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Alain Gomez — Wikipédia

  • ️Tue Oct 18 1938

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Alain Gomez, né le 18 octobre 1938 à Paris, est un haut fonctionnaire et homme d'affaires français.

Alain Gomez est né le 18 octobre 1938 dans le 14e arrondissement de Paris du mariage de Francis Gomez, médecin, et de Simone Blet[1].

Second époux de Francine Le Foyer, héritière et P-DG de JIF-Waterman dont il est divorcé, il épouse le 24 juin 1986 Clémentine Gustin, directrice de la communication [Note 1]. De ce mariage, naissent deux enfants[1].

Après des études au lycée Lamoricière d'Oran puis au lycée français de Londres, Alain Gomez poursuit ses études à la faculté de droit de Paris, où il obtient une licence en droit. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1959)[3], il est également diplômé du Program for management development (PMD) de l'université de Harvard et a été élève de l’École nationale d'administration en 1963-1965 (promotion Stendhal)[1].

Inspecteur des finances de 1965 à 1969, proche de Jean-Pierre Chevènement, il rejoint le groupe Patrie et Progrès, de tendance gaulliste de gauche, qui tente d'associer le nationalisme et la gauche, et qui sera l'un des creusets du Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste (CERES) de Jean-Pierre Chevènement.

En 1970, Alain Gomez est nommé directeur financier adjoint de Saint-Gobain SA puis directeur financier en 1971-1972, directeur général en 1972. Il est ensuite président-directeur général de Saint-Gobain Desjonquères en 1973, de Saint-Gobain Emballage en 1974, directeur du département emballage de la compagnie Saint-Gobain Pont-à-Mousson en 1977 puis directeur de la branche conditionnement (1979-1982) et fibres de renforcement (1980-1982) de Saint-Gobain Pont-à-Mousson[1].

En 1982, il est nommé président-directeur général de Thomson-Brandt lors des nationalisations par le gouvernement socialiste de Pierre Mauroy, fonction qu'il occupe jusqu'en 1996, lorsqu'il est « licencié de son poste par Alain Juppé »[4],[Note 2].

Lors de l'affaire des frégates de Taïwan, des soupçons de rétrocommissions ont été portés contre Alain Gomez, qui dirigeait Thomson-CSF à l'époque de l'affaire. Le juge Renaud Van Ruymbeke a enquêté sur Alain Gomez dans ce cadre, mais a conclu à un non-lieu en 2008. Selon le juge, le secret défense lui a été souvent opposé par Thomson, le contraignant au non-lieu[7].

Alain Gomez a été blanchi de soupçon d’une tentative de déstabilisation contre son concurrent, le groupe Lagardère, tentative connue sous le nom d'opération Couper les ailes de l'oiseau, lorsqu'il était PDG du groupe Thomson, à la suite de l'affaire des Mirages de Taïwan[8].

Alain Gomez est ensuite administrateur de Fimalac, directeur général du département immobilier, membre du comité exécutif de Fimalac[1]. Au sein de Fimalac, il dirige la filiale Facom de 1999 à 2002[9].

Alain Gomez a publié deux ouvrages sous le pseudonyme de Jacques Mandrin, en collaboration avec Jean-Pierre Chevènement et Didier Motchane[1] :

  • L'Énarchie ou les mandarins de la société bourgeoise, 1968
  • Socialisme ou social-médiocratie ?, 1969

Alain Gomez est chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur[1].

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  1. En 2003, Clémentine Gustin soutient la thèse Charles de La Fosse (1636-1716) sous la direction d'Alain Mérot, professeur d'histoire de l'art moderne à l'université Paris-Sorbonne[2].
  2. Pour expliquer cette éviction, Alain Gomez déclare au journaliste Airy Routier « J'ai beurré les deux tartines, mais j'ai oublié le jambon », voulant dire par là que pendant la campagne présidentielle de 1995, il avait financé au travers de Thomson les balladuriens et les socialistes, mais avait délaissé les chiraquiens, ce qui lui coûte son siège après le changement de président[5],[6].
  1. a b c d e f et g Who's Who in France, édition 2001-2002, p. 864.
  2. « Charles de La Fosse (1636-1716) par Clémentine Gustin Gomez », sur le site theses.fr de l'Agence bibliographique de l'enseignement supérieur (ABES) (consulté le 6 novembre 2017).
  3. « Alain Gomez », sur le site de l'Institut d'études politiques de Paris (consulté le 6 novembre 2017).
  4. Tonino Serafini et Alexandra Schwartzbrod, « L'ex-PDG de Thomson s'offre l'appart de Juppé. Alain Gomez avait été licencié de son poste en 1996 par l'ancien Premier ministre », sur le site du quotidien Libération, 9 octobre 1997 (consulté le 6 novembre 2017).
  5. « Frégates : quand Alain Gomez arrosait à droite et à gauche », sur le site du magazine L'Obs, 19 juin 2001 (consulté le 6 novembre 2017).
  6. auteur anonyme, « Manipulations, une histoire française - Episode 3 : Jean-Luc Lagardère : le scenario noir », sur le site Vimeo, filiale du groupe américain IAC (InterActiveCorp) (consulté le 6 novembre 2017).
  7. « Affaire des Frégates de Taïwan: l'ordonnance du juge Van Ruymbeke », sur LExpress.fr (consulté le 3 juin 2016)
  8. L. V., « Alain Gomez blanchi par la prescription », sur le site du quotidien Le Parisien, 7 février 2006 (consulté le 6 novembre 2017).
  9. D. C., « Alain Gomez quitte la présidence de Facom », sur le site du quotidien Les Échos, 3 décembre 2002 (consulté le 6 novembre 2017).