Jean Chazy — Wikipédia
- ️Sat Dec 01 1934
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Jean Chazy, né le 15 août 1882 à Villefranche-sur-Saône et mort le 9 mars 1955 en son domicile dans le 6e arrondissement de Paris, est un mathématicien français spécialisé dans l'étude du mouvement des corps célestes. Il soutint en 1910 sa thèse, relative aux « équations différentielles du troisième ordre et d'ordre supérieur dont l'intégrale générale a ses points critiques fixes ».
Jean, François[1] Chazy naît le 15 août 1882[1],[2] à Villefranche-sur-Saône[1],[2] (Rhône)[3]. Il est le fils de Claude Chazy et de son épouse Claudine, née Genetton[1].
Maître de conférences en mécanique générale puis professeur de mathématique générales (1911-1920) puis d'analyse (1920-1925) à la faculté des sciences de Lille, il assure également des cours de mécanique à l'Institut industriel du Nord (École centrale de Lille).
Membre du Bureau des longitudes, il étudia notamment le problème des trois corps (1913) ainsi que l'énigme de l'avance du périhélie de Mercure et sa résolution par la théorie de la relativité.
Il devint maître de conférences à l'École centrale des arts et manufactures, en sus de son cours à Lille[4].
Au début de la Première Guerre mondiale, il est mobilisé et sert, comme officier, dans une section de repérage[1]. En mai 1918, il réussit à déterminer l'emplacement de la Grosse Bertha[1].
Le 1er mars 1925 il est chargé du cours de mathématiques générales à la Faculté des sciences de Paris. Le 1er novembre 1933 il est nommé maitre de conférences de calcul des probabilités et physique mathématique. Il obtient le titre de professeur sans chaire le 1er janvier 1934 puis est nommé professeur titulaire de la chaire de mécanique rationnelle de la Faculté des sciences de Paris le 1er novembre 1934.
Il fut élu à l'Académie des sciences (chaire d'astronomie, 1937). Il est transféré dans la chaire de mécanique analytique et mécanique céleste de la Faculté des sciences de Paris en 1941, chaire qu'il conserve jusqu'en 1953.
Chazy meurt le 9 mars 1955[1],[5] dans le 6e arrondissement[1] de Paris[5] (Seine)[6].
Chazy est lauréat du grand prix des sciences mathématiques en 1912[7] puis du prix Benjamin-Valz en 1922[7] et du prix Pontécoulant en 1931[7].
Le 8 février 1937, il est élu membre de l'Académie des sciences, section d'astronomie[7],[5]. Il est aussi membre de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique[7],[5] et de l'Académie roumaine[7],[5] ainsi que membre correspondant de l'Académie des sciences du Pérou[5] et de l'Institut de Coïmbra[5].
- « Remarques sur les problèmes des deux corps et des trois corps », CRAS, 1919.
- « Sur les singularités impossibles du problème des n corps », CRAS, 1920.
- [Chazy 1922] « Sur l'allure du mouvement dans le problème des trois corps quand le temps croît indéfiniment », Annales scientifiques de l'École normale supérieure, 3e série, t. 39, 1922, p. 29-130 (DOI 10.24033/asens.739, lire en ligne).
- « Sur la stabilité avec la loi du cube des distances », Bulletin astronomique, 1920-21.
- « Sur les solutions isocèles du problème des trois corps », Bulletin astronomique, 1920-21.
- « Sur les courbes définies par les équations différentielles du second ordre », CRAS et Bulletin astronomique, 1920-21.
- « Sur la stabilité à la Poisson dans le problème des trois corps », CRAS, 1920-21.
- « Sur la stabilité dans le problème des trois corps », CRAS, 1920-21.
- La théorie de la relativité et la mécanique céleste (vol. 1, 1928 ; vol. 2, 1930), éd. Gauthier-Villars, Paris
- Cours de mécanique rationnelle. (2 vol., 1933 ; rééd. 1941-1942, 1948, 1952), éd. Gauthier-Villars, Paris
- Mécanique céleste: équations canoniques et variation des constantes (1953), Presses Universitaires de France, Coll. Euclide, Paris
- ↑ a b c d e f g et h Charle et Telkès 1989, p. 79.
- ↑ a et b Darmois 1957, p. 35.
- ↑ Archives du Rhône, commune de Villefranche-sur-Saône, acte de naissance no 179, année 1882 (vues 31/54) (avec mention marginale de décès)
- ↑ Jean Chazy, Notice sur les travaux scientifiques de M. Jean Chazy, professeur à la Faculté des sciences de Lille, maître de conférences à l'École centrale des arts et manufactures, Paris, Impr. J. Téqui, 1925, In-8°, 48 p. (BNF 31937232)
- ↑ a b c d e f et g Darmois 1957, p. 36.
- ↑ Archives de Paris 6e, acte de décès no 220, année 1955 (vue 23/31)
- ↑ a b c d e et f Charle et Telkès 1989, p. 80.
- [Charle et Telkès 1989] Ch. Charle et É. Telkès (dir.), Les professeurs de la Faculté des sciences de Paris : dictionnaire biographique (1901-1939), Paris, INRP et CNRS, coll. « Histoire biographique de l'enseignement / Dictionnaire biographique des universitaires aux XIXe et XXe siècles » (no 25 / 4), janv. 1989, 1re éd., 1 vol., 270, 16 × 24 cm (ISBN 2-7342-0230-X (édité erroné) et 2-222-04336-0, EAN 9782222043362, OCLC 708310772, BNF 35063344, SUDOC 001566210, présentation en ligne, lire en ligne), notice biographique no 24 [« Chazy (Jean, François) »], p. 79-81 (lire en ligne).
- [Chevenard 1955] P. Chevenard, « Jean Chazy (15 août 1892 – 9 mars 1955) », L'Astronomie, vol. 69, 1955, p. 157 (Bibcode 1955LAstr..69..157C, lire en ligne)
- [Darmois 1957] G. Darmois, « Notice sur la vie et les travaux de Jean Chazy (1882-1955) », Académie des sciences : notices et discours, Paris, Gauthier-Villars, t. IV, 1964, p. 35-46 (OCLC 494976237, SUDOC 13501414X, lire en ligne).
- [ARB 2009] Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, « Index biographique des membres et associés décédés : 1769-2008 », Bruxelles, 2009, p. 261 p., s.v.Chazy (Jean François), p. 39.