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Raphaèle Herbin, Jean-Pierre Nozières, Jean-Marie Tarascon et Jamal Tazi lauréats de la médaille de l'innovation 2017 du CNRS | CNRS

  • ️Thu May 11 2017

Raphaèle Herbin
Cette mathématicienne de 56 ans, spécialiste de l'analyse numérique des équations aux dérivées partielles, est la directrice de l'Institut de mathématiques de Marseille (CNRS/École centrale de Marseille/Université d'Aix-Marseille). Les travaux, qu'elle a menés avec ses collaborateurs sur l'analyse théorique des méthodes de volumes finis et sur la modélisation et la simulation numérique des écoulements compressibles, ont permis l'élaboration d'une nouvelle classe d'algorithmes pour la mécanique des fluides, aux nombreuses applications industrielles. Ils ont notamment contribué, dans le domaine de la sûreté nucléaire, au développement du logiciel Calif3s, de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

© Frédérique PLAS/I2M/CNRS Photothèque

Jean-Pierre Nozières
Expert en spintronique 1 , ce chercheur de 54 ans est le cofondateur, avec Bernard Dieny (CEA), du laboratoire Spintronique et technologie des composants (CNRS/CEA/Université Grenoble-Alpes), qu'il a dirigé durant dix années. Ses travaux de recherche portent sur les composants magnétiques, du matériau aux concepts, et depuis une dizaine d'années, plus particulièrement sur les mémoires magnétiques (MRAM, magnetic random access memories). Son engagement pour le développement d'une valorisation des recherches en spintronique, où la France occupe un des premiers rangs mondiaux, s'est matérialisé par la création de quatre start-up : Crocus Technology (2006), eVaderis (2014), Antaïos (2016) et Hprobe (2017). Il est l'inventeur de plus de vingt innovations brevetées.

© Frédérique PLAS/CNRS Photothèque

Jean-Marie Tarascon
Professeur au Collège de France, membre de l'Académie des Sciences, ce spécialiste de l'électrochimie des solides est le directeur du laboratoire Chimie du solide et de l'énergie (CNRS/Collège de France/Université Pierre-et-Marie-Curie). Âgé de 63 ans, il s'est d'abord illustré par sa recherche sur les supraconducteurs à haute température, puis le stockage électrochimique de l'énergie, pour devenir un des pionniers des batteries lithium-ion. Ses travaux visent à inventer de nouvelles technologies pour le stockage de l'énergie et ainsi mieux gérer les ressources en énergie de la planète. On lui doit de nombreuses avancées dans la synthèse de nouveaux matériaux d'électrodes et d'électrolytes pour batteries, dans l'étude des mécanismes réactionnels du lithium et le développement de nouvelles configurations de batteries. Il lui a été confié, en 2011, la création du réseau pour le stockage électrochimique de l'énergie RS2E, qui réunit 17 laboratoires académiques et 3 centres de recherche en technologies industrielles, et de nombreux industriels. Il est également à l'origine du développement des premières batteries sodium-ion et est l'inventeur de plus de 85 innovations brevetées, dont une vingtaine de licences.

Frédérique PLAS/UMR8620/CNRS Photothèque

Jamal Tazi
Âgé de 57 ans, ce professeur spécialisé en génomique fonctionnelle dirige une équipe de recherche au sein de l'Institut de génétique moléculaire de Montpellier (CNRS/Université de Montpellier). Il est à l'origine de découvertes majeures dans le domaine de l'épissage alternatif  des ARN pré-messagers – un processus qui permet d'obtenir plusieurs protéines différentes à partir d'un même gène. Ces travaux ouvrent de nouvelles pistes pour le traitement de maladies virales et génétiques. Il a fondé, en 2008, la société de biotechnologie Splicos, devenue Abivax en 2013, pour développer des candidats médicaments antiviraux. Il dirige le laboratoire coopératif CNRS-Abivax, nommé Abivax Therapeutics (ex-Splicos Therapeutics), créé en 2009 par sa société et le CNRS. Il est l'inventeur de neuf familles d'innovations brevetées. La molécule ABX464, ciblant le virus du Sida, est actuellement en phase 2 d'essai clinique.

© Frédérique PLAS/IGMM/CNRS Photothèque