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Eugène Casimir Lebreton — Wikipédia

  • ️Tue Jan 18 1791

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Eugène Casimir Lebreton (né le 18 janvier 1791 à Saint-Omer[4] et mort le 4 mars 1876 à Paris[5]) est un militaire et homme politique français.

Eugène Casimir Lebreton est le troisième fils d'un laboureur : ses parents s'installent à Luigny alors qu'il a quatre ou cinq ans[6].

Le général se marie deux fois avec des femmes de la bonne société :

  • Sa première épouse, Anne-Eliza Taylor (1793-1858), anglaise, est la fille d'un très gros propriétaire du Yorkshire : il en a une fille, Elisa (1834-1879), qui a une liaison épistolaire avec Alfred de Vigny, de 1855 à 1857, avant de se marier avec Félix Douay (1816-1879), général de brigade, dont postérité ;
  • la deuxième, Angélique Célestine Augusta (1815-1889), qu'il épouse en 1865, fille du général baron Desvaux de Saint-Maurice (1775-1815) et de Céleste Charlotte Souverbie (1794-1860), est veuve de Gustav Ludwig Vogel von Schreiber (1808-1864), chambellan et conseiller de légation du prince de Schwarzburg-Sondershausen.

Mort le 4 mars 1876 à Paris, le général Lebreton est inhumé à Luigny, commune du Perche dont il fut maire et où il possédait une belle propriété à la Chauverie. L'école du village est baptisée en son hommage.

Sa tombe, initialement accolée à l'église[7], a aujourd'hui été déplacée dans le cimetière municipal.

Le 20 juin 1813, il s'enrôle comme volontaire au 2e régiment des gardes d'honneur nouvellement créé[8], où, le 10 novembre 1813, il obtient le grade de brigadier[6]. Il fait avec ce grade les campagnes de Saxe (1813) et de France (1814) dans les armées impériales[9].

Garde dans les gardes du corps du Roi au camp de Noailles, il rejoint l'Empereur à son retour de l'île d'Elbe et assiste à la bataille de Waterloo.

Il reste dans l'armée à la seconde Restauration, et devient, en 1828, capitaine-rapporteur au conseil de guerre de Paris.

Nommé chef de bataillon au 53e de ligne en 1830, il est pendant quelque temps chargé de surveiller les menées légitimistes en Vendée et en Bretagne.

Envoyé en Afrique en 1836, il est le premier commandant de Mascara, l’ancienne capitale de l’émir Abd el-Kader[9]. De retour en France, il est appelé, en 1846, au commandement en second et à la direction des études au collège militaire de la Flèche.

Nommé colonel du 22e de ligne en 1840, il va rejoindre son régiment pour l'Algérie, et le dirige dans les expéditions de 1841 à 1846[9], prenant part aux différentes campagnes dont la colonie française était alors le théâtre.

Il est promu général de brigade le 23 novembre 1847 puis général de division le 28 décembre 1852.

Il est à la retraite le 14 juin 1853[2].

Eugène Casimir Lebreton
Illustration.
Les représentants représentés. Caricature d'Honoré Daumier (1808–1879), in Le Charivari, (13 juin 1849).
Fonctions
Représentant d'Eure-et-Loir à l'Assemblée constituante
4 mai 184826 mai 1849
(1 an et 22 jours)
Élection 23 avril 1848
Représentant d'Eure-et-Loir à l'Assemblée législative
28 mai 18492 décembre 1851
(2 ans, 6 mois et 4 jours)
Élection 13 mai 1849
Député de la Vendée au Corps législatif (Second Empire)
(Candidat officiel)
septembre 18535 novembre 1863
(10 ans et 2 mois)
Élection 4 septembre 1853
Réélection 21 juin 1857
Législature Ire législature
IIe législature
Prédécesseur Robert Constant Bouhier de L'Écluse
(démissionnaire)
Député d'Eure-et-Loir au Corps législatif (Second Empire)
5 novembre 18634 septembre 1870
(6 ans, 9 mois et 30 jours)
Élection 31 mai 1863
Réélection 24 mai 1869
Législature IIIe législature
IVe législature
Prédécesseur Pierre Normand
Successeur -
Biographie
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Droite
Majorité dynastique
(Bonapartiste)
Centre droit
Profession Général d'infanterie
Liste des députés d'Eure-et-Loir
Liste des conseillers généraux d'Eure-et-Loir
Liste des députés de la Vendée
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Caricature par Cham, Assemblée nationale comique, Auguste Lireux, Éd. Michel Lévy Frères, Paris, 1850.

Désireux, dès 1846, d’aller défendre également son pays à la Chambre des députés, il se présenta aux élections du collège de Nogent-le-Rotrou. Sa candidature ayant échoué devant les efforts de l’administration déchue, ses amis reportèrent leurs suffrages sur le général Subervie, qui fut élu[9].

Il fut élu[10], le 23 avril 1848, représentant d'Eure-et-Loir à l'Assemblée constituante, le 5e sur 7. Les ouvriers nogentais, ses compatriotes, avaient, à cette occasion, envoyé à tous leurs camarades du département une adresse pour leur recommander cette candidature à laquelle ils tenaient beaucoup[9].

Il siégea au comité de la guerre et vota en général avec la majorité de la Constituante :

Le général Lebreton prit plusieurs fois la parole à la Constituante. Il releva avec énergie la qualification de « hochet », donné un peu trop légèrement à la Légion d'honneur par un général de la garde nationale de cette époque. Il demanda que les officiers, sous-officiers et soldats, en possession d'une retraite, pussent la cumuler avec un emploi civil.

Il avait demandé (23 juin 1848) que l'Assemblée choisit quelques-uns de ses membres pour se rendre au milieu des troupes « afin de leur prêter le secours de leur autorité morale[2] », et que l'on appelât de province les renforts nécessaires. Cette proposition, combattue par le général Leidet[réf. nécessaire], ne fut pas prise en considération, mais l'avis du général Lebreton fut suivi par bon nombre de représentants.

Il combattit l'insurrection de juin, et dirigea en personne l'attaque du clos Saint-Lazare, une des forteresses les plus redoutables de l'insurrection. Il fut ensuite nommé questeur dans la garde de l’Assemblée, en remplacement du général Négrier, tué lors des événements.

Réélu[11] à la Législative, le 13 mai 1849, par le même département, le 1er sur 6, il se rallia à la politique napoléonienne et vota avec la majorité.

Il fut nommé Grand officier de la Légion d'honneur le 13 juin 1850.

Le 2 décembre 1851, il est le seul des questeurs à adhérer au coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte.

Il fut élu[12] député au Corps législatif comme candidat officiel dans la 3e circonscription de la Vendée, le 4 septembre 1853, en remplacement de M. Bouhier de l'Écluse démissionnaire puis réélu le 21 juin 1857[13].

Il fut ensuite élu député dans la 2e circonscription d'Eure-et-Loir, le 31 mai 1863[14], contre M. Henri Bosselet[15] et M. Vingtain[16],[17], et, le 24 mai 1869[18], contre à M. Bosselet[19] et M. Vingtain[20]. Questeur du Corps législatif, il vota quelquefois avec le parti libéral.

Eugène Casimir Lebreton fut :

Le général Lebreton avait ramené de la campagne de Kabylie une lionne dénommée "Sultane" qu'il fallut un jour abattre parce qu'elle avait mordu un domestique. Perdant son sang dans la neige à la Chauverie, la lionne continua à lécher la main du général qui venait de lui tirer un coup de pistolet.

  1. Côte S.H.A.T. : 7 Yd 1 285.
  2. a b et c « Lebreton (Casimir-Eugène) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
  3. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  4. Le Dictionnaire des parlementaires le dit « né à Nogent-le-Rotrou, Eure-et-Loir »
  5. faire part décès sur léonore
  6. a b c et d Christiane Bidault, « CRGPG », Eugène Casimir Lebreton, sur www.perche-gouet.net, Centre de recherche généalogique du Perche-Gouët (consulté le 2 octobre 2011)
  7. « Cercle de recherches généalogiques du Perche-Gouët »
  8. Chef de corps : Général-baron Louis Lepic.
  9. a b c d et e « Lebreton (Eugène-Casimir) », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
  10. Par 30 439 voix (72 675 votants, 87 002 inscrits).
  11. Avec 45 335 voix (63 593 votants, 84 674 inscrits).
  12. Par 11 248 voix (11 514 votants, 34 528 inscrits).
  13. Par 14 878 voix (15 025 votants, 34 477 inscrits).
  14. Par 21 337 voix (33 280 votants, 39 939 inscrits).
  15. 6 337 voix.
  16. 5 512 voix.
  17. « Vingtain (Léon Jean Thomas) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
  18. Par 16 463 voix (33 152 votants, 39 645 inscrits).
  19. 7 608 voix.
  20. 9 080 voix.
  21. « Si Lebreton était assez peu présent dans la commune en raison de ses très nombreuses activités, il fut très généreux avec ses administrés à travers des dons divers aux pauvres, aux écoles, des aménagements communaux et même une pompe à incendie. »

    Source
    Christiane Bidault, « CRGPG », Eugène Casimir Lebreton, sur www.perche-gouet.net, Centre de recherche généalogique du Perche-Gouët (consulté le 2 octobre 2011)
  22. « Cote LH/1521/5 », base Léonore, ministère français de la Culture

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  • Ressources relatives à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
  • « Eugène Casimir Lebreton », sur roglo.eu (consulté le 2 octobre 2011) ;
  • Cote S.H.A.T. : 7 Yd 1 285 ;
  • Christiane Bidault, « CRGPG », Eugène Casimir Lebreton, sur www.perche-gouet.net, Centre de recherche généalogique du Perche-Gouët (consulté le 2 octobre 2011) ;