L'Athènes antique en 1851 : photographies d'Alfred Normand (planches XI-XXIV) - Persée
- ️Daux, Georges
- ️Fri Nov 04 2022
L'ATHÈNES ANTIQUE EN 1851 : PHOTOGRAPHIES D'ALFRED NORMAND
(Planches XI-XXIV)
II serait temps de réunir les documents photographiques les plus anciens relatifs aux monuments d'Athènes. Dessins et gravures sont précieux, mais la photographie leur est supérieure par l'objectivité.
Cette lapalissade mérite d'être exprimée, tant elle semble avoir été négligée dans les publications sur l'histoire d'Athènes. Il n'existe point, à ma connaissance, de bibliographie ou de répertoire photographique qui soit utilisable par les archéologues. Je ne sais si les historiens de la photographie sont mieux armés que nous. Puisse la présente note provoquer des rectifications et peut-être éveiller l'intérêt de quelque spécialiste !
Elle repose sur une documentation qui m'a été procurée, avec une générosité et une diligence dont je lui suis très reconnaissant, par le docteur Alfred Cayla, petit-fils de l'architecte Alfred-Nicolas Normand (1822-1899). Prix de Rome en 1846, Normand accompagna l'« Athénien » Alfred Mézières au pays des Magnètes de Thessalie à l'automne de 1851 ; arrivé à Athènes le 8 octobre 1851 il y resta jusqu'au 25 octobre ; après un mois dans la région du Pélion et de l'Ossa, avec Mézières (25 octobre-23 novembre), il se rend à Salonique et Constantinople ; il revient à Athènes en janvier 1852 et s'embarque le 25 du même mois pour Ancône.
Le docteur Cayla a remis à l'École d'Athènes un album contenant 24 photographies exécutées par Normand en 1851, sauf une qui date de janvier 1852 (1). Plusieurs d'entre elles sont très parlantes et intéressantes pour l'archéologue. Nous les publions ci-après, pi. XI-XXIV.
(1) La technique employée par Normand est celle du « calotype », due à l'anglais William H. F. Talbot (à la fois essayiste, archéologue et physicien, 1800-877). Parallèlement à Daguerre il avait mis au point un proeédé chimique de reproduction, mais sur le papier et non sur plaque métallique. « Dessins photogéniques », « calotypes » ou « talbotypes » (on a hésité entre les trois désignations), les négatifs sur papier exécutés par Normand se sont très bien conservés et permettent, après plus d'un siècle, des tirages d'épreuves positives en nombre illimité, au témoignage du Docteur Cayla.