Jules Héricourt — Wikipédia
- ️Tue Mar 12 1850
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Jules Héricourt, né le 12 mars 1850 à Paris où il est mort le 24 janvier 1938[1], est un médecin et physiologiste français, chef adjoint du laboratoire de physiologie de la Faculté de médecine de Paris, inventeur, avec Charles Richet, de la sérothérapie.
Jules Héricourt nait de père inconnu. Sa mère est Evelina Geneviève Héricourt, elle a 19 ans à la naissance de Jules[2].
Lycéen il est ami de Charles Richet avec qui il conduira, ultérieurement, ses recherches.
Il est élève à l'École de santé militaire de Strasbourg, puis à l'École d'application du Val de Grâce du 7 novembre 1869 au 28 janvier 1874.
Il est docteur en médecine de la Faculté de Paris le 28 janvier 1874. Le titre de sa thèse est "Quelques considérations sur les maladies du soldat en garnison".
Il sert, en qualité de Médecin Major, en Algérie du 21 juillet 1874 au 27 janvier 1877. Il est affecté ensuite dans divers postes dans l'armée en métropole jusqu'en 1885. Il devient secrétaire de la rédaction et auteur de la Revue scientifique partir de septembre 1885. Il collabore à d'autres revues : Revue de Médecine, Revue des Deux Mondes, la Revue Philosophique. Il rejoint le laboratoire de physiologie de la Faculté de médecine de Paris le 1er octobre 1889. Il démisisonne administrativement de l'armée le 17 janvier 1900. Mais, le 25 août 1914, il est réintégré en qualité de Médecin Major de 1re classe, pour la durée de la guerre. Il retourne à la vie civile le 31 décembre 1918.
Jules Héricourt est un adepte des théories microbiennes. Dès 1888 il publie, avec Charles Richet,un article dans lequel ils indiquent que l'hématothérapie pouvait permettre de soigner des maladies infectieuses. Leurs études sur la tuberculose les conduisent à proposer de traiter les patients par zomothérapie (viande crue)[3].
Jules Héricourt est un proche d'Émile Zola[4]. Il témoigne en sa faveur lors de son procès, en février 1898, conséquence de sa tribune "J'accuse" dans l'Affaire Dreyfus[5]. Jules Hériocut est un des fondateurs de la Ligue des Droits de l'Homme, créée en 1898 à l'occasion de l'affaire Dreyfus[6].
Jules Héricourt est lauréat 1933 du Prix Albert de Monaco de l'Académie de médecine(doté de 100 000 francs)[7].
Il est nommé chevalier dans l'Ordre de la Légion d'honneur par décret du 30 juillet 1894. Charles Richier est son parrain. Il est promu Officier par décret du 28 mars 1918[8].
- Mémoires originaux, trente-cinq observations de zomothérapie antituberculeuse, 1901
- Les frontières de la maladie : maladies latentes et maladies atténuées, Paris, Flammarion, 285 p. (lire en ligne)
- La santé, petit traité d'hygiène familiale, Paris, Armand Colin, 1914
- Les maladies des sociétés, tuberculose, syphilis, alcoolisme et stérilité, Paris, Flammarion, 1918, 279 p.
- Le terrain dans les maladies (préf. Charles Richet), Paris, Ernest Flammarion, 1927, 248 p. (lire en ligne)
- ↑ Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 9e, n° 104, vue 10/31.
- ↑ Acte de naissance dans le dossier de la Légion d'honneur.
- ↑ Hervé Watier, université de Tours, « De la sérothérapie ancienne aux anticorps nus : un siècle de thérapies ciblées réussies. Jules Héricourt et Charles Richet, inventeurs de la sérothérapie », décembre 2009
- ↑ Jules Héricourt, « La "Bête Humaine, de M. Zola et la physiologie du criminel" », La Revue politique et littéraire, 7 juin 1890, p. 6-14 (lire en ligne
)
- ↑ « Témoin dreyfusard : le médecin Jules Héricourt », Notice contenant un dessin de Jules Héricourt témoignant, signé par Maurice Feuillet (consulté le 24 septembre 2024)
- ↑ Emmanuel Naquet, « Mathilde Salomon et son engagement citoyen dans la Ligue des Droits de l’Homme », septembre 2016
- ↑ « Académie de médecine. Le pris de Monaco », L'Oeuvre, 17 mai 1933 (lire en ligne
)
- ↑ « Cote LH//1292/10 », base Léonore, ministère français de la Culture
Yves-Marie Lahaie, "Dr Jules Héricourt (1850-1938). Découverte de la sérothérapie, affaire Dreyfus, hygiène sociale : parcours d'un médecin engagé dans la IIIe République", thèse pour le diplôme d'Etat de Docteur en Médecine, sous la direction du Pr. Hervé Watier, Tours, 2016.