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L'artillerie légère nousantarienne. A propos de six canons conservés dans des collections portugaises - Persée

  • ️Manguin, Pierre-Yves
  • ️Wed Dec 20 2017

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L'ARTILLERIE LÉGÈRE NOUSANTARIEME

A PROPOS DE SIX CANONS CONSERVÉS DANS DES COLLECTIONS PORTUGAISES >

par Pierre-Yves MANGVIN

Lors d'une visite à Macao en 1973, j'eus la surprise de découvrir dans une salle du Musée Luis de Gamôes un très beau spécimen de canon (pièce F). Sa provenance n'y était pas connue, mais les motifs dont il est orné ne peuvent être que de facture javanaise et un examen plus attentif révéla bientôt deux inscriptions javanaises, outre quelques sigles européens.

En 1974, en me rendant au Musée Militaire de Lisbonne pour examiner la très grosse bouche à feu indienne, dite « de Malacca », dont la légende veut qu'elle ait été prise à la chute de la ville en 1511, je pus faire d'autres découvertes. Dans les salles du sous-sol, mon attention fut attirée par une petite pièce d'artillerie d'une très belle finition, dont les motifs décoratifs trahissaient une origine nousantarienne certaine (pièce D). J'en trouvais bientôt quatre autres, de trois types différents, réparties au hasard parmi les pièces européennes. Deux d'entre elles seulement portaient une étiquette qui leur attribuait une origine philippine (pièces G et E) (2). Des recherches effectuées aussitôt par le conseiller technique du Musée révélèrent en fait que ces pièces n'avaient aucune « histoire » et que rien ne permettait de préciser quand ni comment elles étaient parvenues dans les collections. Les datations portées