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subtil

subtil, e

[ syptil] adj. [ du lat. subtilis, délié, de tela, toile, de texere, tisser ]

1. Qui a beaucoup de finesse d'esprit : C'est un magistrat subtil perspicace, sagace

2. Qui exige beaucoup de finesse, de sagacité ou des facultés sensitives développées : Ton raisonnement est trop subtil pour nous alambiqué, sophistiqué délicat

Maxipoche 2014 © Larousse 2013

subtil

SUBTIL, ILE. adj. Qui est délié, fin, menu. Matière subtile. Poussière subtile. Émanation subtile. On a fait évaporer ce qu'il y avait de plus subtil. Trait de pinceau, trait de plume fort subtil.

Il se dit aussi de Certaines choses qui sont de nature à pénétrer, à s'insinuer promptement. Venin subtil. Poison subtil. Le vif-argent est fort subtil.

Il signifie encore Qui perçoit finement, qui distingue les choses les plus fines à saisir. Avoir la vue subtile, l'oeil subtil, l'ouïe subtile, l'oreille subtile. Avoir des sens très subtils. Le tact est le moins subtil de tous les sens.

SUBTIL signifie, au figuré, Qui est plein de finesse, d'ingéniosité, de pénétration. Un esprit subtil. Un raisonneur subtil. Un critique subtil. Le renard est un animal subtil.

Il se dit également des Choses où l'on montre de la finesse, de l'ingéniosité, de la pénétration. Pensée subtile. Argument subtil. Interprétation subtile. Réponse subtile.

Il signifie encore Qui est trop raffiné, qui échappe à l'intelligence par un excès de finesse. Ce que vous dites là est trop subtil pour moi. Cela est bien subtil, le crains que vos auditeurs n'aient de la peine à le bien comprendre. Ce raisonnement est plus subtil que solide.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

subtil

Subtil, Subtilis, Argutus, Non incallidus, Ingeniosus.

Aucunement subtil et agu, Acutulus.

Fort subtil, Peracutus, Persubtilis.

Chose subtile et cerchée de bien pres, Peracuta res.

Cette exposition est subtile, Habet acumen haec interpretatio.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

subtil


SUBTIL, ILE, adj. SUBTILEMENT, adv. SUBTILISER, v. act. SUBTILITÉ, s. fém. [Sub-til, tile, leman, lizé, lité: 3e e muet au second et au 3e, dernière é fermé aux deux derniers.] Subtil se dit des chôses et des personnes, au propre et au figuré: 1°. Délié, fin, menu. "Air, sang subtil; matière subtile: on a fait évaporer ce qu'il y a de plus subtil. = Qui pénètre et s'insinûe promptement. "Venin subtil: le vif argent est fort subtil. = Fig. "Avoir la vûe, l'ouïe subtile; l'oeuil subtil; l'oreille subtile. = 2°. Adroit à faire des tours de main: un subtil voleur; qui a la main subtile: tour de main subtil. = Et en parlant de l'esprit. Argument subtil, pensée subtile; esprit subtil, raisonement plus subtil que solide. = * Aûtrefois, on l'employait substantivement. "Il règne dans le Conseil de ces subtils et de ces déliés, qui pensent que hors de leur terre et de leur soleil, il n'y a ni politique, ni prudence. Patru. "N'êtes-vous point de ces subtils, qui se piquent de ne se rendre qu'à la clarté de la vérité? La Rue. Faux subtil, qui êtes si touché du dérèglement des aûtres... que ne voyez-vous donc le mauvais orgueil qui vous domine. — Aujourd'hui on ne verrait aucune subtilité à tout cela, tant le sens des mots change et s'altère. On dirait aujourd' hui, de prétendus Sages; ces Sages orgueuilleux; faux Sages. Voy. FIN, adjectif.
   SUBTILEMENT, d'une manière subtile (n°. 2°.) "Dérober, escamoter subtilement: entrer subtilement dans une maison. "Se dégager subtilement des mains de, etc. "Disputer subtilement : chôse subtilement imaginée: se tirer subtilement d'une mauvaise afaire.
   SUBTILISER, au propre, rendre subtil, délié, pénétrant. "La vin subtilise les esprits; cela subtilise le sang. = V. n. au figuré: rafiner, chercher trop de finesse. "On s'éloigne souvent de la vérité, à force de subtiliser: il ne faut pas tant subtiliser dans les afaires.
   SUBTILITÉ, qualité de ce qui est subtil: "La subtilité de l'air; du poison, des sens. "La subtilité d'un voleur, etc. Subtilité de main. "Subtilité d'esprit. "Trop de subtilité gâte ordinairement les afaires.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788