Eugène Froment — Wikipédia
- ️Mon Dec 02 1844
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Eugène Froment (1844-1926 ?) est un graveur et illustrateur français.
Eugène Froment est né à Sens le 2 décembre 1844, fils d'un maître d'hôtel et d'une lingère[1]. Marié en 1863, il a notamment eu quatre fils, Albert Pierre Eugène Froment (1863-1923), archiviste, Émile-Alphonse Froment (Paris, 2 janvier 1866 - 28 septembre 1928), graveur avec lequel il a collaboré, Maurice Froment (Paris, 1870-1954), également graveur, et André Froment (Montévrain, 1885 - Viry-Châtillon, 1977).
Froment étudie la gravure sous la direction d'Alphonse Louis Félix Tauxier (d) (1830-après 1904 ?), originaire de Villers-Cotterêts[2] ; il intègre ensuite l'École impériale de dessin, dirigée par Horace Lecoq de Boisbaudran[réf. nécessaire].
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Il présente une première fois son travail au Salon de 1868, une xylogravure d'interprétation d'après Théodore Rousseau ; il réside à cette époque au 44, rue du Montparnasse[3]. Ayant des liens avec des graveurs français installés à Londres, comme Alphonse Legros, il revient au Salon en 1873, exposer deux séries de bois, des scènes de genre d'après William Small, publiées dans The Graphic[4], puis de nouveau entre 1874 et 1879. Il interprète Benjamin-Constant, dont il sera le graveur attitré, et commence à travailler pour L'Illustration. En 1880, il expose des bois au Salon des artistes français[5]. Il commence à travailler pour la revue d'Eugène Véron, L'Art. Il collabore également par la suite à The Illustrated London News, au Monde illustré, à la Revue illustrée.
Dans les années 1876-1886, outre son atelier parisien situé quartier Montparnasse, il achète une maison à Montévrain où il accueille ses amis xylographes avec qui il travaille en société, comme Maximilien Luce (qu'il eut comme élève), Émile-Gustave Cavallo-Péduzzi, Léo Gausson[6]… Il est aussi proche du graveur Émile Thomas (1841-1907).
Ses premières collaborations à des ouvrages illustrés remontent au recueil Sous Bois. Impressions d'un forestier d'André Theuriet (édition de 1883)[7]. Il devient ensuite, à partir de 1896, l'un des graveurs attitrés de l'éditeur Édouard Pelletan, qui recrute également son fils Émile (dit « Froment fils »)[8],[9].
Pour l'année de sa mort, la plupart des sources d'autorité indiquent 1926, d'autres 1916 ou 1924.
- Théocrite, L'Oaristys, compositions de Georges Bellenger, chez Édouard Pelletan, 1896.
- Alfred de Vigny, Les destinées, compositions de Georges Bellenger, Pelletan, 1898.
- Almanach du bibliophile 1898, compositions de Henri Bellery-Desfontaines, Pelletan, 1899.
- Tola Dorian, L'Invincible Race, compositions de Henri Bellery-Desfontaines, Pelletan, 1899.
- Ernest Renan, Prière sur l'Acropole, compositions de Henri Bellery-Desfontaines, Pelletan, 1899.
- Charles Nodier, Histoire du chien de Brisquet, compositions de Steinlen, Pelletan, 1900.
- Almanach du bibliophile 1900, compositions de Steinlen, Pelletan, 1901.
- Anatole France, L'Affaire Crainquebille, compositions de Steinlen, Pelletan, 1901.
- Victor Hugo, Cinq Poèmes, collectif d'illustrateurs, Pelletan, 1902.
- Illustrations d'Eugène Froment
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Portrait de Michel Eugène Chevreul, d'après Charles Paul Renouard (1886), Londres, Wellcome Collection.
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Novembre, d'après Alexandre Rapin.
- ↑ Acte de naissance, archives en ligne de l'Yonne - NMD 1844 - p. 66 n° 241.
- ↑ Notice d'Alphonse Louis Félix Tauxier (1830-19..), sur data.bnf.fr.
- ↑ Fiche exposant Salon 1868, Base salons du musée d'Orsay.
- ↑ Fiche exposant Salon 1873, Base salons du musée d'Orsay.
- ↑ Fiche exposant SAF 1880, Base salons du musée d'Orsay.
- ↑ Micheline Hannotelle, « Léo Gausson et Zola », in: Les Cahiers naturalistes : bulletin officiel de la Société littéraire des amis d'Émile Zola, 1989, p. 200.
- ↑ Notice de l'ouvrage Sous bois. Nouvelle édition illustrée de soixante-dix-huit compositions de H. Giacomelli, gravées sur bois par Berveiller, Froment, Méaulle et Rouget. Préface de Jules Claretie, Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France.
- ↑ Philippe Di Folco, « L'Estampe et l'affiche, une revue méconnue », in: La Revue des revues. Histoire et actualité des revues, vol. 52, automne 2014, pp. 24-35 (ISBN 978-2907702669).
- ↑ « L’Éditeur architecte », dans Philippe Kaenel (dir.), Le Métier d'illustrateur (1830-1880) : Rodolphe Töpffer, J. J. Grandville, Gustave Doré, Genève, Droz, 2005, pp. 533-537.