Anbara Salam Khalidi — Wikipédia
- ️Wed Aug 04 1897
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Anbara Salam Khalidi, en arabe : عنبرة السلام الخالدي, née le 4 août 1897 et morte en mai 1986, est une féministe, traductrice et auteure libanaise, qui a contribué de façon significative à l'émancipation des femmes arabes[1].
Anbara Salam Khalidi est née dans une éminente famille libanaise à Beyrouth en 1897[2],[3]. Elle est la fille de Salim Ali Salam (en), député au parlement ottoman et marchand, et la sœur du Premier ministre libanais, Saëb Salam[4]. Deux de ses frères ont servi en tant que ministres au Liban[5].
Elle reçoit une éducation moderne, et apprend le français. Elle et ses frères et sœurs étudient à l'université anglicane syrienne de Beyrouth, ancien nom de l'université américaine de Beyrouth[6]. De 1925 à 1927, elle étudie au Royaume-Uni[6].

Après son retour à Beyrouth, elle rejoint le mouvement féministe[6]. Elle est la première femme musulmane au Liban à abandonner publiquement le voile en 1927, lors d'une conférence à l'université américaine de Beyrouth[2],[7]. Elle traduit l’Odyssée d'Homère et l’Énéide de Virgile en arabe[7],[6]. Ses mémoires sont publiées en 1978, sous le titre Jawalah fil Dhikrayat Baynah Lubnan Wa Filastin (Un tour des souvenirs du Liban et de Palestine)[5].
Dans ses mémoires, elle souligne aussi les effets négatifs des activités du souverain ottoman de Syrie, Jamal Pacha, sur sa famille et son enfance[8].
Anbara Salam épouse un éducateur palestinien, Ahmad Samih Al Khalidi (mort en 1951) en 1929[6],[9]. Il s'agit alors de son second mariage[10]. Il est le principal de l'université arabe de Jérusalem en Palestine mandataire[10]. Le couple s'établit à Jérusalem, puis à Beyrouth[6]. Elle meurt à Beyrouth en mai 1986[7],[9].
Anbara Salam Khalidi fait l'objet d'un Google Doodle le 4 août 2018, pour le 121e anniversaire de sa naissance[11].
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Anbara Salam Khalidi » (voir la liste des auteurs).
- ↑ Hussain Abdul Hussain, « Why Lebanon Matters », Now Lebanon, 16 avril 2013 (lire en ligne [archive du 11 août 2014], consulté le 12 juin 2013)
- ↑ a et b « Memoirs of An Early Arab Feminist », Amazon (consulté le 5 avril 2013)
- ↑ Ussama Makdisi, Faith Misplaced : The Broken Promise of U.S.-Arab Relations : 1820-2001, PublicAffairs, 22 juin 2010, 432 p. (ISBN 978-1-58648-856-7, lire en ligne), p. 149
- ↑ « Saeb Salam », The Guardian, 1er février 2000 (lire en ligne, consulté le 5 avril 2013)
- ↑ a et b Sarah Irving, « Memoir challenges stereotypes of Arab women », Electronic Intifada, 31 mai 2013 (lire en ligne, consulté le 12 juin 2013)
- ↑ a b c d e et f Joseph A. Kechichian, « Lebanon's lady of mettle », Gulf News, 12 mars 2009 (lire en ligne, consulté le 5 avril 2013)
- ↑ a b et c « Biographical data », Salaam Knowledge (consulté le 5 avril 2013)
- ↑ Fruma Zachs, « Transformations of a Memory of Tyranny in Syria: From Jamal Pasha to ‘Id al-Shuhada’, 1914–2000 », Middle Eastern Studies, vol. 48, no 1, 2012, p. 73–88 (DOI 10.1080/00263206.2012.644459, lire en ligne, consulté le 23 août 2013)
- ↑ a et b « Anbara Salam al Khalidi », CAMES (consulté le 12 juin 2013)
- ↑ a et b Philip Mattar, Encyclopedia of the Palestinians, Infobase Publishing, 2005, 705 p. (ISBN 978-0-8160-6986-6, lire en ligne), p. 281
- ↑ « Anbara Salam Khalidi’s 121st Birthday », Google, 4 août 2018 (lire en ligne, consulté le 16 août 2018)