Cornier — Wikipédia
- ️Mon Jan 01 2024
Cornier | |
![]() La chapelle de Moussy à Cornier. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Haute-Savoie |
Arrondissement | Bonneville |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Rochois |
Maire Mandat |
Michel Roux 2020-2026 |
Code postal | 74800 |
Code commune | 74090 |
Démographie | |
Gentilé | Cornièrans |
Population municipale |
1 468 hab. (2022 ![]() |
Densité | 217 hab./km2 |
Population agglomération |
94 112 hab. (2022) |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 05′ 37″ nord, 6° 18′ 02″ est |
Altitude | Min. 453 m Max. 912 m |
Superficie | 6,78 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Cluses (banlieue) |
Aire d'attraction | Genève - Annemasse (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de La Roche-sur-Foron |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes | |
Liens | |
Site web | cornier.fr |
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Cornier est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Cornier est une commune de la vallée de l'Arve, située à 3 km au nord de La Roche-sur-Foron.
Au 1er janvier 2024, Cornier est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cluses[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[2],[3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[3]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (81,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (45,3 %), prairies (25,4 %), forêts (15,6 %), zones urbanisées (8,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
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Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Le toponyme de Cornier trouverait son origine soit dans le mot de l'ancien français désignant le « coin », soit dans un patronyme Cornier[7].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Korni, selon la graphie de Conflans[8].
On suppose que le territoire de Cornier, situé sur le flanc boisé du Plan des Rocailles, a été habité par la tribu des Allobroges à l'époque gauloise. Ce peuple y avait basé de nombreuses exploitations viticoles (100 à 45 av. J.-C.), en particulier dans la zone se trouvant à proximité du centre actuel du village. Cette présence se retrouve aussi dans les toponymes, comme « chez clé », comme rapporté par les « sages » du village, qui semblait indiquer la porte d'entrée du territoire des Allobroges dans le Plan des Rocailles.
Les seigneurs de Cornillon qui présentaient alors comme armes : d'or au chevron de gueules accompagné de trois corneilles volantes de sable en 2 et 1. Ce blason encore visible aujourd'hui sur l'ancienne ferme Roch, devenue propriété de la commune, n'étaient alors plus présents à Cornier (monographie de Cornier abbé Gaillard).
Les seigneurs de Mesmes, au blason, d'or au chevron d'azur avec un croissant de même en pointe. Ces armes reprises sur l'ancienne ferme Roch, au-dessus de la porte d'entrée d'habitation principale, étaient les principaux titulaires de fiefs, avec les seigneurs de Thoire et de Rossillon (Roucigniodi).
Les autres titulaires de fiefs et charges étaient les familles : de Sauthier, de Moussy, Déage, Constantin, Brasier, Floquet, de Porte, Pugin, de Alamandis, Tissot, de Sales, Troctet, Mugnerii (.. SA 13527-13545-13579 ..comptes de châtellenie et de subsides A D HS).
Les seigneurs de Chissé de Polinges furent à Cornier, du XVIIe au XIXe siècle, les successeurs par alliance, successions et acquisitions, des biens précédemment tenus aux XIVe et XVIe siècles par les seigneurs de Mesmes et de Sauthier de la Balme (actes successions de Mesmes).
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 4], dont 129 dans le village[11],[12]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[13].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | En cours | Gilbert Allard | ... | ... |
Les données manquantes sont à compléter. |
Les habitants de la commune sont appelés les Cornièrans[14].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].
En 2022, la commune comptait 1 468 habitants[Note 5], en évolution de +12,58 % par rapport à 2016 (Haute-Savoie : +6,01 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1822 | 1838 | 1848 | 1858 | 1861 | 1866 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 015 | 440 | 447 | 491 | 660 | 649 | 664 | 718 | 638 |
1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
662 | 674 | 674 | 633 | 608 | 599 | 598 | 575 | 525 |
1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
481 | 470 | 476 | 500 | 468 | 490 | 526 | 522 | 573 |
1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2022 | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
616 | 763 | 936 | 1 026 | 1 039 | 1 187 | 1 333 | 1 468 | - |
Histogramme de l'évolution démographique
![]() |
Blason | Écartelé ; au premier cinq points d'or équipolé de quatre d'azur, au deuxième taillé au I d'argent à trois corneilles contournées de sable,becquées et membrées de gueules,ordonnées en orle, et au II d'azur à une tour d'or ouverte du champ, maçonnée de sable, au troisième d'or à un dauphin d'argent*, au quatrième palé d'or et de gueules. |
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Détails | * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives ( au troisième argent/or). |
- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, 1980, 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 367-370, « Cornier ».
- Notes
- ↑ Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- ↑ Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Cluses comprend quatre villes-centres (Bonneville, Cluses, La Roche-sur-Foron, Scionzier) et quatorze communes de banlieue.
- ↑ La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- ↑ Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[9],[10].
- ↑ Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
- Cartes
- ↑ IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le 15 avril 2021). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- ↑ « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, 28 mai 2024 (consulté le 29 juin 2024).
- ↑ « Unité urbaine 2020 de Cluses », sur le site de l'Insee (consulté le 29 juin 2024).
- ↑ a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Cornier ».
- ↑ « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le 29 juin 2024).
- ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, 21 octobre 2020 (consulté le 29 juin 2024).
- ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le 15 avril 2021).
- ↑ Henry Suter, « corna », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en septembre 2019).
- ↑ Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, 2012, 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 14.
- ↑ Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, 1932, p. 98.
- ↑ Paul Guichonnet, Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Rennes, Le Messager-Horvath, 1982, 354 p. (ISBN 2-85882-536-X), p. 163.
- ↑ Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, 1860, 152 p. (lire en ligne).
- ↑ Paul Guichonnet, Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Rennes, Le Messager-Horvath, 1982, 354 p. (ISBN 2-85882-536-X), p. 167.
- ↑ Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, 2007, 399 p. (lire en ligne), p. 18.
- ↑ « Cornier », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en septembre 2019), Ressources - Les communes.
- ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.