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Joe Grim — Wikipédia

  • ️Wed Mar 16 1881

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Joe Grim
Image illustrative de l’article Joe Grim
Fiche d’identité
Naissance 16 mars 1881Voir et modifier les données sur Wikidata
Avellino
Décès 1er janvier 1939Voir et modifier les données sur Wikidata (à 57 ans)
Philadelphie
Style Orthodox
Palmarès
  Professionnel
Victoires par KO 10
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Joe Grim (né Saverio Giannone ; 16 mars 1881 - 18 août 1939) est un boxeur américain du début du XXe siècle.

Grim nait à Avellino, en Campanie, et il émigre aux États-Unis avec sa famille quand il a dix ans. En tant que boxeur, il participe à plus de 150 combats professionnels; certaines sources avancent même un chiffre entre 300 et 500[1],[2],[3]. Bien qu'il ait perdu la majorité de ses combats, Grim devient un combattant populaire ; son titre de gloire est sa capacité à absorber de lourdes frappes sans être assommé. Il est surnommé "The Iron Man" et "The Human Punching Bag"[4],[5],[6],[7],[8]. Souvent, à la fin d'un combat, il se dirige vers les cordes et crie "Je suis Joe Grim. Je ne crains personne sur terre."[9]. En 1930, il est décrit dans le Ring Magazine comme "le plus grand monstre physique que le ring ait jamais connu. Grim a offert son corps comme cible à des combattants qui l'emportaient de plusieurs kilos sur lui. Il a la plus étrange prétention à la gloire qu'un athlète ait jamais eue." [1]. Robert W. Edgren estime que "renverser l'Iron Man avec les poings est une perte de temps et d'efforts, car il se relève toujours. Pour le mettre KO, un boxeur - si on l'autorisait - devrait utiliser un pied de biche ou une batte de baseball." [2].

En 1903, Grim affronte l'ancien champion poids lourd Bob Fitzsimmons. Grim "a pris des coups ... qui auraient tué un homme ordinaire" et est envoyé au sol à plusieurs reprises, mais il se relève à chaque fois et tient jusqu’à la fin du combat[10]. Fitzsimmons a appelé Grim "l'adversaire le plus difficile à assommer que j'aie jamais rencontré" et il pense qu'il est "insensible à la douleur physique"[5]. Deux ans plus tard, Grim affronte le futur champion poids lourd Jack Johnson[11]. Johnson domine le combat de six rounds et, selon une estimation, l'envoie dix-sept fois au sol (knock down)[12], mais Grim, de nouveau, résiste jusqu’à la cloche finale. Entre les rounds, Johnson dit à ses assistants : "il n'est pas humain" [13]. Ensuite, il affirme: "Je ne crois tout simplement pas que cet homme soit fait de chair et de sang."[14].

Sa réputation d'homme qui ne peut pas être assommé attire de nombreux autres adversaires de haut niveau, parmi lesquels Joe Walcott, Jack Blackburn, Joe Gans, Dixie Kid, Philadelphia Jack O'Brien, Battling Levinsky et Peter Maher ; aucun d'entre eux ne peut l'arrêter, malgré de nombreux passages à tabac[3]. Gans lui donne un "gros passage à tabac" et l'envoie au sol lors de la plupart des rounds[15]. Le montant de coups subis par Grim pendant ses combats conduit à des appels pour qu'il soit interdit de boxe[7]. Bien que Grim n'ait pas remporté de nombreux combats, il est crédité d'une victoire sur l'ancien champion des poids welters Matty Matthews en 1904[16]. Il tente en vain d'obtenir un combat avec le champion en titre des poids lourds James J. Jeffries[5]. Sa carrière prend fin lorsqu'il est battu par KO par Sailor Burke en 1906. Quatre ans plus tard, il est mis KO par Sam McVey à Paris[14].

Grim commence à souffrir de problèmes de santé mentale et est admis dans un sanatorium en 1913 ; il en sort en 1916[17]. Il organise des combats à Philadelphie et travaille comme contremaître dans un chantier naval à New York[14]. Plus tard, il est interné à l'hôpital pour maladies mentales de Philadelphie, où il meurt en 1939.

La tournée de Grim en Australie en 1908-09[18] sert de cadre au roman de Michael Winkler, Grimmish (2021)[19],[20],[21].

  1. a et b « "Iron Man" Joe Grim found fame with a thick skull », OnMilwaukee.com,‎ 7 janvier 2013 (lire en ligne, consulté le 30 janvier 2014)
  2. a et b « The Ironclad Punching Bag », Sports Illustrated,‎ 21 juin 1971 (lire en ligne, consulté le 30 janvier 2014)
  3. a et b « Grim Became Legendary As The Man Nobody Could Knock Out », The Victoria Advocate,‎ 12 mai 1944 (lire en ligne, consulté le 30 janvier 2014)
  4. « Joe Grim Was World Champion Door-Mat », The Lewiston Daily Sun,‎ 9 avril 1924 (lire en ligne, consulté le 30 janvier 2014)
  5. a b et c « Joe Grim Issues Defi To Jeffries », The Deseret News,‎ 2 novembre 1903 (lire en ligne, consulté le 30 janvier 2014)
  6. « Joe Grim Coming », The Pittsburgh Press,‎ 30 octobre 1904 (lire en ligne, consulté le 30 janvier 2014)
  7. a et b « Joe Grim Should Be Barred From Ring », The Pittsburgh Press,‎ 23 février 1904 (lire en ligne, consulté le 30 janvier 2014)
  8. (en) Darija Omrčen et Hrvoje Pečarić, « ANALYSIS OF MALE BOXER'S NICKNAMES », Journal of Teaching English for Specific and Academic Purposes, vol. 6, no 1,‎ 8 mars 2018, p. 1–26, p. 6 (ISSN 2334-9212, DOI 10.22190/JTESAP1801001O, lire en ligne, consulté le 4 août 2024)
  9. « No Requiem For A Heavyweight », Sports Illustrated,‎ 5 avril 1971 (lire en ligne, consulté le 30 janvier 2014)
  10. (en) « Grim Stays the Limit with Fitz », St. John Daily Sun,‎ 24 octobre1903 (lire en ligne)
  11. (en) Randy Roberts, Papa Jack: Jack Johnson And The Era Of White Hopes, Simon and Schuster, mars 1985 (ISBN 978-0-02-926900-8, lire en ligne), p. 44
  12. (en) Tracy Callis, Chuck Hasson, Mike DeLisa et Michael Delisa, Philadelphia's Boxing Heritage 1876-1976, Arcadia Publishing, 2002 (ISBN 978-0-7385-1134-4, lire en ligne), p. 33 (avec 2 illustrations)
  13. Ward, Geoffrey C., Unforgiveable Blackness: The Rise and Fall of Jack Johnson, Random House, 2005, 74–75 p. (ISBN 978-0-7126-0977-7)
  14. a b et c Mike Casey, « Joe Grim: How to Take It and Then Some », Boxing.com (consulté le 30 janvier 2014)
  15. (en) « Grim Stayed Again », The Deseret News,‎ 20 octobre 1903 (lire en ligne)
  16. (en) « Grim Beat Matty Matthews », Philadelphia Record,‎ 17 avril 1904. (lire en ligne)
  17. « Old Joe Grim is Now Leading Simple Life », The Day,‎ 17 mai 1916 (lire en ligne, consulté le 30 janvier 2014)
  18. Catherine Dewhirst, « Inventing 'Italians': experiences and responses in Australia's colonial and federation societies », Paper presented to the Social Change in the 21st Century Conference, Centre for Social Change Research, Queensland University of Technology,‎ 22 novembre 2002, p. 13 (lire en ligne, consulté le 4 août 2024)
  19. (en-US) Stinson, « The 'exploded non-fiction novel': Michael Winkler's Grimmish », Overland literary journal, 22 juin 2021 (consulté le 7 janvier 2022)
  20. (en-GB) Cothren, « Alex Cothren reviews 'Grimmish' by Michael Winkler », Australian Book Review, 23 mars 2021 (consulté le 7 janvier 2022)
  21. (en-US) Hauser, « Literary Notes: "Grimmish" (Book Review by Thomas Hauser) », The Sweet Science, 19 décembre 2021 (consulté le 7 janvier 2022)
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