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Ana María Matute — Wikipédia

  • ️Sun Sep 01 2013

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Ana María Matute, née le 26 juillet 1925 à Barcelone, où elle meurt le 25 juin 2014[1], est une écrivaine espagnole appartenant à la Génération de 50.

Elle a reçu de nombreux prix, notamment le Prix national de Littérature infantile et juvénile en 1984, le Prix national des Lettres espagnoles en 2007[2] et le Prix Cervantes en 2010[3].

Elle est la deuxième des cinq enfants d'une famille de la petite bourgeoisie catalane, conservatrice et religieuse. Sa mère était hispanophone et son père catalanophone, propriétaire d'une usine de parapluies. Née à Barcelone, elle y passe une enfance marquée par la Guerre civile espagnole, ce qui se reflétera dans son œuvre littéraire, centrée sur « les petits garçons étonnés » qui observent malgré eux et cherchent à comprendre la déraison qui les entoure.

Elle commence une carrière littéraire précoce et prolifique avec Los Abel en 1948, finaliste du Prix Nadal. Bien qu'elle parle de la situation terrible des campesinos espagnols, elle n'est pas censurée parce qu'elle ne met pas en cause Franco. Bien que la censure n'empêche pas toujours la publication des romans de Matute, les démêlés de l'écrivaine avec le régime franquiste ne se limitent pas à cet aspect, puisque jusqu'en mai 1972, une interdiction de se rendre à l'étranger lui a été imposée, l'empêchant, par exemple, de se rendre à un congrès de littérature jeunesse à Nice.

Le 17 novembre 1952, Matute épouse l'écrivain Ramón Eugenio de Goicoechea. En 1954 naît leur fils unique, Juan Pablo, à qui elle dédie une grande partie de ses œuvres pour enfants. Matute divorce de son mari en 1963. En raison de la législation espagnole de l'époque, elle perd le droit de voir son fils, puisque son mari a obtenu la tutelle de l'enfant, ce qui cause à la mère de graves problèmes émotionnels.

Elle occupe le siège K de l'Académie royale espagnole, dont elle est l'un des six membres féminins de 1996 à sa mort en 2014. De plus, elle est la troisième femme à avoir reçu le Prix Cervantes (2010). Elle est une des voix les plus personnelles et isolées de la littérature espagnole.

  • Los Abel (1948)
  • Fiesta al Noroeste (1952) — Premio Café Gijón

    Publié en français sous le titre Fête au Nord-Ouest, traduit par Elena de La Souchère, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », 1961, 173 pages (BNF 33093925)

  • Pequeño teatro (1954) — Prix Planeta

    Publié en français sous le titre Marionnettes, traduit par Maurice-Edgar Coindreau, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », 1963, 261 pages (BNF 33093933) ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « L'Étrangère », 1992, 257 pages (ISBN 2-07-072603-7)

  • En esta tierra (1955) — Prix des critiques

    Version censurée de Luciérnagas, publié dans sa version complète seulement en 1993.

  • Los niños tontos (1956)
  • Primera memoria (1959) — Premio Nadal

    Publié en français sous le titre Les Brûlures du matin, traduit par Antoinette Bloch, Paris, Éditions Stock, coll. « Littérature étrangère », 1960, 255 pages (BNF 33093935) ; publié sous le même titre dans une nouvelle traduction de Myriam Chirousse, Paris, Libretto, coll. « Littérature étrangère », 2021, 229 pages (ISBN 978-2-36914-598-1)

  • Los hijos muertos (1959) — Prix national de Narration

    Publié en français sous le titre Plaignez les loups !, traduit par Antoinette Bloch, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », 1963, 437 pages (BNF 33093926)

  • Los soldados lloran de noche (1963)

    Publié en français sous le titre Les soldats pleurent la nuit, traduit par Antoinette Bloch, Paris, Éditions Stock, 1964, 189 pages (BNF 33093937)

  • Algunos muchachos (1968)
  • La trampa (1970)

    Publié en français sous le titre La Trappe, traduit et préfacé par Michelle Lévi-Provençal, Paris, Éditions Stock, 1970, 224 pages (BNF 35423906)

  • La torre vigía (1971)

    Publié en français sous le titre La Tour de guet, traduit et préfacé par Michelle Lévi-Provençal, Paris, Éditions Stock, coll. « Le Cabinet cosmopolite », 1974, 265 pages (ISBN 2-234-00109-9) ; réédition, Paris, Phébus, coll. « Libretto » no 334, 2010, 236 pages (ISBN 978-2-7529-0498-0)

  • El río (1973)
  • Luciérnagas (1993)
  • Le Passager clandestin (1994)
  • Olvidado rey Gudú (1996)
  • Aranmanoth (2000)
  • Paraíso inhabitado (2009)[4]

    Publié en français sous le titre Paradis inhabité, traduit par Marie-Odile Fortier-Masek, Paris, Éditions Phébus, coll. « Littérature étrangère », 2011, 283 pages (ISBN 978-2-7529-0490-4) ; réédition, Paris, 10/18, coll. « Domaine étranger » no 4692, 2014, 352 pages (ISBN 978-2-264-05733-4). Il a été au programme du CAPES d'espagnol en 2018 et 2019.

  • El tiempo (1957)

    Publié en français sous le titre Le Temps, traduit par Jean-Francis Reille, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », 1960, 263 pages (BNF 33093939) ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « L'Imaginaire » no 580, 2009, 200 pages (ISBN 978-2-07-012442-8)

  • La Virgen de Antioquía y otros relatos (1990)
  • Paulina, el mundo y las estrellas (1956)

    Publié en français sous le titre Nin, Paulina et les lumières dans la montagne, traduit par Anne Sablié, illustrations par Patrice Harispe, Paris, Nathan, coll. « Bibliothèque internationale » no 14 1971, 192 pages (BNF 35141893)

  • El país de la pizarra (1956)

    Publié en français sous le titre Le Pays de l'ardoise, traduit par Madeleine Gilard, Paris, La Farandole/Messidor, coll. « 8 9 10 », 1982, 52 pages (ISBN 2-7047-0257-8)

  • Caballito loco (1961)
  • El polizón del Ulises (1965) — Premio Lazarillo
  • Sólo un pie descalzo (1984) — Prix national de Littérature infantile et juvénile
  • El saltamontes verde (1986)
  • El verdadero final de la Bella Durmiente (1995)
  • Le Criquet d'or (trad. Antoinette Bloch et Marcelle Vérité), Bruxelles, illustrations par Colette Fovel, Éditions Casterman, 1963, 62 p. (BNF 33093936)
  • Les Enfants idiots (trad. de l'espagnol par François Maspero), Paris, illustrations par Javier Olivares, Éditions Sarbacane, 2004, 115 p. (ISBN 2-84865-032-X)
  1. Article de la revue ABC.es en ligne
  2. (es) « Ana María Matute gana el Premio Nacional de Las Letras Españolas », sur elpais.com, 2007 (consulté le 19 septembre 2013)
  3. (es) « Ana María Matute, Premio Cervantes 2010 », sur clarin.com, 2010 (consulté le 19 septembre 2013)
  4. Jean Soublin, « "Paradis inhabité", de Ana María Matute : l'amour loin des adultes », Le Monde,‎ 20 janvier 2011 (lire en ligne, consulté le 23 novembre 2023).
  5. a et b Archives « Honour List » 1956-1998, sur le site officiel ibby.org.
  6. (es) Juan Carlos Ier et Jordi Sole Tura, « 2268/1995 de 28 de diciembre por el que se concede la Medalla al Mérito en las Bellas Artes, en su categoria de Oro, a las personas que se citan », Boletin de Estado, Madrid, no 311,‎ 29 décembre 1995, p. 37509 (lire en ligne).
  7. (es) « Palmarès du Prix Ojo Crítico Especial », sur rtve.es, 2013 (consulté le 13 juin 2014)
  8. (es) « Ana María Matute, Medalla de Oro del Círculo de Bellas Artes 14.06.2005 », sur Círculo de Bellas Artes (consulté le 1er janvier 2015).
  9. (es) Juan Angel Juristo, « Ana María Matute, Premio Cervantes 2010 », sur abc.es, 2010 (consulté le 13 juin 2014)
  10. (es) Eva Larrauri, « El premio de los libreros », sur elpais.com, 2011 (consulté le 13 juin 2014)
  11. (es) « Palmarès Premios Ones Mediterrania 2012 », sur mare-terra.org, 2012 (consulté le 13 juin 2014)

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Lauréats du prix Cervantes

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