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Typologie des noms communs de personne et féminisation linguistique – Revue québécoise de linguistique – Érudit

Résumés

Résumé

Pour l’Académie française, le genre masculin, non-marqué, représenterait à lui seul les deux genres, alors que la marque du féminin serait privative et entraînerait une limitation dont le masculin est exempt, instituant chez les êtres animés une ségrégation. Par conséquent, pour assurer l’égalité, l’Académie recommande que les termes de métier non-consacrés par l’usage soient au masculin. Or, une telle position ne respecte pas les structures linguistiques du français parce que les dénominations professionnelles non seulement sont soumises, structuralement, aux variations morphologiques du genre, mais font partie de classes sémantiques déterminées qui exigent une telle variation et sont assujetties à certaines règles syntaxiques propres. La démonstration en sera faite à l’intérieur d’une étude qui englobe tous les noms communs de personne, offrant ainsi un tableau complet de la représentation humaine.

Abstract

According to the French Academy, the masculine gender, as the unmarked gender, can represent both genders, while the mark of the feminine would be privative and would bring about a limitation from which the masculine is free, thus creating segregation among animate beings. Consequently, in order to provide equality between women and men, the Academy recommends the masculine form for professional designations, except for the feminine forms already accepted. We believe that such a position fails to respect the structures of French because professional designations are submitted to the morphological variation of gender, belong to a specific semantic class, and obey syntactical rules proper to that class. This will be demonstrated in a study including all common nouns designating human beings as well, thus offering a full portrait of human representation.

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Parties annexes