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Charles Savary — Wikipédia

  • ️Wed Feb 08 1871

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Charles Savary
Illustration.
Fonctions
Député français
8 février 187119 mars 1883
(12 ans, 1 mois et 11 jours)
Élection 8 février 1871
Réélection 20 février 1876
14 octobre 1877
21 août 1881
Circonscription Manche
Législature Ire, IIe et IIIe (Troisième République)
Groupe politique Centre gauche
Successeur Ernest Briens
Sous-secrétaire d'État à la Justice et à la Présidence du Conseil
18 décembre 187730 janvier 1879
(1 an, 1 mois et 12 jours)
Gouvernement Dufaure V
Biographie
Date de naissance 21 septembre 1845
Lieu de naissance Coutances
Date de décès 8 avril 1927 (à 81 ans)
Lieu de décès Ottawa (Canada)
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Charles Savary, né le 21 septembre 1845 à Coutances, mort le 9 septembre 1889 à Ottawa (Canada), est un avocat, docteur en droit et homme politique français.

Il lui fut reproché d'avoir fait échouer la restauration de la royauté en 1873. En effet, il déforma les propos qu'avait tenus le comte de Chambord lors de son entrevue avec Chesnelong dans le procès-verbal qu'il fit pour le compte des députés du centre droit peu avant le vote devant restaurer la monarchie[2]. Dans ce procès-verbal, il affirmait que le comte de Chambord saluerait « avec bonheur » le drapeau tricolore à son entrée en France. Le compte-rendu de Savary fut comparé à la dépêche d'Ems par ceux qui pensèrent qu'elle visait précisément à provoquer une réaction du comte de Chambord pour faire échouer la restauration.

Du fait de la déformation des paroles du comte de Chambord par Charles Savary, certains journaux vont jusqu'à dire que le comte de Chambord s'est définitivement rallié au tricolore. Ne voulant pas être lié, le prétendant décide alors de démentir cette interprétation dans une Lettre à Chesnelong du 27 octobre 1873, qu'il fait publier dans le journal légitimiste L'Union, ce qui empêchera le vote de la restauration.

Le centre droit protestera contre Charles Savary, certifiant que celui-ci avait agi seul, par arrivisme ou par bêtise. La suite de sa vie semble conforter cette thèse puisque dix ans plus tard il sera compromis dans plusieurs affaires, dont la faillite frauduleuse de la banque de Rhône-et-Loire, et condamné à cinq ans de prisons pour faux et usages de faux en écritures[3].

Élu député en 1876, siégeant au centre-gauche, il est en mai 1877 l'un des signataires du manifeste des 363[4]. Il est réélu en octobre 1877, puis en 1881.

  1. Michel Pinel (photogr. Patrick Courault), Châteaux et Manoirs de la Manche, t. 5, Rivages de France, coll. « Lumières et histoire », 2023, 256 p. (ISBN 978-2-9561209-6-4), p. 227.
  2. Daniel de Montplaisir, Le comte de Chambord, dernier roi de France, Paris, Perrin, 2008, p. 496.
  3. Daniel de Montplaisir, Le comte de Chambord, dernier roi de France, Paris, Perrin, 2008, p. 497.
  4. Fiche sycomore