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Œil (typographie) — Wikipédia

  • ️Mon Jan 27 2025

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Caractère mobile en plomb et caractère imprimé. L’œil du caractère mobile est sa partie saillante, correspondant à son image imprimée.

L’œil (pluriel : œils[1]) en imprimerie typographique — c’est-à-dire utilisant des blocs en relief (généralement en plomb) appelés caractères mobiles —, est la partie saillante d'un caractère mobile qui reçoit l’encre et laisse son empreinte sur le support à imprimer.

Représentation du corps, de l'œil, du jambage et de la hampe.

L'œil est la partie du caractère en relief qui est encrée et permet d'imprimer le glyphe sur du papier[2]. Cette partie est nécessairement inversée par rapport au caractère imprimé afin que l'image soit à l'endroit [3]. On parle de « gros œil » lorsque les parties montantes et descendantes sont courtes par rapport aux lettres qui n'en n'ont pas (comme le « e » ou le « s »). Dans le cas contraire, on parle de « petit œil »[4]. Il s'agit de la force d'un œil[5]. Un œil peut aussi être « poétique », lorsqu'il est utilisé pour l'impression des vers[6].

La hauteur d'œil représente la taille entre la ligne de base et le sommet de la lettre[7]. La hauteur d'œil est généralement liée à la lisibilité du texte[7],[2], mais selon Jacques André, la lisibilité est subjective. Par exemple, les Américains et les Hollandais utilisent un œil plus gros que les Français[4]. Elle ne doit pas être confondue avec la hauteur d'x qui représente la hauteur des caractères en bas de casse sans jambage ni hampe[8]. Elle ne doit pas non plus être confondue avec la taille de police de caractères[7].

  1. « Sens de yeux et œils », sur Office québécois de la langue française (consulté le 27 janvier 2025).
  2. a et b « Anatomie de la lettre », Ministère de la Culture.
  3. Daniel Augier, « La composition typographique classique en plomb », dans La Typographie, 1980, 127 p. (lire en ligne), p. 9.
  4. a et b Franck Antoni, « Qu’est-ce que l’œil d’une lettre ? », 12 novembre 2023 (consulté le 22 janvier 2025).
  5. Jules Claye, Manuel de l'apprenti compositeur : typographie, 1874, 192 p. (lire en ligne), p. 17.
  6. Charles-Lucien Huard, La typographie, 1892, 30 p. (lire en ligne), p. 10.
  7. a b et c « Chapitre 2 – Taille et hauteur d’œil d’une police de caractères (Sept clés pour une lecture fluide et accessible avec les livres en grands caractères) », Librairie des Grands Caractères, 6 avril 2023.
  8. « Œil », Orthotypographie.
  • Jacques André, « Lucida a-t-elle un gros œil? », La lettre GUTemberg, no 5,‎ avril 1995, p. 24-26 (lire en ligne).
  • Francis Thibaudeau, « L'œil et le corps », dans Manuel français de typographie moderne, faisant suite à "La Lettre d'imprimerie"... Cours d'initiation... par la pratique du croquiscalque, ou manuscrit typographique, 1924, 583 p. (lire en ligne), p. 24-32.
  • Théotiste Lefevre, Guide pratique du compositeur et de l’imprimeur typographes, Paris, Firmin-Didot et Cie, 1883, 720 p. (ISBN 978-2-73846-919-9, OCLC 901465354, lire en ligne).