Camcopter S-100 — Wikipédia
- ️Fri Jun 01 2007
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Camcopter S-100 | |
Vue de l'hélicoptère. | |
Rôle | drone |
---|---|
Constructeur | Schiebel (Autriche) |
Mise en service | 2006 |
Date de retrait | En service |
Coût unitaire | 4,2 millions d'euros selon la configuration |
Nombre construit | 300 (en 2018)[1] |
Motorisation | |
Moteur | Moteur à piston rotatif Wankel Austro Engine AE-50R |
Nombre | 1 |
Puissance unitaire | 55 ch |
Nombre de pales | 2 |
Dimensions | |
Diamètre du rotor | 3,4 m |
Longueur | 3,091 m |
Hauteur | 1,042 m |
Masses | |
À vide | 97 kg |
Charge utile | 50 kg |
Maximale | 200 kg |
Performances | |
Vitesse de croisière | 101 km/h |
Vitesse maximale | 222 km/h |
Plafond | 5 486 m |
Distance franchissable | 80-130 km |
Avionique | |
senseurs électro-optiques et infrarouge | |
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Le Camcopter S-100 est un drone hélicoptère de reconnaissance tactique, soutien d'artillerie, surveillance maritime et drone de combat s'il est équipé du missile LMM ainsi que drone de transport construit par la société autrichienne Schiebel.
L'appareil peut être programmé pour effectuer des vols autonomes ou être piloté à distance. Dans les deux modes, il est stabilisé par guidage inertiel et GPS. À masse maximale de 200 kg, son autonomie est de 6 heures. Sa vitesse maximale est de 220 km/h à un plafond maximal d'environ 5 500 mètres. Il est propulsé par un moteur Austro Engine de 55 ch et peut embarquer diverses charges utiles comme des capteurs électro-optiques et infrarouges.
Après avoir été conçu entre 2003 et 2005, le S-100 est acquis par l'armée des Émirats arabes unis, qui commande 40 appareils (40 autres en option). L'appareil a été commandé par trois autres pays, portant le nombre d'exemplaires à 200.
Le S-100 est présenté en vol de 20 min du 22 au 25 mai 2007 au salon International Defence Industry Fair (IDEF) à Ankara (Turquie). En juin 2007, l'appareil reçoit une autorisation de vol délivrée par l'Agence européenne de la sécurité aérienne.
Le 4 octobre 2007, la Marine indienne teste le S-100 à partir de l'un de ses patrouilleurs en mer d'Arabie. Le 16 mars 2008, c'est au tour de la marine pakistanaise de tester l'appareil à bord de l'une de ses frégates de Type 21. Le 14 avril 2008, le S-100 démontre ses capacités à opérer à partir d'un petit navire de la Guardia civil espagnole au sud de Grande Canarie. Durant l'été 2008, trois campagnes d'une semaine chacune ont lieu à partir de corvettes de classe K130 de la Bundesmarine en mer Baltique, totalisant plus de 130 décollages par des vents de 40 nœuds et une masse au décollage de 190 kg supplémentaires. Les 9 et 10 octobre 2008, après une première phase de tests en septembre, ont lieu sur la frégate Montcalm les premiers appontages automatiques d'un drone sur un bâtiment en mouvement et par vent de 15-20 nœuds. Certes, un autre drone RQ-8A Fire Scout s'est posé les 16 et 17 janvier 2006 sur le LPD USS Nashville de classe Austin, un navire beaucoup plus gros possédant un large pont d'envol et qui, de plus, naviguait par mer d'huile à petite vitesse[2].
Pour permettre des conditions d'emploi de jour comme de nuit du S-100, DCNS a conçu le Système d'appontage et de décollage automatique (SADA), doté d'un capteur infrarouge, destiné à guider avec précision le drone dans sa phase d'approche et pendant l'appontage. L'objectif, atteint, était une précision de 30 centimètres afin que l'engin soit capable de harponner en toute sécurité la grille de la plate-forme hélicoptère. Le temps de récupération ne serait que de deux minutes[3], jusqu’à un état de mer de force 5[4]. Le S-100 a été déployé à l'automne 2011 à bord du patrouilleur L'Adroit de DCNS[5].
Le 7 février 2013, Le Camcopter S-100 a réalisé des essais en vol avec un système radar I-Master de Thales sur le site d’essais de Schiebel à Wiener Neustadt, en Autriche[6]. l’I-Master est adapté à la surveillance tout-temps, ainsi qu’à la détection et à la reconnaissance des objectifs sur des zones étendues, le tout en maintenant une importante distance de sécurité.
Fin 2018, il a été construit à environ 300 exemplaires.
En novembre 2019, à la suite de la validation de la DGA il intègre la flotte du porte-hélicoptères d’assaut Dixmude, préalablement modifié à cet effet à l’occasion de son carénage ; il s’agit alors du premier drone militaire aéronaval à atteindre sa pleine capacité opérationnelle en Europe[7]. Dans le cadre de son service au sein de la Marine nationale, où le drone porte le nom de « Serval » (pour Système embarqué de reconnaissance vecteur aérien léger), cette capacité opérationnelle initiale s’étend également aux sister-ships du Dixmude : le Mistral et le Tonnerre[8] avec la commande en décembre 2020 de deux couples de Camcopter S-100 supplémentaires[9].
- ↑ « La marine belge crée une unité dédiée aux drones embarqués », sur Mer et Marine, 25 juin 2018 (consulté le 22 avril 2020)
- ↑ (en) « Autonomous Fire Scout UAV Lands on Ship » [archive du 28 février 2008], sur news.navy.mil, US Navy, 24 janvier 2006 (consulté le 16 octobre 2008)
- ↑ « Inédit : un drone à bord d’une frégate française », sur defense.gouv.fr, Ministère de la Défense français (consulté le 23 octobre 2008)
- ↑ Jean-Dominique Merchet, « Une première : un drone se pose sur la frégate Montcalm », sur secretdefense.blogs.liberation.fr, Libération, 14 octobre 2008 (consulté le 16 octobre 2008)
- ↑ (en) Andrea Blama, « CAMCOPTER S-100 Integration into DCNS New Class of Offshore Patrol Vessel » [archive du 30 septembre 2011], sur defensenews.com, Schiebel, 20 juin 2010 (consulté le 21 juin 2011)
- ↑ « Le radar I-Master de Thales embarqué sur le drone Camcopter S-100 », sur meretmarine.com (consulté le 1er mars 2013)
- ↑ « La DGA qualifie l’intégration du drone Camcopter S-100 sur le PHA Dixmude », Mer et Marine, 13 novembre 2019 (lire en ligne)
- ↑ « Le drone Serval qualifié à bord du « Dixmude » », Le Marin, 14 novembre 2019 (lire en ligne)
- ↑ Laurent Lagneau, « La Marine nationale va recevoir quatre drones aériens tactiques S-100 Camcopter supplémentaires », Opex360, 15 décembre 2020
- ↑ « La marine australienne commande le drone embarqué Camcopter S-100 », sur Mer et Marine, 7 février 2017 (consulté le 22 avril 2020)
- ↑ (en) corporateName=Royal Australian Navy, « S-100 Camcopter », sur www.navy.gov.au (consulté le 22 avril 2020)
- ↑ (en) « PICTURES: Schiebel Camcopter S-100 operated from Chinese frigate », sur www.flightglobal.com, 18 mai 2012 (consulté le 27 décembre 2018)
- ↑ (en-GB) « Schiebel delivers CAMCOPTER® S-100 UAS to Jordan », sur sUAS News - The Business of Drones, 20 février 2011 (consulté le 24 juin 2021)
- ↑ « Des drones Schiebel pour les Ocean Eagle 43 du Mozambique », sur Mer et Marine, 6 avril 2016 (consulté le 22 avril 2020)
- ↑ « UN Expert Calls for EU Investigation Into Austrian Firm That Sold Drones to Myanmar » (consulté le 10 août 2019)
- ↑ Mark Broadbent, « UAV Focus », Air International, vol. 101, no 2, août 2021, p. 14 (ISSN 0306-5634)
- ↑ « OSCE Special Monitoring Mission » [archive du 4 mars 2016], sur OSCE (consulté le 20 février 2016)
- ↑ (ro) « Frontiera maritimă a României, supravegheată de o dronă de mari dimensiuni », CTnews, 6 avril 2020 (lire en ligne)
- ↑ (en-GB) « 'Baby shark' drones to help rescue helicopters », BBC News, 31 juillet 2020 (lire en ligne, consulté le 2 août 2020)
- (en) Description du Camcopter S-100 sur le site de Schiebel
- (en) Description du Camcopter S-100 sur le site Defense-Update
- Vidéo du décollage et de l'appontage d'un Camcopter S-100