Dipsocoridae — Wikipédia
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Les Dipsocoridae sont une famille d'insectes hétéroptères (punaises), de l'infra-ordre des Dipsocoromorpha. On en compte une cinquantaine d'espèces décrites, classées dans cinq genres[3]. Il s'agit de petits prédateurs des endroits humides, vivant dans le gravier ou sous des pierres[3]. Elles sont présentes sur tous les continents.
Ces petites punaises (entre 1,1 et 3 mm de long) ont des yeux composés, des antennes de quatre articles apparents, flagelliformes, c'est-à-dire que les deux premiers articles sont courts et épais, alors que les deux suivants sont longs et fins. Le pronotum ne présente pas de carène longitudinale. La tête est relativement horizontale et prognathe. On les distingue des Ceratocombidae et de Trichotonannus (Trichotonannidae) notamment par une fracture costale (sur le bord de l'hémélytre) longue, alors qu'elle est courte chez les deux familles mentionnées, et par des organes génitaux asymétriques, orientés vers la gauche[3].
En France, leur corps est jaune-brunâtre, peu chitinisé. Tous les tibias sont munis d’une brosse de soie pour se nettoyer.Il existe un polymorphisme alaire avec des formes macroptères et brachyptères[4].
En France, toutes les espèces sont hygrophiles. Les Pachycoleus vivent dans les marécages et tourbières souvent semi-subermergés, en compagnie des Hebridae. Tandis que les autres genres vivent au bord immédiat des cours d’eau bien oxygénés et non pollués, dans le gravier humide[4].
En France, la période d’activité est comprise entre juin et novembre. Ce sont des prédateurs, ils se nourrissent probablement de coléoptères, petits arachnides, acariens, collemboles et nématodes[4].
La famille des Dipsocoridae est attribuée, en 1859, au zoologiste allemand Anton Dohrn (1840-1909)[5].
Les genres mentionnés comme appartenant à la famille des Dipsocoridae sont les suivants[6] :
- Cryptostemma Herrich-Schaeffer, 1835 (présent dans toutes les régions du monde),
- Pachycoleus Fieber, 1860 (paléarctique et néotropical),
- Alpagut Kiyak, 1995 (=Raunocoris ou Harpago) (paléarctique)[7].
Selon Fauna Europaea[8], huit espèces sont présentes en Europe :
- Arpagut castanovitreus (Linnavuori, 1951) (= Raunocoris castaneovitreus), présent dans les Balkans et l'Est du Paléarctique
- Alpagut medius (Rey, 1888) (= Raunocoris medius), présent dans les Balkans, en France et en Ukraine
- Cryptostemma alienum Herrich-Schäffer, 1835, présent en Europe moyenne et méditerranéenne et au Proche-Orient
- Cryptostemma carpaticum Josifov, 1967, présent en Pologne et en Slovaquie
- Cryptostemma remanei Josifov, 1964, présent en France, en Italie, en Bulgarie et au Proche-Orient
- Cryptostemma roubali Josifov, 1967, présent en France uniquement
- Pachycoleus pusillimum (J. Sahlberg, 1870), présent d'Espagne à la Scandinavie et à la Russie
- Pachycoleus waltli Fieber, 1860, présent de France à la Russie, sans les Balkans.
Un fossile de l'espèce †Cryptostemma eocenica Hartung et al., 2017, datant de l'Éocène (55.8 à 48.6 millions d'années) a été trouvé dans de l'ambre dans l'Oise (France)[9].
- Anton Dohrn, Catalogus hemipterorum (publication), Herrcke & Lebeling, Szczecin, 1859, [lire en ligne].
- (en) Référence BioLib : Dipsocoridae Dohrn, 1859 (consulté le 25 février 2022)
- (fr + en) Référence ITIS : Dipsocoridae Dohrn, 1859 (consulté le 25 février 2022)
- (en) Référence NCBI : Dipsocoridae (taxons inclus) (consulté le 25 février 2022)
- (en) Paraneoptera Species Files : Dipsocoridae (consulté le 25 février 2022)
- (en) Tree of Life Web Project : Dipsocoridae (consulté le 25 février 2022)
- ↑ Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 25 février 2022
- ↑ BioLib, consulté le 25 février 2022
- ↑ a b et c Henri-Pierre Aberlenc, Les insectes du monde : biodiversité, classification, clés de détermination des familles, 2020 (ISBN 978-2-37375-101-7 et 2-37375-101-1, OCLC 1250021162, lire en ligne), tome 1, pp. 511-512
- ↑ a b et c Ernst Heiss et Jean Péricart, Hémiptères aradidae piesmatidae et dipsocoromorphes euro-méditerranéens (Faune de France 91), 2007, 509 p.
- ↑ Dohrn 1859, p. 1-134
- ↑ (en) « Dipsocoridae », sur Heteropteran Systematics Lab (consulté le 23 février 2022)
- ↑ (es) M. Baena et M. A. Alonzo-Zarazaga, « Nombre de reemplazo en Hemiptera Dipsocoridae », Graellsia, vol. 65, no 1, 30 juin 2009, p. 81–82 (ISSN 1989-953X, DOI 10.3989/graellsia.2009.v65.i1.142, lire en ligne, consulté le 23 février 2022)
- ↑ (en) « Dipsocoridae | Fauna Europaea », sur fauna-eu.org (consulté le 23 février 2022)
- ↑ (en) « Fossilworks: Cryptostemma eocenica », sur www.fossilworks.org (consulté le 23 février 2022)