Jean-Noël Carpentier — Wikipédia
- ️Mon Mar 16 2009
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Jean-Noël Carpentier | |
Fonctions | |
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Maire de Montigny-lès-Cormeilles | |
16 mars 2009 – 20 novembre 2024 (15 ans, 8 mois et 4 jours) |
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Élection | 16 mars 2009 |
Réélection | 4 avril 2014 3 juillet 2020 |
Prédécesseur | Robert Hue |
Successeur | Jacqueline Huchin (intérim) Miloud Goual |
Député français | |
20 juin 2012 – 20 juin 2017 (5 ans) |
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Élection | 17 juin 2012 |
Circonscription | 3e du Val-d'Oise |
Législature | XIVe (Cinquième République) |
Groupe politique | RRDP |
Prédécesseur | Jean Bardet |
Successeur | Cécile Rilhac |
Biographie | |
Date de naissance | 9 décembre 1969 |
Lieu de naissance | Nanterre (Hauts-de-Seine) |
Date de décès | 20 novembre 2024 (à 54 ans) |
Lieu de décès | Argenteuil (Val-d'Oise) |
Nature du décès | Cancer du poumon |
Nationalité | Français |
Parti politique | MDP |
Profession | Cadre d'entreprise |
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Maire de Montigny-les-Cormeilles | |
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Jean-Noël Carpentier, né le 9 décembre 1969 à Nanterre (Hauts-de-Seine) et mort le 20 novembre 2024 à Argenteuil[1], est un homme politique français. Membre du Mouvement des progressistes (MDP), il est maire de Montigny-lès-Cormeilles depuis 2009 jusqu’à sa mort et député du Val-d'Oise de 2012 à 2017.
Cadre du secteur privé, Jean-Noël Carpentier est élu conseiller municipal de Montigny-lès-Cormeilles, le 16 mars 2008 ; il est alors en 15e position sur la liste conduite par Robert Hue[2]. Sept mois plus tard, il devient premier adjoint, à la suite de la démission de Gilles Pollastro[3] puis, en mars 2009, Robert Hue (qui vient de créer le Nouvel espace progressiste ou NEP) démissionne de son mandat de maire et laisse la place à Jean-Noël Carpentier[4].
En 2009, il participe à la création du Mouvement unitaire progressiste, qui devient en 2014 le Mouvement des progressistes (MDP), dont il est aujourd'hui le porte-parole. Se revendiquant pragmatique, le Mouvement des progressistes se veut à l'avant-garde du progrès social.
En 2012, le Mouvement unitaire progressiste ou MUP (anciennement NEP) soutient François Hollande à l'élection présidentielle. Lors des élections législatives qui suivent, en juin 2012, Jean-Noël Carpentier se présente dans la troisième circonscription du Val-d'Oise (dont dépend Montigny-lès-Cormeilles) qui est détenue depuis 1993 par l'UMP Jean Bardet. Il bénéficie de l'investiture du Parti socialiste (PS)[5] du Parti radical de gauche (PRG) et du Mouvement républicain et citoyen (MRC). Mais ceci crée un « duel fratricide[6] » avec le candidat du Front de gauche Alain Feuchot.
Jean-Noël Carpentier arrive en tête du premier tour avec 33,4 %, contre 31,1 % au député sortant. Au second tour, il s'impose avec 52,1 % des suffrages. Premier député de gauche de cette circonscription depuis 1993, il siège à l'Assemblée nationale au sein du groupe Radical, républicain, démocrate et progressiste (RRDP) et de la commission des Affaires sociales. Mais dès septembre 2012, Garance Yayer, suppléante PS, s’étonne de voir ce dernier s’éloigner « si rapidement des engagements de campagne de François Hollande qu'il avait pourtant pleinement repris à son compte pendant la campagne »[7].
La campagne des élections municipales de 2014 se tient dans un climat jugé tendu et délétère[8]. Dès octobre 2013, la section du Parti communiste français de Montigny vote en faveur de la constitution d’une liste du Front de gauche indépendante[9]. En janvier, un adjoint socialiste rejoint la liste d'opposition soutenue par l'UMP[10].
À l’issue du premier tour, la liste de Jean-Noël Carpentier arrive en tête (46 %), devant celle de l’UMP (42 %) et la liste communiste (12 %). En vue du second tour, les communistes rejoignent la liste d'union de la gauche. Les résultats sont très serrés : Jean-Noël Carpentier l’emporte avec seulement 12 voix d'avance sur la droite (huit voix après décision du tribunal administratif).
Des divergences d'opinion apparaissent rapidement au sein de la majorité et le projet d'aménagement de la « ZAC de la gare » cristallise les tensions, avec l'expulsion de l'union locale CGT du logement qu'elle occupait gracieusement depuis 2010[11],[12].
En décembre 2016, Jean-Noël Carpentier est candidat à sa propre succession et souhaite présenter « une candidature d'union »[13], mais c'est finalement Nelly Léon (conseillère municipale à Herblay) qui obtient l'investiture du PS.
En mai 2017, il choisit finalement de ne pas se représenter et de conserver son mandat de maire (décision prise à la suite de la nouvelle loi sur le cumul des mandats). Il pousse à sa place la candidature de son amie Cécile Rilhac, qui est membre à la fois du Mouvement des progressistes et de La République en marche.
Jean-Noël Carpentier est candidat pour un troisième mandat à la mairie de Montigny-lès-Cormeilles en 2020. Il bénéficie du soutien du Mouvement des progressistes, du Parti Socialiste et de celui de La République en marche[14]. La députée LREM Cécile Rilhac est d'ailleurs présente sur sa liste[15]. À l’issue du premier tour, il est en ballottage favorable avec 47,9 % des suffrages face à trois autres listes[16]. Au second tour, reporté en raison de la pandémie de maladie à coronavirus, il l’emporte avec 54,5 % des voix[17].
Le 20 novembre 2024, il meurt des suites d'un cancer du poumon, à l'âge de 54 ans. Il avait annoncé le 15 novembre souffrir d'un cancer[18].
- Député de la 3e circonscription du Val-d'Oise, du 20 juin 2012 au 20 juin 2017.
- Conseiller municipal de Montigny-lès-Cormeilles (Val-d'Oise), du 16 mars 2008 au 16 mars 2009.
- Maire de Montigny-lès-Cormeilles (Val-d'Oise), du 16 mars 2009 au 20 novembre 2024.
- Cinquième vice-président de la communauté d'agglomération du Parisis.
- ↑ Relevé des fichiers de l'Insee
- ↑ « Résultats des élections municipales 2008 », sur interieur.gouv.fr (consulté le 16 février 2020).
- ↑ « Robert Hue a un nouveau premier adjoint », Le Parisien, 22 octobre 2008 (consulté le 16 février 2020).
- ↑ « Robert Hue maire, c'est fini », Le Parisien, 17 mars 2009 (consulté le 16 février 2020).
- ↑ « L'accord MUP-PS profite à Jean-Noël Carpentier », Le Parisien, 25 janvier 2012 (consulté le 16 février 2020),
- ↑ « Duel fratricide à Montigny », Le Parisien, 25 janvier 2012 (consulté le 16 février 2020).
- ↑ Alexandre Porcu, « Quand la suppléante PS tire l’oreille de son député MUP », sur 95.telif.tv, 20 septembre 2012 (consulté le 16 février 2020).
- ↑ « Tensions à Montigny », Le Parisien, 22 février 2014 (consulté le 17 février 2020).
- ↑ Daniel Chollet, « Le PCF ne veut pas faire liste commune avec Jean-Noël Carpentier », Les communistes de Montigny ont voté à 70% pour une liste autonome du Front de gauche aux prochaines élections municipales, sur actu.fr, 28 octobre 2013 (consulté le 23 février 2020).
- ↑ Alexandre Porcu, « Bernard Mie (PS) rejoint le candidat soutenu par l’UMP », sur 95.telif.tv, 31 janvier 2014 (consulté le 23 février 2020).
- ↑ « La CGT mise à La porte », Le Parisien, 25 janvier 2015 (consulté le 23 février 2020).
- ↑ Daniel Chollet, « La CGT gagne en justice contre la mairie », « Entre un local à vélo et le local de permanence d’un syndicat qui défend les salariés, il n’y a quand même pas photo. Ce maire qui se dit de gauche est en déphasage total par rapport aux besoins. » (Pascal Videcoq), sur actu.fr, 27 décembre 2017 (consulté le 20 février 2020).
- ↑ « Investitures : ça coince au PS », Le Parisien, 17 décembre 2016 (consulté le 23 février 2020).
- ↑ « Candidats investis et soutenus par LaREM en Île-de-France », sur en-marche.fr (consulté le 23 février 2020).
- ↑ Alexandre Boucher, « Municipales à Montigny-lès-Cormeilles : la gauche et la droite en ordre dispersé », Le Parisien, 10 février 2020 (consulté le 23 février 2020).
- ↑ « Val-d'Oise. Municipales à Montigny-lès-Cormeilles, Jean-Noël Carpentier bien placé au soir du 1er tour », sur actu.fr, 16 mars 2020 (consulté le 25 mars 2020).
- ↑ « Municipales à Montigny-lès-Cormeilles : Jean-Noël Carpentier confirme », sur actu.fr, 29 juin 2020 (consulté le 31 juillet 2020).
- ↑ Aurélie Foulon, « « Je suis parti plus vite que ce que l’on espérait » : Jean-Noël Carpentier, maire de Montigny-lès-Cormeilles, est mort », Le Parisien, 20 novembre 2024 (consulté le 20 novembre 2024)