Dragueur Pâquerette
- ️Wed Dec 29 1954
Mis
en construction en 1954 aux chantiers J.S. White And Co à Cowes en Grande-Bretagne,
le MSI (Mine Sweeper Inshore) 41 Kingham fait parti des 15 unités de type Ham
réalisées pour la France et transférées au titre du PAM (Pacte d'Assistance
Mutuelle). Réalisé sur financement Américain il est admis au service actif
le 29 juillet 1955, jour de son arrivée à Brest. Avec plusieurs navires
du même type, il forme la 26ème DIDRA (DIvision de DRAgueurs) et reçoit
pour tout nom de baptême le numéro de coque M775! Il faut attendre une décision
du 22 février 1964 pour que le dragueur devienne Pâquerette.
Les premières années à Brest voient s'enchaîner opérations de déminage, exercices nationaux et multinationaux, escales et concours divers. En 1961 et 1965, Pâquerette se rend à Paris avec plusieurs autres dragueurs de petits fonds. Au milieu des années 60, la fin des grandes opérations de dragage entraîne la dissolution de la 26ème DIDRA. Le 3 mars 1965, il quitte définitivement Brest pour être affecté à Toulon au sein du GERS (Groupe d'Etude et de Recherches Sous-marine).
Rejoignant un ancien remorqueur allemand, l'Ingénieur Elie Monnier, il est débarrassé de tout armement et équipement de dragage pour servir de navire de soutien au sein de cet organisme. Intense, l'activité est essentiellement consacrée aux expérimentations et développements de matériels et techniques de plongée. Le 1er juin 1973, Pâquerette est reclassé bâtiment auxiliaire, le numéro de coque A742 se substituant au M775. A l'instar des navires de scientifiques et de recherche, il reçoit une livrée blanche immaculée du plus bel effet !
Suite à la décision prise en 1973 de faire armer cinq patrouilleurs par des gendarmes maritimes, Pâquerette est reclassé patrouilleur le 1er juin 1976 et reçoit le numéro de coque P742. Recevant un armement et de nouveaux équipements dont certains propres à la gendarmerie, il est officiellement transféré le 1er juillet suivant à Toulon. Rejoignant Jonquille, Pâquerette est placé sous le commandement opérationnel du préfet maritime de la 3ère région et assure la police des pêches et de la navigation dans une zone comprise entre les frontières Espagnole, Italienne et la Corse. Soutenu par les ateliers de Flomed (Flottille de la Méditerranée), ses faibles dimensions et tirants d'eau permettent l'accès à la plupart des ports méditerranéens. Atteignant les 30 ans, les anciens dragueurs souffrent d'obsolescence et d'une vitesse devenue insuffisante pour faire face aux contrevenants.
Pour leur succéder, la marine transfert au milieu des années 80 quatre patrouilleurs rapides type PATRA devenant sans emploi avec l'entrée en service des P400. Devant être remplacé par Pertuisane en provenance de Cherbourg, Pâquerette commence ses opérations de désarmement le 4 mai 1988. Elles s'achèvent le 15 juin 1988, jour de la dernière cérémonie des couleurs, clôturant ainsi l'aventure des dragueurs de petits fonds au sein de la gendarmerie maritime. Il reste en attente quelques mois amarré au quai Noël avant d'être déplacé vers le quai de l'artillerie, rejoignant d'autre unités condamnées. Le 25 janvier 1991, les ex Pâquerette et Jonquille partent pour la démolition vers Naples, après accord des Etats-Unis.
Les commandants de Pâquerette |
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