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Agnieszka Holland — Wikipédia

  • ️Sun Nov 28 1948

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Agnieszka Holland est une réalisatrice franco-polonaise, née le 28 novembre 1948 à Varsovie.

Agnieszka Holland est la fille du sociologue et journaliste Henryk Holland (pl) (ancien militant communiste polonais, d'origine juive) et de la journaliste Irena Rybczyńska (pl), et la sœur de Magdalena Łazarkiewicz (pl), également cinéaste. Elle a 13 ans en 1961 lorsque son père se suicide en se jetant par la fenêtre après avoir été arrêté, accusé « à tort » d'espionnage[1].

Après une scolarité secondaire au lycée Étienne Báthory de Varsovie (pl), elle fait des études de cinéma à l'Académie du cinéma de Prague (FAMU)[2]. À son retour en Pologne, elle est notamment l'assistante de Krzysztof Zanussi et Andrzej Wajda[1].

Le premier long métrage dont Agnieszka Holland est l’auteure, Acteurs provinciaux (Aktorzy prowincjonalni (pl)), est présenté à la Semaine de la critique durant le Festival de Cannes 1980[3], et y remporte le prix Fipresci de la critique.

Après la proclamation de l'état de siège en Pologne en 1981, elle séjourne plusieurs années à l'étranger, notamment en France, en Allemagne, puis aux États-Unis. Elle partage ensuite sa vie entre la France, les États-Unis et la Pologne.

En 2017, elle préside le jury du 41e Festival international du film de Hong Kong.

Agnieszka Holland a été mariée au metteur en scène d'origine slovaque Laco Adamík (pl), rencontré durant ses études à Prague, dont elle a eu une fille, Katarzyna Adamik, qui est également réalisatrice. Elle[Qui ?] a longtemps vécu en France.

Le film d'Agnieszka Holland de 2023, Green Border (« frontière verte »), mettant en scène la crise migratoire de 2021 à la frontière polono-biélorusse, est l’objet avant même sa sortie d’une violente campagne de dénigrement, y compris par le gouvernement ultraconservateur. Le ministre de la Justice, Zbigniew Ziobro, compare la réalisatrice au nazisme tout en l'accusant de pratiquer la langue des « stalinistes » et des « communistes ». Agnieszka Holland est également la cible d'une campagne de haine en ligne[4], de menaces de mort et de nombreuses injures antisémites. Les acteurs du film sont eux aussi pris à partie[5], et le parti conservateur PiS instrumentalise le film lors de la campagne électorales de 2023[1].

  1. a b et c Patrice Moyon, « Agnieszka Holland combat la haine par le cinéma », dimanche Ouest-France, no 1339,‎ 22 octobre 2023, p. 10 (ISSN 0999-2138, lire en ligne Accès libre, consulté le 22 octobre 2023).
  2. Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2003, 9e éd. (ISBN 978-2-221-10093-6), p. 447.
  3. « Aktorzy prowincjonalni (acteurs provinciaux) », sur festival-cannes.fr via Wikiwix (consulté le 6 octobre 2023).
  4. « Sortie du film Green Border : "j’ai reçu des menaces de mort", raconte la réalisatrice Agnieszka Holland », sur Franceinfo, 5 février 2024 (consulté le 10 février 2024)
  5. Hélène Bienvenu, « En Pologne, la cinéaste Agnieszka Holland victime d’une déferlante de haine », Le Monde.fr,‎ 14 septembre 2023 (lire en ligne).
  6. (en) « Agence Okarina », sur cinefriends.com (consulté le 15 avril 2023).
  7. « 80ᵉ Mostra de Venise : à l’issue d’une édition décevante, Yorgos Lanthimos remporte le Lion d’or avec ses « Pauvres créatures » », Le Monde,‎ 10 septembre 2023 (lire en ligne, consulté le 10 septembre 2023)