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Jacques Sarrazin — Wikipédia

  • ️Wed Jan 01 1592

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Jacques Sarrazin ou Sarazin, né à Noyon en 1592 et mort à Paris le 3 décembre 1660, est un sculpteur français.

Jacques Sarrazin se forme à Paris sous Nicolas Guillain, puis à Rome sous la direction du sculpteur sur bois français Jean Languille. À Rome jusqu'en 1627, il fréquente des artistes baroques tels que le peintre bolonais Domenico Zampieri, dit le Dominiquin, et le sculpteur flamand François Duquesnoy.

Rentré à Paris vers 1629, il épouse le 26 octobre 1631 Marie Grégoire, fille d'un apothicaire de Lagny et de Marie Vouet, sœur des peintres Simon Vouet et Aubin Vouet. La sœur de Marie Grégoire, Marguerite Grégoire se marie par contrat du 16 novembre 1632 avec Michel Corneille[1]. Il a travaillé sous la direction de Simon Vouet pendant une dizaine d'années. De ce mariage sont né seize enfants. Le troisième fils de Jacques Sarrazin, Bénigne, baptisé le 14 janvier 1635, a été peintre du roi. Il est mort aux galeries du Louvre, le 3 août 1685 dans le logement de son père qu'il avait obtenu par un brevet après sa mort[2]. Par le brevet du 20 décembre 1660, il a obtenu une pension annuelle de 300 livres du roi pour étudier à l'académie du roi à Rome[3]. Il est présent à Rome en 1664 et étudie à l'Accademia di San Luca[4]. Il est connu pour un séjour à Marseille où il a exécute des peintures dans la chapelle de l'hôtel de ville, en 1674[5] ,[6]. Le second fils de Jacques Sarrazin, Pierre-Jean, baptisé le 8 décembre 1633, a aussi été peintre[7].

Après la Fronde, Sarrazin participe aux travaux du palais du Louvre à Paris dont il dirige la décoration de 1639 à 1642. Son frère, Pierre Sarrazin l'aide dans ses travaux.

En 1648, Jacques Sarrazin est l’un des cofondateurs de l’Académie royale de peinture et de sculpture, qu'il dirige de 1654 à 1660.

La Prudence, bas-relief du monument du cœur de Louis XIII, Paris, musée du Louvre.
  1. Marie-Antoinette Fleury, Documents du minutier central concernant les peintres, les sculpteurs et les graveurs au XVIIe siècle (1600-1650), Paris, Imprimerie nationale, 1969, tome 1, p. XXI
  2. Anatole de Montaiglon, Correspondance des directeurs de l'Académie de France à Rome avec les surintendants des bâtiments, t. 1 1666-1694, Paris, Charavay frères, 1887 (lire en ligne), p. 4
  3. L'Académie de France à Rome est créée en 1666.
  4. Olivier Michel, « III - Les peintres français et les concours de l'académie de Saint-Luc au XVIIe siècle », dans Vivre et peindre à Rome au XVIIIe siècle, Rome, Publications de l'École Française de Rome (no 217), 1996 (lire en ligne), p. 66
  5. Léon Lagrange, « Bénigne Sarrazin », Archives de l'art français, t. 5,‎ 1857-1858, p. 80 (lire en ligne)
  6. Régis Bertrand, « Le séjour marseillais du peintre Bénigne Sarrazin (1635-1685) », Provence historique, t. 70, fasc. 267,‎ 2020, p. 33-45
  7. Jal 1872, p. 1103
  8. Dossier : Saint-Cyr Coëtquidan.
  9. Notice no 2321, base Atlas, musée du Louvre
  10. Notice no 4430, base Atlas, musée du Louvre
  11. Valérie Carpentier-Vanhaverbeke, « Bacchus en enfance », La Grande Galerie. Le Journal du Louvre, no 52,‎ automne 2020, p. 68-69 (ISSN 1959-1764)
  12. Notice no 2248, base Atlas, musée du Louvre
  13. Notice no 2296, base Atlas, musée du Louvre
  14. « Reliefs du monument du cœur de Louis XIII », notice sur cartelfr.louvre.fr.
  15. Notice no 2318, base Atlas, musée du Louvre
  16. Notice
  17. Accès aux notices
  18. Notice no 28404, base Atlas, musée du Louvre
  19. Valérie Carpentier-Vanhaverbeke, "Aux origines des cariatides du pavillon de l'Horloge", in Grande Galerie -Le Journal du Louvre, n° 59, p. 16.

Par ordre décroissant des dates de publication.

  • Geneviève Bresc-Bautier, Isabelle Leroy-Jay Lemaistre (sous la direction de Jean-René Gaborit, avec la collaboration de Jean-Charles Agboton, Hélène Grollemund, Michèle Lafabrie, Béatrice Tupinier-Barillon), Musée du Louvre. département des sculptures du Moyen Âge, de la Renaissance et des temps modernes. Sculpture française II. Renaissance et temps modernes. Vol. 2 Goujon - Warin et Anonymes, Paris, Éditions de la Réunion des musées nationaux, 1998.
  • Geneviève Bresc-Bautier, Barbara Bréjon de Lavergnée et Françoise de La Moureyre Françoise, Jacques Sarazin, sculpteur du Roi (1592-1660), catalogue d’exposition (Noyon, musée du Noyonnais, 4 juin-15 août 1992), Paris, Réunion des musées nationaux, 1992.
  • André Girodie, Jacques Sarazin, sculpteur. Sa vie et ses œuvres, 1934, 31 p., compte-rendu par Paul Vitry, « Girodie (André). Jacques Sarazin, sculpteur. Sa vie et ses œuvres, 1934 - Digard (Marthe), Jacques Sarrazin. Son œuvre. Son influence », Bulletin Monumental, t. 93, no 2,‎ 1934, p. 261-264 (lire en ligne)
  • Simone Hoog, avec la collaboration de Roland Brossard (préf. Jean-Pierre Babelon), Musée national de Versailles. Les sculptures. I - Le musée, Paris, Réunion des musées nationaux, 1993.
  • Auguste Jal, « Sarazin (Jacques) ?1590-1660, (Pierre) ?1601-16.., (Pierre-Jean) 1633- , (Bénigne ou Benoît) 1635-1685 », dans Dictionnaire critique de biographie et d'histoire : errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques, Paris, Henri Plon imprimeur-éditeur, 1872, 2e éd. (lire en ligne), p. 1102-1103
  • Pierre Kjellberg, Le Nouveau guide des statues de Paris, Paris, La Bibliothèque des Arts, 1988.
  • Marthe Digard, Jacques Sarrazin, Son œuvre - Son influence, Paris, Librairie Ernest Leroux, 1934.
  • Charles Perrault, « Jacques Sarrazin, sculpteur », dans Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, t. 2, chez Antoine Dezallier, 1700 (lire en ligne), p. 95-96.