succession du Duch� de Bretagne, incendie. Reconstruction du Choeur. Remblaiement pour sur�lever le sol. Elle subit deux si�ges successifs par le duc Jean IV et par le conn�table de Clisson. - au XV�me si�cle. Fontaine Notre-Dame (� 400 m � droite apr�s les vieux quartiers) - don de Marguerite de Clisson-Penthi�vre. Grande fen�tre Sud - don d'Olivier et de Marguerite de Clisson. Tour Marie Sud-Ouest - don de Jean V. Gisant de Saint-Guillaume. Chapelles du d�ambulatoire et du Saint-Sacrement. - au XVI�me si�cle. Guerres de la Ligue : l'Ev�que pour le Duc, les habitants pour le Roi. - au XVII�me si�cle. Assembl�es des Etats de Bretagne dans la cath�drale. - au XVIII�me si�cle. Reconstruction de la nef. Rosace de la fa�ade Ouest. Autel Retable des Soeurs de la Croix. - au XIX�me si�cle. Grand orgue : nouvel instrument de Cavaill�-Coll. Vitraux de la fen�tre Sud. Restauration des vo�tes, de la nef et du transept. - au XX�me si�cle. Restauration des vo�tes du choeur. Balustrades du triforium. Remise � niveau du sol du XIII�me si�cle et dallage en granit. Vitraux du choeur, du d�ambulatoire et de la nef par H. de Sainte-Marie. Vitraux de la chapelle du Saint-Sacrement par Christine Cocar, ma�tre verrier � Saint-Brieuc, en 1992. - au XXI�me si�cle. Restauration et am�nagement du choeur en 2008.
Nota 2 : A l'est de la place centrale de la ville de Saint-Brieuc, faisant face � la Pr�fecture, la cath�drale dresse ses deux tours de granit, masse de pierres d'aspect s�v�re, perc�es seulement � l'origine de meurtri�res et de fen�tres �troites agrandies depuis [Note : Les grandes fen�tres de la tour nord ne datent que de 1875], flanqu�es de robustes contreforts d�pourvus d'ornements, et surmont�es d'un combles lourd � double �tage. Plac�es aux deux c�t�s du porche principal de l'�difice, elles semblent prot�ger l'entr�e d'une forteresse plut�t que l'acc�s de la demeure du Dieu de paix. Pour compl�ter cet aspect guerrier la tour nord est arm�e de v�ritables arch�res, et celle du midi, surmont�e de machicoulis, porte un �tage de charpente semblable aux hours des tours militaires [Note : Il convient d'ajouter que cette charpente est r�cente, et a remplac� une fl�che couverte en ardoises, incendi�e par la foudre au milieu du XIX�me si�cle]. C'est qu'en effet, forteresse, la cath�drale de Saint-Brieuc le fut, et la ville n'ayant jamais �t� prot�g�e au moyen �ge par une ceinture de murailles [Note : On peut s'�tonner qu'une ville de l'importance de Saint-Brieuc n'ait pas �t� fortifi�e au moyen-�ge. Ce fait s'explique par les int�r�ts diff�rents et parfois contraires des �v�ques, seigneurs de la ville, et des comtes de Penthi�vre leurs suzerains. Ceux-ci trouvaient pr�f�rable que Saint-Brieuc rest�t une ville ouverte, que leur ch�teau-fort de Cesson surveillait en m�me temps qu'il commandait la baie et le port du L�gu�] l'�glise cath�drale f�t le ch�teau-fort des Briochins pendant les guerres qui d�sol�rent la Bretagne du XIV�me au XVI�me si�cles. Ses murs ont subi plusieurs si�ges et les chants pieux des clercs n'ont pas seuls mont� jusqu'� ses vo�tes de pierre qui firent plus d'une fois �cho aux clameurs bruyantes des soldats. Sur toutes les faces du monument du reste, m�me ext�rieur fruste, m�me absence d'ornements si ce n'est dans quelques parties du XV�me si�cle ; et cependant malgr� l'impression plut�t d�favorable qu'elle produit � premi�re vue, la vieille cath�drale de Saint-Brieuc ne laisse pas d'�tre int�ressante pour qui veut l'�tudier de pr�s car chaque si�cle, depuis le XIII�me y a marqu� son empreinte et, si elle ne peut �tre compar�e aux merveilleuses basiliques que la pi�t� du moyen �ge a sem�es sur le sol de notre France, elle m�rite, � un rang modeste � la v�rit�, d'avoir une place parmi les monuments, qui �chappent � la banalit�, et m�ritent d'attirer l'attention des amis de l'art chr�tien. � C'est � ce titre et aussi parce que, charg� depuis trente ans des travaux de conservation et de restauration de notre Cath�drale [Note : J'ai �t� nomm� architecte dioc�sain en d�cembre 1894 apr�s la mort de M. Maignan], j'ai pu en visiter toutes les parties, en �tudier � loisir tous les d�tails et pratiquer dans son sol des fouilles int�ressantes, qui sont de nature � �clairer des points obscurs de son histoire, que j'ai entrepris d'�crire une monographie de la Cath�drale de Saint-Brieuc. D'autres l'ont fait avant moi, notamment MM. Prudhomme et Geslin de Bourgogne, et les historiens des �v�ques et de la ville de Saint-Brieuc n'ont pas manqu� de parler longuement de sa Cath�drale. J'ai pens�, que m�me apr�s eux il y avait encore des faits peu connus � signaler, des points d'histoire � �lucider, des d�tails de son architecture � faire ressortir, et voil� pourquoi, utilisant les travaux de mes devanciers, dont je suis le premier � reconna�tre le m�rite, j'ai voulu les compl�ter par une �tude nouvelle de la cath�drale de Saint-Brieuc. D'abord j'en conterai l'histoire jusqu'� nos jours, ses origines qui remontent � l'arriv�e du moine Brieuc dans notre pays au V�me si�cle [Note : Qu'il me soit permis de faire remarquer que, n'ayant nullement l'intention d'entreprendre une histoire des �v�ques de Saint-Brieuc, mais seulement de la Cath�drale, Je me bornerai � rappeler les noms de ceux d'entre eux, ou des membres de leur clerg� qui ont contribu� � son �dification ou � son embellissement]. Puis j'�tudierai les d�tails de son architecture, je signalerai les objets mobiliers int�ressants au point de vue de l'art qu'elle renferme, en rappelant quels souvenirs s'y rattachent et le nom de leurs auteurs. Enfin, dans une troisi�me partie, je dirai quel r�le remplirent pendant onze si�cles, dans la vieille Cath�drale, les �v�ques, le chapitre et le clerg�, qui furent l'�me de ce corps de pierre, qui apr�s l'avoir b�tie, y assur�rent la c�l�bration et la splendeur du culte, et qui, en outre, occup�rent pendant tout le moyen �ge la premi�re place, non seulement dans l'�glise, mais encore dans la ville de Saint-Brieuc, dont ils poss�d�rent longtemps le sol, jouissant de privil�ges nombreux et d'importants revenus dont ils us�rent pour construire et embellir la Cath�drale de Saint-Brieuc (J. Morvan, 1923).
Nota 3 : Une belle sonnerie s'abritait jadis derri�re les murs �pais de la tour de Brieuc. La cloche du Couvre-feu, succ�dant au Crieur de nuit qui, chaque soir, parcourait nos rues, invitant � prier pour les Tr�passez. � Item est tenu de sonner ou faire sonner le couvre-feu, entre sept ou huit heures du soir, s�avoir, neuf coups avec la cloche moyenne, et le parson � branle avec la petite cloche, et ce, quand il est feste double, ou que le Pr�lat est dans la cit�, avec la grosse cloche de Brieu. Item est tenu de faire sonner tous les vendredys, except� le Vendredy Saint, le Pardon � l'heure de midy avec la grosse cloche dudict Brieu. Et si le feu seroit en une maison en la ville ou qu'il y auroit incursion d'ennemis, ou que pour quelque autre cause il conviendroit sonner le toxain, faire le devra � (Transaction entre le Tr�sorier de la cath�drale et le Chapitre, 1717). Parmi les autres usages de cette �glise, les obligations suivantes incombaient encore au tr�sorier : � Item doit fournir les cierges de bonne et comp�tente cire aux jours et festes qui en suivent , s�avoir, de No�l, Pasques, saint Guillaume en avril, saint Brieuc au 1er jour de may, l'Ascension, Pentecoste, jour du Sacre, Nativit� de saint Jean-Baptiste, saint Guillaume en juillet, l'Assomption Notre-Dame et feste de la Toussaints. A chacun desdits jours, vingt-sept cierges honnestes ardents durant matines, la grand'messe et vespres aux lieux � ce d�sign�s... � (Id., ibid.). � Item doit ouvrir et fermer les armoires o� sont les chefs de saint Brieuc et de saint Guillaume aux festes doubles, afin qu'on y aille jetter de l'encens et v�n�rer lesdits chefs, durant le Benedictus et le Magnificat, et aussy aux dimanches ouvrir l'armoire o� est ledict chef de saint Guillaume durant la station quy s'y fait au retour de la procession, pour y aller � l'offrande, ainsi qu'il est de coutume � (Id., ibid.). Description du vieux beffroi de Saint-Brieuc, d'apr�s un compte-rendu ou proc�s-verbal de l'Assembl�e de ville, en 1726 : � ... La traverse de bois qui fait la premi�re pi�ce de la charpente du cost� du pignon et qui porte sur led. pignon a quatre poulces d'�paisseur. De dessus lad. pi�ce jusques au-dessus des appuys du dosme, l'�paisseur du plomb dont ils sont couverts comprise, 5 pieds moins un poulce. Et de dessus lesdits appuys jusqu'aux pi�ces transversalles qui servent de comble et portent sur les colonnes, il y a 6 pieds juste. � Le dosme est de figure octogone, large de dedans en dedans entre les huit collonnes, de 8 pieds. � La coupolle ou poisle, de figure ronde, les lames de plomb dont il est couvert tant�t plus �paisse, tant�t moins, quelquefois aussi plus d'une ligne. � Il y avait autrefois sur lad. coupolle une autre petite coupolle de pareille figure que la grande et cominant par un amortissement surmont� d'un piedestalle, sa hauteur, sa baze et son larmier compris, de 2 pieds moine 6 poulces. Led. piedestalle de figure carr�e, chaque face, large de 11 poulces, d�corr� d'un mufle ; au-dessus dudit piedestal un globe de grosseur proportionn�e, le tout de plomb dorr�, ledit mufle annim� de rouge. Lesdits appuys par le dedans ont de dessus la platte-forme, deux pieds 8 poulces de hauteur, l'�paisseur du plomb qui les couvre comprises. Au-dessous de la platte-forme dud. dosme en dehors sont deux cadrans, un du cost� du Martroy, l'autre du cost� de la rue Saint-Gilles, et � celuy du cost� du Martroy, il y a pour accompagnements 3 �cussons, s�avoir : ceux de l'Evesque et du Chapistre, celuy de l'�vesque � droite appliqu� contre la pierre de taille du pignon, et celui du chapitre � gauche appliqu� contre l'ardoise qui couvre le d� d'un dessous dud. dosme ; lesd. deux �cussons grav�s et enlumin�s sur deux feuilles de plomb de mesme grandeur et � mesme hauteur et niveau, en quarr� ; et au-dessus dud. caderan, celuy de la Communaut�, grav� et enlumin�, en plomb, sur une feuille carr�e beaucoup plus petite que les pr�c�dentes � (Archives de La Villerabel). L'ancienne cloche du beffroy de Saint-Brieuc portait l'inscription suivante : 1er Cercle : � t FAICT FAIRE PAR NOBLE HOMME ANDR� DVVAL, SIEUR DE LA MARRE, RECEPVEVR DES .. 2�me Cercle : � FOVAGES DE L'EVESCH� DE SAINT BRIEVC ET PROCVREVR SINDIC DE LA DICTE VILLE EN ... 3e Cercle : � L'AN 1618. Cette cloche actuellement au Grand S�minaire a �t� refondue avec les m�mes inscriptions, en 1881, par les soins de Mgr. David, �v�que de Saint-Brieuc et Tr�guier.
Nota 4 : Travaux ex�cut�s dans la Cath�drale de Saint-Brieuc au XIX�me si�cle et au d�but du XX�me (d�apr�s un manuscrit de M. Morvan).
1844. � R�fection des meneaux d�une partie des fen�tres du bas c�t� septentrional.
1844. � R�parations aux vo�tes du d�ambulatoire.
1852.� R�fection de la Rosace et des meneaux de la fen�tre du pignon septentrional du transept. � Percement de la porte de la Vierge.
1854. � R�fection des meneaux des autres fen�tres du bas c�t� nord et de ceux de la fen�tre du bas c�t� midi proche de la tour Marie, ainsi que les meneaux des fen�tres de la chapelle Saint-Guillaume.
1856. � R�fection de la fa�ade du porche du Martray, � la suite de l'effondrement de l�ancien qui n��tait qu�un placage en mat�riaux non r�sistants. � R�fection des meneaux de la chapelle des fonts.
1860. � Meneaux des fen�tres de la chapelle absidale.
1862-1864. � Restauration de la fen�tre du pignon midi dit transept.
1875. � Suppression des murs obstruant les arcades du bas de la tour Brieuc.
1880-1882. � R�fection des vo�tes du transept en mat�riaux l�gers, fonds en briques et pl�tre, arcs en pierre de Caen.
1889. � Fa�ade du porche Ouest ainsi que partie lambriss�e du porche.
1892. � Meneaux du XIV�me si�cle de l�une des chapelles de Penmarch..
1898. � Construction entre la chapelle absidale et la chapelle des morts de la guerre d�un pignon qui remplace deux pans de murs flanquant un contrefort destin� � porter un arc-boutant, qui ne fut jamais ex�cut� et d�ailleurs inutile.
1904. � Meneaux de la fen�tre haute absidale du choeur, de celle � gauche de celle-ci et de celle milieu du cot� midi.
1905. � Balustrade � l�aplomb des fen�tres hautes. � Vo�tes du choeur refaites en granit en remployant une partie des anciens mat�riaux et notamment les anciens arcs.
Voir
" Les �glises de Saint-Brieuc avant la Cath�drale actuelle"
Voir
" La Cath�drale de Saint-Guillaume aux XIII�me et XIV�me si�cles"
Voir
" La Cath�drale de Saint-Brieuc de 1400 � 1800"
Voir
" La Cath�drale de Saint-Brieuc sous le Concordat (XIX�me si�cle)"
Voir aussi
" Description de la cath�drale Saint-Etienne de Saint-Brieuc"
la basilique Notre-Dame d'Esp�rance
(1854-1877), situ�e Place Saint-Pierre et oeuvre de l'architecte Th�odore
Maignan. Cette basilique remplace une ancienne chapelle dat�e de 1440 et
reconstruite, en 1500, par Pierre Dolo, seigneur de La Coste (en
Plaintel). En 1716, cette chapelle est la propri�t� des marchands et
artisans de Saint-Brieuc, group�s en congr�gation de l'Immacul�e
Conception. Restaur�e, elle est b�nie en 1719 et sert d'assembl�e durant
la R�volution. La chapelle est reconstruite en 1854 par l'architecte
Th�odore Maignan et les anciennes fondations serviront pour les piliers de
la nef. La nef est agrandie, en 1877, d'un d�ambulatoire et de sept
chapelles. Apr�s les d�g�ts caus�s par la foudre en 1842, un
nouveau porche d�di�e � la Vierge et une nouvelle tour sont �difi�s. Les
niches, encastr�es dans la tour, abritent dix statues de pierre, oeuvre de
Pierre Marie Og�, p�re. La statue de l'Immacul�e Conception est l'oeuvre
de Fran�ois Rouxel et provient de l'ancien ma�tre-autel. Le clocher-tour
beffroi est termin� en 1853 et re�oit un carillon de douze cloches en
1857. La chapelle Notre-Dame d'Esp�rance est consacr�e le 31 mai 1898 et
�rig�e en basilique mineure le 2 janvier 1903. La chapelle du
d�ambulatoire abrite un ex-voto repr�sentant le bateau La France et offert
par des marins vers 1850. La chaire, oeuvre du sculpteur Paul Guib�, date
de 1878. La statue de la Vierge � l'Enfant, oeuvre du sculpteur Pierre
Marie Og�, date de 1852. Les vitraux, oeuvre des ma�tres verriers Carl et
Fr�d�ric K�chelbecker, datent de 1855-1862 [Note : Ces derniers, d'origine
allemande, travaillaient � l'atelier du Carmel du Mans en 1855 et m�me peut-�tre
avant. A noter que Franz von Rohden (1817-1903) avait lui aussi collabor� aux
programms artistiques du Carmel du Mans, atelier de peinture sur verre ouvert
par les carm�lites en 1853. La fabrique de vitraux du Carmel fut reprise par
Hucher en 1880 ; Maurice K�chelbecker, peintre-verrier et fils de Fr�d�ric
K�chelbecker, se s�para alors du Carmel du Mans pour s'associer � A. Jacquier et
fonder leur propre atelier]. La statue de saint Pierre du
Vatican, oeuvre du sculpteur Pierre Marie Og�, date de 1863. Le
ma�tre-autel, oeuvre du sculpteur Bernard Jabouin (de Bordeaux), date de
1886. Le mausol�e du chanoine Prud'homme, oeuvre du sculpteur Paul Guib�,
date de 1883. La basilique abrite les couronnes pontificales de la Vierge et
de l'Enfant, oeuvre de la Compagnie Christofle, orf�vrerie parisienne (et
non d'Hypolyte Paul Desury comme le confirme les poin�ons observ�s) et
ex�cut�es pour le couronnement de la statue de Notre-Dame d'Esp�rance, le
31 juillet 1865 [Note : Au mieux, l'orf�vre Hippolyte Paul Desury
(1835-1894) aurait pu n�gocier pour le compte du commanditaire la confection de
ces couronnes par Christofle] ;
Nota 5 : Chapelle Notre-Dame de l'Esp�rance, d�j� mentionn�e �glise Saint-P�re dans le testament de Pierre du Boisboissel en 1364. � Oratoire du XIV�me si�cle reconstruit une premi�re fois au XVIII�me si�cle. La pose de la premi�re pierre eut lieu le 9 ao�t 1717. L'�difice, qui comprenait alors une nef sans bas c�t�s et sans transept, fut b�nit le 2 F�vrier 1719. En 1736, le retable du ma�tre-autel, transport� au XIX�me si�cle � Montbareil, fut command� � un ouvrier de Saint-Malo : Bailli du Bois. En 1743 fut command�e la tribune et, dans les ann�es suivantes, les statues du Sauveur, de saint Pierre et saint Paul, toujours existantes, ainsi que la statue que l'on porte en procession, furent command�es � Yves Corlay. Les statues de saint Pierre et saint Paul sont identiques � celles de l'�glise de Plerneuf, d�es au ciseau du m�me artiste. Le 10 ao�t 1842, la foudre tomba sur le clocher qu'il fallut abattre et que l'on commen�a � reconstruire le 2 f�vrier 1843. On d�cida alors la reconstruction compl�te de la chapelle. La crypte de la chapelle fut b�nite le 3 avril 1846, puis on termina le clocher ; et la statue de la Vierge, b�nite le 3 juillet 1853, fut mise en place le 10. La premi�re pierre du choeur fut b�nite le 25 mars 1854 et le 1er mai 1856 la chapelle �tait achev�e, � l'exception des chapelles donnant sur la carole. Le corps de saint Ren�, donn� par le pape Pie IX � l'abb� Prud'homme, y fut solennellement transf�r� le 13 novembre 1863, et le couronnement de la Sainte Vierge eut lieu le 31 juillet 1865. Les chapelles autour du choeur furent �difi�es en 1877 ; enfin la chapelle fut consacr�e le 31 mai 1898, elle a �t� �rig�e en basilique mineure le 2 janvier 1903. Tous ces travaux, ex�cut�s sur les plans de M. l'abb� Paul Marie Prud'homme (d�c�d� le 1er f�vrier 1882 et inhum� dans la chapelle), furent dirig�s par M. Th. Maignan. La sculpture fut r�alis�e par M. A. Longueville. L'�difice actuel, en forme de croix latine, comprend un clocher ext�rieur, une nef avec bas c�t�s de cinq trav�es, un transept et un choeur de deux trav�es droites et d�une � trois pans, entour� d'une carole. Mobilier : A l'exception des statues ex�cut�es par Corlay et mentionn�es plus haut, il est enti�rement moderne et comprend : une chaire monumentale, oeuvre de Guib�, b�nite le 29 avril 1878 ; statues du porche dues � Og�, repr�sentant le Couronnement de la Sainte Vierge et les statues de Notre-Dame au centre, de saint Jean l'Evang�liste, Abraham, saint Etienne, sainte Genevi�ve et saint Yves � droite, de l'Ange Gardien, David et saint Guillaume, saint Dominique et saint Louis de Gonzague � gauche. A l'int�rieur, parmi les statues modernes : le Bienheureux Charles de Blois. Les verri�res modernes sont consacr�es aux principaux p�lerinages de la Bretagne (R. Couffon).
voir
"Les
origines lointaines de Notre-Dame d'Esp�rance"
voir
"L'abb�
Prud'homme et Notre-Dame d'Esp�rance"
voir
"L'Archiconfr�rie
et le Sanctuaire de Notre-Dame d'Esp�rance"
voir
"Le
culte de la Sainte-Vierge dans l'arrondissement de Saint-Brieuc"
l'�glise Saint-Michel
(1837-1841), situ�e Place Saint-Michel.
Cette �glise remplace une ancienne chapelle du XIII�me si�cle,
reconstruite en 1470 et d�truite en 1839. Les seigneurs du Boisboissel
pr�tendaient �tre les fondateurs de l'ancienne chapelle. On la trouve, en
effet, mentionn�e dans le testament de Pierre de Boisboissel, dat� de
1362. De vieux titres lui attribuent le titre de Basilique, notamment dans
un mandement �piscopal de 1417, provenant des Archives de la cath�drale de
Saint-Brieux, o� on lit : " Cum ecclesia nostra Briocensis sit curata et
infra illius fines et metas sit illa Basilica Beati Micha�lis, decima qu� pr�diales per totam parochiam
pr�dictam spectent et pertineant eidem capitulo de jure,
etc ...". A signaler qu'� Saint-Brieuc, le titre de patron-fondateur de la
paroisse Saint-Michel donna lieu � des luttes �piques entre la famille de
Boisboissel qui pr�tendait � ce titre et l'Ev�que, le Chapitre et le
Vicaire perp�tuel de Saint-Michel. L'�nonc� des actes portant d�cision
� cet �gard permettra de juger de l'importance du d�bat, sans cesse
renaissant et d�finitivement clos par un arr�t du Parlement de Bretagne en
date de l'ann�e 1729, apr�s une s�rie d'actes datant de 1464, 1499, 1622,
1722. Tous ces actes reconnaissent la qualit� de patron-fondateur du sire
de Boisboissel. L'arr�t du Parlement de Rennes, de 1729, est particuli�rement
significatif et curieux : " apr�s avoir d�clar� que M. du
Boisboissel est patron-fondateur de la paroisse Saint-Michel de
Saint-Brieuc, avec droit aux pri�res nominales au pr�sne, banc � queue,
caveau et pierres tombales, armoiries et possession d'une des trois clefs
des archives de la paroisse, il sp�cifie et prescrit d'enlever les
armoiries et quatre portraits d'une autre famille, portraits peints aux
lambris de l'�glise ". Une inscription a �t� relev�e sur cette ancienne chapelle : "
Mil III C IIIIXX et XVII (1498) Thomas Dutays sr Thesorier ". L'�difice
actuel comprend une nef avec bas c�t�s de cinq trav�es, pr�c�d�e d'un porche encadr� de deux tours
; un transept triple avec changement de forme des piliers par rapport �
ceux de la nef ; enfin un choeur comprenant une trav�e droite et une vo�t�e
en cul de foue. La croix du transept est couverte d'une coupole et quatre
autres coupoles plus petites couvrent les trav�es extr�mes du transept (R.
Couffon). La premi�re pierre de la nouvelle �glise est b�nie le 2 septembre 1837. Cette
�glise est due � l'architecte Lorin (1781-1846). L'�glise est b�nie le 25 octobre
1841 et consacr�e le 25 juillet 1875. Le ma�tre-autel, en marbre blanc, ex�cut�
d'apr�s les dessins du R. P. Arthur Martin, a �t� consacr� le 3
septembre 1900. L'�difice abrite un orgue
Cavaill�-Coll (1873) qui a �t� inaugur�es le 25 septembre 1873. La
chaire date du XVIII�me si�cle ; elle a �t� command�e � Yves Corlay
entre 1732 et 1736, moyennant 650 livres. Les peintures sur toile sont
l'oeuvre de Donguy p�re, de Saint-Brieuc, et sont ex�cut�es entre 1859 et 1874.
Tableau de sainte Anne, de Parossel. Parmi les statues : saint Yves et saint Brieuc. Les statues de
saint Michel, saint Fiacre, saint Judoce, saint Brieuc et saint Jean-Baptiste sont l'oeuvre de Pierre Marie
Fran�ois Og�, n� � Pl�rin le 3 septembre 1815. Statues de la sainte
Vierge et de saint Jean l'Evang�liste dues � Barr�. Les verri�res sont l'oeuvre de G�rard Petit (1811-1871),
ma�tre verrier � Strasbourg ;
Nota 6 : Le 31 mars 1787, Dame Alexandrine-Victoire Le Vicomte, fille mineure de messire Pierre-Aubin Le Vicomte, seigneur de Caudan et autres lieux, d�j� veuve et douairi�re du seigneur de la Villerault, convolait avec un vaillant capitaine des vaisseaux du Roi, chevalier de Saint-Louis, messire Pierre Da�n de Kerm�nenan [Note : De ce mariage devait na�tre un spirituel et brave soldat tomb�, tout jeune, au champ d'honneur, pendant la meurtri�re campagne d'Espagne. Constant de Kerm�nenan, d'une taille presque ridiculement petite ne fut admis � l'Ecole-militaire, qu'en raison de ses notes parfaites, et peut-�tre aussi, gr�ce � la r�partie pleine d'�-propos qu'il fit, un jour, � l'Empereur qui h�sitait � l'admettre : � Sire, objectait-il, en saluant militairement : Alexander Magnus parvo corpore proeditus erat ! �]. Nous reproduisons ci-dessous les signatures appos�es au bas de ce contrat de mariage, parce qu'elles offrent le tableau � peu pr�s complet de la vieille soci�t� briochine, vers la fin du XVIII�me si�cle : � Fait et pass� audit St-Brieuc, sous les seings desdicts seigneur et dame futurs �poux, ceux de plusieurs autres personnes de la premi�re distinction et les notres notaires, lesdits jours, mois et an que devant. Ainsy sign� sur la minute : Alexandrine-Victoire Le Vicomte de la Villerault, Pierre-Louis Da�n de Kermen�nan, chev, de St-Louis , Charles-Pierre-Aubin Le Vicomte, Marie-Fran�oise Scot de Kermen�nan, douairi�re, Constantin-Th�odore Da�n de Kermen�nan, Honor�e Da�n, Bizien de Kermen�nan, Rosalie Da�n, Scot, Scot du Papeu, Aim�e Da�n, Marie-Anne Le Vicomte, Marie-Fran�oise Le Vicomte de Caudan, le Vicomte de Caudan, le Vicomte de la Villevolette, Victoire Le Vicomte, Reine Le Vicomte, Hamon de La Villerault, Jean-Claude de Triac, Pierre Hamon du Boismartin, O. Hillion, recteur de Saint-Michel de Saint-Brieuc, Louis-Jean de Ker�mar de Boisch�teau, du Bois de la Villerabel, Kersaliou de Boisch�teau, du Bois de la Villerabel, fils, Marie-Louise de Plo�squellec, juveigneure des ducs de Bretagne, marquise de Locmaria, Pierre-Joseph-Auguste Morin de Portmartin, Adela�de-Joseph-Marguerite de la Vill�on de Portmartin, Marie-Louise Loaisel de la Villedeneu, Charles-Cyr-Jean du Bois de Bosjouan, procureur du Roy, Guillaume-Jean-Marie du Bois du Rivage, Auffray du Gu�lambert, Loaisel du Gu�lambert, Loaisel, P�lagie Le Noir d'Oursign�, Th�r�ze Le Noir de Carlan, Julien-Fran�ois Le Noir de Carlan, Marie-Anne du Bois, du Bois de Bosjouan, Marie-Anne Gilart de Keranflec'h, de Chambrisais de la Moussaye, de Kergu du Boisgl�, Le Provost de la Touche, comtesse de F�n�lon, Guerry Kergu, Ang�lique de Kergu, C�cile de Kergu, Poulain de Thaumatz, Poulain de de Leris, Marie-Janne Gouyon de Vaurouault, Kergu de Kerversault, Le Blanc de la Villedeneuc, Marie-Rose de Kerversault, Hocquart veuve de la Vill�on de la Villepierre, Jeanne-Scholastique Le Bras de Forges du Boishardy, de Forsans de Bras de Forges du Boihardy, Emilie du Boishardy, du Boscq de Boishardy, Bizien, de la Haye de Bizien, Poulain Baudot, le chev. de Mauny, Poulain de Kerladec, Joseph Poulain de Mauny, Poulain de Mauny, Agathe de Mauny, Charlotte-Marie des Cognets de l'Hopital, des Cognets de l'Hopital, de Gesril Le Fruglais, Le Fruglais fils, Bonin de la Villebouquais, Bonin Jocet du Quengo, Bonne Jocet, Guimard, notaire second, et Conan, notaire royal rapporteur � (Archives de Saint-M�loir. Minutes Conan, notaire � Saint-Brieuc).
voir
"Le
testament de P. du Boisboissel et les Reliques de la Passion"
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l'�glise Saint-Ignace de Cesson
(1892-1901), situ�e avenue de la R�publique et
oeuvre de l'architecte Lucien Woog (de Paris). En forme de croix, elle
comprend un clocher ext�rieur, une nef avec bas c�t�s de cinq trav�es et
un choeur. Deux absidioles, de la hauteur des bas c�t�s et � hauteur de
la derni�re trav�e de la nef, forment les bras de la croix. La premi�re pierre est b�nie le 25 avril 1895. L'�glise est consacr�e
par l'abb� de Thymadeuc, dom Bernard, le
28 janvier 1901. Statues anciennes de la sainte Vierge, et parmi les
modernes, celle de saint Brieuc. Le dallage en mosa�que est r�alis� par
Odorico (de Rennes) ;
l'�glise Sainte-Anne de Robien
(1908-1910), situ�e Boulevard Hoche et oeuvre de l'architecte
Courcoux. Edifice en forme de croix latine dont les deux chapelles en ailes
sont s�par�es de la nef par une double arcature. Elle a �t� construite,
sur les plans de M. Courcoux, par M. Laurent. La premi�re pierre est b�nie le 18 d�cembre 1908. L'�glise est b�nie le
6 mars 1910. La paroisse de Robien est �rig�e par d�cision �piscopale du
8 juin 1911. Parmi les statues modernes : saint Yves ;
l'�glise du Sacr�-Cœur des Villages (1911-1912),
situ�e Square de l'Arm�e Patton et oeuvre de l'architecte Le Guerrannic
(1831-1915). Elle comprend un clocher ext�rieur, une nef avec bas c�t�s
de cinq trav�es et un choeur. B�tie au Bocage, non loin du lieu dit
Saint-Hilaire, elle fut d'abord chapelle de secours, puis �rig�e en
paroisse le 21 d�cembre 1926 � dater du 1er janvier 1927. Due aux plans de
M. Le Guerrannic, elle fut �difi�e par MM. Jules et Louis Gaudu (R.
Couffon). Parmi les statues modernes : saint Yves et le Bienheureux Charles
de Blois. La premi�re pierre de l'�glise est pos�e le 3 septembre 1911
et l'�glise est b�nie le 20 octobre 1912. La paroisse est nomm�e
Sacr�-Coeur-des-Villages le 1er janvier 1927 ;
l'�glise Sainte-Th�r�se de Gou�dic
(1929-1932), situ�e Place Sainte-Th�r�se et oeuvre de
l'architecte James Bouill� (1894-1945). Edifice moderne comprenant une nef
unique avec passages �troits sur les c�t�s et vaste tribune au bas de la
nef. La premi�re pierre de l'�glise est b�nie le 19 mai 1929. L'�glise est
b�nie le 11 d�cembre 1932 et consacr�e en 1955. Les cloches
sont pos�es en 1935. La paroisse est �rig�e par d�cision
�piscopale du 1er d�cembre 1932 ;
la chapelle des Cordeliers (1504).
La premi�re pierre est pos�e le 3 septembre 1504. Elle est d�dicac�e le
26 juillet 1515. Les Cordeliers d�cident d�s 1451 (1441 ?) de s'�tablir �
Saint-Brieuc. Le chanoine Jehan Gouerius (ou Goneorius) leur offre un petit h�pital (h�pital
Saint-Antoine), pr�s de Notre-Dame de la Fontaine, et fait ratifier ce don par le duc Pierre II. Les
Cordeliers construisent ensuite une maison pr�s du L�gu� et obtiennent en
1503, de Thebauld de Kaymmerch, seigneur du Quillio, et de Jeanne de
Couvran, sa femme, le manoir de la Haute-Garde ;
Nota 7 : Vers l'ann�e 1441, un v�n�rable et tr�s d�vot chanoine de Saint-Brieuc, ma�tre Jehan Goneorius, offrait aux fr�res Cordeliers de l'Observance une ancienne maladrerie, qu'il venait de reb�tir, au faubourg de la Bienheureuse Marie de la Fontaine. Oblig�s de s'�loigner, par suite de difficult�s avec Messieurs du Chapitre, ces Religieux s'�tablirent plus loin, pr�s du L�gu�, gr�ce aux largesses du duc Pierre de Bretagne et de Fran�oise d'Amboise. Mais se trouvant perdus en ce lieu, ils obtinrent en 1457, du duc Arthur de Richemont, de revenir � leur petit h�pital primitif, � Saint-Antoine, en la ville de Saint-Brieuc �. De nouvelles difficult�s avec les chanoines devaient les obliger � d�m�nager de nouveau, cette fois pour aller � la Magdeleine. Finalement, en 1503, Th�baud de Keimerc'h et Jeanne de Couvran, sa femme, vivement sollicit�s par l'�v�que Christophe de Penmarc'h, leur offrirent une demeure stable dans leur manoir de la Haute-Garde, c'est-�-dire entre la Croix-Guibourg et la Sente-�s-Chevriers (tout l'enclos entre les boulevards et la rue actuelle de la Gare). Ce quartier fut longtemps assez d�sert, l'on n'y voyait gu�re que la maison de la Porte-Thomas, au haut de la Sente �s-Chevriers, dont elle prot�geait l'entr�e ; au bas, l'h�tel Picot, ce dernier faisant angle avec la rue des Postes. Apr�s avoir servi momentan�ment de prison aux eccl�siastiques inserment�s, pendant la Terreur, cet h�tel fut achet� par l'amiral Charner, qui devait plus tard le revendre aux descendants de ceux qui l'avaient b�ti. Avant de quitter les Cordeliers, disons que leur chapelle poss�dait un orgue renomm� pour la vari�t� de ses jeux ; l'un d'eux imitait le chant du coq, symbole de vigilance, adopt� par l'�glise au moyen-�ge, et qu'Auffray-Pluduno, notre bon chanoine briochin, n'a garde d'oublier dans ses Cantiques : Levons-nous donc prestement, - Car l'oyseau crest� nous r�veille - Et semble reprendre aygrement - L'�me d�vote qui sommeille. L'autel de Notre-Dame-de-Bon-Voyage �tait en grande v�n�ration chez nos p�res, ainsi que le prouvent leurs nombreuses fondations dans ce sanctuaire, avant d'entreprendre le grand voyage de l'Eternit� [Note : Les b�timents du couvent des Cordeliers furent affect�s en l'an IV, � la manutention ; en l'an VIII, � l'Ecole centrale des C�tes-du-Nord ; plus tard au Coll�ge communal devenu Lyc�e, en 1852. La chapelle divis�e en deux, dans sa hauteur, servit longtemps de Biblioth�que et de Mus�e (Arthur du Bois de la Villerabel).
la chapelle Saint-Pierre (1717).
La premi�re pierre de la chapelle est pos�e le 9 ao�t 1717. La chapelle
est b�nie le 2 f�vrier 1719. La foudre tombe sur le clocher le 10 ao�t
1842. La chapelle est reconstruite � partir du 2 f�vrier 1843. Cette
chapelle est ensuite d�molie et la chapelle Notre-Dame d'Esp�rance est
construite sur son emplacement de 1843 � 1856, � l'initiative du chanoine
Prud'homme. Elle est ouverte au culte au d�but du mois de mai 1855 ;
Nota 8 : Nous sommes en face de la chapelle des Fr�res, b�tie sur les d�pendances d'un vieil h�tel, donn� par le chanoine de Kersaliou aux Fr�res de la Doctrine chr�tienne, en 1746, ces pr�cieux et savants Ignorantins, r�cemment expuls�s, et qui instruisaient avec tant d'abn�gation, de d�vouement et de succ�s les enfants du peuple, depuis plus d'un si�cle [Note : Le 3 septembre 1746, � Messire Jean-Baptiste de Kersaliou du Plessix, doyen et premier dignitaire de l'Eglise cath�drale �, datait, de son h�tel pr�bendal du Saint-Esprit, l'acte de fondation qu'il faisait d'une �cole populaire dirig�e par trois Fr�res, dits des Ecoles chr�tiennes et charitables de la Maison Saint-Yon, de Rouen, avec l'approbation de Mgr. Th�pault du Breignou, �v�que de Saint-Brieuc, � sous le bon plaisir de Messieurs du Chapitre et du consentement de la Communaut� de Ville �. Cette pr�cieuse institution fut �tablie dans la maison du Cordon-Bleu, sise en la rue Vicairie et vendue par le chanoine Brohel, moyennant 1.200 livres. (Archives de la Ville)]. Le principal ornement de cette chapelle est un tombeau, d� au ciseau de Le Harivel et qui reproduit fid�lement les traits d'un enfant de Saint-Brieuc, Augustin du Cl�zieux, jeune capitaine de Mobiles, tomb� glorieusement � 27 ans, sur les champs de bataille du Mans, lors de nos d�sastres 1870-1871. Dans le voisinage de cette chapelle, s'�levaient autrefois les maisons pr�bendales du Bosc-Rouault et de la Carr�e, cette derni�re l�gu�e au chapitre de la Cath�drale, par le chanoine Fran�ois de la Rue, au XVII�me si�cle, � charge d'entretenir la carr�e des cierges � l'entour du maistre-autel, en la feste de Monsieur sainct Fran�ois ; enfin, l'antique manoir et donjon de Kaerdenwall, d�moli seulement au commencement du XIX�me si�cle et dont la rue voisine porte encore le nom. C'est ici que nos vieilles chroniques placent la demeure de Rigwal, l'homme gallois (Kaer-den-wall), l'une des extr�mit�s fortifi�es de l'enceinte du Rouvre. Cette rue Vicairie s'appelait jadis la rue au Vicaire, du nom du Vicaire perp�tuel, que les chanoines de la Cath�drale, las du service curial, s'adjoignirent avec un ou deux chapelains, et auxquels ils conc�d�rent une pr�bende. Remontons maintenant, par la rue de Brest, jusqu'au sanctuaire de Saint-Pierre, situ�, ainsi que le portent des titres des XVI�me et XVII�me si�cles, en Lisle Saint-P�re. Oh ! ne craignez rien, point n'est besoin de bateau pour faire le tour de cette Isle Sainct-P�re, ilot de maisons group�es � la base du mamelon, couronn� aujourd'hui par Notre-Dame-d'Esp�rance, et qu'isolent la place et les rues Saint-Pierre, Bourg-Vaz�, Vicairie et de Brest. Le terrain sur lequel est b�tie cette chapelle, ce rocher de Sainct-P�re-en-l'Isle, relevait de la seigneurie de la Coste�Saint-Julien, voisine de Saint-Brieuc. Les seigneurs de la Coste, les Dollo, les du Gouray, les Br�hand et les Andrault de Langeron, furent successivement pr�sentateurs et pr��minenciers de cette chapellenie, sauf � institution � r�v�rend p�re en Dieu, M. l�Evesque de Saint-Brieuc � [Note: Ainsi s'exprime un acte du 1er septembre 1555 : pr�sentation d'un chapelain, par Christoufle du Gouroy, �cuier seigneur de la Coste (Archives de Saint-Pierre). C'est dans l'ancienne chapelle Saint-Pierre, que le 20 d�cembre 1806 l'abb� Hyacinthe-Louis de Quelen re�ut le sous-diaconat, des mains de Mgr. de Caffarelli ; en m�moire de quoi, devenu archev�que de Paris, il fit une fondation pieuse qui se dessert toujours dans ce sanctuaire]. Saint-Pierre datait de loin, puisqu'il en est fait mention dans le testament de Pierre du Boisboissel, en 1364, et que, d�s lors, il avait besoin de r�parations : � Ge donne et laisse � la r�paracion de l'�glise Sainct�P�re � Sainct-Brieuc, ung quartier de froment une foys poi� �. Sainct-P�re �tait m�me plus qu'une chapelle, au XIV�me si�cle, puisque le donateur emploie le mot �glise, assez significatif. Un �l�gant �difice gothique (XIII�me si�cle), pr�c�d� d'un calvaire de Kersanton avec personnages, fut substitu�, en 1854, par le chanoine Prud'homme, un saint pr�tre doubl� d'un artiste, � l'humble chapelle reb�tie sans style, au si�cle dernier, par la Confr�rie des Marchands et Artisans, qui y tenaient leurs assembl�es, � sous le bon plaisir du seigneur �v�que et de madame la comtesse de Pl�lo � [Note : L'acte de donation fut dress� le 1er octobre 1716. La Comtesse de Pl�lo, absente, y fut repr�sent�e par Guillaume-Jacques de Callo�t, baron de Tr�gomar, et la Congr�gation par Hugues Souvestre, Pierre Robert, Marc Gautier, Fran�ois Odio, Jacques Le Maigre, Guillaume Connen, Gilles L'Espine, Jean Vitel, Pierre Le Moine, Thomas Voisin, Yves L�cuyer et Yves Duval, noms honorables encore repr�sent�s dignement dans notre ville. (Archives de Notre-Dame d'Esp�rance)]. Cette comtesse de Pl�lo n'�tait autre que Sainte du Gouray, marquise de la Coste-Saint-Julien, tante du c�l�bre comte de Pl�lo, Louis-Robert-Hippolyte de Br�hand, mestre de camp de cavalerie, ambassadeur du Roi en Danemarck, mort h�ro�quement devant Dantzic, en 1734 ; guerrier et litt�rateur tout ensemble, l�une des grandes figures de notre Galerie briochine, et dont le corps repose non loin de Saint-Brieuc, dans l��glise de Pl�lo. Sa mort fut un deuil pour la France. Notre ville ne pouvait manquer de s'associer particuli�rement � la douleur de la maison de Br�hand richement possessionn�e dans notre pays, o� elle �tait connue et aim�e de longue date. La d�pouille du h�ros revint accompagn�e de celle d'un petit enfant, n� pendant le s�jour du comte et de la comtesse � Copenhague, le petit Danois, comme on l'appelait, filleul du roi et de la reine de Danemarck, et dont le comte de Pl�lo �crivait ces joyeuset�s � son beau-fr�re, le ministre de Maurepas : � Le chat (la comtesse de Pl�lo) est toujours en bonne sant� et son chaton aussi. Il tette, il crie, il est rouge comme un ch�rubin, et galeux comme un braque : Voil� le vrai portrait de votre neveu, et, comme vous le voyez, le digne fils d'un Breton � [Note : Rath�ry, Le Comte de Pl�lo, un gentilhomme fran�ais, du XVIII�me si�cle, guerrier, litt�rateur et diplomate. Paris, Plon, 1876. On pr�tendit, lors de la translation du corps du Comte de Pl�lo dans la nouvelle �glise de Pl�lo, en 1873 (et le bruit en courait depuis 1734), que le cercueil exp�di� de Copenhague et inhum� � Pl�lo, le 27 septembre 1734, ne contenait qu'une b�che mise � la place du corps du h�ros, qui n'avait pu �tre retrouv� apr�s le massacre de sa troupe, et cela pour donner satisfaction � la douleur de la comtesse. L'ouverture de cette bi�re, (ainsi que l'atteste un proc�s-verbal r�dig� par les autorit�s de cette commune en 1873), prouva que l'on poss�dait bien r�ellement le corps du Comte de Pl�lo, pr�s duquel gisaient les ossements du jeune Fr�d�ric-Aim� Christian, n� � Copenhague et mort en bas-�ge, celui-l� m�me dont l'�pitaphe emphatique du Comte de Pl�lo fait mention en ces termes : Sparge lauris sepulcrum, Viator, et benedic nomini - Armorico. � Hic quoque in mortui Patris sinu - Recubant Frederici, filii infantuli, graciles artus, - Sinu quo exorti erant. � Quam post mortem - Reversis lauris adde rosas et lilia, Viator ! (Labbe des Br�hand dans l'�glise de Pl�lo)]. Quoique n� � Rennes, le 23 mars 1699, la ville de Saint-Brieuc regarda toujours le comte de Pl�lo comme l'un des siens, et fit c�l�brer � son intention un service fun�bre tr�s solennel, pour lequel elle envoya des billets de part dans tout le pays. Notre-Dame-d'Esp�rance m�rite, par ses proportions, de reprendre aujourd'hui le titre d'�glise, que lui donne cet acte du XIV�me si�cle que nous avons cit�. C'est le centre d'une Archiconfr�rie florissante, dot�e de nombreux privil�ges et que, d'ann�e en ann�e, les largesses des fid�les et le bon go�t des chapelains enrichissent de v�ritables tr�sors : Vitraux, autel majeur, chaire monumentale, chemin de croix, tombeau du fondateur, orgues, voir m�me une curieuse sacristie, qui renferme de riches banni�res, des ex-voto, promen�s processionnellement chaque ann�e, le 31 mai, � travers les rues illumin�es et enguirland�es, pour la belle f�te de nuit du Pardon de Notre-Dame. La petite place au square fleuri, qui pr�c�de la chapelle, s'appelait jadis le fra�che Saint-P�re, ombrag� par de vieux arbres, avec un calvaire au pied duquel venaient s'agenouiller les febricitants, depuis la gu�rison miraculeuse d'un Dollo, seigneur de la Coste-Saint-Julien, au XVI�me si�cle. En outre des Maisons pr�bendales que nous avons signal�es dans ces rues Saint-Pierre, pr�s du March� au Lin, Bourg-Vaz� et Vicairie, on voyait encore les vieilles demeures des Auffray du Gu�lambert, de La Lande de Caslan, de Morlat, de la Rozelaye (Adresses de NN. SS. des Etats de Bretagne, 1758). Comme aussi la maison des Hidoux, � l'angle de la venelle Notre-Dame, aujourd'hui d�pendance de l'Ev�ch� [Note : Cette Venelle Notre-Dame, qui traversait tout le parc de Quicangrogne, mettait en communication le quartier Saint-Pierre avec le quartier Notre-Dame-de-la-Fontaine. Il serait bien � d�sirer que le portail du parc, donnant sur la rue de Brest, et qu'une partie de ce parc de la Pr�fecture fussent ouverts aux habitants de ces quartiers d�sh�rit�s, comme promenade publique, ce qui avait lieu, avant la R�volution]. Au XIV�me si�cle, l'h�tel Quicangrogne avait sa principale entr�e sur la rue Saint-Pierre, dont il occupait � peu pr�s toute la partie � droite en montant ; c'est Pierre du Boisboissel qui nous l'apprend par son testament : � Faict en ma maison et manoir de la rue Sainct-P�re, en la maczi�re du celier o� je couche � (Arthur Du Bois de la Villerabel).
la chapelle Notre-Dame de la Fontaine (1838),
situ�e rue Ruffelet et �difi�e � l'emplacement d'un vieil �difice religieux, fond� par le moine
Brieuc vers l'an 485. L'�difice est reconstruit en 1407 par la
duchesse de Penthi�vre, Marguerite Clisson. La chapelle est d�molie en
1799, puis reconstruite en 1838 par Julie Bagot (1785-1864), fondatrice de
l'orphelinat, situ� � proximit� de l'�difice religieux. La premi�re pierre de la chapelle est pos�e le 9 septembre 1838. Cette
chapelle est reconstruite par les soins de Julie Bagot avec les pierres,
semble-t-il, de l'ancienne �glise Saint-Michel. La chapelle est am�nag�e en 1893 par Monseigneur Falli�res,
�v�que de Saint-Brieuc. On y trouve les
armoiries (1469) de la famille de Malestroit (provenant, semble-t-il, de
l'�glise de Tr�muson). Le ma�tre-autel est l'oeuvre de l'architecte
Alphonse Gu�pin et date de 1893. Le vitrail du chevet est l'oeuvre du
ma�tre-verrier Vermonet-Pomery et date de 1893. La chapelle abrite les
statues de saint Brieuc (1896) et de saint Tugdual (1896),
toutes les deux sculpt�es par Elie Le Goff. (voir
"Histoire
de l'ancienne chapelle Notre-Dame de la Fontaine") ;
Nota 9 : L��difice actuel de la chapelle Notre-Dame de la Fontaine, de plan rectangulaire, comprend en raison de la d�clivit� du terrain, deux �tages avec escalier droit permettant de descendre du bas de la nef vers le choeur. Il a �t� reconstruit par les soins de Mlle Julie Bagot avec les pierres de l'ancienne �glise Saint-Michel. La premi�re pierre fut pos�e le 9 septembre 1838 ; elle renferme l'inscription suivante : � Chapelle N.-D. de la Fontaine ; au V�me si�cle oratoire de Saint-Brieuc ; au XV�me si�cle reb�tie par Marguerite de Clisson ; au XVII�me si�cle accrue par les confr�res de N.-D. ; d�molie en 1791 ; reconstruite en 1838 sous l'�piscopat de Mgr. de la Romag�re �. Inscription exacte, sauf en ce qui concerne Marguerite de Clisson, ainsi que le remarquait d�j� en 1636, Dubuisson Aubenay. L'�difice porte la date de 1840. Le 20 mai 1892, l'�v�que publiait un mandement en faveur de sa restauration, qui, entreprise alors sous la direction de M. Gu�pin, fut achev�e le 6 ao�t 1893. Dans la chapelle actuelle, la porte lat�rale, r�employ�e, date du XIII�me si�cle ; le mur du chevet, jusqu'� la naissance de la fen�tre, est de la fin du XIV�me si�cle, et l'�dicule qui y est accol�, surmontant la fontaine, de la fin du XV�me si�cle. Une ancienne piscine du XV�me si�cle a �t� conserv�e. Sous l'autel, petite crypte am�nag�e en oratoire de style roman, dit oratoire de Saint-Brieuc, dont les vo�tes primitives ont �t� recouvertes de plaques de marbre lors de la derni�re restauration. Mobilier : Sur les murs, d�bris du tombeau d'Aliette de Malestroit [Note : Aliette de Malestroit avait �t� inhum�e le 23 f�vrier 1469 en l'�glise de Tr�muson] ; autel et ch�sse de sainte Val�rie, d�s � Guib� (1868) ; tombeau de Mgr. Falli�res d� � M. Morvan et au sculpteur Elie Le Goff, inaugur� le 11 mai 1908 ; et tombeau de Mgr. Morelle ; statues modernes de saint Brieuc et de saint Tugdual et groupe de saint Brieuc aux loups en bois, toutes trois dues � Le Goff (R. Couffon).
le
Grand S�minaire (1924-1928), situ� rue de Gen�ve et �difi� par l'architecte Georges
Robert Lefort en 1925-1927. La chapelle comprend une nef unique de neuf trav�es
avec, dans chaque trav�e, une ferme diaphragme soutenant la toiture
apparente. Les deux trav�es du bas de la nef, r�serv�e aux la�ques, sont
surmont�es d�une vaste tribune. La d�coration, tr�s sobre, comprend des
fresques et un pavage en mosa�que. Le mobilier est de Jacques Philippe. La
crypte est am�nag� vers 1937. La
d�coration de la crypte (Pr�sentation de la Vierge au Temple et le
Golgotha), oeuvre de Xavier de Langlais, date de 1949 ;
le s�minaire de la rue aux Ch�vres (1843) et sa chapelle
(1844). La premi�re pierre du s�minaire est pos�e le 5 juin 1843. La
premi�re pierre de la chapelle est pos�e le 10 mars 1844 et les travaux de
la chapelle se terminent en 1847 (elle est consacr�e le 2 juillet 1879).
L'�difice de la chapelle, d�e aux plans de M. Gu�pin, comprend une nef
avec bas c�t�s de six trav�es droites et un chevet � cinq pans auquel
est accol� le clocher. Le vieux s�minaire est vendu par
l'�v�que � la ville de Saint-Brieuc le 5 janvier 1851. A noter qu'un
s�minaire avait d�j� �t� fond� par l'�v�que Denis de La Barde en
1664 et confi� au p�res Lazaristes : la porte de l'Ourme (XVII�me
si�cle), situ�e rue Henri-Becquerel, provient de ce s�minaire ;
la chapelle Saint-Guillaume (1852-1856),
situ�e Place Saint-Guillaume. Il s'agit de l'ancienne chapelle
Notre-Dame-de-la-Porte (X�me si�cle). Une coll�giale compos�e d'environ
une vintaine de chanoines y est fond�e au XIII�me si�cle, peu apr�s le
d�c�s de l'�v�que de Saint-Brieuc, Guillaume Pichon, en 1247. Guillaume Pinchon ou Pichon,
originaire de la paroisse de Saint-Alban, est �lu �v�que de
Saint-Brieuc en 1220. L'oeuvre la plus importante de saint Guillaume est la
reconstruction de la cath�drale. La chapelle avait �t�
reconstruite, par l'�v�que Pr�gent, au XV�me si�cle sous le nom de
chapelle du Saint Sacrement. La chapelle est successivement
d�di�e � sainte Anne et � saint Andr� au cours du XVI�me si�cle.
Durant la R�volution, l'�difice sert de remise � foin et de prison. La
chapelle est reconstruite � partir de 1852 (d'apr�s les plans de l'abb�
Jules Collin). Le 8 ao�t 1852 est b�nie la premi�re pierre de la chapelle. La chapelle
est ouverte au culte le 30 avril 1859. La chapelle abrite les
statues de saint Augustin et saint Fran�ois de Sales, oeuvres du sculpteur
Yves Corlay. Les tableaux de saint Brieuc et saint Guillaume sont
l'oeuvre du peintre Joseph Ren� Gou�zou et datent de 1876 ;
Nota 10 : Chapelle Saint-Guillaume, d�j� mentionn�e en 1247 dans le testament de Mahaut de Pordic. � En forme de croix latine, elle comprend une nef de cinq trav�es, un transept dont l'aile nord comprend une trav�e et le clocher, et l'aile sud une trav�e et la sacristie, et un choeur de trois trav�es droites et une abside polygonale. D� aux plans de M. l'abb� Colin, l'�difice actuel eut sa premi�re pierre b�nite le 8 ao�t 1852. En octobre l'on commen�ait les arcades, et en juin 1853 les charpentiers commen�aient leurs travaux, termin�s le 16 d�cembre 1854. La construction fut alors interrompue faute d'argent pendant plusieurs mois. Erig�e en chapelle de secours le 6 novembre 1857, la chapelle eut sa vo�te pos�e en 1858 et fut b�nite et ouverte au culte le 30 avril 1859. Mobilier : Statues anciennes de saint Augustin et de saint Fran�ois de Sales (XVIII�me si�cle) ; parmi les statues modernes : saint Guillaume et saint Brieuc ; autels de Og� fils ; chaire de Liscou�t ; reliquaire de Og� p�re ; fresques repr�sentant saint Brieuc et saint Guillaume par Gou�zou (R. Couffon).
la chapelle du
Coll�ge Anatole Le Bras (1860), oeuvre de l'architecte Alphonse
Gu�pin. Edifice de plan rectangulaire comprenant sept trav�es et deux plus
petites aux extr�mit�s. Elle est � peu pr�s � l'emplacement de l'ancienne
chapelle du couvent des Cordeliers, d�di�e � saint Fran�ois. D�e aux
plans de M. Gu�pin, sa premi�re pierre fut b�nite le 28 mai 1860 par S.
E. le cardinal Donnet, archev�que de Bordeaux (R. Couffon) ;
la chapelle du Sacr�-Cœur (1874),
propri�t� des Fr�res de la doctrine chr�tienne. Edifice non orient� en
forme de croix. Il comprend un clocher ext�rieur, une nef de cinq trav�es
et un choeur. Au nord et au sud, deux petites chapelles lat�rales,
communiquant avec la nef par trois arcades, forment ailes. La b�n�diction
de la premi�re pierre eut lieu le 28 octobre 1874 et la chapelle consacr�e
le 29 juin 1876. Parmi les vitraux ex�cut�s en 1920 par la maison L.
Balmet, de Grenoble : saint Yves (R. Couffon) ;
la chapelle du nouveau Carmel (1878).
Edifice de plan rectangulaire vo�t� en berceau avec, ouvrant sur le choeur,
une autre chapelle de plan rectangulaire formant le choeur des religieuses.
Il est de style roman tr�s charg�. Vers 1938, cet ancien monast�re sert
de maison de retraite pour les pr�tres �g�s ou malades. Dans le clo�tre,
pr�s de la chapelle, une inscription indique que la b�n�diction de la
premi�re pierre fut faite par Mgr. David le 15 octobre 1878. Les Carm�lites
vinrent � Saint-Brieuc en d�cembre 1856 et acquirent les terrains n�cessaires
� leur monast�re les 9 avril 1861 et 22 octobre 1862. Les travaux furent
aussit�t entrepris et la cons�cration de leur chapelle eut lieu le 24 ao�t
1863. Plus tard, vers 1880, elles vinrent au monast�re ci-dessus. Chass�es
lors de la loi de S�paration, elles revinrent � Saint-Brieuc le 24 juillet
1930. A partir de 1937 elles occupent un nouveau monast�re dont la b�n�diction
de la premi�re pierre eut lieu le 4 ao�t 1936 et qui fut b�nit le 17
octobre 1937. Les travaux en ont �t� dirig�s par MM. Hevin et Josse, sur
plans venus de la Maison M�re d'Epernay (R. Couffon) ;
la chapelle des Sœurs du Saint-Esprit
(1898-1900), oeuvre de l'architecte Courcoux. V�ritable �glise en forme de
croix construite sur une crypte.
La premi�re pierre est pos�e le 8 d�cembre 1898. Elle est b�nie le 31
juillet 1900. Les Soeurs du Saint-Esprit arrivent � Saint-Brieuc en 1834.
La statue de dom Leuduger est l'oeuvre de Camille Debert et date de 1922. La
statue de dom Allenou de La Ville-Angevin est l'oeuvre d'Elie Le Goff et
date de 1926. Les d�corations sont l'oeuvre du peintre Langlamet en
1933-1934 ;
la chapelle du Sacr�-Cœur des Villages (1911).
La premi�re pierre est b�nie le 3 septembre 1911. La chapelle est b�nie
le 20 octobre 1912. La paroisse du Sacr�-Coeur est �rig�e en paroisse
distincte le 1er janvier 1927, par d�cision �piscopale du 21 d�cembre 1926 ;
la
chapelle Notre-Dame-des-Gr�ces (1864-1866-1867), situ�e au Rocher-Martin
et oeuvre de l'architecte Alexandre Angier. Il s'agit de l'ancienne chapelle
des maristes, appel�s par Monseigneur Martial en 1861 pour s'occuper du
grand s�minaire de 1862 � 1887. Les maristes sont expuls�s en 1880. Elle
comprend une nef de six trav�es dont une plus petite pour la tribune, et un
choeur pentagonal plus �troit s�par� de la nef par un arc diaphragme. A
droite et � gauche de la derni�re trav�e de la nef, des autels ont �t�
�difi�s dans l'�paisseur des murs. Due aux plans de M. Angier, elle fut
�difi�e peu apr�s la fondation de l'Etablissement en 1864. Les
vitraux sont l'oeuvre du ma�tre-verrier Joseph Villiet (1823-1877) ;
la chapelle du nouveau s�minaire
(1925), oeuvre de l'architecte Georges Robert Lefort, architecte � Guingamp.
La premi�re pierre est pos�e le 17 ao�t 1925. La chapelle est consacr�e
le 17 avril 1927. Le dallage est dessin� par Jeanne Malivel (1895-1926) et
ex�cut� par le c�ramiste Isidore Odorico. La chapelle poss�de
un clo�tre. Les stalles se d�veloppent sur trois rangs le long des deux
fa�ades lat�rales et comprennent 178 places. Le tr�ne �piscopal est
l'oeuvre de Jacques Philippe. La crypte contient le tombeau de Monseigneur
Fran�ois Serrand (1874-1949) ;
la chapelle du nouveau monast�re des Carm�lites (1936).
La premi�re pierre est pos�e le 4 ao�t 1936. La chapelle est b�nie le 17 octobre 1937 ;
la chapelle de L'H�pital, situ�e rue des Capucins. Une chapelle d�di�e �
la Madeleine �tait en construction en 1364, lors du testament de Pierre du
Boisboissel. Un bureau de charit�, puis un h�pital fut install� aupr�s
au XVII�me si�cle et la chapelle alors reconstruite. Dans
un aveu, en date de 1571, Maurice Favigo rend hommage � l'Ev�que pour le
Manoir du Clos en Saint-Brieuc et il est sp�cifi� que ce manoir a droit
d'enfeu, banc et armoiries en la chapelle de la Madeleine en Saint-Brieuc. Elle n'existe plus.
L'H�pital actuel occupe l'emplacement de l'ancien couvent des capucins fond� en 1601.
Il est dirig� par les Soeurs de Saint�Thomas-de-Villeneuve. La chapelle
actuelle, de style roman, comprend une nef de six trav�es termin�e par un
choeur circulaire et accost� � l'est de deux bas c�t�s de trois trav�es
termin�s chacun par une absidiole. Elle fut �difi�e, sur les plans de M.
Maignan, par MM. Gaudu et fut b�nite le 30 ao�t 1883, elle renferme des
fonts baptismaux. " Outre l'hospice de la Madeleine,
un autre h�pital fut fond� � Saint-Brieuc d�s le
XV�me si�cle. En effet, le 25 novembre 1450, le pape accordait cinq
ans et cinq quarantaines d�indulgences � la chapelle de
Saint-Brieuc � d�di�e aux SS. Julien martyr et Antoine, confesseur,
fond�e par Jean Gonnor, chanoine de Saint-Brieuc, bien
construite, mais dont les revenus sont trop faibles �. Cet h�pital, dit
h�pital Saint-Antoine, fut r�uni � celui de la Madeleine au milieu du XVI�me si�cle. La
chapelle de l'h�pital de la Madeleine fut reconstruite au XVII�me si�cle
par le sr. Robien-Barillot et le chanoine
Guillaume Favigo, peu avant 1634. Enfin l�h�pital g�n�ral fut �tabli en d�cembre
1677 par Mgr. Hardouin de la Hoguette " (R. Couffon) ;
la
chapelle des Filles de la Charit� (1890). Le couvent fut fond� �
Saint-Brieuc par acte du 28 ao�t 1711. La chapelle actuelle se trouve au
premier �tage. Elle comprend une nef avec bas c�t�s de quatre trav�es et
un choeur polygonal de moindre largeur. Pr�s de l'entr�e, une plaque comm�morative
porte l'inscription suivante : � 27 septembre 1890. Cette chapelle a �t�
�lev�e pour l'amour de la Sainte Vierge et de J�sus enfant, qu'ils
daignent la b�nir � ;
la
chapelle de l'�cole Saint-Pierre. Edifice de plan rectangulaire b�nit le
28 juin 1924 ;
la
chapelle Saint-Augustin et Sainte-Monique. Edifice comprenant une nef
rectangulaire de sept trav�es prolong�es par un choeur d'une trav�e
droite et d'une � trois pans. Elle a �t� �difi�e de 1873 � 1876, aux
frais de Mme du Cl�sieux, sur l'emplacement d'un vieil h�tel donn� en
1746 par le chanoine de Kersaliou aux Fr�res de la doctrine chr�tienne.
Elle est en 1938 en cours de restauration par M. Le Harivel-Durocher. Elle
renferme le tombeau de M. du Cl�sieux fils (R. Couffon) ;
la
chapelle de l'Ecole Saint-Charles. En forme de croix latine avec transept
peu accentu�, elle est au premier �tage de l'�cole construite en 1859,
sur les plans de M. Meslay. La chapelle porte l'inscription : V KAL JUL M
DCCC LXXVIII. Parmi les statues modernes : saint Brieuc et saint Guillaume.
Le culte de saint Charles Borrom�e �tait jadis exerc� dans la chapelle
des Ursulines, aujourd'hui d�truite et remplac�e par une caserne (R. Couffon) ;
l'ancienne
chapelle Saint-Gilles, aujourd'hui d�truite et situ�e jadis rue
Saint-Gilles (Ville-Ginglin). Sa fondation est mentionn�e dans le testament
de l'�v�que Christophe de Penmarch (1478-1505) : � C'est
� s�avoir que je fonde en la chapelle Saint-Gilles, � jamais perp�tuellement,
trois messes � estres dictes chacune semaine, l'une au lundi, au nom des
Saincts Cosme et Damien, l'aultre au vendredi au nom de Monsieur Sainct Gilles, et l'aultre au
samedi, au nom de la glorieuse Vierge Marie. J'entends que
le droict de pr�senter appartiendra � mon principal h�ritier,
et la collation � moy ou � mes successeurs ; et pour la fondation d'icelle, je donne et
l�gue toutes les terres que j'ay acquis de Allain l'Hostellier, de Pierre de
Callac, et aultres terres environ pr�s du L�gu� � (Arthur du Bois de la
Villerabel). Vendue � la R�volution [Note : Denis Le Gal s'�tait
pr�c�demment rendu acqu�reur, le 11 mai 1793, moyennant 10.000 livres, de la
chapelle St-Gilles, situ�e rue du m�me nom, contenant sous fonds 60 toises et
mise � prix 2.020 livres ; cette chapelle �tait � isol�e du c�t� levant et
joignant � une ruelle..., du c�t� midi � la cour de la maison �piscopale, et du
couchant � autre ruelle... � (A.D. C�tes-d'Armor, Q liasse 12)],
elle est d�molie en 1932. " Ferm�e le 17
janvier 1792, et appartenant alors � Louis-F�lix Le B�d�e de Kersaint,
elle vint en possession de J.-M. Houvenagle, repr�sentant � l'assembl�e
nationale, qui la l�gua en 1878 au s�minaire. Mise sous s�questre lors de
la s�paration de l'Eglise et de l'Etat, elle fut mise en vente le 26 juin
1911 et acquise par M. Baudet dont les h�ritiers la revendirent � l'Office
des habitations � bon march�. Elle fut d�molie en mars 1932. Elle portait
les armes des Vittu de Kerraoul et de la Ronci�re " (R. Couffon). Pour la nouvelle
paroisse �rig�e en 1956 a �t� �difi�e une �glise moderne, d�di�e �
saint Gu�nol�. On y trouve une statue (XX�me si�cle) en bois polychrome
de saint Gu�nol� (H. 0,55 m) : l'abb� tient une oie dans sa main gauche
et l'oeil de sa soeur Clervie dans sa main droite (un enfant est debout �
ses c�t�s). A signaler aussi la statuette de saint Gu�nol�, situ�e
au-dessus de la porte du presbyt�re (abb� mitr�, tenant une crosse dans
la main gauche et la main droite b�nissante) ;
l'ancienne
chapelle de l'ancien couvent des Cordeliers, aujourd'hui d�truite. Le
couvent avait �t� fond� � Saint-Brieuc par Charles de Kerymerch, sr. du
Quillio, Th�baut, son fils, et Jeanne de Couvran, femme de ce dernier, qui
donn�rent leur maison de Aulte-Garde. La premi�re pierre de la chapelle
fut b�nite le 3 septembre 1504 comme l'indiquaient les vers suivants sur le
portail de l'�glise : L�an de gr�ce mil cinq cens quatre, - Le III�me
jour, sans rabbatre, - De septembre en ceste �glise, - La premi�re pierre
fut sise. La d�dicace en avait eu lieu le VII des Calendes d'ao�t 1515 (R. Couffon) ;
l'ancienne
chapelle de la Providence. Le couvent fut fond� en 1821 et la chapelle
construite en 1843, sur les plans du P�re Cahours. Elle comprend une nef
avec bas c�t� de cinq trav�es, plus celle du clocher, un transept non
accentu� et un choeur d'une trav�e droite et abside polygonale. Il est
cantonn� de deux chapelles ouvrant �galement sur le transept (R. Couffon) ;
l'ancienne
chapelle de Montbareil. Les dames de Montbareil s'�tablirent en 1808 �
Saint-Brieuc dans l'ancien couvent des Soeurs de la Croix. La chapelle
comprend une nef de deux trav�es et un choeur d�une trav�e droite, sur
laquelle s'ouvrent de chaque c�t� une chapelle de la cl�ture et un chevet
circulaire. Elle a �t� b�nite le 2 f�vrier 1875 (R. Couffon) ;
les
anciennes chapelles aujourd'hui d�truites ou disparues : - la chapelle
Saint-Armel, pr�s de l'octroi actuel, sur la route de Brest, d�truite.
Elle �tait en ruines avant la R�volution ; un champ conserve le nom de
clos Erme. Elle �tait au milieu de la Caquinerie. - la chapelle Saint-Jouan,
d�truite au XIX�me si�cle. Elle avait �t� fond�e au XVI�me si�cle et
occupait l'emplacement de l'Ecole normale d'Instituteurs actuelle. - la
chapelle Notre-Dame de Beaulieu, b�tie pr�s du Bocage, sur la route de
Brest, par les seigneurs de la Ville-Juhel. Vendue sous la R�volution, elle
fut d�truite peu apr�s. - l'oratoire de la Villehelio, d�truit. L'�v�que
en avait demand� la r�ouverture le 20 brumaire an XIII. - la chapelle
Saint-Romain de la Ville-Juhel, d�truite. C��tait la chapelle domestique
du manoir. - la chapelle de la Ville-Ernault dans le jardin. - la chapelle
du Vaumeno, oratoire moderne. - la chapelle Saint-Quay, dans le quartier de
Robien, d�j� d�truite en 1742. - la chapelle Notre-Dame de la tour de
Cesson. B�tie au XIV�me si�cle � l'emplacement d'une plus ancienne, elle
fut vendue 500 francs le 8 flor�al an VI au citoyen Louis-Fran�ois Le Meur
et d�truite. La statue de Notre-Dame, retrouv�e dans les sables en 1846,
fut transport�e le 31 mai dans l'�glise paroissiale. La chapelle �tait l'objet
d'un p�lerinage suivi et centre d'une confr�rie encourag�e par Cl�ment
XI en 1701. - la chapelle Saint-Maurice, �galement dans l'enceinte du ch�teau
de Cesson et d�truite. - la chapelle domestique de la Ville-Bougault.
Vendue le 21 vend�miaire an III au citoyen Denis-Yves Le Gal, commer�ant
� Saint-Brieuc, et d�truite. - la chapelle de la Ville-Hingant, d�truite.
- la chapelle Sainte-Marguerite des Villes-Dor�es, d�truite en d�cembre
1935. Petit �difice rectangulaire du XVI�me si�cle patefich� le
17 janvier 1792. Rouverte en 1809, la chapelle fut patefich�e �
nouveau le 12 mars 1810 et resta depuis d�saffect�e. Sur sa long�re, un
�cu portait les armes en alliances : Eder, de Rosmar, de Penmarch,
Forestier, une fasce et du Perrier de Beaumanoir. On voit dans un aveu de
1586 rendu par Ren� Eder, sieur de Beaumanoir, pour les Villes-Dor�es, que
cette terre avait dans l'�glise de Cesson un droit d'enfeu et de banc avec
escabeau. - la chapelle Notre-Dame
de Gou�dic et Saint-Lunaire. Autrefois, pr�s du pont de Gou�dic existait
cette chapelle qui avait �t� consacr�e en 1337 et unie � la paroisse de
Cesson par bulle du 25 mars 1509. Elle �tait �galement connues sous le
vocable de Notre-Dame de la Clart�. Vendue le 28 prairial an VI � Jean
Fran�ois Chr�tien, ma�tre de poste, elle fut alors convertie en maison d'habitation.
- l'oratoire Saint-Ignace. Sur la route de la gr�ve des courses, non loin
du cimeti�re de Cesson et dominant un lavoir, petit oratoire d�di� �
saint Ignace avec statue du saint. - la chapelle Saint-Gilles, d�truite.
Elle est mentionn�e tr�s anciennement. Le dernier �difice, reconstruit
par Mgr. de Penmarch par fondation du 6 d�cembre 1505, existait encore un
1793. La congr�gation des bourgeois, sous le patronage de la Sainte Vierge,
s'y tint du 29 avril 1698 au 28 septembre 1738. - la chapelle des
Calvairiennes, d�truite. Elle �tait � l'emplacement
de l'H�tel Moderne. - la chapelle des dames de la Croix, mentionn�e
en 1937. Petite chapelle rectangulaire moderne avec abside polygonale plus
petite �clair�e par un jour c�leste. - la chapelle de Nazareth,
mentionn�e en 1937. Edifice rectangulaire avec chevet � trois pans
construit en 1848, sur les plans de l'abb� Ducou�dic. La fa�ade a �t�
reconstruite en avril 1891. - la chapelle Saint-Yves. Les Franciscains ont
vers 1937 une chapelle am�nag�e au premier �tage de la maison qu'ils
occupent. Parmi les statues modernes, celle de saint Yves (R. Couffon) ;
la croix Mathias
(XV�me si�cle - 1825). Elle s'appelait jadis croix Sansonnet. Elle a re�u le pr�nom (Mathias) de
l'�v�que Le Groing de la Romag�re (1819-1841) qui l'a fait restaurer dans ce
carrefour de Cordi�re et de Quintin [Note : le " lieu
noble et h�bergement de l'Abraham " ou Abrahan, habit� au XIV�me
si�cle, par Alain Abraham, poss�d� depuis par les Le Bigot, Conen de Pr�cr�han,
de Geslin et Damar, s'�tendait sur le bord d'un chemin mar�cageux, au haut
duquel bifurquaient les chemins des Gourio (Gourien) et
Cordi�re, nom d'une ancienne famille briochine qui semble y avoir occup� un
manoir assez important, d�s le XV�me si�cle (A. Du Bois de la Villerabel)]. Elle
pr�sente sur ses faces les deux grandes sc�nes de la Passion, le Christ en
Croix, accompagn� de deux personnages �plor�s, sans doute la Vierge et
saint Jean, puis l'Ecce Homo assis entre deux angelots qui tiennent
d�j�, lugubre pr�sage, la lance et la couronne ;
l'h�tel des ducs de Bretagne ou du Chapeau Rouge (1572),
oeuvre d'Yves Couffon et situ� au n� 15 rue Fardel. Des h�tes
illustres ont s�journ� dans cet h�tel : Jacques II Stuart en 1689,
l'empereur germanique Joseph II en 1777, etc.... ;
l'h�tel
de la duchesse de Rohan (XVI-XVII�me si�cle), situ� au n� 2 rue Saint-Gu�no ;
la petite auberge (1701),
situ�e au n� 23, rue du Mar�chal-Foch ;
la maison de la Barri�re (XVI�me si�cle), situ�e
au n� 16 rue de Gou�t ;
la
maison (d�but du XVII�me si�cle), situ�e au n� 31 rue Fardel ;
la
maison en pan-de-bois (d�but du XVII�me si�cle), situ�e au n� 9 rue
Quinquaine ;
la maison des Le Ribeault
(XV-XVI�me si�cle), situ�e au n� 1 place au Lin ;
l'h�tel de Bellescize (1780), situ� rue Henri-Servain.
Cet h�tel �tait le palais �piscopal avant la R�volution. Il appartient � la
ville de Saint-Brieuc, qui l'a acquis des h�ritiers de M. Duault en mars 1966
pour y installer le mus�e municipal. L'h�tel de Bellescize,
ancien manoir �piscopal, fut construit en 1780 dans le style baroque du
XVIII�me si�cle : pavillon en h�micycle avec toiture et fa�ade galb�es.
Monseigneur Hugues Renault de Bellescize fut le commanditaire de cette
r�sidence, situ�e derri�re la cath�drale, pour servir de pavillon
central au nouvel �v�ch� qui demeura inachev�. Il sert
aujourd'hui d'annexe de la mairie. Dans un proc�s-verbal du 10 thermidor an
IV le b�timent est d�crit ainsi : � Le pavillon en rotonde situ� au midi et
orient de la cour d'entr�e du ci-devant ev�ch�, est aspect� au nord, ayant pour
y entrer un perron circulaire en pierres de taille, avec balustrade en fer ; le
dit pavillon repr�sentant dans son plan horizontal, et en tr�s petit, le buste
d'Adrien de Rome (sic), qui est construit depuis peu d'ann�es, ayant en longueur
d'une extr�mit� d'une �paule � l'autre, cinquante quatre pieds, et
transversalement en distance, vingt six pieds. Sa construction est en moellon et
mortier de chaux et sable, � l'exception du portail et des ouvertures qui sont
en pierres de taille ; sa hauteur est de trente huit pieds, du sol sur les
corniches. Sa distribution est d'une cuisine souterraine, pouvant servir de cave
; au-dessus un vestibule dans lequel vers couchant est un escalier en pierres de
taille, dont le palier est soutenu par deux colonnes ; � l'opposite, ou vers
l'orient, est un petit escalier d�rob� en bois qui communique � un petit cabinet
entresol. Au premier �tage, une chapelle et au bout levant d'icelle un petit
appartement en demi cercle avec alcove, pour chambre � coucher. Au second �tage,
auquel on communique par un escalier en bois, �tait le d�me sur la chapelle, sur
lequel on a pratiqu� un petit appartement et dans les �paulements deux petites
chambres circulaires pour coucher, et au-dessus un grenier mansard�, couvert en
pavillon avec ardoises. � (A. D. C�tes-d'Armor, Q liasse 28) " ;
la fontaine Notre-Dame ou de Marguerite Clisson
(1405-1407). Cette ancienne source
gallo-romaine (V�me si�cle) est d�di�e � la Vierge. La fontaine ainsi
que la chapelle sont reconstruites en 1407 par la duchesse de Penthi�vre
Marguerite de Clisson. A noter qu'au d�but du XIX�me si�cle, on recense sept fontaines
et cinq lavoirs : deux de ces fontaines portaient le nom de Notre-Dame, une
autre �tait situ�e � l'extr�mit� des Petites-Forges et les quatre
autres se nommaient : fontaine � loup, fontaine de l'Abraham, fontaine
Saint-Goueno et fontaine Macault ; (voir
"Histoire
de l'ancienne fontaine de Saint-Brieuc")
la tour de Cesson (XIV�me si�cle),
�difi�e vers 1395 sur ordre du duc de Bretagne Jean IV pour contr�ler Saint-Brieuc
et dont la garde avait �t� confi�e aux fr�res de Montboucher. Cesson est la
r�sidence du duc Jean V, lors de ses nombreux passages � Saint-Brieuc.
Cette tour est en ruine depuis 1598. Le donjon actuel, seul reste d'une enceinte plus
consid�rable, est b�ti sur l'emplacement d'un castrum romain (des
fouilles y ont r�v�l� des monnaies du IV�me si�cle). Bien que
l'on ne puisse pr�ciser la date exacte de la construction, il semble
rappeler un ch�teau fort du XI�me ou du XII�me si�cle, avec des
additions du XIII�me et du XIV�me si�cles. En effet, en 1008, � la mort
de Geoffroy, duc des Bretons, ses fils Alain III et Eudon se partagent la
succession et Eudon fixe sa r�sidence au castrum de Cesson. Si l'origine de la tour de
Cesson est obscure, son histoire ne l'est pas moins, pendant les guerres du
XIV�me et du XV�me si�cles. Cette tour a d� �tre occup�e par Olivier
de Clisson, car le duc Jean IV la r�clamait au conn�table, � la suite du
trait� de 1388. Elle fait partie du domaine ducal, en 1423, lorsqu'elle
sert de prison � Morice de Plo�squellec, et du domaine royale, au XVI�me
si�cle (vers 1532), quand un �dit r�unit les juridictions de Cesson et de Go�llo et
les transf�rent � Saint-Brieuc. D�s que la guerre de la Ligue commence en
Bretagne, la tour de Cesson prend une grande importance, car elle est
plac�e dans une situation avantageuse. Le capitaine royaliste Du Lisco�t prend possession de
la tour de Cesson � la fin de 1591. Vers la fin de mars 1592, il doit
rendre la tour au repr�sentant du prince de Dombes. Le 12 novembre 1592, le
duc de Mercoeur (1558-1602) reprend la tour de Cesson apr�s l'avoir bombard� de 400
coups de canon. Vingt gouverneurs s'y succ�dent jusqu'en 1598.
Elle est assi�g�e et prise en 1598 par le comte de
Brissac. Le 11 octobre 1598, la tour est remise par Fran�ois Connen
de Pr�cr�hant, son gouverneur, au procureur syndic des bourgeois de
Saint-Brieuc en vue de sa d�molition. Une partie est conserv�e pour servir
d'amer aux navigateurs � partir de 1625. Avant la R�volution, la tour de
Cesson, b�tie sur un terrain nomm� la Terre du Duc, appartient au duc de
Penthi�vre. Vendue en 1791, elle est rachet�e en 1852 par
Alexandre Olivier Glais-Bizoin (1800-1877). La porte (XVI-XVII�me si�cle -
1717), situ�e dans le p�rim�tre de la tour de Cesson est un remploi
venant du manoir de Bocenit (en Saint-Gilles-du-Men�). La tour de Cesson est class�e monument
historique depuis 1926 (voir
"La
Tour de Cesson et le Fort de Saint-Brieuc") ;
la tour de l'H�tel
ou du manoir du Saint-Esprit (XV�me si�cle), situ� Place du G�n�ral-de-Gaule. Cette
demeure �tait occup�e au XVI�me si�cle par Louis du Bod�ru, chevalier
de l'ordre du Saint-Esprit. Cette ancienne maison est aujourd'hui une annexe de la
pr�fecture. Elle est restaur�e en 1980 ;
le manoir de Quiquengrogne
(ou Quicangrogne, ou Boisboissel), ancien h�tel du Parc ou de Maill� (vers 1700). Le
dernier possesseur de Quiquengrogne portait, semble-t-il, le nom de Br�han. Sa
fille �pousa le comte de Maill�. Ce dernier vendit cette propri�t� � M. de
Beauvoir peu avant la R�volution. Jean Poulain de Corbion, ancien maire, membre
de la Constituante, Commissaire du Directoire ex�cutif pr�s la municipalit�, et
qui devait p�rir tragiquement en 1799, devint � adjudicataire pour lui et
associ�s (ses parents) le 18 thermidor an III (5 ao�t 1795) du magnifique h�tel
et parc de Beauvoir, place du Pilori ou de la libert�, confisqu� sur Georges
Claude H�risson de Beauvoir. Divis� en trois lots, lors de l'expertise du 5
fructidor an II (22 ao�t 1794), il fut vendu en bloc, sur mise � prix de 90.266
livres 3 sols 9 deniers, moyennant 605.000 livres en assignats (17.318 livres 15
sols en num�raire) � (L. Dubreuil). Une fille de Poulain Corbion,
Marie-Jeanne, �pousa Mathurin Leuduger-Fortmorel. Le manoir a servi de palais �piscopal de 1825 � 1905.
En effet une autorisation d'achat est accord�e par Ordonnance royale du 29
d�cembre 1824 : � Le pr�fet du d�partement des C�tes-du-Nord est autoris� �
acqu�rir par acte public du sieur Fortmorel... moyennant le prix de 96.000 F la
maison dite du Parc et ses d�pendances, aux termes, clauses et conditions de
l'acte sous seing priv� du 21 juin 1824. La dite maison et ses d�pendances
seront affect�es au logement de l'�v�que de Saint-Brieuc � l'exception d'une
partie des jardins qui seront r�unis � ceux de la pr�fecture conform�ment au
plan dress� le 25 mai 1824 et approuv� par notre Ministre des Affaires
eccl�siastiques et de l'Instruction � (A. D. C�tes-d'Armor, V 778). Le
� contrat d'acquet � fut sign� le 11 janvier 1825 : � Devant
Marie-Joseph Conan et son confr�re notaires royaux � Saint-Brieuc... furent
pr�sents M. Mathurin Leuduger Fortmorel et dame Marie-Jeanne Poulain de Corbion
son �pouse propri�taires... agissant tant comme h�ritiers du feu sieur Jean
Poulain de Corbion, p�re de la dite dame Leuduger Fortmorel que comme acqu�reurs
du sieur Mathurin Poulain-Corbion fr�re de la dite dame... et du sieur
Jean-Marie Poulain Saint-Verguet aussi fr�re de la dite dame ; Pierre Poulain
Corbion h�ritier du feu sieur Jean Poulain Corbion son p�re ; Jean-Marie Poulain
Corbion employ� � la pr�fecture agissant tant en priv� que comme procurateur de
demoiselle Alexandrine Poulain Corbion sa s�ur ; demoiselle Aim�e Poulain de
Corbion et C�leste Poulain de Corbion, filles majeures... ces quatre derniers
enfants et h�ritiers de feu Laurent Poulain Corbion leur a�eul, les tous
h�ritiers et repr�sentants feue dame H�l�ne Poulain Corbion, veuve Bellom, leur
s�ur, belle-soeur et tante qui fille �tait de feu Jean Poulain Corbion leur
auteur commun... lesquels ont vendu et absolument transport� � ce jour � jamais
� l'avenir � Monsieur Z�nobe le comte Frotier de Bagneux pr�fet... savoir
l'h�tel dit le Parc consistant dans un grand b�timent appel� la maison
principale distribu� en un cours de caves souterraines, un perron en pierre de
taille pour entrer au rez-de-chauss�e qui est distribu� en un vestibule, sur
droite un appartement � coucher, un couroir, cuisine et office ; sur la gauche
une grande salle de laquelle on passe dans une seconde qui communique � deux
cabinets formant le bout de la maison vers le couchant ; on monte par un grand
escalier � vol�e construit en pierre de taille au premier �tage compos� de huit
appartements, au-dessus sont des mansardes ; au midi de ce b�timent une tr�s
grande cour... qui a sortie sur la place de la pr�fecture par un portail clos...
; le parc... Aux conditions suivantes : la premi�re l'acqu�reur aux qualit�s
entrera en jouissance des objets vendus par le pr�sent � la saint-Michel 29
septembre prochain... la vente est faite en faveur de la somme de 94.700 F vu le
terrain r�serv� par Monsieur Leuduger Fortmorel et que des experts ... ont
estim� 1.300 F ... � (A. D. C�tes-d'Armor, V 778). Ce n'est que le 20
novembre 1825 que Mgr de la Romag�re prend possession de l'h�tel du Parc. Il abrite
aujourd'hui la direction d�partementale de l'Equipement ;
Nota 11 : Ce n�est pas le manoir du seigneur Ev�que d�autrefois, qui bordait la c�tale midi de la cath�drale, dont il n��tait s�par� jadis que par une �troite ruelle ferm�e � ses deux extr�mit�s, chaque nuit, et dite Entre-les-portes, mais c'est encore une c�l�bre demeure l'Hostel Quican�groigne, des anciens sires du Boisboissel. Cette appellation provocante s'explique moins facilement pour une simple maison de plaisance, que pour la fameuse tour Qui-qu'en�groigne de Saint-Malo, �difi�e par les ducs de Bretagne, pour tenir en respect les malcontents. Ce qualificatif de notre Qui-qu'engrogne briochin ne serait-il pas un ressouvenir d'une parole prononc�e, dans un moment d'humeur, par le conn�table de Richemont, lors de son s�jour dans cet h�tel, quand il vint ch�tier quelques rebelles qui s'�taient permis de grogner apr�s certaines rigueurs fiscales, dont nous parle Dom Lobineau ? � Il s'�leva cette m�me ann�e, 1406, une s�dition � Saint-Brieuc contre les officiers du duc. Son autorit� y fut bless�e par la r�bellion des habitans et pour les punir, il y envo�a le comte de Richemont, son fr�re, avec des gens de guerre. Ce sont l� les premi�res armes de ce fameux guerrier, dont le nom durera autant que la monarchie fran�aise � (D. Lobineau, Histoire de Bretagne, p. 510). Il ne faisait pas bon grogner en pr�sence de Richemont. Les Fragments in�dits de du Paz, publi�s par nous dans la Revue historique de l'Ouest, racontent les d�m�l�s de Pierre du Boisboissel avec un autre capitaine briochin, Henry de Pl�dran, tous deux se disputant, � main arm�e, l'honneur de d�fendre leur ville, en occupant sa vieille Cath�drale fortifi�e, durant cette guerre terrible de la Succession de Bretagne. Il ne fallut rien moins que l'intervention de Charles de Blois, lui-m�me, dont ces deux chevaliers tenaient le parti, pour r�gler le diff�rent, point d'honneur exag�r� par ces hommes de fer du Moyen-Age. Ce prince accommoda cette affaire, �crit du Paz, comme il se voit par ses Lettres-patentes du 7 d�cembre 1354, par lesquelles il est dit : � Que ledit Pl�dran remettra entre les mains dudit Monsour Charles de Blois l'esglise et la tour d'icelle et le Manoir �piscopal pour estre rendus � l'�vesque et aux chanoines de Saint-Brieuc, condition cependant qu'ils ne pourroient en confier la garde audit Monsour Pierre du Boisboissel, tandis que dureroient les dissensions et diff�rents qui estoient entre luy et Henri de Pl�dran � (Manuscrits in�dits de du Paz). Pierre du Bois�boissel, l'un des fid�les de Charles de Blois, disons-nous, �tant all� voir son prince exil� en Angleterre, fut d�sign� par lui au roi Edouard pour jo�ter � la c�l�bre passe-d'Armes des Dix, en 1351. C'est dans cette vieille demeure de Quicangrogne, remani�e aux XVI�me et XVII�me si�cles par les du Rouvre et les Br�hand, h�ritiers des anciens pr�v�ts-f�od�s de l'�v�ch�, qu'habitait Pierre du Boisboissel, le vaillant fr�re d'armes de Du Guesclin, auquel il offrait l'hospitalit�, lors des chevauch�es du Conn�table en Basse-Bretagne. C'est ici qu'il fit son testament, en 1364, curieuse page, nous l'avons vu et le verrons encore, pour notre histoire briochine, au XIV�me si�cle [Note : Un Vidimus, du XV�me si�cle, de cet acte, se trouve aux Archives des C�tes-d�Armor]. Les Montres et Revues du Conn�table nous r�v�lent trois noms particuli�rement glorieux : Budes, Boisboissel et Pl�dran, glorieux autant qu'oubli�s parmi nous, avouons-le tristement ! Quel monument si simple qu'il soit, quel tron�on de rue rappelle en effet aux Briochins ces vaillants, qui se disput�rent le p�rilleux honneur de les prot�ger, les dot�rent de privil�ges acquis au prix de leur sang ; qui appel�rent enfin, par leur mort h�ro�que la gloire sur leur berceau ? Qui sait aujourd'hui, qu'apr�s des prouesses sur vingt champs de bataille, � travers la France, l'Allemagne et l'Espagne, en compagnie de Messire Bertrand, Sylvestre Budes, par exemple, portait haute et fi�re sa banni�re � Montiel et Navarette ; que Henry de Pl�dran relevait, � Cocherel, cette m�me banni�re trois fois abattue ; que Pierre du Boisboissel faisait des prodiges avec lui et tombait glorieusement aux pieds de Charles de Blois, son souverain, � la sanglante journ�e d'Auray ? (V. Gestes des Bretons en Italie, au XIV�me si�cle). Le dernier descendant de ces vidames de l'�v�ch� de Saint-Brieuc restera l'une des plus grandes illustrations militaires de notre ville, Marie-Jacques marquis de Br�hand, vicomte de l'Isle, mar�chal des camps et arm�es du roi. Le marquis de Br�hand ne fit que de courts s�jours � son h�tel de Quicangrogne, �tant constamment occup� au service de la France, durant la guerre de la Succession-d'Autriche et la guerre de Sept-ans. Apr�s s'�tre illustr� � Fontenoy, Dettingen et Hastembeck, il mourut inspecteur g�n�ral de l'infanterie fran�aise, en 1765 [Note : Sa fille unique, Magdeleine-Ang�lique-Charlotte de Br�hand, dame du Boisboissel et de Quicangrogne, devait �pouser, en 1774, Charles-Ren�, comte, depuis duc de Maill�, et vendre son h�tel de Quicangrogne aux H�risson de Beauvoir, auxquels la nation allait le confisquer bient�t. La duchesse de Maill�, dame du Palais de la reine Marie-Antoinette, �chapp�e miraculeusement des massacres de la Terreur, mourut en 1819]. Faut-il l'avouer, rien ne rappelle, dans notre ville, le souvenir du marquis de Br�hand, rien, sinon chez quelques vieux Briochins, une anecdote qu'aimaient � conter nos p�res. Un jour, pendant l'une de ses campagnes, Louis XV faisait servir des rafra�chissements aux officiers g�n�raux qui l'entouraient : � Br�hand, dit le Roi, comment trouvez-vous mon Tokay ? �. � Tr�s mauvais, Sire, puisque votre Majest� tient � la v�rit� �. Ce fut un coup de foudre pour tous les courtisans, qui n'os�rent lever les yeux que lorsque Louis XV, partant d'un �clat de rire, tendit la main au marquis, dont il aimait la franchise bretonne. Le beau parc de Quicangrogne ou du Val, d'une �tendue de plusieurs hectares, aujourd'hui partag� entre l'�v�ch� et la pr�fecture, offrait, avant la R�volution, une d�licieuse, promenade aux Briochins, au centre m�me de la ville, le marquis de Br�hand et son acqu�reur, M. de Beauvoir-H�risson, en abandonnant gracieusement au public la libre entr�e. Soigneusement r�par� par Mgr. Le M�e et par ses successeurs, ce joli h�tel renferme la galerie des �v�ques de Saint-Brieuc, � peu pr�s compl�te. depuis le XVII�me si�cle, et un bel escalier de pierre orn� de gobelins. On y admire de plus quelques tableaux de prix, entre autres un Jouvenet, la Sainte Famille. Mgr. David, en v�ritable artiste, a su embellir le parc de l'�v�ch�, en y entassant des d�bris arch�ologiques int�ressants, tombeaux antiques, vieux calvaires, curieuses statues et statuettes, glan�s dans son dioc�se ; en y �levant m�me une tour moyen-�ge, en guise de cabinet de travail, perdue dans les grands arbres, et par les cr�neaux de laquelle l��il embrasse un immense horizon (Arthur Du Bois de la Villerabel).
le
ch�teau Le Gual�s (1880-1885-1890), situ� Boulevard Pasteur et �difi�
par le vicomte Alain Le Gual�s de M�zaubran (1860-1933) ;
la maison (XVII�me si�cle), situ�e
au n� 17 rue Fardel ;
les maisons des
n� 32 et 34 (XVII�me si�cle), situ�es rue Fardel ;
la maison (XVI�me si�cle), situ�e place Louis-Guilloux ;
la maison de Guillaume Collet (XVII�me si�cle).
Elle est restaur�e en 1979 ;
les maisons (XVI-XVII�me si�cle), situ�es
au n� 15, Place Martray ;
les maisons (XVII�me si�cle), situ�e
aux n� 22, 27, 44 et 48 rue de Gou�t ;
l'h�tel Le Mintier (XVI-XVII�me si�cle),
situ� au n� 2, rue Saint-Gou�no et encore appel� "h�tel de
Rohan". L'h�tel de Rohan (vers 1500) a certainement succ�d� � celui qu'on trouve appel� en 1369
"manoir mestre Jocelin de Rohan" et sert d'auberge vers 1700 ;
l'h�tel
(XVI-XVII�me si�cle), situ� au n� 6, rue Houvenagle ;
l'h�tel de Kerever (XVIII�me si�cle) ;
la maison � la Coquille (XVII�me si�cle), situ�e rue
Houvenagle ;
la maison Le Saulnier du Vauhello (1664) ;
plusieurs autres maisons du XVII�me si�cle, situ�es rue Fardel,
rue Pohel, rue Quinquaine, place au Lin ;
les maisons de la rue Saint-Jacques (XV�me si�cle), de la Rue aux
Toiles ;
le clo�tre des b�n�dictines du Calvaire (XVII�me si�cle),
situ� rue Saint-Beno�t et d�mont� en 1964 ;
le ch�teau de la Villeh�lio (vers 1700).
Il a donn� son nom � la famille Le Saulnier de la Villeh�lio et fut
d�truit vers le 15 d�cembre 1976 ;
le manoir de Rohannet (1625),
d�truit en juillet 1977 ;
le manoir du Port Favigo (XVI�me si�cle),
d�moli en 1924. Cette ancienne famille Favigot (ou Favigo) " posa en ce
lieu les premi�res assises des armements maritimes des Briochin. Il �tait bien
modeste, au XVI�me si�cle, ce petit quai du Port-Favigot, dont il reste � peine
quelques d�bris ensevelis dans la vase, et pourtant des flotilles en sont
parties, des premi�res, pour la p�che, miraculeuses en ces temps-l�, aux
Terres-Neuves " ;
Nota 12 : Aupr�s du nom des Favigot, alias Favigo, que nous nommons nos premiers armateurs briochins, il convient d'adjoindre celui de Le Bigot, qui, eux aussi, occupaient une haute situation, d�s le XV�me si�cle, notamment Normand Le Bigot, " Nobilis Normandus Le Bigo, de Saint-Brieu ", qu'une charte des archives du Var nous montre, s'engageant � fournir dix hommes d'�quipage, bons et experts au fait de navigation, bonos et sufficientes ad navigationem, pour l'armement du navire la Loyse, pour lors dans le port de Toulon, et qui appartenait � Etienne Debest, chambellan du roi de France et s�n�chal de Beaucaire, suivant acte du 24e du mois de f�vrier 1497, devant Me Honor� Pav�s, notaire audit Toulon (Original aux Archives du Var, 5.646 fol. 360). Ce navire la Loyse �tait arm� par Charles VIII, sans doute en vue d'une nouvelle exp�dition militaire en Italie (Revue des Soci�t�s savantes, T. VI). Les traditions de ces villants marins devaient �tre reprises avec succ�s, aux XVII�me et XVIII�me si�cles, par nos corsaires et armateurs du L�gu�, Gendrot, Ruffelet, Robinot, Qu�rangal, Ohier, Rouxel, et autres, qui ont largement contribu� au d�veloppement de notre commerce de mer. En outre du port du L�gu�, proprement dit, nous voyons d�s le XVI�me si�cle, qu'il existait un h�vre � Rohannet, o� fut �tabli depuis un vaste chantier de construction, et un autre au Rochier-Cadiou, o� abordaient les navires de fort tonnage. " Est aussi prohib� et deffandu � tous marchants, dit un ancien R�glement de police de la ville de Saint-Brieuc, en 1578, de vandre ny achepter en gros les vins estant entr�s ou � entrer aux h�vres du L�gu�, Rohannet et Rochier-Cadiou, jusqu'� ce que le vin aict �t� sur le tin en ung cellier de la Grand'rue de ceste ville l'espace de 15 jours entiers " (Archives d�partementes des C�tes-d'Armor, s�rie B - Regaires de Saint-Brieuc) 5Arthur du Bois de la Villerabel).
11 moulins � eau dont le moulin des Bouesli�res, Persas,
Jacques Roussel, de Jonquet, de Bosq (� papier), de Toupin, Robert, de Pisse pr�s, de
Gou�dic, au Chaix, Neuf,... ;
A signaler aussi :
les arcades (XIII�me si�cle),
situ�es au n� 22 rue Houvenagle ;
le souterrain du Rocher-Martin (�ge du fer) ;
les
restes de villa et un castrum � Cesson (�poque gallo-romaine) ;
le pont de Gou�dic (1744-1927),
situ� sur la route Paris-Brest. Ce pont existe d�j� en 1340. Il est
restaur� en 1612 et r��difi� en 1732 par
l'architecte Pierre Vincent ;
le
pont des Isles (1845), surplombant la vall�e du Gou�t ;
le
pont de la ligne d'Yffiniac (1884-1885-1905) est l'oeuvre de l'architecte
Louis Harel de La No� ;
le
viaduc du Toupin (1903-1904), surplombant la vall�e du Toupin, est l'oeuvre
de l'architecte Louis Harel de La No� ;
le
viaduc de Douvenant (1905), surplombant la vall�e de Douvenant, est
l'oeuvre de l'architecte Louis Harel de La No� ;
l'ancienne imprimerie Prud'homme (1795),
situ�e Place du G�n�ral-de-Gaule et oeuvre de l'architecte Piou ;
la maison
des sœurs du Saint-Esprit (1834 –
1866), situ�e au n� 20, rue des Capucins, et oeuvre de l'architecte
Alphonse Gu�pin. A noter que l'oeuvre des "Petites Ecoles"
est fond�e en 1706 par l'abb� Leuduger, Ren�e Burel et Marie Balaverne.
Une nouvelle maison est �difi�e vers 1834. Cette maison est agrandie en 1866.
On y ajoute un calvaire en 1838 et un cimeti�re en 1850 ;
Voir
" La
Congr�gation des Filles du Saint-Esprit (ou Soeurs Blanches)"
l'H�tel de Police (1840),
situ� Place de la R�sistance et oeuvre de l'architecte Lorin ;
le coll�ge
ou lyc�e Anatole Le Bras (1849), situ� rue du 71�me R�giment d'Infanterie et oeuvre de l'architecte
Alphonse Gu�pin. La premi�re pierre est pos�e le 23 avril 1849 et le lyc�e
ouvre ses portes en octobre 1852. C'est en 1929 que le Lyc�e de Saint-Brieuc a pris le nom de
Lyc�e Anatole Le Braz. L'ancien coll�ge de Saint-Brieuc, fond� en 1604 et b�ti
en 1620, occupait jadis " L'Isle du Paradis ". Au milieu du XVIII�me
si�cle, ce coll�ge, qui fonctionnait sous la haute direction de l'�v�que de
Saint-Brieuc, avait la r�putation d'�tre l'un des meilleurs de Bretagne.
Subissant le contre-coup de la R�volution, le 31 juillet 1792 fut c�l�br�e la
derni�re distribution de prix qui marqua la fin de son existence. Le 25 octobre
1795, la Convention avait d�cr�t� la cr�ation dans chaque d�partement d'une
Ecole Centrale qui sera finalement cr��e � Port-Brieuc. Ouverte fin mai
1799, l'Ecole Centrale devint par d�cret du Ier Consul l'Ecole
Secondaire qui dura de 1803 � 1811 [Note : le premier directeur de
l'�tablissement se nomme Pierre-Marie Odio-Beschamps, ancien moine de Beauport].
" En 1808, un d�cret Imp�rial organisait l'Universit� et peu apr�s l'Ecole prit
le nom de Coll�ge communal. Le 20 janvier 1848, le Conseil Municipal de
Saint-Brieuc vota l'emprunt qui permettait au Coll�ge Communal de devenir
Coll�ge Royal. Un mois apr�s, la monarchie de juillet tombait et le 16 juillet
1848, un arr�t� sign� du G�n�ral Cavaignac �rigea le Coll�ge en Lyc�e de 3�me
classe " (J. R. C.). Le blason du
coll�ge �tait " Mi parti de France et de Bretagne " et pour timbre
une couronne. Le ruban de l'Ordre du Saint-Esprit l'entoure et deux
branches d'olivier l'encadrent avec comme l�gende : " Insignia Collegii
Briocensis ". Le monument d'Anatole Le Bras est l'oeuvre du sculpteur
Francis Renaud et date de 1932 [Note : Cette st�le, oeuvre de Francis
Renaud, ancien �l�ve, est inaugur�e le lundi 13 juin 1932]. Pendant la guerre
1914-1918 le lyc�e fut transform� en h�pital compl�mentaire (l'internat fut donc
supprim�). Durant la guerre 1940-1944, le lyc�e fut occup� par les Allemands
jusqu'au 4 ao�t 1944 et la plaque " Lyc�e Anatole Le Braz " fut
remplac�e par " Kaserne Theodore Koerner ". Le monument aux lyc�ens martyrs
(21 �l�ves du lyc�e de Saint Brieuc sont arr�t�s par les Allemands, le
10 d�cembre 1943) est l'oeuvre du sculpteur Francis Renaud et date de 1950 ;
Nota 13 : Il n'est pas inutile de rappeler les �tapes de la vie d'Anatole Le Bras. N� le 2 avril 1859 � Saint-Servais en Duault o� son p�re �tait instituteur ; Ploumiliau : il y fut moniteur � l'�cole paternelle et re�ut ses premi�res le�ons de latin du recteur, le chanoine Villiers de l'Isle-Adam ; Pleudaniel ; Penv�nan ; �l�ve au Lyc�e de Saint-Brieuc puis au Lyc�e Saint-Louis ; ma�tre-auxiliaire au lyc�e Saint-Louis (3 janvier 1879) ; boursier de licence � la Sorbonne (15 septembre 1880) ; licenci�-es-lettres boursier d'agr�gation de philosophie (15 septembre 1881) ; en cong� pour raison de sant� (15 septembre 1883) ; professeur de philosophie au coll�ge d'Etampes (12 novembre 1884) ; professeur de lettres au lyc�e de Quimper (17 septembre 1886) ; professeur de 3� au m�me lyc�e 30 ao�t 1895) ; ma�tre de conf�rences de litt�rature fran�aise � l'Universit� de Rennes, le 29 juin 1901 ; professeur titulaire le 25 d�cembre 1904 ; demanda et obtint sa retraite le 1er ao�t 1924 ; d�c�d� le 20 mars 1926 (J. R. C.).
voir
"Histoire
de l'ancien coll�ge de Saint-Brieuc"
le palais de Justice (1857),
situ� Parc des Promenades et oeuvre de l'architecte Alphonse Gu�pin. Cet �difice est inaugur�
le 12 avril 1863. Le fronton du palais de justice est l'oeuvre du sculpteur
Pierre Marie Og� et date de 1863 ;
le viaduc du chemin de fer (1860-1862),
surplombant la vall�e de Gou�dic et oeuvre de l'entrepreneur Radenac. Il
est constitu� de sept arches d'environ 15 m�tres d'ouverture et de
plusieurs piliers de 4 � 5 m�tres de
large. Le tablier du viaduc a une largeur de 12 m�tres ;
le lyc�e Saint-Charles (1859-1864),
situ� rue Cordi�re et oeuvre de l'architecte Jacques Mallet. Cette �cole
est fond�e en 1849 par Monseigneur Le M�e ;
le lyc�e Ernest Renan (1938-1939),
situ� Boulevard Harel de La No� et oeuvre de l'architecte Georges Robert Lefort ;
l'H�tel-de-Ville
actuel ayant remplac� un immeuble assez important, l'H�tel de Tr�gomar, devenu depuis
auberge, et acquis par la ville pour s'y installer au commencement du XIX�me
si�cle [Note : L'H�tel de Tr�gomar �tait l'une des demeures importantes qui
bordaient autrefois la place du Pilori. Il avait �t� successivement habit� par
les La Bou�xi�re, Le Noir de Carlan, achet�, au XVII�me si�cle, par l'�v�que
Denis de la Barde pour y installer son s�minaire, avant l'achat de la
Grenouill�re ; puis il passa aux Proffict de Catu�lan, aux Callo�t de Tr�gomar,
devint l'H�tel de la Patrie, pendant la R�volution, enfin H�tel-de-Ville en
1807. Comme vieilles demeures autour du Pilori, nous retrouvons encore les
h�tels de Kernier et de la Horvaye, � droite et � gauche du manoir de
Quicangrogne, et parmi les vieux Briochins vivant autour de cette place, un
imprim� de 1758 mentionne les de Br�hand, Callo�t de Tr�gomar, de Grandchamp Le
Clerc, de Villegu�rin, Ruffelet de la Villemain, Brindejonc, des Landes, du
Fresne-Pr�petit, Le Clerc du Vaum�no. (Liste des Etats de Bretagne, 1758)].
Cependant si ces murailles n'ont rien � nous conter, n'ayant rien appris, il
n'en est pas de m�me des Archives et du Mus�e. Le fronton du monument porte
toujours le vieux blason de la ville : d'azur au griffon d'or, arm� et lampass�
de gueules. Ces insignes h�raldiques, adopt�s de toute antiquit� par les
Briochins, prouvent une fois de plus l'origine de leur Communaut� de ville n�e
de la paroisse, qui grandit, se d�veloppa paisiblement dans le giron de son
antique �glise et voulut � jamais rem�morer l�empreinte de cette noble origine
(Arthur Du Bois de la Villerabel) ;
la
pr�fecture. Dans la nuit du 19 au 20 d�cembre 1805, un incendie d�truit
une partie de la pr�fecture. Le corps de b�timent central de la
pr�fecture est construit de 1828 � 1838. Les ailes datent de 1837-1848 ;
Nota 14 : Aujourd�hui la Pr�fecture, remarquable par son beau parc de plusieurs hectares : les charmes de la campagne au milieu de la ville. Ce monument offrant peu � �tudier comme motif architectural, franchissons cette porte coch�re de l'aile gauche, pour jeter un regard sur ce joli h�tel du Saint-Esprit, (XV�me si�cle), ancienne pr�bende du chapitre de la Cath�drale. C'est l� que l'on vint arracher le chanoine Pierre Le Neboux de la Brosse pour en faire un �v�que de L�on, en 1672 ; c'est l� que logent, de nos jours, les gens et les chevaux de M. le Pr�fet. Peu de chose � voir dans le palais pr�fectoral, si ce n'est le vaste hall du Conseil g�n�ral des C�tes-du-Nord, avec ses plafonds et vitraux histori�s, curieux armorial des villes et des cantons du d�partement. En revanche, l'arch�ologue, le chercheur �rudit trouvera d'amples d�dommagements dans nos riches Archives d�partementales annex�es � la Pr�fecture, enrichies des anciennes archives du duch� de Penthi�vre, des Abbayes et de plusieurs grandes seigneuries des �v�ch�s de Saint-Brieuc, Tr�guier et Saint-Malo. C�est plut�t par ses emprunts au pass� que ce monument tr�s moderne pr�sente quelque int�r�t. Et d'abord, n'avons-nous pas dit que, sur son emplacement m�me, s'�levait encore, au commencement du si�cle, l'ancien H�tel des Bourgeois de Saint-Brieuc ? A l'origine, le Corps politicque de nos cit�s bretonnes, ou mieux le G�n�ral des habitants, comme on disait alors, se r�unissait dans le giron de la paroisse, son berceau ; � Saint-Brieuc, en l'Eglise parrochiale de Saint-Michel, � l'endroit du Post-Commun de la grande Messe dominicale ; parfois aussi la chapelle Saint-Gilles, reb�tie, au XVI�me si�cle, par l'�v�que Christophe de Penmarc'h, lui donna abri. Pendant la Ligue et ses agitations, le Scindicq, premier magistrat municipal, quelquefois les Juges royaux offrirent l'hospitalit� � l'Assembl�e, dite bient�t Communaut� de ville. Ce fut en 1609, que nos Nobles-Bourgeois, de plus en plus �mancip�s, se pay�rent le vieil manoir de la Grange, sur cette place du Pillory, avec fa�ade et frontispice en pierre de taille, dosme, cours, desportz et d�pendances, qu'ils am�nag�rent pour loger leur Chambre de Ville, M. le Gouverneur, la Cour royale, avec sa geole, et baptis�rent pompeusement le tout du titre de Palais-Royal [Note: Ce titre de Palays-Royal est admis par tous ; ainsi nous lisons dans un acte du 18 juillet 1628 : � Nicolas Le Clerc, sieur de la Grange, conseiller du roy, s�n�chal de Sainct-Brieuc, de Cesson et du ressort de Gou�llou, s�avoir faisons que ce jour mardy dix‑huitiesme du mois de juillet mil six centz vingt et huit, dix heures du matin, estant entr� dans la Maison et Palays-Royal, en la chambre o� se tiennent les assembl�es du g�n�ral des habitants dudict Saint-Brieuc, etc. � (Communaut� de ville de Saint-Brieuc). Voici ce qui se passait avant l'�tablissement fixe du Palays-Ro�al des Bourgeois briochins : � Avant les derniers troubles ne se fit oncques assembl�e desd. habitans en forme de Maison de ville, mais seullement au prosne de grand messe de l'�glize de sainct Michel. Mais la mis�re du temps les ayant contrainctz pour leur seurt� de faire lesd. assembl�es en maison priv�e, et de jour et de nuict, pour d�lib�rer de leurs affaires, lesd. asssembl�es ont est� ordinairement faictes chez Clerc de ville et quelquefoix chez le Procureur scindic et fort rarement chez lesd. Juges, comme se justifie par le pappier de ville qui est le premier livre de leur communault�, n'avant auparavant acoustum� de faire rapporter lesd. d�lib�racions en prosne de messe, sur feilles vollantes, par notaires ; et, lorsque lesd. assembl�es se faisoinct chez lesd. juges o� en leur pr�sance, c'estoict comme particulliers ou pour autorizer les lev�es de deniers n�cessaires en l'absence des officiers royaux �. 1609. Extrait des Moyens d'appel de Baptiste Le Gras, ancien procureur syndic (Achives des C�tes-d�Armor. � Fonds de la ville de Saint-Brieuc)]. Avant de venir s'abriter sous les lambris du Palais-Royal des Bourgeois, la barre de Go�lo, devenue S�n�chauss�e royale de Saint. Brieuc, Cesson et ressort de Go�lo, s'exer�ait dans la petite ville de Lanvollon. On a pr�tendu, � tort, que l'�v�que Nicolas Langelier avait commis une imprudence en laissant ainsi les juges royaux venir exercer aupr�s de sa juridiction des R�gaires. Mais ce transfert ressortait des �dits royaux, mis partout en vigueur, � la fin du XVI�me si�cle [Note: � M. Tempier rectifie, � l'aide de documents originaux, la date du premier �tablissement de la cour royale de Saint-Brieuc qu'on avait fix�e jusqu'� pr�sent � l'ann�e 1565, sous l'�piscopat de Nicolas Langelier. La r�union des deux cours royales de Cesson et du ressort de Go�llo en une seule juridiction �tablie � Saint-Brieuc par emprunt de territoire, a eu lieu en r�alit� au mois de juillet 1564, sous l'�piscopat de Jean du Tillet, en vertu de lettres patentes du roi Charles IX, donn�es � Troyes, le 29 mars pr�c�dent, et qui s'appliquaient � toute la Bretagne. L'�dit de Ch�teaubriant, du mois d'octobre 1565, a seulement confirm�, en ce qui concerne Saint-Brieuc, la nouvelle organisation judiciaire ; Nicolas Langelier n'a donc pas approuv�, comme l'ont r�p�t� nos historiens locaux, ce premier �tablissement de notre ancienne cour royale � (M�moires de la Soci�t� Arch�ologique des C�tes-du-Nord, 2e s�rie, t. II, p. XXII]. Le maire briochin, Jouannin de la Roche, dans des M�moires in�dits, disculpe ainsi le pieux �v�que, accus� de faiblesse en cette circonstance, et qui, pour calmer au contraire l'enthousiasme des Bourgeois en voyant leur ville devenir S�n�chauss�e royale, leur aurait dit : � Mes amis, si je c�de � vos sollicitations et que les juges de Go�llo viennent � Saint-Brieuc, vos enfants vont abandonner le commerce pour suivre le barreau, c'est � dire qu'ils seront Gueux, Glorieux et Gourmands �. � � Ce qui ne manqua pas d'arriver bient�t, ajoute notre auteur, et qui fait que les Briochins ont depuis d�sign� les gens de justice par ces trois lettres G. G. G., ce qui a fait proverbe dans le pays � (M�moires in�dits de La Roche-Jouannin, cit�s par Habasques, Notions historiques). En ce Palais�Royal, tr�naient les vieux et fiers Bourgeois briochins, dot�s de privil�ges par plusieurs de nos Rois : � Bourgeois de noble ancessourie qui ont accoustum� � vivre honnestement et tenir noble table franche comme Gentilshommes, � aux termes de la tr�s ancienne Coutume de Bretaigne, mandataires, souvent h�r�ditaires, de leurs concitoyens, marchant de pair, en leurs Assembl�es, avec les membres de l'Eglise et de la Noblesse, comme eux honor�s de participer � la bonne gestion des affaires du pays [Note : Communaut� de Ville de Saint-Brieuc. � Etat de ceux qui doivent composer la Communaut� de la Ville de Saint-Brieuc, avec injonction de se trouver r�guli�rement aux assembl�es � peine de d�ch�ance de leurs privil�ges, pendant un an et amende de 10 livres au proffit de l'H�pital, faute d'excuse l�gitime. Scavoir, Eglise : Deux d�put�s du Chapitre de l'�glise cath�drale ; le Vicaire perp�tuel de l'�glise Saint-Michel ; le Principal du coll�ge ; le Do�en de l'�glise coll�gialle de Saint Guillaume. � Noblesse : Les deux anciens gentilshommes domiciliares en maison leur appartenant. � Tiers-Etat : Le Miseur, les Juges Royaux et des R�gaires, le Procureur du Roy et des R�gaires, les deux anciens advocats, l'ancien m�decin, les deux anciens procureurs, les premiers capitaines des 7 compagnies de Milice Bourgeoise, le major, les quatre anciens marchands, n�gociants et commer�ants, les deux tr�soriers de l'�glise paroissiale de Saint-Michel. L'administrateur de l'H�tel-Dieu et H�pital g�n�ral. � (R�glement du 1er ao�t 1753. Vu et approuv� par le Roi, en Conseil priv�. � Eph�m�rides de La Belleissue-Lymon. � Archives de La Villerabel]. � N'estant bourgeois d'aucune ville, �crivait Montaigne, je suis bien ayse de l'estre de la plus noble qui feut et qui sera oncques.... Parmy ces faveurs vaines, je n'en ay point qui plaisent tant � cette niaise humeur, qui s'en paist chez moy, qu'une Bulle authentique de Bourgeoisie romaine qui me fust octro��e derni�rement ! � (Montaigne, Essais). � Institution puissante et f�conde que ces Municipalit�s d'autrefois, o� r�gna g�n�ralement la sagesse, la plus compl�te harmonie, jusqu'aux jours troubl�s de la crise nationale qui engloutit nos vieilles traditions bretonnes. Que ce fut en la Chambre de Ville o� � l'�glise, � en l'endroit du Post-Commun de la grande Messe dominicalle et parochiale, les Bourgeois et Habitans d'icelle Ville et Paroisse estoient assembl�s pour assister au Service divin et d�lib�rer des affaires desd. Ville et Paroisse, en grand nombre, faisant corps politicque et repr�sentant la maire (majeure) et saine partie des Bourgeois et Paroissiens � [Note : Communaut� de Ville. Parmi les vieux usages qui liaient jadis les uns aux autres les divers membres du Corps social, nous retrouvons l'ancienne tradition de l'homme vivant et mourant. Ainsi, le 4 juillet 1701, � le sieur Quintin est nomm� homme vivant, mourant et confisquant, pour indemnit� de ce que la Communaut� de Saint-Brieuc poss�de sous le fief de Messieurs du Chapitre � (R�g. de la Communaut� de Ville)]. Sous les lambris de ce Palais, �taient religieusement gard�s, dans le Tr�sor des Archives, comme aussi par les images appendues aux murailles, les souvenirs de ceux qui avaient bien m�rit�. En parcourant bient�t notre jeune Palais municipal, nous verrons qu'on n'y a pas trouv� de place pour toutes ces reliques d'antan [Note : La Ville de Saint-Brieuc garda ses Hallebardiers et ses Porte-Casaques jusqu'au r�glement de 1681, qui les supprima. (Inventaire des Archives de la Communaut� de Ville, p. 37). Mais elle continua � avoir ses Heraults, aux couleurs de ses armes, pr�c�dant le Gouverneur et les Echevins, dans les cort�ges, ceints du baudrier de satin blanc sem� d'hermines et rehauss� du griffon d'or de la Ville, tel qu'on le voit encore au Mus�e]. Un souvenir en passant : les du Plessix de La Rivi�re, gouverneurs h�r�ditaires des Ville, Chateau de Saint-Brieuc et forteresse de Cesson, depuis le XVII�me si�cle, habit�rent le vieil H�tel-de-Ville jusque vers la fin du XVIII�me si�cle, o� ils furent remplac�s par les Boisgelin. C'�tait � cette famille des La Rivi�re, dans laquelle coulait le sang des Kermartin et qui poss�dait encore le berceau de saint Yves, qu'appartenait la m�re du g�n�ral La Fayette. Ce dernier, mis ainsi en relation avec notre ville et ses environs, o� il comptait d'importants domaines, ne fut pas sans faire partager � beaucoup ses enthousiasmes pour la libre Am�rique et ses opinions novatrices. La marquise de La Fayette, la sainte et charmante fille du duc de Noailles, attir�e � Saint-Brieuc par des r�glements d'affaires, pendant que le g�n�ral �tait dans les prisons d'Olmutz, laissa dans nos familles d'aimables souvenirs. Nous ne devons pas non plus passer sous silence la m�moire gard�e par les vieux Briochins, de l'une des femmes les plus spirituelles du XVIII�me si�cle, la marquise de Cr�quy, Victoire de Froulay, � laquelle les Sauvaget des Clos avaient transmis des terres consid�rables dans les environs de Lamballe et de Saint-Brieuc. Mme de Cr�quy fut, � Paris, l'une des grandes dames de son temps, (elle v�cut pr�s d'un si�cle, 1710-1803), les plus recherch�es pour la sup�riorit�, les charmes et l'originalit� de l'esprit, Jean-Jacques Rousseau disait d'elle que c'�tait le catholicisme en cornette et la haute noblesse en d�shabill�. La marquise de Cr�quy descendait � Saint-Brieuc, � la fin du XVIII�me si�cle, tant�t � l'h�tel de Mesguen et tant�t � l'h�tel de Bosjouan. Les souvenirs de Mme de Cr�quy, un peu enjoliv�s, ont �t� recueillis par un des familiers de son salon, M. de Courchamp, un gentilhomme de lettres breton, connu � Paris comme le plus aimable conteur (Arthur Du Bois de la Villerabel).
la
d�couverte de quelques monnaies du III�me si�cle de l'�re chr�tienne au Bourg-Vaz� ;
Voir
"
Informations
diverses sur la ville de Saint-Brieuc ".
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-BRIEUC
Par lettres patentes du 25 avril 1667, Yves-Olivier de la Rivi�re du Plessix, seigneur de Ploeuc, est nomm� gouverneur de Saint-Brieuc et de la tour de Cesson. Cette charge reste dans la famille de la Rivi�re jusqu'en 1781, date � laquelle elle est attribu�e � Charles-Eug�ne de Boisgelin. On trouve mentionn�s les noms suivants : Yves Olivier de La Rivi�re (en 1667), Charles Yves Jacques de La Rivi�re (en 1709), Charles Yves Thibaut de La Rivi�re (en 1730), Joseph Yves Thibault de La Rivi�re (en 1774), Charles Eug�ne de Boisgelin (en 1781).
Les nobles qui r�sident � Saint-Brieuc au commencement du XV�me si�cle, sont les familles Ploufragan, Du Rouvre, Le Nepvou, Gourio, Lamorgant, Le Breton, Turnegouet, Chesnay, Saoullet ou Saullet, Le Gal, Belere, Baudry, Langel, Couerin, Houres.
En 1500, la maison de Sainte-Claire, la Ville-Juhel, la Ville-H�lio, les Rues, la Ville-Berno, la Grange, la Closa, le Pr�-Tison, la Ville-Ernault, la Huguenorais, Kersoa, la Ville-Salio, Pleine-Ville-Gouiquet, la Pleine-Ville, la Ville-Geffroy, le Boix-Boixel �taient terres nobles de Saint-Brieuc.
Apr�s le Boisboissel, seigneurie la plus importante de la banlieue de Saint-Brieuc, les manoirs et maisons nobles des Villages de Saint-Brieuc �taient : la Ville-Juhel, successivement aux Juhel, aux Pl�dran, 1426 ; aux Beaulieu, qui b�tirent et dot�rent la Chapelle de N.-D. de Baulieu, vers la fin du XV�me si�cle ; aux Dollo, aux Poulain, aux Ribault, (Saint-Romain �tait le patron de la Chapelle domestique de la Ville-Juhel). La Ville-Ernault, appartenait aux Tr�garantec, XV�me si�cle, aux Rosmar, XVI�me si�cle, aux Collet, dans le si�cle suivant. Saint-Hilaire, anciennement Saint-Layre, ou Elleren, passa des Hillion, 1426, aux Dollo, 1537. Karfort, ou Kerfo, �tait d�s le XV�me si�cle aux Le Nepvou. Les Rues, aux Turnegou�t, 1420, aux Larmor, aux Geslin-Tr�margat, aux Perrien, aux Clisson, � la fin du XVI�me si�cle, aux Du Jardin, 1609. La Grange-Bannerye, aux Turnegou�t, d�s le XV�me si�cle, depuis aux Br�hand, qui la donn�rent pour l'�tablissement des Capucins, 1615. La Hacquemoraye, passa des Le Breton, 1426, aux Turnegou�t, 1535. La Ville-Hellio appartint successivement aux Le Breton, Ploufragan, Sylvestre, du XIV�me au XVII�me si�cles, depuis aux Poullain et aux Le Saulnier. La Ville-Berno passa des Moro, 1535, aux Gicquel-Beaucemaine, 1595, aux Ruellan, pendant le XVII�me et XVIII�me si�cles. La Mare, aux Ruffelet, XV�me si�cle, aux Quiniart. La Plaine-Ville, appartint aux Gouyquet, Le Roy, Ruffelet, Le Mo�nne, Ch�teaugal, Moro, Micault, Landais. Le Vaum�no, depuis le XVI�me si�cle aux Gicquel, aux Le Clerc. Le Pr�-Tison, aux Le Voyer, 1520, Le Normand. Roc'h-Bihan ou Robien, aux Favigot, XVI�me si�cle, puis aux Du Jardin et aux Auffray de Gu�lambert. Le Pr�rond, en 1426, aux Beleur ou Beloeil. Le Clos, aux Davy, aux Favigot, aux Gu�guen, de nouveau Favigot, puis Marie. La Ville-Guyomarc'h, anciennement aux Co�tlogon, aux Guyomarc'h, puis, au XVI�me si�cle, aux Tanouarn et Du Jardin. La Morandaye, aux Du Jardin, puis aux Berthelot. Saint-Jouan, avec sa chapelle, aux Le Maistre, puis Auffray. La Plaineville-Geoffroy, au XVI�me si�cle, aux Botherel, puis Visdeloup. Nous avons parl� de l'Abraham, de la Porte-Aaron, de la Haute-Garde, jadis dans la ville m�me (R�formations des XV�me et XVI�me si�cles, Biblioth�que de la ville de Saint-Brieuc).
Lors de la r�formation de 1426, plusieurs nobles de Saint-Brieuc sont cit�s : Jehan Le Breton (de La Ville-Hellio), Alain Le Breton, Geffroy Le Voyer, Guilletin Perrin et son fils Jehan, Eonnet Chesnin, Jehan Le Bigot, Mathelin Bourel, la D�guerpie Olivier Le Clerc, Bienvenue de Pellan, Olivier de Ploufraggan, Jehan Le Nevou, Louis Le Nevou, Isabelle Goures et ses fils, Even Le Morgant et son gendre Louis Quetier, Jehan Chesnin, Guillaume Bellene, Pierre Le Gal et sa m�re, Jehan Saoullet, Pierre Prignan, Bertrand Le Breton, Collet Baudin, Jehan de Bouvere, Alain Languelle et sa m�re, Jehan Eordan, Eon Vert, Olivier de Saint-Maen (ou Saint-Meen). Plusieurs sont anoblis : Thebaud Aijitier (ou Mitier), Guillaume Le Mitier (ou Mintier), Guillaume Lanreux, Raoullet Le Barbier, Guillemot Quiriou.
Lors de la "revue et monstre g�n�ralle des nobles, ennobliz,
exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l�Evesch� de
Saint-Brieuc, tenue � Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du
Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte,
Chevalier, sieur de l�Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye,
Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et d�putez par
mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant � ce, les viije, ixe et
xe jours de janvier l�an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour
le terrouer entre Urne et Gouet, ou Saint-Brieuc-des-Vaux, ville et
fauxbourgs (Saint-Brieuc) :
� Jean Le Bigot.
� Alain Lanorgant.
�
Jacques Turnegou�t.
� Normand Le Mintier, par Herv� Le Mintier.
� Jean de
Bouverie.
� Pierre Saoullet.
� Herv� Goures.
� Jehan Douallen, par Jean
Bonfils.
� Thomas Le Mintier, par Rolland Le Mintier.
� Mathurin de la
Vill�on, par Pierre Davy.
� Pierre Poulain.
� Jean de la Motte et
Guillaume de la Motte.
� Jean Le Mintier, par Guillaume de la Lande.
�
Rolland Le Cosquer, pour Marie Saoullet.
� Jean du Moulin, par Pierre Budes.
� Laurens Andr�.
� Olivier Le Bigot.
� Bertrand de Pellan.
� Jean des
Portes.
� Pierre Gouicquet.
� Fran�ois Tunregou�t.
� Jacques Auffray.
� Guillaume de la Porte.
� Jeanne Guillochou.
� Catherine Charles, par
Martin Keranrais.
� Pierre Le Vaer, par Jacques Brouzart.
Lors de la "revue et monstre g�n�ralle des nobles, ennobliz,
exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l�Evesch� de
Saint-Brieuc, tenue � Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du
Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte,
Chevalier, sieur de l�Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye,
Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et d�putez par
mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant � ce, les viije, ixe et
xe jours de janvier l�an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour
le village de Saint-Michel de Saint-Brieuc :
� Rolland Le Nepvou.
�
Michel Penho�t.
� Guillaume Le Vaer.
� Barthelemy Le Chauff.
Lors de la "revue et monstre g�n�ralle des nobles, ennobliz,
exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l�Evesch� de
Saint-Brieuc, tenue � Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du
Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte,
Chevalier, sieur de l�Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye,
Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et d�putez par
mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant � ce, les viije, ixe et
xe jours de janvier l�an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour
Cesson :
� Guillaume Budes, par Guillaume Olivier.
� Rolland et Jean
Chenin.
� Jean Laiguille.
� Jean Le Prevost.
� Jean de Couvran,
naturel.
A la "montre" (r�union de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la pr�sence de 25 nobles de Saint-Brieuc et ses faubourgs :
Lorans ANDRE (30 livres de revenu) : d�faillant ;
Jacques AUFFREY : porteur d’une brigandine et compara�t en
archer ;
Catherine CHARLES, repr�sent�e par Martin KERANRES (15 livres de
revenu) : porteur d’une brigandine et compara�t arm� d’une vouge ;
Jehan DE LA MOTTE (10 livres de revenu) : porteur d’une
brigandine et compara�t en archer ;
Guillaume DE LA PORTE : porteur d’une brigandine et compara�t
en archer ;
Mathurin DE LA VILLE EON (50 livres de revenu) : porteur d’une
brigandine et compara�t arm� d’une vouge ;
Bertrand DE PELAN (10 livres de revenu) : porteur d’une
brigandine et compara�t en archer ;
Jehan DES PORTES (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine
et compara�t arm� d’une vouge ;
Jehan DOUALLEN (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine
et compara�t en archer ;
Jehan DU MOULIN, repr�sent� par Pierre BUDES (60 livres de
revenu) : porteur d’une brigandine et compara�t arm� d’une vouge ;
Herv� GOURES de Crecholen : porteur d’une brigandine et
compara�t en archer ;
Pierre GOUYGUET (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine
et compara�t arm� d’une vouge ;
Jehanne GUILLOCHON (10 livres de revenu) : d�faillant ;
Alain LA MORGANT (100 livres de revenu) ;
Jehan LE BIGOT de Villebougault (200 livres de revenu) : porteur
d’une brigandine et compara�t en archer ;
Olivier LE BIGOT (10 livres de revenu) : porteur d’une
brigandine et compara�t en archer ;
Jehan LE MINTIER, repr�sent� par Guillaume DE LA LANDE (20 livres de
revenu) : porteur d’une brigandine et compara�t en archer ;
Normand LE MINTIER, repr�sent� par Herv� LE MINTIER (60 livres de
revenu) : porteur d’une brigandine et compara�t en archer ;
Thomas LE MINTIER, repr�sent� par Rolland LE MINTIER (100 livres de
revenu) : porteur d’une brigandine et compara�t en archer ;
Pierre LE VAER (15 livres de revenu) : porteur d’une brigandine
et compara�t en archer ;
Pierre POULAIN (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine
et compara�t en archer ;
Marie SAOULET : porteur d’une brigandine et compara�t arm�
d’une vouge ;
Pierre SAOULET : porteur d’une brigandine et compara�t en
archer ;
Fran�ois TOURNEGOUET (20 livres de revenu) : porteur d’une
brigandine et compara�t en archer ;
Jacques TOURNEGOUET de la Grange St Jouhan (100 livres de revenu) :
porteur d’une brigandine et compara�t arm� d’une jusarme ;
Lors de la r�formation du 17 mars 1536, sont mentionn�es plusieurs maisons nobles de Saint-Michel de Saint-Brieuc : Le Bois-Boissel (� Roland du Rouvre, sieur du Rouvre), Saint-Hilaire (� Isabeau Dollo, fille de Jehan Dollo et �pouse de Louis Bedo), La Ville-Juhel (� Fran�oise Dollo, �pouse d'Olivier Poullain, fils de Salmon Poullain), La Ville-Hellio (� Alain Silvestre, ancienne propri�t� d'Alain de Pluffragan), Les Rues (� Jehan Tournegoet, fils de Petit-Jean Tournegoet), La Ville-Berno (� Pierre Moro), La Grange Saint-Jouhan (� Christophe Tournegoet, fils de Jacques Tournegoet et d'Olive Quetiez), La Grange-Bouvery (� Antoine Tournegouet, fils de Christophe qui lui-m�me est le fils de Jacques Tournegouet et d'Olive Quetiez), Le Clos-Bouvery (� la veuve du sieur de Penemarch, ancienne propri�t� de Alain de Pennemarch), Le Pr�-Tyzon (� Jehan Le Voyer ou � un nomm� de La Hazaye), une maison situ�e en la grande rue de Saint-Michel (� Guillaume Perrin, ancienne propri�t� de Fran�ois de La Rue et de Guillaume Le Mintier), Le Pont-Ruallan (� la famille de La Rue, ancienne propri�t� de Henri Le Nepvou), une maison (� Jehan Gicquel, dit Chastelaudren, ancienne propri�t� de Robert Eder, sieur de Beaumanoir), une maison (� Pierre Jouan, ancienne propri�t� de Robert Eder), une maison (aux h�ritiers de Raoul Le Gluydic ou Gluidic, ancienne propri�t� de Jehan Le Mintier), une maison (� Gabriel de Lyvylion, ancienne propri�t� de Olivier Conan), une maison (� Olivier Gillart, ancienne propri�t� de la famille Dollo, sieurs des Aubyayes ou Aubyers), une maison (� Jehan de Pledran, fils de Alnecte Gueguen), La Ville-Hingant (� Jehan Pledran, ancienne propri�t� de Roland Le Mintier), une terre nomm�e Clairefontaine en Pl�rin (� Jehan de Pledran, ancienne propri�t� de Jehanne Budes), une maison (� Toussaint Chambellan, ancienne propri�t� de Jehan Le Mintier), Le Vau-Briend en La M�augon (� Thomas Le Ribault, ancienne propri�t� de Guillaume Salmon), la terre du Pr�-Tyson, pr�s du couvent des Cordeliers de Saint-Brieuc (aux h�ritiers de Raoul Le Gluidic et Zefferme Bedel, ancienne propri�t� de Pierre Le Veer et sa m�re nomm�e du Houlle), un jardin (� Tanguy Henry recteur de Langourla, ancienne propri�t� de Jehan du Mesnoallet), La Chausse en Pordic et La Ville-Guiguene en Tr�gueux (� Jehan Saincto, ancienne propri�t� de Jacquette Gaudin), une terre nomm�e Le Memguenet (� Jehan Saincto, ancienne propri�t� de Jehan Le Veer), une maison rue Saint-Goueno (� Olivier Havart, ancienne propri�t� d'Alain Sevestre), une maison rue Saint-Goueno (aux h�ritiers Mathurin Gaynet, ancienne propri�t� de Fran�oise Garnier), une maison rue Saint-Guillaume (aux h�ritiers de dom Jehan Tyson, ancienne propri�t� de Jehan Gaudin), une terre pr�s de Moulin-Toupin (� Charles Trehan, ancienne propri�t� du sieur de La Hazaye), une rente (aux h�ritiers d'Alain Bourgonnyere, anciennement � Lancelot Le Breton), une maison en La M�augon (� Jehan Guillo), Le Bosq-Grellart en Pl�rin (� Yves Le Gal, ancienne propri�t� de Louis Le Dam), une pi�ce de terre en Pl�rin (� Fran�ois James, fils de Jehan, ancienne propri�t� de la famille de Mallequenelle, sieurs de La Ville-Oriou), Port-Horet en Pl�rin (� Fran�ois Compadre, ancienne propri�t� d'Alain Visdelou, sieur de La Fontaine-Menart), des terres (� Fran�ois Compadre, ancienne propri�t� de demoiselle Marie Cillart), La Ville-Ernault (� Jehan de Rosmadec), Saint-Hilaire (� Jacques Dollo, fils de Fran�ois Dollo), La Hac-Mor�e (� Jacques Tournegouet, fils de Fran�ois Tournegouet), Carfot (� Roland Le Nepvou, fils de Guyon Le Nepvou), La Ville-Salyo (� H�l�ne Saullet ou Saulet, fille de Pierre Saulet), La Plaine-Ville (� Alain Gouyguel ou Gouiguel), autre maison La Plaine-Ville (� Alain Visdelou et son �pouse Marguerite Botherel, fille d'une nomm�e Douallan dont le p�re �tait Alain Douallan).
A la "montre" (r�union de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la pr�sence de 5 nobles de Saint-Michel de Saint-Brieuc :
Jehan DE BOUVERIE (20 livres de revenu) : porteur d’une
brigandine et compara�t en archer ;
Barth�l�my LE CHAUST : porteur d’une brigandine et compara�t
en archer ;
Roland LE NEPVO de Kerfot (20 livres de revenu) : porteur d’une
brigandine et compara�t en archer ;
Guillaume LE VAER (50 livres de revenu) : porteur d’une
brigandine et compara�t arm� d’une vouge ;
Michel PENHOUET (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine
et compara�t en archer ;
Lors de la r�formation de janvier 1427, sont mentionn�s plusieurs nobles de Cesson : Raoullet Le Nevou, Guillaume Piron et Jehan son fils, Jehanne de La Mare, Alain Berthellot, Jehan Le Prevost et sa m�re, relicta Guillet Le Prevost. Lors de la r�formation de juillet 1440, sont mentionn�s plusieurs nobles de Cesson : Jean Le Provost, Guillaume Budes, Raoullet Le Nevo, Jean Chesnin, Jean Piron, Alain Lorgueley, Amice Le Mitier, Alain Berthelot, Jehan Chesnin (le Jeune), Eon Tournegouet et Pierre Le Nevo.
Lors de la r�formation de mars 1536, sont mentionn�es plusieurs maisons nobles de Cesson : La Ville-Bougault et La Pyronnyere (� Jehan Le Bigot), La Ville-Dor�e-Chenyn (� Jehan Chenyn), La Ville-Dor�-Kergouleault (� Guillaume Trogo), la Ville-Dor�e-Beaumanoir, la Ville-Guyguellin et La Ville-Raoul (� Moricette de Penmarch, �pouse de Robert Eder, sieur de Beaumanoir), La Ville-Hingant (� Jehan de Pledran, acquis de Roland Le Mintier ou Myntier), La Ville-Raoul (� Pierre de Tournegouet), LA Ville-Bastard (au sieur de Kerhenic), Ligneries (� Olivier Davy, fils de Jehan Davy), La Ville-Bernard (� Margilie Le Provost, �pouse de Jehan Piron ou Pyron), Le Haut-Champ (� Pierre du Hautchamp), Le Valet (� Jehan Savary acquis de Herv� de Berrien), la terre des Clos-Rallo (� Eon Hingant, acquis de Jehan Conan).
A la montre (r�union de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la pr�sence de 6 nobles de Cesson :
Guillaume
BUDES (100 livres de revenu), remplac� par Guillaume Ollivier : porteur d’une
brigandine et compara�t en archer ;
Roland
CHENIN (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et compara�t arm� d’une vouge ;
Jehan
LANGUELE : porteur d’une brigandine et compara�t en arbal�trier ;
Jehan
LE PREVOST (15 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et compara�t arm� d’une vouge ;
Jehan
DE COUVRAN : d�faillant ;
Jehan
CHENIN (2 livres de revenu) : d�faillant ;
Note : liste des d�put�s ou procureurs aux Etats de Saint-Brieuc : Guillaume Guynyeou (en 1451), Pierre Plufragan (en 1455), Jacques Ruffelet (en 1567), Jean Damas, G. Le Maczon et Michel Pommeret (en 1571), Guillaume Jan et Michel Pommeret (en 1572), Michel Pommeret (en 1573), Michel Pommeret et Olivier Le Pape (en 1574), Olivier Le Pape (en 1575), Michel Pommeret (en 1577), Jean Jouanin (en 1578), Olivier Le Pape et Jean Damar (en 1579), Michel Pommeret (en 1580), Michel Pommeret, Olivier Le Pape et Jean Damar (en 1582), Michel Pommeret (en 1583), Michel Branchu et Jean Damar (en 1584), Olivier Le Pape et Jean Bedel (en 1585), Jean Damar (en 1586), Jean Bedel, Jean Damar et Olivier Le Pape (en 1587), Michel Pommeret (en 1588), Pregent Le Normant (en 1590, en 1593), Fran�ois Perrotin (en 1595), Fran�ois P�an (en 1596), Fran�ois Cocquillon (en 1597), Salomon Ruffelet, O. Rousseau et Rolland Guillou (en 1598), Bertrand Havart, suppl�ant de Cocquillon (en 1599), Ol. Dujardin, sr de La Perri�re (en 1600), Ren� Georgelin (en 1601), Sal Ruffelet s�n�chal royal, Vinc. Le Coniac, Fr. Cocquillon procureur fiscal et Yves Lochet (en 1602), Yves Lochet, Ren� Perrin syndic et Ren� Georgelin (en 1603), Fr. Cocquillon et Bertrand Havart (en 1604), Sal. Ruffelet s�n�chal, Fr. Cocquillon allou�, Vinc. Le Coniac procureur fiscal et Olivier Havart syndic (en 1605), Math. Le Coniac, sr de Botguen (en 1606), Sal. Ruffelet s�n�chal et Fr. Desbois (en 1607), Sal. Ruffelet s�n�chal et Fr. Desbois syndic (en 1608), Bertrand Havart syndic et Jean Chapelain (en 1609), Math. Bagot syndic et Ren� Pommeret (en 1610), Toussaint Compadre syndic et Fr. Cocquillon allou� (en 1611), Salomon Ruffelet s�n�chal et Math. Rouxel syndic (en 1612), Mathurin Rouxel syndic et Ren� Pommeret (en 1613), Salomon Ruffelet s�n�chal et Mathurin Rouxel (en 1614), Math. Rouxel s�n�chal des Regaires et Fr. Le Normant syndic (en 1616), Andr� Du Val syndic et Ch. Auffray procureur fiscal (en 1617), Nic. Leclerc, J. Herv� syndic et Math. Le Coniac (en 1618), Fr. de Qu�len s�n�chal, Jacq. Herv� et Guill. James syndic (en 1619), Fr. de Qu�len s�n�chal royal, Jacq. Ruffelet allou�, Nic. Leclerc lieutenant, Math. Rouxel s�n�chal des Regaires, Guill. James, Louis Le Normant syndic, Math. Le Coniac et Bertrand Rouxel (en 1620), Mathurin Rouxel s�n�chal et Louis Le Normant (en 1621), Fr. Le Branchu syndic et Guillaume Guito (en 1622), Fr. de Qu�len s�n�chal et Alain Proffit syndic (en 1623), Math. Rouxel s�n�chal et Jacques Quiniart syndic (en 1624), Jacques Quiniart et Fran�ois B�del syndic (en 1625), Nic. Leclerc s�n�chal royal, Math. Rouxel s�n�chal des Regaires, Fr. B�del syndic et Jacques Quiniart (en 1626), Nic. Leclerc s�n�chal et Salomon Compadre syndic (en 1628), Nic. Leclerc s�n�chal et Yves Lochet syndic (en 1629), Ant. Mary� allou� reg. et Toussaint Le Coniac syndic (en 1630), Ol. de La Beausse syndic et Yves Lochet procureur fiscal (en 1632), Jean Du Val allou� et Fr. Damar syndic (en 1638), Gme Mac� syndic et Yves Lochet procureur fiscal (en 1640), Yves Lochet procureur fiscal, Louis Bodrin et Ant. Gaisneau syndic (en 1643), Tous. Auffray s�n�chal des Regaires et Math. Rouxel syndic (en 1645), G. Le Merdy procureur royale, Dan. Leclerc syndic et Jean Du Val (en 1647), G. Le Merdy procureur royale et J. Bte Proffit syndic (en 1649), Jean Du Val lieutenant et Jean B�del (en 1651), Fr. Carluer de Rumedon s�n�chal royal et Yves Damar syndic (en 1653), G. Le Merdy procureur royal et Ant. Henry syndic (en 1655), Gme James syndic et Thomas Thierry (en 1657), J.Bt Gouiquet s�n�chal royal, Et. Du Val lieutenant royal, Pierre Dujardin s�n�chal des Regaires et Ant. Quiniart syndic (en 1659), Bon. Phelipot de la Piguelaye s�n�chal royal, Pierre Dujardin s�n�chal des Regaires, Ant. Le Gal syndic et G. James (en 1661), Y. Robert procureur royal, Alain B�del et G. James (en 1663), Pierre Ruffelet syndic (en 1665), B. Phelipot s�n�chal et Jean Lymon syndic (en 1671), B. Phelipot s�n�chal et Melch. Bagot syndic (en 1673), B. Phelipot s�n�chal, Jean B�del syndic et Ant. Le Gal (en 1675), B. Phelipot s�n�chal, Pierre Mac� s�n�chal des Regaires, Louis Estienne syndic, Math. Rouxel, Ch. Landays et Ant. Le Gal (en 1677), Pierre Mac� s�n�chal des Regaires, G. Espivent syndic, B. Phelipot s�n�chal (en 1679), Ol. Le Mesle syndic et Ant. Le Gal (en 1681), Ol. Le Masson s�n�chal des Regaires et Denis Lochet syndic (en 1683), Yves Compadre syndic et B. Phelipot s�n�chal (en 1685), Ch. Therault de Boismarcel syndic, B. Phelipot s�n�chal, Jean James, Jean Lymon, Melch. Bagot, G. Espivent de La Villeboinet (en 1687), Ch. Th�rault de Boismarcel, syndic (en 1689), Pierre Pommeret procureur fiscal, Math. Ruffelet syndic (en 1691), Ch. Th�rault de Boismarcel maire (en 1693), Nic. Chapelain de La Villegu�rin maire (en 1695), Salomon Guito, procureur syndic (en 1697), Salomon Guito procureur syndic (en 1699).
Note : liste des Procureurs-syndics de Saint-Brieuc : Bertrand Blanchard (en 1532), Jehan Jorel (en 1535), Normand Pommeret (en 1540), Jean Pommeret (en 1559), Jean Bagot (en 1579), Olivier Guyto (en 1580), Pregent Le Normant (en 1590), Henri Compadre (en 1591), Ren� Georgelin (en 1592), Alain B�del (en 1593), Olivier Le Moenne (en 1594), Lorent Bagot (en 1595), Roland Guillou (en 1597), Jean Leclerc (en 1598), Baptiste Dujardin (en 1599), Math. Le Coniac, sr de Botguen (en 1601), Rolland Guillou (en 1602), Jean Chapelain (en 1603), Ren� Perrin (en 1604), O. Havart, sr de La Longuerais (en 1605), Fran�ois Paboul (en 1607), Fran�ois Desbois, sr de L'Abbaye (en 1608), Bertr. Havart, sr de La Couette (en 1609), Math. Bagot, sr de Pr�vallon (en 1610), Tous. Compadre, sr du Planchix (en 1611), Math. Rouxel, sr de Beauvoir (en 1612 et en 1613), Bte. Le Ma�on, sr du Chalonge (en 1614), Bertr. Rouxel, sr du Bois (en 1615), Le Normant, sr de La Ville-Houart (en 1616), A. Du Val, Sr de La Ville-Calmet (en 1617), Jacq. Herv�, sr du Guernault (en 1618), Gme. James, sr du Sieurne (en 1619), Louis Le Normant, sr du Pr�-Orin (en 1620), Gme Guito, sr de La Brousse (en 1621), Fr. Le Branchu, sr du Gu�morin (en 1622), Alain Proffit, sr du Clos (en 1623), Jacq. Quiniart, sr des Mares (en 1624), Fr. B�del, sr du Puis (en 1625), Rob. Noulleau, sr du Jonc (en 1626), Sal. Compadre, sr des Alleux (en 1627), Yves Lochet, sr des No�s (en 1628), Le Coniac, sr de La Ville-Mainguy (en 1629), Ruffelet, sr de La Ville-Denoual (en 1630), De la Beausse, sr de La Ville-Oger(en 1631), Ant. Hasl�, sr des Vaux (en 1632), J. Desbois, sr de La Porte-Neuve (en 1633), J. Du Val, sr de La Ville-Calmet (en 1634), Fr. Beaufait, sr de L'Epinay (en 1635), Fr. Bagot, sr de Pr�valoon (en 1636), Math. Du Val, sr de Carj�gu (en 1637), Fr. Damar, sr de La No� (en 1638), S. Deliaire, sr de La Brandi�re (en 1639), Gme Mac�, sr de La Cour (en 1640), Louis Bodrin, sr de Lisle (en 1641), Gaisneau, sr de La Ville-Claire (en 1642), P. Qu�mar, sr de La Ville-Herv� (en 1643), Math. Rouxel, sr de Kerfichard (en 1644), Pastoureau, sr de La Ville-Hellio (en 1645), Dan. Leclerc, sr du Pont (en 1646), Fr. B�del, sr de La Plaineville (en 1647), J. Bapt. Proffit, sr du Plessis (en 1648), Jean B�del, sr du Puis (en 1650), Y. Damar, sr de La Ville-Cado (en 1653), Ant. Henry, sr de La Coste (en 1655), Gme James, sr du Sieurne (en 1657), Ch. Landays (en 1658), Ant. Quiniart, sr des Mares (en 1659), Ant. Le Gal, sr du Tertre (en 1661), A. B�del, sr de La Courneuve (en 1663), P. Ruffelet, sr de La Villemain (en 1665), P. Pommeret, sr des Hayes (en 1667), J. James, sr de La Ville-au-Roux (en 1668), Fr. Mac�, sr du Bourgneuf (en 1669), Jean Lymon, sr du Tertre (en 1670), Melch. Bagot, sr de Pr�vallon (en 1673), Jean B�del, sr du Puis (en 1674), L. Estienne, sr du Clos-Juguet (en 1676), G. Espivent, sr de La Ville-Boinet (en 1680), Ol. Le Mesle (en 1681), Denis Lochet, sr des No�s (en 1682-1684), Yves Compadre (en 1684-1686), Th�rault, sr de Boismarcel (en 1686-1690), Math. Ruffelet, sr des Alleux (en 1690-1692), Melch. Bagot, sr de Pr�vallon (en 1694-1697), Guito, sr du Colombier (en 1697-1700), Fr. Le Gal, sr du Tertre (en 1700), Et. Lymon, sr du Tertre (en 1703), Jacques Le Mesl� (en 1707), Jean Jouannin, sr de La Roche (en 1709), Jean B�del (en 1711), Louis Leclerc, sr de Vaumeno (en 1713), Jean Pierre Bernard, sr de Hautcilly (en 1715), Claude Le Duc (en 1719), Philippe Le Cesne (en 1721), Thomas Jouannin (en 1723), Gme Dubois, sr de Bosjouan (en 1727), Claude Collet (en 1729), Pierre Damar, sr de La Ville-Agan (en 1731), Yves Damar, sr de La Ville-Cado (en 1733), Gme Compadre, sr de Pr�louer (en 1738), F. Tizon, sr de Grand'Rue (en 1748), Marc Gaultier, sr de Bellevue (en 1753), Et. Couessurel, sr de La Villenizau (en 1758), F�lix Le Boulanger (en 1760), G. Dubois, sr de Bosjouan de 1766 � 1789).
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