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Eli Wallach — Wikipédia

  • ️Tue Dec 07 1915

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Eli Wallach est un acteur américain, né le 7 décembre 1915 à New York et mort le 24 juin 2014[1] dans la même ville.

Il est surtout connu pour avoir interprété les rôles du séducteur dans Baby Doll d'Elia Kazan, de Guido dans Les Désaxés de John Huston, avec notamment une immortelle scène de rock avec Marilyn Monroe, et dans celui de Tuco dans Le Bon, la Brute et le Truand. Dans une moindre mesure, il a également été remarqué dans Les Sept Mercenaires (Calvera) et Le Parrain III (Don Altobello). En France, Eli Wallach est aussi connu pour avoir joué le mafioso Frankie Scannapieco dans Le Cerveau de Gérard Oury.

Eli Herschel Wallach est le fils de deux immigrés juifs originaires de Pologne, Bertha (née Schorr) et Abraham Wallach. Il grandit dans la seule famille juive de quatre enfants vivant dans un quartier essentiellement italo-américain, celui de Red Hook à Brooklyn[2]. Il est diplômé de l'université du Texas[2] à Austin et reçoit un « Master of Arts » du Collège de la ville de New York. Wallach sert en tant que sergent-chef à Hawaï dans un hôpital militaire pendant la Seconde Guerre mondiale. Il obtient le grade de sous-lieutenant.

Dans Baby Doll (1956).

En 1945, il fait ses débuts au théâtre à Broadway puis, l'année suivante, avec la troupe itinérante de Katharine Cornell, il joue dans Antoine et Cléopâtre de Shakespeare. D'autres pièces suivent, comme Mister Roberts (1948), The Teahouse of the August Moon (1953), Camino Real de Tennessee Williams (1953), Major Barbara (1956) et surtout, en 1951, La Rose tatouée de Tennessee Williams, rôle avec lequel il décroche un Tony Award.

En 1956, il débute au cinéma dans Baby Doll d'Elia Kazan dans le rôle de Silva Vacarro, personnage de séducteur. Peu après, il est notamment remarqué dans le film de John Huston Les Désaxés (1961). Clark Gable, décédant peu après la fin du tournage, Marilyn Monroe en 1962 et Montgomery Clift en 1966, il reste, pendant plus de cinquante ans, le dernier survivant des quatre acteurs principaux de ce « film maudit ».

Sergio Leone le remarque alors qu’il n’a qu’un petit rôle dans La Conquête de l'Ouest[3]. Appréciant son humour, il lui confie son rôle le plus célèbre : Tuco, alias « le truand », dans Le Bon, la Brute et le Truand. Il se plia aux exigences du réalisateur tout en inventant un certain nombre de détails, dont le signe de croix maladroit effectué par son personnage pour conjurer régulièrement le mauvais sort.

Outre ses principales prestations dans Le Bon, la Brute et le Truand et Les Sept Mercenaires, où il joue le rôle d'un méchant ambigu qui tente de pardonner aux sept héros engagés par les villageois pour le combattre, il est connu pour son rôle de Don Altobello, personnage trouble, dans Le Parrain III.

En 2010, il est encore à l'affiche — à 94 ans — des films Wall Street : L'argent ne dort jamais d'Oliver Stone, The Ghost Writer de Roman Polanski et du film collectif New York, I Love You.

Il meurt à New York à l'âge de 98 ans[4].

Eli Wallach et sa femme Anne Jackson, en 2010.

Il a deux sœurs et un frère. Il épouse l'actrice Anne Jackson le 5 mars 1948, dont il a trois enfants : Peter, Katherine et Roberta. Son mariage est d'ailleurs souvent cité en exemple pour sa durée exceptionnelle dans les milieux hollywoodiens : 66 ans[2].

En 2005, Wallach publie son autobiographie : The Good, the Bad and Me (Le Bon, la Brute et Moi)[5], ouvrage dans lequel il explique que ce fut pour lui un honneur de travailler avec Clint Eastwood, mais dans lequel il reproche à Sergio Leone sa négligence notoire à assurer la sécurité de ses acteurs pendant les scènes dangereuses. Eli Wallach y cite notamment la scène des chaines le reliant à un autre acteur qui devaient être détruites par le passage du train. Or il s'avère que les marches dudit train frôlaient sa tête à quelques centimètres risquant de le décapiter au moindre faux-mouvement. La scène de la pendaison l'a aussi profondément marqué : lorsque le coup de feu part pour couper la corde, le cheval apeuré démarre au galop, sans que personne le retienne et Eli Wallach, les mains toujours attachées à son dos, tente laborieusement de rester en selle sur plus d'un kilomètre.

Il perd la vue de l'œil gauche des suites d'un accident vasculaire cérébral au début des années 2000.

Il détient sans doute le record d'écart entre deux nominations : 51 ans.[réf. nécessaire]

et aussi :

  1. Eli Wallach, le « Truand » de Sergio Leone, est mort, Le Monde, 25 juin 2014.
  2. a b et c (en) Oscar Catches Up With Uncle Eli dans The New York Times du 4 novembre 2010.
  3. Jean-François Rauger, « Eli Wallach, grand bandit du cinéma, est mort », Le Monde,‎ 27 juin 2014 (lire en ligne, consulté le 16 novembre 2023).
  4. « Eli Wallach, le « Truand » de Sergio Leone, est mort », Le Monde.fr,‎ 25 juin 2014 (lire en ligne, consulté le 1er août 2023)
  5. (en) Eli Wallach, The Good, the Bad, and Me : In My Anecdotage, 2014, 320 p. (ISBN 978-0-544-53578-7, lire en ligne).
  6. Première et deuxième parties du film sur Internet Archive.

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