Dragueur Oeillet

Dragueur de mines Oeillet

Mis en construction en 1954 aux chantiers Samuel White Ancowe sur l'ile de Wight, le MSI (Mine Sweeper Inshore) 40 Isham fait parti des 15 unités de type Ham fabriquées pour la France et attribuées au titre du PAM (Pacte d'Assistance Mutuelle). Réalisé sur financement Américain et mis à flot le 13 septembre 1954, il est transféré le 23 avril 1955 à Hythe et admis au service actif le 30 avril 1955, jour de son arrivée à Brest. Avec plusieurs navires du même type, il forme la 26ème DIDRA (DIvision de DRAgueurs) et reçoit pour tout nom de baptême le numéro de coque M774! Il faut attendre une décision du 22 février 1964 pour que le dragueur devienne Oeillet.

Les premières années à Brest voient s'enchaîner opérations de déminage, exercices nationaux et multinationaux, escales et concours divers. En 1961 et 1965, Oeillet se rend à Paris avec plusieurs autres dragueurs de petits fonds. Au milieu des années 60, la fin des grandes opérations de dragage entraîne la dissolution de la 26ème DIDRA. Le 1er mars 1965, sans changer de port et après un carénage à Cherbourg où les installations de dragage sont débarquées, il est rattaché au groupe Armorique articulé du bâtiment de ligne Richelieu.

Sa mission principale consiste à assurer la formation à la mer des EOR (Elèves Officiers de Réserve), des gabiers et manœuvriers, des élèves de l'Ecole des Mousses et de l'Ecole de Maistrance Pont. Le 1er juillet 1966, le CIN (Centre d'Instruction Navale) Brest est créé et installé à Saint-Pierre-Quilbignon dans les locaux de l'ancienne Ecole Navale. Il regroupe progressivement les écoles des Mousses, de Maistrance Pont et des EOR. En 1968, toujours amarré au quai des flottilles, Œillet est rattaché organiquement au CIN, le Groupe Armorique étant dissous et le Richelieu envoyé à la démolition à Gènes.

Le 1er juin 1973, le dragueur de mines est officiellement reclassé bâtiment auxiliaire, arborant désormais le numéro de coque A739. A la fin des années 70, les marées noires engendrées par les naufrages successifs de pétroliers et notamment l'Amoco-Cadiz le 16 mars 1978, entraîne un renforcement du contrôle de la navigation. Ainsi, en dehors des périodes d'instruction, Œillet assure des missions de surveillance maritime sur la partie côtière du rail d'Ouessant.

Atteignant 30 ans de service au début des années 80, les anciens dragueurs type MSI et MSC 60 affectés aux écoles sont à remplacer. A cet effet, 8 bâtiments-écoles type Léopard sont construits et entrent en service à partir de 1982. Œillet est désarmé le 20 avril 1984 et transféré au cimetière marin de Landévennec le 18 octobre suivant avec d'autres unités du même type. En février 1989 c'est le départ en remorque de l'Eos pour la démolition à Amsterdam aux Pays-Bas, après accord des Etats-Unis.

Les commandants d'Oeillet

Lieutenant de vaisseau Giret 22 avril 1955 Lieutenant de vaisseau Deflassieux 23 mai 1957 Lieutenant de vaisseau Mitault 12 mai 1959 Lieutenant de vaisseau Versteeght 25 mars 1960 Enseigne de vaisseau de 1°cl Bonnot 24 octobre 1961 Lieutenant de vaisseau Lainsecq 25 décembre 1962 Enseigne de vaisseau Boyer-Vidal 10 septembre 1963 Enseigne de vaisseau de 1°cl Tual 10 septembre 1964 Maître principal Bertin 1er mars 1965 Maître principal Eleouet 7 mai 1966

Maître principal Mallejac 24 avril 1968 Maître principal Riou 20 juillet 1970 Premier maître Ansquer 10 juin 1971 Premier maître Tanguy 11 septembre 1973 Maître principal Schwaller 9 septembre 1975 Major Bancharel 5 septembre 1977 Major Le Bitoux 11 septembre 1979 Maître principal Acker 30 septembre 198 Major Kerignard 26 septembre 1983

Texte Franck Dubey pour Net-Marine © 2007. Copie et usage : cf. droits d'utilisation

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