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Affaire Henri Vuillemin — Wikipédia

  • ️Sat Apr 03 1915

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Henri Vuillemin, né le 3 avril 1915 dans le 15e arrondissement de Paris et mort le 26 février 1934 dans le 20e arrondissement de Paris[1], est un employé blessé mortellement par la police lors d'une manifestation antifasciste.

Obsèques de Henri Vuillemin dans Regards du 9 mars 1934.

Le 26 février 1934, Henri Vuillemin participe à une contre-manifestation antifasciste en vue de protester contre une réunion des Jeunesses patriotes située rue des Pyrénées[2],[3]. Selon les divers comptes-rendus de la presse, il est tué par balle et les policiers l'auraient matraqué[4],[3]. Il aurait prétendument porté une barre de fer[5]. Il est érigé comme un héros antifasciste des « journées de février 1934 »[6] et même comme un « martyr »[7] de la classe ouvrière.

Le policier Maugeant, responsable du tir mortel, invoque la légitime défense et obtient l’acquittement[8],[9].

Les obsèques du jeune Vuillemin sont célébrées le 4 mars 1934 en présence d'une foule nombreuse[10],[11].

En 1949, la mère de Henri Vuillemin fait don du porte-monnaie qu'il avait sur lui lors de son décès, à Staline[12],[13].

Un bataillon des Brigades internationales porte son nom[14],[15].

  • André Marty, L'épopée du bataillon Henri Vuillemin dans L'Avant-Garde, 1947[16]
  1. ↑ « Acte de décès no 948 (vue 5/31) de Henri Alphonse Vuillemin du registre des décès de l'année 1934 du 20e arrondissement de Paris »
  2. ↑ Le Petit Marseillais, 27 février 1934 (lire en ligne)
  3. ↑ a et b Le Journal, 28 février 1934 (lire en ligne)
  4. ↑ Danielle Tartakowsky, « Chapitre 12. Dans la crainte ou l’espoir d’une répétition. 13 février - 11 novembre 1934 », dans Les manifestations de rue en France : 1918-1968, Éditions de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles », 3 février 2021 (ISBN 979-10-351-0491-7, lire en ligne), p. 307–332
  5. ↑ L’Intransigeant, 28 février 1934 (lire en ligne)
  6. ↑ L’Humanité, 1er mars 1934 (lire en ligne)
  7. ↑ L’Humanité, 6 février 1937 (lire en ligne)
  8. ↑ Parti communiste français, « L'Humanité : journal socialiste quotidien », sur Gallica, 8 avril 1936 (consulté le 1er août 2022)
  9. ↑ Parti communiste français, « L'Humanité : journal socialiste quotidien », sur Gallica, 8 mai 1935 (consulté le 1er août 2022)
  10. ↑ Danielle Tartakowsky, « Chapitre 13. L’émergence d’un objet singulier. Novembre 1934 - mai 1936 », dans Les manifestations de rue en France : 1918-1968, Éditions de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles », 3 février 2021 (ISBN 979-10-351-0491-7, lire en ligne), p. 333–360
  11. ↑ L’Humanité, 5 mars 1934 (lire en ligne)
  12. ↑ L’Humanité, 30 novembre 1949 (lire en ligne)
  13. ↑ Jeannine Verdès-Leroux, « Une institution totale auto-perpétuée », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, vol. 36, no 1,‎ 1981, p. 33–63 (DOI 10.3406/arss.1981.2107, lire en ligne, consulté le 1er août 2022)
  14. ↑ « VUILLEMIN Henri, Alphonse », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, 30 novembre 2010 (lire en ligne)
  15. ↑ Édouard Sill, « La croisade des gosses. Fugues, disparitions et enrôlements volontaires de mineurs français en Espagne durant la guerre civile », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no 110,‎ 2011, p. 19-32 (lire en ligne)
  16. ↑ L’Humanité, 12 février 1947 (lire en ligne)