72e régiment d'artillerie — Wikipédia
- ️Sun Sep 01 1940
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72e régiment d'artillerie | |
![]() Insigne du régiment en 1940. | |
Création | 1929 |
---|---|
Dissolution | 1997 |
Pays | ![]() |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'artillerie |
Rôle | Artillerie de la Cavalerie (puis garde de camp) |
Devise | Noblesse oblige, volant autant |
Inscriptions sur l’emblème |
La Marne 1914 Champagne 1915 La Somme 1916 Flandres 1918 AFN 1952-1962 |
Guerres | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
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Le 72e régiment d'artillerie (72e RA) est une unité de l'Armée de terre française, aujourd'hui dissoute. Créé en 1929, le 72e régiment d'artillerie est destiné à soutenir la cavalerie. Il combat ainsi en mai-juin 1940 dans la bataille de France puis continue d'exister dans l'Armée d'armistice jusqu'en 1942. Le 72e groupe d'artillerie est engagé dans la guerre d'Algérie. Jusqu'en 1997, le régiment existe sous le nom de 39e groupement de camp - 72e régiment d'artillerie, unité de garde du camp de Suippes.
- 1929 : création du 72e régiment d'artillerie (ou 72e régiment d'artillerie de division de cavalerie)
- 1940 : dissous puis recréé comme 72e régiment d'artillerie
- 1942 : dissous
- 1955 : nouvelle formation du 72e groupe d'artillerie
- ...

Le 72e régiment d'artillerie est créé à Vincennes en mai 1929, à partir du 1er groupe d'artillerie affecté à la 1re division de cavalerie (armé de canons de 75 modèle 1897)[4],[5]. Il passe à la 3e division de cavalerie lorsque celle-ci est recréée à Paris en 1930[6]. Le régiment est motorisé fin 1934, ses canons de 75 tractés tous-terrains (TTT) étant associés à des tracteurs Citroën-Kégresse P17[7].
À la mobilisation de septembre 1939, le 72e régiment d'artillerie de division de cavalerie est constitué de deux groupes de canons de 75 TTT et d'un groupe de canons de 105 C modèle 1935 sur trains-rouleurs, renforcés en novembre d'une batterie de 47 modèle 1937 antichars (10e batterie divisionnaire antichar). En février 1940, la 3e DC devient la 3e division légère (puis 3e division légère de cavalerie en mars). Le 72e régiment d'artillerie de division légère perd un groupe de 75 TTT : il est formé du Ier groupe avec 75 TTT, du IIe groupe avec 105 C et de la 10e BDAC[8],[9],[10].
Le 72e RADLC combat pendant la bataille de France en mai-juin 1940 avec sa division. Il est crédité de la destruction de 38 blindés allemands au Quesnoy-sur-Airaines les 5 et 6 juin[11].
Dissous après l'arrêt des combats, il est recréé le 1er septembre 1940 dans l'armée de Vichy. Il est constitué, comme les autres régiments de l'artillerie, de trois groupes de trois batteries de 75, toutes hippomobiles sauf une motorisée. Il est alors stationné à Issoudun, Dun-sur-Auron et L'Isle-Jourdain. Le régiment est dissous en novembre 1942 après l'invasion de la zone libre[12].
Le régiment est brièvement reconstitué en octobre 1944[13] au sein du groupement Bertrand des forces françaises de l'intérieur. Créé à Bourges, le régiment est alors constitué d'un seul groupe (I/72e RA), à deux batteries et un état-major, représentant au total 149 hommes mi-octobre[14], équipés de divers canons récupérés au polygone de Bourges[15]. Il rejoint en novembre les forces françaises de l'Ouest en position devant la poche de Royan et il reçoit une dotation de quatre puis douze canons 75/27 modello 06 (en) d'origine italienne[14].
Son numéro n'est pas régularisé[14] et il fusionne en février 1945 dans le 15e régiment d'artillerie de la 1re division d'infanterie.
En 1955, le IIe groupe du 12e régiment d'artillerie devient le 72e groupe d'artillerie, formant corps et rattaché à la 7e division mécanique rapide[réf. souhaitée]. Il participe à la guerre d'Algérie avec sa division, à partir de 1956[16].
Ses traditions sont reprises par le 39e groupement de camp, stationné à Suippes[17], jusqu'à sa dissolution en 1997[18].

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[19] :

L'insigne du régiment présente un Pégase dans une étoile, sur des canons croisés[12],[20].
Les militaires de l'artillerie volante (attachée à la cavalerie) portent une étoile sur leurs écussons régimentaires, sous le numéro[12],[17]. Cette tradition se poursuit même au sein du 39e groupement de camp - 72e RA[17].
- Charles Bricogne, de 1936 à 1940
- ↑ François Gerber, Mitterrand, entre Cagoule et Francisque (1935-1945), L'Archipel, 1er octobre 2016 (ISBN 978-2-8098-2043-0, lire en ligne), p. 127-128
- ↑ Général Petiet, « Souvenirs personnels - La bataille de la Somme : Journées des 5 et 6 juin 1940 », Revue des Deux Mondes (1829-1971), vol. 74, no 2, 1943, p. 152–170 (ISSN 0035-1962, JSTOR 44851972, lire en ligne, consulté le 26 mai 2021)
- ↑ Thierry Moné, 15 mai 1940, le mercredi de La Horgne : de la mémoire à l’histoire. : La campagne de mai-juin 1940 de la 3e Brigade de Spahis (thèse de doctorat en Histoire), Université Paris 4 Paris-Sorbonne, 2016 (lire en ligne), p. 367
- ↑ Jacques Sicard, « Artillerie, les volants et leurs insignes - 1re partie », Armes Militaria Magazine, no 305, décembre 2010 (résumé)
- ↑ « Mutations », Journal officiel de la République française, vol. 61, no 43, 3 mars 1929, p. 2609 (lire en ligne)
- ↑ Jacques Sicard, « Les divisions de cavalerie et leurs insignes, 1939-1940 », Armes Militaria Magazine, no 87, octobre 1992, p. 62-67
- ↑ François Vauvillier, « Les tracteurs d'artillerie Citroën-Kégresse », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 139, janvier 2022, p. 23-32
- ↑ Yves Buffetaut, Guderian perce à Sedan, Histoire & Collections, coll. « Militaria Magazine / Les grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale » (no Hors-Série 4), 1992, p. 9
- ↑ « Régiment d’artillerie à tracteurs tous terrains de Division Légère de Cavalerie (RADC) - 1940 », sur atf40.fr, février 2009
- ↑ Service historique de l'Armée, Les grandes unités françaises : historiques succincts, vol. 3, Imprimerie nationale, 1967 (lire en ligne), p. 350-351
- ↑ François Cochet, « La cavalerie francaise à la lumière de la campagne de mai-juin 1940 : compromis et rigidité », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 225, no 1, 2007, p. 47 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137, DOI 10.3917/gmcc.225.0047, lire en ligne, consulté le 26 mai 2021)
- ↑ a b et c Jacques Sicard, « L'artillerie de l'armée d'armistice et ses insignes, 1940-1942 », Armes Militaria Magazine, no 87, mars 1997, p. 52-58
- ↑ Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense (lire en ligne), p. 154
- ↑ a b et c Stephane Weiss, "Le jour d'après" : organisations et projets militaires dans la France libérée : août 1944 - mars 1946, Université Lumière-Lyon-II, 20 septembre 2016 (HAL tel-01419407), p. 607, 659 & 716
- ↑ Stéphane Weiss, « L’intégration dans l’armée des brigades ORA des colonels Chomel et Bertrand, entre le Berry et les fronts de l’Atlantique, 1944-1945 », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, no 129, 14 décembre 2022, p. 171–194 (ISSN 0399-0826, DOI 10.4000/abpo.7982, lire en ligne, consulté le 14 mars 2025)
- ↑ Jean Balazuc, Guerre D'algérie - Une Chronologie Mensuelle - Mai 1954-Décembre 1962 : Une Chronologie Mensuelle., Editions L'Harmattan, 2015 (ISBN 978-2-336-73993-9 et 2-336-73993-3, OCLC 985992433, lire en ligne)[réf. à confirmer]
- ↑ a b et c Charles Letrait, « L'artillerie à cheval, les volants », Bulletin historique de l'artillerie, no 12, décembre 1992 (lire en ligne)
- ↑ « Arrêté du 23 décembre 1998 fixant la liste des unités faisant l'objet entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2002 d'une dissolution, d'une délocalisation ou d'un désarmement », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le 26 mai 2021)
- ↑ Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- ↑ Gilles Aubagnac, « Les insignes de l’artillerie en 1940 », ARTI, no 15, juillet 2010, p. 12-15 (lire en ligne)