L'aéroport international Ahmed-Sékou-Touré, anciennement « Aéroport international de Conakry », ou « Gbessia International Airport » (code IATA : CKY • code OACI : GUCY), est un aéroport assurant des vols intérieurs et internationaux desservant la ville de Conakry, capitale de la Guinée.
Salle d'enregistrement.
L'aéroport se trouve à 13 km au nord-est du centre-ville Kaloum ; sur l'autoroute Fidel Castro, on y trouve des taxis à la sortie, ainsi qu'un service de navettes des hôtels.
Divisé en deux sections, vols intérieurs et vols internationaux, l'aéroport international partage également le terrain avec l'armée de l'air guinéenne[1]. Le plus gros gabarit accepté est le B747[2].
Salon des départs.
L'aérogare a été construite et inaugurée en 1985, conçue par Paul Andreu. L'aéroport est géré par la SOGEAC (Société de gestion et d'exploitation de l'aéroport de Conakry) détenue par l'État guinéen, la Chambre de commerce de Bordeaux ainsi que Aéroports de Paris Management (ADPM).
En 2009 commencent des travaux de rénovation pour un coût de 60 milliards de francs guinéens (environ 85 millions d'euros), en vue de porter la capacité d'accueil à 1,1 million de voyageurs par an (contre 0,3 0,3 million) et à réhabiliter les structures[3]. On a parlé également de « délocaliser » l'aéroport à une soixantaine de kilomètres au sud de la capitale, dans la région de Forécariah[4]. L'aéroport de Conakry a accueilli 396 300 passagers en 2016, contre 309 269 passagers en 2015 (une augmentation de 14 %)[5]. La seconde phase de l'extension comprend la construction d'un point de rencontre. Ce dernier abrite 4 banques et 3 points de vente d'opérateurs téléphoniques (Orange Guinée, MTN Guinée et Cellcom Guinée).
En 2016, on accuse le contrat d'exploitation signé avec Aéroport de Paris (ADP), car d'après le ministre des Transports la politique de cherté mise en place par ADP a assis le monopole de la compagnie française Air France. Mais depuis la fin de l'épidémie d'Ebola, une hausse du trafic aérien en Guinée a conduit plusieurs compagnies à revenir ou ouvrir de nouvelles liaisons (environ 6 entre 2016 et 2017). Le monopole d'Air France n'est donc plus ce qu'il était, notamment avec une concurrence directe de Aigle Azur sur un axe très fréquenté Paris-Conakry.
Face à la hausse du trafic (527 000 passagers en 2018), le gouvernement guinéen conçoit avec la SOGEAC une extension de l’aéroport pour accroître la capacité à 1,5 million de voyageurs[6].
En février 2020, la SOGEAC est remplacée par la Société de gestion de l’aéroport de Gbessia (SOGEAG)[7]. Les trois actionnaires sont l’État guinéen (34 % des parts), Aéroports de Paris (33%) et Africa 50 (33 %). Ils signent une convention de concession de vingt-cinq ans pour le développement de l’aéroport. Le projet « comprend la construction et l’exploitation d’un nouveau terminal pour les passagers domestiques et internationaux et les infrastructures y afférentes : une nouvelle aérogare pour le fret, une aire de stationnement, la rénovation et l’extension de la piste et des voies de circulation principales »[8].
En juillet 2020, le consortium choisit l'entreprise chinoise Weihai International Economic & Technical Cooperative (WIETC) pour assurer les travaux de modernisation et d’extension de l’aéroport[9].
Le 16 décembre 2021, le colonel Mamadi Doumbouya change le nom pour « Aéroport international Ahmed-Sékou-Touré » en l'honneur du premier président de la Guinée[10] et malgré le rappel par l'AVCB des crimes qui lui sont imputés[11].
Turkish Airlines a ouvert sa liaison Conakry-Ouagadougou-Istanbul le 30 janvier 2017, avec 2 rotations hebdomadaires (le lundi et le jeudi) opéré en Boeing 737-900ER (16 en classe affaires et 135 en classe économique)[15]. La compagnie aérienne ghanéenne Goldstar Air avait pour projet de desservir Conakry à partir de 2017[16].
Tap Air Portugal dessert Conakry depuis début juillet 2019, 3 fois par semaine, soit le dimanche, le mercredi et le vendredi.
Le 3 septembre 1978, un Air Guinee Ilyushin Il-18 de Moscou à Conakry s'est écrasé dans un marais près de Conakry. 15 des 17 occupants au total ont été tués. Un membre d'équipage et un passager ont survécu. L'avion a été détruit[20].
Le 1er juillet 1983, un Chosonminhang (prédécesseur d'Air Koryo) Ilyushin Il-62M sur un vol international non régulier de passagers de l'Aéroport international de Sunan à Conakry via Kaboul et Le Caire s'est écrasé dans les montagnes du Fouta Djallon en Guinée. Les 17 passagers et 6 membres d'équipage à bord ont été tués et l'avion a été détruite[21].
Le 28 juillet 2010, un Boeing 737 de la Mauritanie Airways loué à Tunisair opérant de Dakar à Conakry avec 91 passagers et 6 membres d'équipage a dépassé le bout de piste sous une pluie battante. Il n'y a eu aucun mort, mais l'avion a été endommagé de façon irréparable[24].
Le 2 septembre 2022, le moteur 2 du vol 1492 de TAP Air Portugal, un Airbus A320neo, a heurté une moto qui a traversé la piste 24 lors de la course à l'atterrissage de l'avion. Les deux motards à moto ont péri; cependant, personne à bord de l'avion n'a été blessé. Le moteur 2 de l'avion a été endommagé par la collision[25],[26].
↑François Duclos, « Air Algérie : 13 nouvelles lignes internationales en vue », Air Journal, 7 avril 2015 (lire en ligne, consulté le 22 décembre 2016)
↑« Ethiopian va reprendre ses vols à destination de Conakry », Alwihda Info, 30 novembre 2016 (lire en ligne, consulté le 15 décembre 2016)
↑François Duclos, « Turkish Airlines : Conakry, Kharkiv et Phuket en vue », Air Journal, 22 décembre 2016 (lire en ligne, consulté le 22 décembre 2016)