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L'Opinion (quotidien français) — Wikipédia

  • ️Tue May 14 2013

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L'Opinion
Image illustrative de l’article L'Opinion (quotidien français)

Pays France
Zone de diffusion France entière
Langue français
Périodicité quotidien (lundi au vendredi)
Format berlinois
Genre presse nationale, journal d'opinion
Prix au numéro
Diffusion env. près de 42 000 ex. chaque jour ex. ([1],[Note 1])
Fondateur Nicolas Beytout
Date de fondation 14 mai 2013
Éditeur Bey Medias Presse & Internet
Ville d’édition Paris

Propriétaire Bey Medias Presse & Internet (792 109 241)
Directeur de publication Nicolas Beytout
Directeur de la rédaction Nicolas Beytout
Rédacteur en chef Rémi Godeau[2]
Site web lopinion.fr
Supplément

’O2 (magazine trimestriel)

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L'Opinion est un quotidien français lancé en mai 2013 par Nicolas Beytout, ancien président des Échos et ancien directeur des rédactions du Figaro. Le journal revendique être pro-business[3]. Il suit une ligne qui s’affirme « néolibérale » de droite selon Marianne[4].

Le quotidien est édité en version imprimée et en version numérique[1].

Il est détenu par son fondateur Nicolas Beytout (24,4 %), associé à Bernard Arnault (22,8 %), la famille Bettencourt propriétaire de l'Oréal (17,1 %) et l'Australo-Américain Rupert Murdoch (7,6%)[5],[6].

Son siège est situé à Paris.

L'Opinion est lancé officiellement le 15 mai 2013[7]. Le journal reprend le nom de l'ancien hebdomadaire français L'Opinion, paru chaque samedi de 1907 à 1938.

Son président-fondateur Nicolas Beytout, ancien président des Échos et ancien directeur des rédactions du Figaro, serait le premier actionnaire et directeur de la rédaction. Il s'est inspiré de modèles internationaux tels que le quotidien italien Il Foglio et le site américain Politico, spécialisé dans la politique américaine[8].

Siège de l'Opinion, 14 rue de Bassano.

L'Opinion est propriété du groupe Bey medias, société par actions simplifiée[9], dont la composition du capital est gardée secrète. L'Opinion aurait constitué un capital compris entre 12 et 15 millions d'euros dont environ 30 % serait possédé par Nicolas Beytout. D'après ce dernier il y a : « une quinzaine d'investisseurs, dont aucun n'a de minorité de blocage »[2].

D'après Le Monde Bernard Arnault serait le principal investisseur aux côtés de Nicolas Beytout avec six millions d'euros apportés à titre personnel[10]. Claude Perdriel, propriétaire de L'Obs, a aussi investi « quelques centaines de milliers d'euros et en a informé la direction de son hebdomadaire »[11]. D'après Mediapart la famille Bettencourt a apporté 3,2 millions d'euros et détient 13,4 % du capital par l'intermédiaire de sa holding Thétis, ce qui porterait le capital à 24 millions d'euros[12].

Fin 2015, l'agence Dow Jones & Company investit 2 millions d'euros dans le quotidien[13].

Le 7 décembre 2018, l'Opinion a procédé à une augmentation de capital de 2,6 millions d’euros[14], Kenneth Fisher, un milliardaire américain, y aurait investi 2,5 millions d'euros[15].

À la fin du mois de juin 2019, Le Monde annonce que les dirigeants de L'Opinion sont entrés en négociations exclusives avec Artémis en vue de racheter L'Agefi[16]. En septembre 2019, Nicolas Beytout annonce l’acquisition du groupe de presse l’Agefi et double de taille avec 25 millions d’euros de chiffre d’affaires, 150 salariés dont près de 90 cartes de presse[17].

Le journal définit sa ligne éditoriale comme étant « libérale, pro-européenne, pro-business »[18],[3].

Nicolas Beytout précise : « Libéral parce que nous sommes convaincus que cette école de pensée défend un modèle qui reste le plus efficace pour développer nos sociétés, notre économie, pour produire des richesses et créer du travail. (…) Avoir une ligne « pro-business », c'est défendre l'idée que l'entreprise est le meilleur lieu pour produire la richesse et la faire partager, et qu'il revient à l'État de bâtir autour de l'entreprise un contexte favorable à son développement et à la création d'emplois. Être « européen », c'est croire que l'avenir d'un pays comme le nôtre passe par un changement d'échelle, et que l'Europe nous offre la meilleure chance d'y parvenir[19]. »

D'un point de vue politique, Nicolas Beytout affirme que « ce n'est pas un média politique, au sens où il aurait une ligne politique » car « le libéralisme est un courant de pensée, pas un parti[20] ». Il décrit ainsi son journal comme libéral « mais pas de droite[21] ».

En mars 2021, L'Opinion ouvre ses pages à deux communiqués de propagande du gouvernement chinois[22].

En 2021, plus de 18 pages de propagande chinoise ont ainsi émaillé le quotidien, vantant notamment « L'expérience de gouvernement du parti Communiste Chinois bénéfique pour l'Afrique », et sa mission d'« apporter le bonheur au peuple chinois et d'assurer le renouveau de la nation », et faisant l'éloge de l'armée populaire qui aurait ramené « l'ordre et la paix à Hong Kong »[23].

Selon Le Canard Enchaîné, leurs relations vont bien plus loin. L'Opinion semble en effet oublier des informations qui pourraient ternir l'image du Parti Communiste Chinois, comme la disparition de la tenniswoman Peng Shuai, mais abonde en articles à la gloire du gouvernement chinois sous la plume même de membres de la rédaction du journal[23].

Le modèle économique de L'Opinion vise à associer la flexibilité, l'innovation et les coûts réduits d'internet et l'influence du papier[24]. Il n'existe pas de séparation entre les équipes papier et internet : ce sont ainsi les mêmes journalistes qui écrivent sur les deux supports. Les abonnements, le site et les applications, la gestion et l'administration, certaines iconographies et l'accès aux images sont externalisés[réf. nécessaire].

Le quotidien en format berlinois est vendu à sa sortie 1,50  à l'unité en kiosque ou en version numérique. Pour les abonnés, il est possible de lire le journal du jour et les anciens numéros sur le site internet ou sur l'application mobile et tablette. Le quotidien paraît du lundi au vendredi, avec une pagination limitée de 8 à 12 pages. Si la majorité des articles du site internet sont réservés aux abonnés, les vidéos, les blogs, les tribunes libres et certains articles courts sont en libre accès.

À son lancement le 14 mai 2013, le journal annonçait que « la rentabilité [était] prévue la troisième année, avec une diffusion payée de 50 000 exemplaires »[25]. Le 16 juillet 2013, la rédaction déclare avoir 10 000 abonnés, diffuser en moyenne 25 000 exemplaires par jour et prévoir dépasser les 30 000 en septembre[26].

En juin 2017, le journal annonce un partenariat avec le Wall Street Journal. Il propose ainsi un accès illimité aux contenus du site WSJ.com pour ses abonnés ainsi que, depuis avril 2018, un supplément quotidien de quatre pages. Ce cahier est composé d'une sélection d'articles du journal américain portant essentiellement sur la finance, la high-tech et la présidence Trump, dont les principaux sont traduits en français[27].

En 2019, la première phase d'une levée de fonds permet de collecter 2,6 millions d'euros, sur une augmentation de capital prévue de 10 millions d’euros[28].

L'Opinion est le huitième journal le plus aidé en France, avec 2 373 616  de subventions publiques en 2017[29].

Le journal est régulièrement déficitaire. En 2020, d’après La Lettre A, « Bey Medias, la holding de tête du quotidien libéral, devrait afficher un déficit autour d’un million d’euros cette année. (...) Conséquence : son président et fondateur Nicolas Beytout est à la recherche de cash. » Ce dernier a par le passé entrepris plusieurs collectes auprès des milieux d'affaires, obtenant des subsides de la part de « la famille Bettencourt via sa structure Thétys, le groupe de luxe LVMH ou encore l’éditeur américain Dow Jones[30]. »

En 2021, le journal accuse cinq millions d'euros de pertes d'exploitation. Les aides à la presse permettent de réduire ces pertes à 3,4 millions. L'équilibre est visé pour 2024[31].

En 2015, la société Bey Medias Presse et Internet (éditeur) réalise un chiffre d'affaires de 12 866 900 € avec une perte de 292 500 € et un effectif moyen de 34 collaborateurs. Les comptes ultérieurs ne sont pas disponibles[32].

Le site internet, lancé le 14 mai 2013, héberge l'ensemble des numéros consultables en version numérique. L'ensemble des articles est présent sous forme de pages web standards. Le site comporte également un approfondissement de certains articles, des interviews en version longue, une série de blogs et héberge la dizaine de vidéos quotidiennes[pertinence contestée].

Le site internet de L'Opinion héberge plusieurs blogs. En particulier Secret Défense, de Jean-Dominique Merchet, ou le billet de Michel Schifres.

En juin 2014, le journal lance son blog de contributeurs : les Relais d'Opinion, dont l'objectif est de « fédérer la communauté libérale et entrepreneuriale française à travers un espace de tribune libre ». Parmi les premiers contributeurs figurent notamment Contrepoints et l'association des anciens élèves de l'INSEAD[33].

La rédaction compte, en 2013, 39 salariés dont 30 journalistes[7].

Parmi eux, se trouvent[34] :

  • Nicolas Beytout (Président-fondateur)
  • Rémi Godeau (rédacteur en chef)
  • Olivier Baccuzat (rédacteur en chef adjoint)
  • Cécile Desjardins (rédactrice en chef adjointe, conférence)
  • Raphaël Legendre (rédacteur en chef adjoint)
  • Marine de la Horie (rédactrice en chef adjointe, O2)
  • Jean-Dominique Merchet (défense, diplomatie)
  • Emmanuelle Ducros (agriculture, transports)

Des chroniqueurs réguliers écrivent dans L'Opinion, comme :

  1. L'Opinion ne fait pas certifier sa diffusion par l'ACPM, c'est donc une estimation de la diffusion France payée moyenne par numéro.
  1. a et b Alexandre Piquard et Alexis Delcambre, « Le « Wall Street Journal » pose un pied en France via « L’Opinion » », Le Monde,‎ 23 novembre 2015 (lire en ligne Accès libre, consulté le 14 octobre 2020).
  2. a et b Olivier Tesquet, « L’Opinion, le nouveau quotidien de Nicolas Beytout, “pas de droite, mais libéral », Télérama,‎ 14 mai 2013 (lire en ligne).
  3. a et b Xavier Ternisien, « "La ligne éditoriale de mon journal sera libérale, probusiness et proeuropéenne" », Le Monde,‎ 5 avril 2013 (lire en ligne).
  4. « A L'Opinion, la peur d'un "retour de l'Etat" : chassez le naturel néolibéral, il revient au galop », Marianne.net, 31 mars 2020 (consulté le 15 février 2022).
  5. « Mediapart Révèle Les Actionnaires Libéraux du Quoyidien L'Opinion », sur Lexpress.fr, 22 août 2014 (consulté le 20 mars 2023).
  6. « Le fisc perd son procès contre L'Opinion » [vidéo], sur BFM BUSINESS, BFM BUSINESS (consulté le 14 octobre 2020).
  7. a et b Marc Baudriller, « Engagé », Challenges, no 345,‎ 15 mai 2013, p. 62 à 65 (ISSN 0751-4417).
  8. « Nicolas Beytout et la presse de droite », France Culture,‎ 12 mai 2013 (lire en ligne).
  9. Bey Medias Sociéte.com, juin 2014
  10. Xavier Ternisien, « Les investisseurs mystères de L'Opinion », Le Monde,‎ 13 mai 2013 (lire en ligne).
  11. « L'Opinion : un journal bi-média construit comme une grille radio », Le Nouvel Observateur,‎ 13 mai 2013 (lire en ligne).
  12. Laurent Mauduit, « Nicolas Beytout financé par les Bettencourt », Mediapart,‎ 1er juillet 2013 (lire en ligne, consulté le 5 août 2013).
  13. Murdoch investit en France dans « L’Opinion », Les Échos, 23 novembre 2015.
  14. Laurent Mauduit, « «L’Opinion», le journal des milliardaires », Mediapart,‎ 21 janvier 2019 (lire en ligne, consulté le 23 janvier 2013).
  15. Alexandre Berteau, « Un financier américain au capital de « L'Opinion » », Le Monde,‎ 23 janvier 2019 (lire en ligne, consulté le 23 janvier 2013).
  16. « Le journal « L’Opinion » bien placé pour reprendre L’Agefi », Le Monde,‎ 26 juin 2019 (lire en ligne, consulté le 1er juillet 2019).
  17. Nicolas Beytout, « L’Opinion fait l’acquisition du groupe de presse l’Agefi et double de taille », sur lopinion.fr, 12 septembre 2019 (consulté le 13 septembre 2019).
  18. « L’Opinion, «pari fou» d’un nouveau média «engagé et ouvert» », Libération,‎ 14 mai 2013 (lire en ligne).
  19. Nicolas Beytout, « Le pari fou d'un nouveau média », L'Opinion,‎ 14 mai 2013 (lire en ligne, consulté le 2 juillet 2013).
  20. Nicolas Beytout, « Une bonne nouvelle », L'Opinion,‎ 14 mai 2013 (lire en ligne, consulté le 2 juillet 2013).
  21. L'Opinion: "Libéral? Oui mais pas de droite!", TF1, 48 secondes 16 mai à 16h16, Médiasphère.
  22. Vincent Geny, « Quand la propagande chinoise s'invite dans la presse française », Marianne,‎ 19 mars 2021 (lire en ligne, consulté le 5 février 2024).
  23. a et b Hervé Liffran et Christophe Nobili, « Les lucratives chinoiseries du quotidien L'Opinion », Le Canard Enchaîné, no 5273,‎ 1er décembre 2021.
  24. Qui sommes-nous ?.
  25. Rémi Godeau, « Une aventure de journalistes voulue par un journaliste », L'Opinion,‎ 14 mai 2013 (lire en ligne, consulté le 5 août 2013).
  26. Charles Platiau, « L'Opinion dépasse le cap des 10 000 abonnés », L'Express,‎ 16 juillet 2013 (lire en ligne, consulté le 4 août 2013).
  27. « Avec le Wall Street Journal, l’Opinion vous offre une vue unique sur les Etats-Unis », L'Opinion,‎ 6 juin 2017 (lire en ligne, consulté le 21 juin 2017).
  28. « L'Opinion : de nouvelles grosses fortunes entrent au capital », sur La Lettre A, 22 janvier 2019 (consulté le 22 janvier 2019).
  29. « Aide à la presse - Les journaux les plus aidés par l'Etat », sur Droit-Finances (consulté le 2 février 2019).
  30. Benjamin Lagues, Jérémie Fabre, « Actualité des médias : copinages à France Inter, victoire contre le droit des affaires, le Diplo se porte bien... », sur Acrimed, 10 décembre 2020.
  31. Jamal Henni, « L’Opinion, toujours déficitaire après avoir englouti 40 millions d’euros », sur capital.fr, 13 juillet 2022.
  32. « identité, chiffre d'affaires, résultat, bilans. », sur www.societe.com (consulté le 29 juin 2019).
  33. « L’Opinion ouvre un blog de «Relais d’Opinion» », sur offremedia.com, 5 juin 2014.
  34. « La rédaction », L'Opinion,‎ 2018 (lire en ligne, consulté le 19 novembre 2018).

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