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Carteret (Manche) — Wikipédia

  • ️Fri Jan 01 1965
Carteret
Carteret (Manche)
L'église Saint-Germain.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Commune Barneville-Carteret
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Statut Ancienne commune
Code postal 50270
Code commune 50104
Démographie
Gentilé Carteretais
Géographie
Coordonnées 49° 22′ 45″ nord, 1° 47′ 10″ ouest
Élections
Départementales Les Pieux
Historique
Fusion 1er janvier 1965
Intégrée à Barneville-Carteret
Localisation

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Carteret

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Carteret, prononcé [karteré], est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie, intégrée à Barneville-Carteret depuis 1965.

Le nom de la localité est attesté sous les formes Carterei[1], de Cartreio en 1125, Chartrai en 1156[2], de Cartrahio en 1167, Cartret en 1179, Carterei en 1180, de Kartraio au XIIe siècle, Cartrait vers 1210[3].

Du scandinave Kart (« terrain caillouteux ») et du scandinave Reidh qui signifie le « mouillage »[4],[5],[6].

Ce nom est porté par la famille de Carteret connue depuis le Xe siècle comme tenant la seigneurie de Carteret puis de Carteret et de Saint-Ouen à partir du XIe siècle avec Renaud Ier de Carteret. L'extension du toponyme, comme l'arrondissement dans le New Jersey (état des États-Unis d'Amérique) est lié à l'histoire de la famille.

Le gentilé est Carteretais.

Il n'y a pas de preuve archéologique de l'utilisation romaine du cap de Carteret à des fins militaires ni de vestiges d'habitations gallo-romaines sur le territoire de la commune[7],[note 1],[8].

Selon certains auteurs une voie secondaire aboutit à Carteret au lieu nommé « le Castel », où un camp romain (exploratorium) surveille la côte et le havre contre un éventuel débarquement d'un envahisseur[9].

Un Guy de Carteret (Xe siècle) dit l'Oiseleur est le premier seigneur connu notamment à Jersey[10]. Vers le XIe siècle la terre de Carteret relève directement du duc de Normandie[11]. Un seigneur de Carteret participa à la bataille d'Hastings[12].

En 1125, Renaud Ier de Carteret († v. 1130) donne l'église à l'abbaye du Mont-Saint-Michel avec les dîmes de la paroisse et une terre à Jersey avec également ses dîmes. L'abbé du Mont est à cette époque Richard de Méré[13].

Renaud laisse trois fils : Philippe, Onfroy et Geoffroy. Philippe l'aîné sera à son tour seigneur de Carteret. En 1129, il fait bâtir à ses frais sur l'île de Jersey, l'église de Torteval et vint en 1135, en compagnie de sa mère Lucie, restitué à Bernard du Bec, abbé du Mont, les biens donnés par son père dont il s'était emparé[14], y ajoutant même la dîme de ses moulins ainsi que plusieurs pièces de terre à Jersey et Carteret[13],[note 2]. Lui succède son fils Renaud II de Carteret, puis un Philippe de Carteret qui en 1180 doit le service d'un chevalier au duc-roi Henri II, puis Renaud III, fils de Philippe qui est en 1200 seigneur de Carteret[14]. En 1204, après l'annexion de la Normandie par Philippe Auguste il prend le parti du roi d'Angleterre Jean sans Terre à qui il rend hommage pour sa terre de Saint-Ouen de Jersey[10] ; ses biens continentaux sont confisqués par le roi de France. Vers 1210, la terre de Carteret est entre les mains du roi de France par confiscation[15].

En 1271, Renaud IV († av. 1309) est en possession de la terre de Carteret, et doit au roi de France le service d'un tiers de chevalier[16]. Avec son frère Roger il sert dans l'armée du roi de France Philippe le Hardi contre le comte de Foix. En 1286, Renaud IV passe un accord avec le seigneur de Barneville, Richard Carbonnel, sur les droits et coutumes du havre de Carteret[17]. Succède à Renaud son fils Philippe IV, puis le fils unique de ce dernier, Renaud V, qui était seigneur de Carteret au début de la guerre de Cent Ans[17]. Les Carteret avaient alors retrouver leurs domaines en Cotentin, probablement rendu en 1258 à la suite du traité de Paris par Louis IX. Mais la fidélité de Renaud V envers Édouard III, considéré comme une forfaiture par le roi de France, entraîna la confiscation définitive des biens des Carteret en Cotentin. Le 11 avril 13418, Jean II le Bon, par un acte donné au prieuré du Pré (ou de Bonnes-Nouvelles), faubourg Saint-Sever de Rouen, donne à maître Yves Simon, clerc du roi, les héritages de Regnaut de Carteret, chevalier, sis à Carteret. Mais dès 1349, Carteret est la possession de Jeanne de Clamorgan, qui est également dame de Saint-Plançois-du-Mor (probablement à Saint-Sauveur-de-Pierrepont), et en partie de Saint-Pierre-Église et épousa Jean Le Sage, chevalier, seigneur de Chandon en Touraine (Amboise). Leur fils, Pierre Le Sage, seigneur de Chandon, Saint-Pierre-Église et Carteret, épousa Jeanne Piquet[17]. De cette union sont issus : Robert Le Sage (né vers 1380), comte de Chandon, et Raoul Le Sage, chevalier de Chandon, seigneur de Carteret, de Saint-Plançois-du-Mor et, en partie, de Saint-Pierre-Église et Rauville. En 1467, la terre de Carteret est entre les mains du roi de France et ce jusqu'à l'époque de François Ier où la terre est érigée en fiefferme[18].

Le 4 octobre 1522, les commissaires du roi aliènent la terre à Jean Toulorge, pour le prix de 1 046 livres et 7 sols. Celui en cède la moitié à Gilles Le Seigneur qui s'est rendu caution et avait payé la moitié au trésor royal. Toulorge s'installa en Angleterre sans payer sa part, et Le Seigneur, poursuivi en justice et contraint par corps, paya finalement la totalité de la somme et fut mis en possession de l'intégralité de la terre de Carteret[18].

La fiefferme se composait alors d'une rente de : 155 boisseaux de froment, 4 boisseaux de sel, 3 chapons, 50 œufs, 2 gélines (poules) et 73 sols en argent avec droit de juridiction, gage plège (assemblée de vassaux d'un même fief), cour et usage, reliefs (droits que le vassal doit payer à son seigneur, lors de certaines mutations), treizièmes (droit perçu par le seigneur sur les mutations et les ventes de propriétés), droits de gravage et de pêcherie. Quant au manoir, il était « à présent décati et tombé en ruyne, en façon qu'il n'y apparaist que les fondementz et quelque peu de masures d'icellui manoir, et le tuyau d'un chauffe-pied encore tenant sur quelque portion desdites masures, aussy la place d'un colombier près lesdites masures, en quoy il y a apparence de rondeur et en icelle apparence plusieurs pertuys viron de deux à trois pieds de hauteur, et près les dites masures y a environ 12 vergées de terres lesquelles se consistent partie en sablons et vallant de non valleur… », et il fallait plus de 100 livres pour le reconstruire et encore près de 100 livres pour réparer les moulins également en ruine[19]. Le 18 octobre 1553, Gilles Le seigneur vend la terre de Carteret à Pierre Beaugendre, écuyer, pour le prix de 348 écus 2 / 3 et 7 sols et 10 écus pour les frais[20]. Le 21 juin 1580, Pierre Beaugendre remit la fiefferme de Carteret aux commissaires du roi, moyennant le remboursement du prix d'acquisition et des frais[20].

En 1580, la fiefferme de Carteret fut aliénée pour quatre années à plusieurs adjudicataires dont Pierre Lemoigne, Clément, Colas et Bertrand Duval, Jacques Le Pasquet, François Toulorge, Pierre Leclerc, Nicolas Sybran, tous de Carteret, et Pierre Beaugendre qui seront « coseigneurs » de Carteret jusqu'en 1593[21]. En 1593, l'aliénation fut alors faite annuellement au profit du seigneur de Thoville pour 40 écus, de Gilles Le Chevallier pour 50 écus et 20 sols, et Guyon Avoine pour 60 écus. Le 24 mai 1594, nouvelle aliéniation, la terre est adjugée à Olivier Tympel pour le prix de 10 060 écus, qui le 27 mai déclare que l'acquisition a été faite pour le baron de La Luthumière (Brix), Antoine de La Luthumière ( 1619), seigneur de Brix et de La Haye-d'Ectot. Lui succède son fils, François Le Tellier de La Luthumière (1579-1658), seigneur et patron de Brix, La Haye-d'Ectot et autres seigneuries, gouverneur de la ville et du château de Cherbourg, puis la fille et seule héritière de ce dernier, Marie-Françoise de La Luthumière (1625-1695) qui avait épousé, le 14 octobre 1648, Henri de Matignon (1633-1682), comte de Torigny et lieutenant du roi en Normandie. Carteret échoua, par acte de partage du 13 février 1696, à l'une de ses filles, Catherine-Thérèse de Matignon (1662-1699), dame de La Haye-d'Ectot, d'Yvetot[22] et de Carteret[20]. Le 6 septembre 1679, elle épousa en premières noces, Jean-Baptiste Colbert (1651-1690), marquis de Seignelay et, le 22 février 1696, en secondes noces, Charles de Lorraine (1648-1708), comte de Marsan, sire de Pons et prince de Mortagne, avec qui elle eu deux enfants, Charles Louis et Jacques-Henri de Lorraine (1698-1734), dit le chevalier de lorraine, qui hérita de Carteret[20]. Celui-ci, le 5 avril 1718, fieffa la terre de Carteret à Robert Rossignol (ou Le Rossignol)[note 3], écuyer, conseiller du roi, lieutenant civil et criminel au bailliage de Saint-Sauveur-le-Vicomte, avocat au Parlement de Paris, sieur de Boisroger, moyennant 10 livres tournois de rente[note 4]. Mais le 5 mai 1718, le chevalier de Lorraine vend la terre de Carteret à Pierre Pitteboult (1685-1740), seigneur de Sortosville-en-Beaumont pour la somme de 13 300 livres, dont 3 300 livres comptant, les 10 000 livres restantes constituées en 500 livres de rente racquitable à la volonté de l'acquéreur[23].

Le 28 avril 1719, Pierre Pitteboult remet la terre de Carteret à titre de clameur féodale à Robert Le Rossignol ; remise ratifiée le 27 mai 1723 par le chevalier de Lorraine qui reçut les 10 000 livres de capital. Robert Le Rossignol ( 6 février 1742 à Saint-Sauveur-le-Vicomte), avait épousé, le 20 février 1708, Barbe-Françoise Dancel de Quinéville[note 5] et eurent plusieurs enfants dont : Jean-Baptiste-François Rossignol[note 6][23], écuyer, seigneur de Carteret[24], Georges-Robert-Michel Le Rossignol, Madeleine-Françoise Le Rossignol[25].

En 1760, la terre de Carteret passe à Robert-Pierre Le Rossignol, sieur de Doublemont, cousin de Jean-Baptiste-François Le Rossignol de Carteret[26].

Robert-Pierre Le Rossignol, fils de Pierre Le Rossignol et de Catherine du Moustier, né vers 1708 et mort célibataire le 14 août 1785 au château de Tour-en-Bessin, eut plusieurs héritiers dont Marie-Bernadine de Hennot, dame du Rosel, Barneville, Graffard et Sortosville-en-Beaumont qui reçut la fiefferme de Carteret avec gravage, droits honorifiques et rentes seigneuriales, la grande et petite garenne de Carteret, le château de Carteret, la grande ferme du château et trois autres petites fermes, les fermes de La Moinerie et du lieu Gaugain à Tour-en-Bessin et diverses rentes[27].

En 1784, un descendant de la famille de Carteret en Angleterre fut nommé baron sous le nom de lord Carteret[12].

Le dernier seigneur de Carteret fut Hyacinthe-Robert-François Lefebvre d'Anneville, écuyer, né le 5 mai 1741, mort le 9 avril 1826, et dont la tombe se trouve dans l'ancien cimetière de l'église Saint-Louis[note 7].

En 1842, lors d'une halte chez des amis, Chateaubriand découvre Carteret et sa plage abritée du vent, où ne résident en villégiature qu'une vingtaine de familles[29].

En 1889, à la suite de l'arrivée du train et grâce à la ligne de bateaux en provenance de Jersey, Carteret, puis Barneville deviennent des stations balnéaires de renom. Le syndicat d'initiative est créé en 1904[29].

En 1964, la commune de Carteret est réunie à celle de Barneville-sur-Mer[2].

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1795 François Duval    
1795 1796 Jean-René Delalande    
1796 1797 François Duval    
1797 1797 Jean-François Poret    
1797 1799 François Duval    
1799 1800 Jean-Baptiste Poret    
1800 1801 P. F. Le Febvre d'Anneville    
1801 1808 Guillaume Noël    
1808 1816 François Duval    
1816 1824 Nicolas Noël    
1825 1825 Louis Lepelletier    
1825 1833[note 8] Nicolas Noël    
1834 1845[note 9] Louis Lepelletier    
1846 1846 Julien Leforestier   Adjoint au maire
1846 1870 Edmond-H. Duchâtel    
1870 1896 Ferdinand Lepelletier    
1896 1912      
1913 1913 A. Hilarion Bressian    
1914 1918 Jean Férey    
1919 1927 Célestin Albert Aubel    
1927 1936 Eugène Excoffier    
1936 1937 Louis Jeannet    
1938 1941 Fernand Houel   Révoqué par le régime de Vichy[30]
1942 1943 Séverin de Puytorac    
1944 1944 Victor Pilard    
1945 1946 André Poulain    
1946 1947 Marcellin Rose    
1947 1959 Eugène Godey    
1959 1964 Jean-Louis Joly    
Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et la mairie de Barneville-Carteret[10].
Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841
453475430510513540542
Évolution démographique, suite (1)
1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876
511509470499524533494
Évolution démographique, suite (2)
1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
492523560550520581571
Évolution démographique, suite (3)
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
637690714758979789754
La plage de la vieille église de Carteret.
Ruines de la vielle église de Carteret, avec son pignon gothique.
  • Le cap de Carteret et son ancien corps de garde, inscrit au titre des monuments historiques[32].
  • Maison-phare.
  • Ruines de la vieille église paroissiale de Carteret du XIe siècle, au bas du côté nord du cap, située au bord de la falaise, dédiée à saint Germain le Scot[33]. D'origine romane, avec un appareil en arête-de-poisson[note 10] de la nef qui s'élève à peine au-dessus du sol actuel, il subsiste notamment le chœur, à chevet plat avec oculus, reconstruction d'époque gothique (XIVe ou XVe siècle). La chapelle nord, au vu de la forme des moulurations des arcs de ce qui reste de sa voûte, date d'un XVe bien avancé. Ces arcs reposaient sur des culots sculptés des symboles des quatre Évangélistes[note 11] dont le bœuf (saint Luc) et l'aigle (saint Jean) sont encore discernables. À noter que les parties gothiques réemploient d'innombrables fragments de sarcophages taillés dans le calcaire oolithique[35].
  • Église Saint-Germain-le-Scot du début du XXe siècle sur les plans de Pol Gosset (1881-1953), architecte à Paris. La première fut posée le 3 août 1902, et le culte y est transféré avec le transport solennelle du saint-sacrement le 6 septembre 1908 ; elle remplace alors l'église Saint-Louis comme église paroissiale, et sera consacrée le mercredi 7 août 1912 par Mgr Guérard, évêque de Coutances.
Elle abrite un maître-autel, gradin d'autel, tabernacle et socle classé au titre objet aux monuments historiques[36]. Interdite d'accès au public depuis 2017, elle est désacralisée depuis le 14 janvier 2020. Depuis 2021 une association réfléchi à sa sauvegarde et lui cherche un nouvel avenir[37].
  • Église Saint-Louis des XIIIe – XIXe siècles, ancienne chapelle castrale du manoir, mentionnée en 1332 dans le pouillé du diocèse de Coutances. Sa fondation, si son vocable Saint-Louis est d'origine, serait donc postérieure à 1279, année de la canonisation de Louis IX, roi de France, et son fondateur serait Renaud IV de Carteret. Mais il est probable que sa fondation soit plus ancienne et que le vocable de Saint-Louis ait remplacé, à l'époque de Renaud IV, celui d'origine qui nous est inconnu.
Des documents du début du XVIe siècle ne font pas état de la chapelle ; elle était sans doute abandonnée et en mauvais état. À la ruine de la vieille église Saint-Germain, La chapelle Saint-Louis augmentée d'une nef en réemployant des pierres de l'ancienne église, devient entre 1686 et 1689 église paroissial[38].
L'église est abandonnée en 1908 et le culte transféré à l'église Saint-Germain-le-Scot[note 12],[39].
Elle est aujourd'hui utilisée en été pour le culte protestant[40].
  • Manoir de Carteret du XVIIIe siècle. Barbey d'Aurevilly y situe des épisodes dans son roman Une vieille maîtresse[10].
  • Port de Carteret ou port des Isles à la fois port de pêche, de plaisance et d'embarquement pour les îles Anglo-Normandes.
  • Maisons d'armateurs au quartier des Ormes du XVIIIe siècle, dont celle datée de 1778 du capitaine Jean-François Poret.
  • Villas balnéaires des XIXe – XXe siècles.
  • Fontaine Saint-Germain.
Pour mémoire
  • Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Le patrimoine, t. 1, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, 1991, 391 p. (ISBN 2-9505339-1-4), p. 60-89. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, 2002, 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 21.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », 2014, 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 136.
  1. Toutefois une réoccupation militaire du site par les romains peut être envisagée
  2. Cette donation fut par trois fois confirmée par les évêques de Coutances : Richard de Brix, Algare (1135) et Eustache Ier (1290). En 1332, d'après le pouillé du diocèse de Coutances, le prieur de Chausey avait les deux tiers des grosses dîmes, le curé l'autre tiers et les menues dîmes.
  3. La famille Rossignol était originaire de Portbail et s'était élevée progressivement grâce au commerce (XVIe et XVIIe siècles) et par l’achat de charges et de seigneuries. Elle avait pour écu : d'or à une fasce ondée d'azur accompagnée de trois rossignols de sinople[23].
  4. Robert Le rossignol était le fils de Jean Le Rossignol, sieur de Valette, terre situé à Portbail, décédé à Carteret, et de Jeanne Prunier, également décédée à Carteret, et tous deux inhumés dans le chœur de l'église de cette paroisse, respectivement le 3 juillet 1705 pour Jean, et, le 13 août 1705 pour Jeanne[23].
  5. Barbe-Françoise Dancel de Quinéville décédée à Carteret sera également inhumée dans le chœur de l'église le 28 juillet 1740.
  6. Jean-Baptiste-François Rossignol, né vers 1718 et mort le 8 août 1760, sera inhumé le lendemain dans le chœur de l'église de Carteret. Il avait épousé le 3 décembre 1740 au manoir de Graffard, Madeleine Pitteboult (1719-1769) avec qui il eut : Jean-Baptiste-Robert (Carteret, 2 septembre 1743-avant 1760) et Pierre-François (Carteret, 20 novembre 1745 - Carteret, 8 mai 1757).
  7. La pierre tombale porte la date de naissance du 31 janvier 1737, par confusion avec la date de naissance de son frère aîné qui portait les mêmes prénoms, et est mort le 15 février 1737 à La Haye-d'Ectot. Le tombeau voisin est celui de son épouse, née de Gouberville, morte le 14 février 1848[28].
  8. Mort en exercice le 6 décembre 1833.
  9. Mort en exercice le 10 août 1845.
  10. Le recours à une technique de maçonnerie en opus spicatum inscrit la vieille église paroissiale de Carteret dans un contexte architectural relativement dense. Parmi les édifices de la presqu'île du Cotentin présentant les mêmes caractéristiques, on peut citer : la chapelle Sainte-Ergoueffe de Surtainville, la chapelle Saint-Germain de Querqueville, l'église Notre-Dame d'Acqueville, l'église Notre-Dame de La Haye-d'Ectot, l'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-la-Rivière, l'église Saint-Pierre-ès-Liens d'Huberville, l'église Saint-Martin d'Octeville-l'Aveneletc.[34]
  11. Ces figurations étaient très à la mode au XVe siècle.
  12. L'église Saint-Germain-le-Scot est interdite d'accès au public pour raison de sécurité depuis 2017 et désacralisée depuis 2020[37].
  13. Une motte castrale et des fossés étaient encore visibles sur le site du château de Carteret (ancienne gare) avant leur arasement au XVIIIe siècle[41].
  1. Georges Bernage, « Noms de lieux scandinaves dans le canton de Barneville-Carteret », Vikland, la revue du Cotentin, no 1,‎ avril-mai-juin 2012, p. 6 (ISSN 0224-7992).
  2. a et b François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, Picard, 1986, 255 p. (ISBN 2-7084-0299-4), p. 93.
  3. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non romanes ; formations dialectales, t. 2, Genève, Librairie Droz, 1998, 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5), p. 755.
  4. de Beaurepaire 1986.
  5. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1996 (ISBN 2-905461-80-2).
  6. Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie : Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, Éditions OREP, 2009, 208 p. (ISBN 978-2915762891).
  7. Fabien Delrieu, Cyrille Billard, Gilles Laisné et al., « Barneville-Carteret, Le Cap », Bilan scientifique de la région Basse Normandie DRAC service régional de l'archéologie,‎ 2007, p. 75 (lire en ligne, consulté le 21 février 2022).
  8. Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes et Bénédicte Guillot (avec la collaboration de Gaël Léon), ArchéoCotentin : Les origines antiques et médiévales du Cotentin 30 av. J.-C. à 1500, t. 2, Bayeux, Éditions OREP, novembre 2023, 127 p. (ISBN 978-2-8151-0790-7), « S'approprier la presqu'île : encadrement, contrôle territorial et développement des lieux de pouvoir », p. 12.
  9. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », 2014, 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 20.
  10. a b c et d Gautier 2014, p. 136.
  11. a et b Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Dans l'histoire, t. 2, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, 1992, 440 p. (ISBN 2-9505339-2-2), p. 77.
  12. a et b Delattre, 2002, p. 21.
  13. a et b Barros 1991, p. 61.
  14. a et b Barros 1991, p. 98.
  15. Barros 1991, p. 68.
  16. Barros 1991, p. 99.
  17. a b et c Barros 1991, p. 69.
  18. a et b Barros 1991, p. 70.
  19. Barros 1991, p. 70-71.
  20. a b c et d Barros 1991, p. 71.
  21. Barros 1991, p. 65.
  22. Maurice Lecœur (ill. Michel Lemonnier, photogr. Norbert Girard), Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Isoète, 8 juin 2005, 296 p., 25 × 29 cm, couverture couleur, cartonné (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 20.
  23. a b c et d Barros 1991, p. 72.
  24. Barros 1991, p. 47.
  25. Barros 1991, p. 72-73.
  26. Barros 1991, p. 73.
  27. Barros 1991, p. 73-74.
  28. Barros 1991, p. 67.
  29. a et b Yves Deloison (préf. Bernard Cazeneuve, Nathalie Kosciusko-Morizet, photogr. Carole Barriquand-Treuille), Quand la Manche raconte l'histoire de France : De l'Avranchin au Cotentin 30 sites remarquables à découvrir, Cherbourg, Les éditions du Cotentin, 2017, 165 p. (ISBN 979-10-90687-15-8), p. 163.
  30. Journal officiel de la République française sur Gallica.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Carteret », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le 25 mars 2016)..
  32. « Ancien corps de garde de Carteret », notice no PA00135504, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  33. ArchéoCotentin t. 2, Le fait religieux et le fait funéraire, p. 107.
  34. Julien Deshayes, « Querqueville, chapelle Saint-Germain », Vikland, la revue du Cotentin, no 3,‎ octobre-novembre-décembre 2012, p. 26 (ISSN 0224-7992).
  35. Barros 1991, p. 63.
  36. « Maître-autel, gradin d'autel, tabernacle, socle », notice no PM50000062.
  37. a et b « Le patrimoine religieux », sur Station de Barneville -Carteret site officiel de la mairie (consulté le 8 avril 2024).
  38. Barros 1991, p. 64.
  39. Barros 1991, p. 66.
  40. Jean Barros, La chapelle Saint-Louis de Carteret, 2011, 61 p. (lire en ligne)
  41. Jean Barros 2011, p. 12.

v · m

Anciennes communes du département de la Manche

Communes déléguées
Communes associées
Communes fusionnées
Communes supprimées
[A] ayant eu le statut de commune associée - [D] ayant eu le statut de commune déléguée
Voir aussi : Liste des communes de la Manche