Belgicanisme — Wikipédia
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Le nationalisme belge, également appelé belgicanisme (en néerlandais : belgicisme), est un courant politique qui affirme l'existence d'une spécificité belge commune aux groupes qui la composent et irréductible aux identités des pays environnants, à savoir les Pays-Bas et la France. L'historien Henri Pirenne est connu pour avoir abondamment alimenté par ses travaux ce courant idéologique.
Les personnes qui y adhèrent sont souvent appelées belgicains.
Très influent à la fin de la Première Guerre mondiale, ce courant défend le retour aux frontières d’avant le traité des XXIV articles de 1839, voire l’annexion de régions limitrophes françaises et allemandes[1]. Dans une certaine mesure certaines revendications de Rex étaient elles aussi à caractère irrédentiste. Notamment la volonté de recréer les Pays-Bas Bourguignons.
Pierre Nothomb, principale figure du Comité de politique nationale, est le principal animateur du mouvement nationaliste[2].
Le mouvement unitariste prône la suppression des Régions et Communautés créées au cours des successives Réformes de l’état.
Les unitaristes souhaitent revenir à l’État unitaire qui a progressivement disparu à partir de 1970[3].
Le principal parti politique belgicain unitariste est le Belgische Unie – Union belge[4]. Un autre partie unitariste l'Unie qui est créé dans le cadre des élections législatives fédérales belge de 2024. Ils sont tous les deux de tendances centristes.
Ce courant attaché à l’unité du pays prône le statu quo institutionnel. Refusant tout changement institutionnel qui pourrait conduire au confédéralisme ou à la séparation de la Belgique, il est également attaché au maintien de la Monarchie. En outre, cette vision encourage, sans nécessairement retourner à un État unitaire, à refédéraliser une série de compétences. Dans ce cadre, un sondage publié en février 2024 annonce un important soutien des Belges à l'unionisme via une re-fédéralisation des compétences régionales[5].
- Nationalistes
- Rex (jusqu'aux élections de 1936 durant lesquelles Léon Degrelle signa un accord avec le V.N.V.)[6]
- Agir
- La Légion Nationale Belge (LNB) fondé par Paul Hoornaert. Il s'agissait d'une organisation d'anciens combattants à tendance "fasciste" mais qui était surtout de tendance monarchiste et nationaliste.
- Patriotiques
- Ni nationalistes ni patriotes
- Comité de politique nationale
- Pro Belgica[10] (monarchiste et patriote)
- Mouvement Dynastique - Belgische Dynastiebeweging[11] (monarchiste), il s'agit d'une scission de Pro Belgica
- Fédération Nationale des Combattants (FNC-NSB)[12] (patriote), fondé dans les années 20 pour défendre les intérêts des anciens combattants
- B Plus[13] (fédéraliste d'union)
Si le Belgicanisme est en perte de vitesse au profit du nationalisme flamand ou wallon c'est pour plusieurs raisons:
- L'absence d'unité au sein des différents mouvements patriotes et nationalistes.
- La non modernisation du discours belgicain.
- L'association du belgicanisme à l'extrême droite. Aussi le fait que pour le programme des partis unitaristes comme le B.U.B, et dans une moindre mesure l'Unie, ont des programmes entièrement axé sur l'unitarisme en négligeant les autres sujets
- L'association du Belgicanisme à l'idée de la "Belgique à papa" qui pour une partie de la population a prouvé son échec.
Les détracteurs reprochent à ces courants de nier les identités et les spécificités régionales des communautés qui composent le pays, ne reconnaissant qu'une identité belge aux habitants de Belgique.
Les partis politiques ouvertement belgicains n'ont remporté aucune élection ; le nationalisme belge reste beaucoup plus faible que le nationalisme flamand[14]. Car n'ayant pas les mêmes assises culturels que le nationalisme flamand. En effet ce-dernier dispose d'associations cultures, de mouvements de jeunesse, de syndicats étudiants et de partis politiques a contrario du mouvement belgicain.
- Problèmes communautaires en Belgique
- Unitarisme
- Belgitude
- Rattachisme
- Flamingantisme
- Wallingantisme
- Liste des partis politiques belges bilingues
- Henri Pirenne
- ↑ « Les rêves d’une Grande Belgique (1916-1921) | Connaître la Wallonie », sur connaitrelawallonie.wallonie.be (consulté le 27 juillet 2022)
- ↑ « Comité de Politique nationale (CPN) - NEVB Online », sur nevb.be (consulté le 27 juillet 2022)
- ↑ « Fin de la Belgique unitaire | Connaître la Wallonie », sur connaitrelawallonie.wallonie.be (consulté le 27 juillet 2022)
- ↑ « Voici "LE remède miracle" du parti BUB pour faire économiser des milliards à notre pays (vidéo) », sur RTL info (consulté le 27 juillet 2022)
- ↑ Olivier Mouton, « Refédéraliser des compétences: les Belges... et les Flamands approuvent », sur Trends-Tendances, 23 février 2024 (consulté le 6 mars 2024)
- ↑ Maurice De Wilde, L'Ordre nouveau, Gembloux, Duculot, 1984, 191 p. (ISBN 2-8011-0484-1), p. 29
- ↑ (nl) VRT NWS, « Nieuwe politieke partijen schieten als paddenstoelen uit de grond, maar maken ze ook een kans? », sur vrtnws.be, 20 janvier 2024 (consulté le 7 mars 2024)
- ↑ « Vision », sur Lunie (consulté le 7 mars 2024)
- ↑ (nl) « Peter Mertens : « Nous devons renforcer ce pays : nous avons besoin d’un fédéralisme du 21ème siècle » », sur www.ptb.be (consulté le 7 mars 2024)
- ↑ « Pro Belgica - Pro Belgica vzw - asbl », sur Pro Belgica, 23 septembre 2023 (consulté le 6 mars 2024)
- ↑ « Page d'accueil », sur mouvement-dynastique-belge.be (consulté le 7 mars 2024)
- ↑ Super User, « Home », sur fnc-nsb.be, 22 janvier 2015 (consulté le 7 mars 2024)
- ↑ « Accueil », sur B Plus (consulté le 7 mars 2024)
- ↑ (nl) « LES PARTIS PRO-BELGES ATTEIGNENT UN SCORE HISTORIQUEMENT ELEVE – BELGISCHGEZINDE PARTIJEN BEHALEN HISTORISCH HOGE SCORE », sur Belgische Unie - Union belge