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Henri de Raincourt — Wikipédia

  • ️Sun Jun 17 2012

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Henri de Raincourt
Illustration.
Henri de Raincourt en 2012.
Fonctions
Sénateur français
17 juin 20121er octobre 2017
(5 ans, 3 mois et 14 jours)
Réélection 28 septembre 2014
Circonscription Yonne
Groupe politique UMP (2012-2015)
REP (2015-2017)
Prédécesseur André Villiers
Successeur Dominique Vérien
28 septembre 198623 juillet 2009
(22 ans, 9 mois et 25 jours)
Élection 28 septembre 1986
Réélection 24 septembre 1995
26 septembre 2004
Circonscription Yonne
Groupe politique UREI (1986-1993)
RI (1993-2002)
UMP (2002-2009)
Prédécesseur Paul Guillaumot
Successeur André Villiers
Président de la communauté de communes du Gâtinais en Bourgogne
14 avril 20082020
Élection 14 avril 2008
Réélection 16 avril 2014
Successeur Jean-François Chabolle
Conseiller régional de Bourgogne
26 mars 201013 décembre 2015
(5 ans, 8 mois et 17 jours)
Élection 21 mars 2010
Président François Patriat
Ministre délégué à la Coopération
14 novembre 201010 mai 2012
(1 an, 5 mois et 26 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon III
Prédécesseur Alain Joyandet (indirectement)
Successeur Pascal Canfin
Ministre délégué aux
Relations avec le Parlement
23 juin 200913 novembre 2010
(1 an, 4 mois et 21 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon II
Prédécesseur Roger Karoutchi
Successeur Patrick Ollier
Président du groupe UMP au Sénat
15 janvier 20087 juillet 2009
(1 an, 5 mois et 22 jours)
Prédécesseur Josselin de Rohan
Successeur Gérard Longuet
Président du conseil général de l'Yonne
2 avril 199221 mars 2008
(15 ans, 11 mois et 19 jours)
Prédécesseur Jean Chamant
Successeur Jean-Marie Rolland
Maire de Saint-Valérien
25 mars 197723 mars 2001
(23 ans, 11 mois et 26 jours)
Élection 20 mars 1977
Successeur Jean-Pierre Commun
Biographie
Nom de naissance Henri de Raincourt
Date de naissance 17 novembre 1948 (76 ans)
Lieu de naissance Saint-Valérien (Yonne)
Nationalité française
Parti politique UDF
DL
UMP
LR
Père Philippe de Raincourt
Diplômé de ESITPA
Profession Exploitant agricole
Religion Catholicisme
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Henri de Raincourt, né le 17 novembre 1948 à Saint-Valérien, est un homme politique français.

Sénateur de l'Yonne de 1986 à 2009, il est ministre chargé des Relations avec le Parlement de 2009 à 2010 puis ministre chargé de la Coopération jusqu’en 2012. Après son départ du gouvernement, il retrouve son mandat de sénateur de l'Yonne.

Armoiries de la famille de Raincourt: De gueules à la croix d'or cantonnée de dix-huit billettes du même ordonnées 5, 5, 4 et 4.

Exploitant agricole de profession, Henri de Raincourt est le fils de Philippe de Raincourt (1909-1959), sénateur de l'Yonne entre 1948 et 1959, mort dans un accident de voiture alors que son fils a dix ans. Les grand-père et arrière-grand-père d'Henri de Raincourt ont été conseillers généraux[1] tandis qu'il est le gendre de Jacques Piot, sénateur puis député de l'Yonne[2].

Originaire du pays de Jussey (Franche-Comté), la famille de Raincourt est d'extraction chevaleresque. Henri de Raincourt, en qualité de chef de famille, porte régulièrement, en vertu de lettres patentes de 1719 le titre de « marquis de Raincourt »[3],[4]. Il est également un descendant en ligne féminine du marquis de Sade[5],[6].

Henri de Raincourt est diplômé de l'École supérieure d'ingénieurs et de techniciens pour l'agriculture (aujourd'hui Institut polytechnique UniLaSalle).

À l'instar de son père, Henri de Raincourt s'engage en politique. Membre des Républicains indépendants (puis du Parti républicain et de Démocratie libérale), il est élu maire de Saint-Valérien en 1977. Il entre au conseil général de l'Yonne en 1982, dont il est le premier vice-président en 1988 puis le président de 1992 à 2008[7].

Il est élu le 28 septembre 1986 sénateur de l'Yonne, et réélu le 24 septembre 1995, porté alors à la présidence du groupe RI au Sénat après avoir été secrétaire de la chambre de 1989 à 1995. Ayant intégré l'UMP en 2002, il devient vice-président délégué du groupe UMP au Sénat. Après sa réélection du 26 septembre 2004, il envisage de se porter candidat à la présidence du Sénat face à Christian Poncelet, mais il y renonce. Il conserve la vice-présidence déléguée du groupe parlementaire jusqu'au 15 janvier 2008, quand il en devient président[8].

Il est nommé ministre délégué aux relations avec le Parlement lors du remaniement gouvernemental du 23 juin 2009[9] en remplacement de Roger Karoutchi. Dans le même temps, il continue à bénéficier pendant vingt et un mois d'un virement mensuel de 4 000 euros depuis un compte HSBC du groupe UMP du Sénat, ce que le sénateur PS Jean-Pierre Sueur considère comme « contraire à la séparation des pouvoirs »[10]. La justice a ouvert une information judiciaire pour abus de confiance, blanchiment et détournement de fonds publics[11].

En janvier 2013, dans le cadre de la direction « partagée » entre Jean-François Copé et François Fillon, il devient vice-président de l’UMP avec cinq autres personnalités du parti, en plus du vice-président délégué Luc Chatel, en poste depuis novembre 2012.

Il soutient François Fillon pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[12].

Le 11 juillet 2016, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) annonce avoir saisi la justice du fait d’un « doute sérieux » concernant les déclarations de patrimoine du sénateur. « Au regard des différents éléments dont elle a connaissance », la HATVP estime qu’il existe « un doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité de ses déclarations, du fait de l’omission d’une partie substantielle des revenus perçus par M. de Raincourt, à l’époque notamment de ses fonctions ministérielles », et transmet l'ensemble du dossier au procureur de la République de Paris[13].

Dans le cadre de l'affaire de l'Union républicaine du Sénat, Henri de Raincourt est mis en examen, le 15 décembre 2016, pour « recel de détournements de fonds publics »[14]. Mediapart avait indiqué en 2015 que Henri de Raincourt avait empoché 4 000 euros par mois de 2008 à 2011 « en plus de ses émoluments officiels », argent tiré d'« un compte confidentiel du groupe UMP situé chez HSBC »[15], avec René Garrec et Jean-Claude Carle, ex-trésorier du groupe UMP.

Henri de Raincourt fut, en tant que sénateur de l'Yonne (de 1986 à 2009 puis de 2012 à 2017) :

  • secrétaire du Sénat ;
  • premier vice-président du Sénat (1995) ;
  • vice-président délégué du groupe UMP du Sénat (20022008) ;
  • président du groupe UMP du Sénat (15 janvier 2008 – 7 juillet 2009) ;
  • président du groupe des Républicains et indépendants du Sénat (19952002) ;
  • ministre auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement (23 juin 2009 – 13 novembre 2010 ) ;
  • ministre chargé de la Coopération, auprès du ministère des Affaires étrangères et européennes (14 novembre 2010 – 10 mai 2012 ).
  1. Olivier Pognon, « Henri de Raincourt, nouveau président des sénateurs UMP », Le Figaro,‎ 15 janvier 2008 (lire en ligne).
  2. « Jacques Piot - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le 28 novembre 2019)
  3. Valette, Régis., Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle et catalogue provincial sous Louis XVI et au XIXe siècle, R. Laffont, 2007 (ISBN 978-2-221-10875-8 et 2-221-10875-2, OCLC 137218731, lire en ligne)
  4. Bibliothèque nationale de France - archives et manuscrits - cote 31730 - fonds Chérin 168 - notice 3376 - vue 18/217
  5. voir geneanet.org.[1]. Précisions: Laure de Sade est la petite-fille du marquis, Philippe de Raincourt est le père d'Henri.
  6. Un côté particule terreux, Le Canard Enchaîné, 8 juillet 2009
  7. « Biographie non disponible », sur Le site du Trombinoscope (consulté le 18 avril 2023).
  8. Patrick Roger, « Henri de Raincourt, un hobereau placide dans le chaudron parlementaire », Le Monde,‎ 16 septembre 2009 (lire en ligne).
  9. « Remaniement: Hortefeux à l'Intérieur, Darcos au Travail », Agence France Presse, 23 juin 2009 (consulté le 23 juin 2009)
  10. « L'ex-ministre Raincourt reconnaît avoir été payé depuis un compte HSBC de l'UMP », Mediapart, 10 février 2015.
  11. « Les aveux du marquis », Le Canard enchaîné, mercredi 18 février, p. 1.
  12. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », lopinion.fr, 20 avril 2016.
  13. Les déclarations de patrimoine du sénateur Henri de Raincourt transmises à la justice, Le Monde, 11 juillet 2016
  14. Le Monde avec AFP, « Soupçons de détournements de fonds au Sénat : l’ex-ministre Henri de Raincourt mis en examen », Le Monde,‎ 15 décembre 2016 (lire en ligne).
  15. Mathilde Mathieu « Raincourt mis en examen: l’histoire secrète d’un bonus à 4 000 € par mois », Mediapart, 18 décembre 2016.
  16. https://www.lyonne.fr/cheroy-89690/politique/jean-francois-chabolle-maire-de-vallery-succede-a-henri-de-raincourt-a-la-tete-du-gatinais-en-bourgogne_13810709
  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :

v · m

Sous la présidence de Nicolas Sarkozy
Écologie, Énergie, Développement durable
et Mer, en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le climat
Jean-Louis Borloo, ministre d'État
Secrétaire d'État chargé des Transports : Dominique Bussereau
Secrétaire d'État chargée de l'Écologie : Chantal Jouanno
Secrétaire d'État chargé du Logement et de l'Urbanisme : Benoist Apparu
Secrétaire d'État chargée des Technologies vertes et des Négociations sur le climat : Valérie Létard

François Fillon
Premier ministre
Justice et Libertés, garde des sceaux
Michèle Alliot-Marie, ministre d'État
Secrétaire d'État à la Justice : Jean-Marie Bockel
Affaires étrangères et européennes
Bernard Kouchner
Secrétaire d'État chargé des Affaires européennes : Pierre Lellouche
Secrétaire d'État chargé de la Coopération et de la Francophonie, puis supprimé (3) : Alain Joyandet (dém) (3)
Intérieur, Outre-mer et Collectivités territoriales
Brice Hortefeux
Secrétaire d'État puis ministre (1) chargée de l'Outre-mer : Marie-Luce Penchard
Secrétaire d'État à l'Intérieur et aux Collectivités territoriales : Alain Marleix
Travail, Relations sociales, Famille, Solidarité
et Ville
puis Travail, Solidarité et Fonction publique (2)
Xavier Darcos puis Éric Woerth (2)
Secrétaire d'État chargée de la Politique de la ville : Fadela Amara
Secrétaire d'État chargée de la Famille et de la Solidarité : Nadine Morano
Secrétaire d'État chargée des Aînés : Nora Berra
Secrétaire d'État chargé de la Fonction publique (2) : Georges Tron
Économie, Industrie et Emploi
Christine Lagarde
Ministre chargé de l'Industrie : Christian Estrosi
Secrétaire d'État chargé de l'Emploi : Laurent Wauquiez
Secrétaire d'État chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services et de la Consommation : Hervé Novelli
Secrétaire d'État chargée du Commerce extérieur : Anne-Marie Idrac
Budget, Comptes publics, Fonction publique
et Réforme de l'État puis Budget, Comptes publics
et Réforme de l'État (2)
Éric Woerth puis François Baroin (2)
Éducation nationale Luc Chatel, porte-parole du Gouvernement
Alimentation, Agriculture et Pêche Bruno Le Maire
Culture et Communication Frédéric Mitterrand
Espace rural et Aménagement du territoire Michel Mercier
Enseignement supérieur et Recherche Valérie Pécresse
Défense
Hervé Morin
Secrétaire d'État à la Défense et aux Anciens Combattants : Hubert Falco
Santé et Sports
Roselyne Bachelot-Narquin
Secrétaire d'État chargée des Sports : Rama Yade
Immigration, Intégration, Identité nationale
et Développement solidaire
Éric Besson
Jeunesse et Solidarités actives (2) Marc-Philippe Daubresse
Ministre, secrétaires d'État et haut-commissaire
auprès du Premier ministre
Ministre chargé de la Mise en œuvre du plan de relance : Patrick Devedjian
Ministre chargé des Relations avec le Parlement : Henri de Raincourt
Secrétaire d'État chargé de la Prospective et du Développement de l'économie numérique : Nathalie Kosciusko-Morizet
Secrétaire d'État chargé du Développement de la région capitale, puis supprimé (3) : Christian Blanc (dém) (3)
Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté et haut commissaire à la Jeunesse, puis supprimés (2) : Martin Hirsch (dém) (2)
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Ajustement du 6 novembre 2009
  • (2) Remaniement du 22 mars 2010
  • (3) Remaniement du 4 juillet 2010
(← FILLON I) Gouvernement précédent ••••• Gouvernement suivant (FILLON III →)

v · m

Gouvernement François Fillon III (14 novembre 2010 – 10 mai 2012)

Sous la présidence de Nicolas Sarkozy
Défense et Anciens Combattants
Alain Juppé, ministre d'État puis Gérard Longuet (1)
Secrétaire d'État (3) : Marc Laffineur

François Fillon
Premier ministre
Affaires étrangères et européennes
Michèle Alliot-Marie, ministre d'État (dém) (1) puis Alain Juppé, ministre d'État (1)
Ministre chargé de la Coopération : Henri de Raincourt
Ministre chargé des Affaires européennes : Laurent Wauquiez puis Jean Leonetti (3)
Secrétaire d'État chargé des Français de l'étranger (3) : David Douillet puis Édouard Courtial (4)
Écologie, Développement durable, Transports et Logement
Nathalie Kosciusko-Morizet puis François Fillon (5)
Secrétaire d'État chargé du Logement puis ministre chargé du Logement (5) : Benoist Apparu
Secrétaire d'État chargé des Transports puis ministre chargé des Transports (3) : Thierry Mariani
Justice et Libertés, garde des sceaux Michel Mercier
Intérieur, Outre-mer, Collectivités territoriales et Immigration
Brice Hortefeux puis Claude Guéant (1)
Ministre chargé des Collectivités territoriales : Philippe Richert
Ministre chargée de l'Outre-mer : Marie-Luce Penchard
Économie, Finances et Industrie
Christine Lagarde puis François Baroin (3)
Ministre chargé de l'Industrie, de l'Énergie et de l'Économie numérique : Éric Besson
Secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur : Pierre Lellouche
Secrétaire d'État chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation : Frédéric Lefebvre
Travail, Emploi et Santé
Xavier Bertrand
Ministre chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle : Nadine Morano
Secrétaire d'État chargée de la Santé : Nora Berra
Éducation nationale, Jeunesse
et Vie associative
Luc Chatel
Secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et de la Vie associative : Jeannette Bougrab
Budget, Comptes publics, Fonction publique
et Réforme de l'État
puis Budget, Comptes publics et Réforme de l'État (3)
François Baroin, porte-parole du Gouvernement, puis Valérie Pécresse, porte-parole du Gouvernement (3)
Secrétaire d'État chargé de la Fonction publique : Georges Tron (dém) (2)
Enseignement supérieur et Recherche Valérie Pécresse puis Laurent Wauquiez (3)
Agriculture, Alimentation, Pêche, Ruralité
et Aménagement du territoire
Bruno Le Maire
Culture et Communication Frédéric Mitterrand
Solidarités et Cohésion sociale
Roselyne Bachelot-Narquin
Secrétaire d'État : Marie-Anne Montchamp
Secrétaire d'État chargée de la Famille (3) : Claude Greff
Ville Maurice Leroy
Sports Chantal Jouanno puis David Douillet (4)
Fonction publique (3) François Sauvadet
Ministre auprès du Premier ministre

Ministre chargé des Relations avec le Parlement : Patrick Ollier

  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du 27 février 2011
  • (2) Remaniement du 29 mai 2011
  • (3) Remaniement du 29 juin 2011
  • (4) Remaniement des 26 et 28 septembre 2011
  • (5) Remaniement du 22 février 2012
(← FILLON II) Gouvernement précédent ••••• Gouvernement suivant (AYRAULT I →)