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La Calamine — Wikipédia

  • ️Mon Jan 01 2024

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La Calamine
(de) Kelmis
La Calamine
Photo prise à La Calamine
Blason de La Calamine
Héraldique
La Calamine
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté germanophone de Belgique Communauté germanophone
Province Drapeau de la province de Liège Province de Liège
Arrondissement Verviers
Bourgmestre Daniel Hilligsmann (Elan)
Majorité CSP/Les Engagés - SP/PS
Sièges
CSP/Les Engagés
PFF/MR
SP/PS
Ecolo
21
8
5
5
3
Section Code postal
La Calamine
Neu-Moresnet
Hergenrath
4720
4721
4728
Code INS 63040
Zone téléphonique 087
Démographie
Gentilé Calaminois(e)[1]
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
11 352 (1er janvier 2024)
48,56 %
51,44 %
629,29 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
(1er janvier 2024)
20,39 %
57,80 %
21,80 %
Étrangers 39,20 % (1er janvier 2024)
Taux de chômage 11,70 % (2022)
Revenu annuel moyen 18 502 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 50° 43′ nord, 6° 00′ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
18,04 km2 (2022)
78,08 %
12,9 %
9,03 %
Localisation
Localisation de La Calamine
Situation de la commune dans l’arrondissement de Verviers et la province de Liège.

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La Calamine

Liens
Site officiel lacalamine.be
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La Calamine (en allemand Kelmis, en francique ripuaire Kelmes et en wallon Li Calmène[2]) est une commune belge située dans la province de Liège, en Région wallonne.

Elle fait partie de la Communauté germanophone de Belgique et constitue de ce fait l'une des 9 communes de langue allemande de Belgique. La Calamine est d'ailleurs située à 5 km d'Aix-la-Chapelle, en Allemagne. Il s'agit d'une commune à facilités linguistiques pour les francophones[3].

La Calamine tire son nom d'un minerai de zinc, appelé calamine, jadis abondant dans le sous-sol et exploité jusqu'à la fin du XIXe siècle.

La commune de La Calamine est composée des trois anciennes communes suivantes:

# Nom Superf.
(km²)
Habitants
(2020)
Habitants
par km²
Code INS
1 Kelmis 3,36 5.592 1.663 63040A
2 Neu-Moresnet 5,67 2.822 497 63040B
3 Hergenrath 8,97 2.785 311 63040C

La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 29 avril 1996. La moitié supérieure symbolise l'exploitation historique du zinc dans la région qui était l'une des plus riches mines de zinc en Europe. Au XIXe siècle, une grande compagnie minière a été formée. Elle utilisait les outils de la mine et les trois étoiles dans son logo. Ils sont repris dans le chef de ces armoiries.

La base montre un lion et un aigle qui font référence au statut spécial de la région de Moresnet maintenant section de la commune. Moresnet était un état indépendant gouverné comme un condominium entre les Pays-Bas et la Prusse et plus tard de facto entre la Belgique et la Prusse. La Belgique avait pris son indépendance mais les Pays-Bas n'ont jamais cédé la souveraineté sur ce territoire. La situation a persisté de 1816 à 1920.

Le lion représente les lions hollandais et belges, l'aigle est l'aigle prussien.

Blasonnement : Parti, au premier d'azur au lion d'argent armé et lampassé d'or, et au second d'argent à l'aigle éployée de sable armée, becquée et lampassée d'or ; au chef de sable, chargé d'un maillet et d'un marteau d'argent posés en sautoir, accompagnés de trois étoiles d'or.

Source du blasonnement : Heraldry of the World[4].

  • Source: DGS recensements population

En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante :

Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

  • Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier[5]

Nombre d'habitants de 1992 à nos jours

Évolution démographique[5]
Année Population Évolution 1992=index 100
1992 9 738 100,0
1993 9 826 100,9
1994 9 801 100,6
1995 9 737 100,0
1996 9 799 100,6
1997 9 756 100,2
1998 9 918 101,8
1999 10 060 103,3
2000 10 121 103,9
2001 10 117 103,9
2002 10 081 103,5
2003 10 133 104,1
2004 10 144 104,2
2005 10 249 105,2
2006 10 396 106,8
2007 10 472 107,5
2008 10 564 108,5
2009 10 587 108,7
2010 10 700 109,9
2011 10 881 111,7
2012 10 874 111,7
2013 10 884 111,8
2014 10 869 111,6
2015 10 897 111,9
2016 10 917 112,1
2017 10 964 112,6
2018 11 061 113,6
2019 11 108 114,1
2020 11 212 115,1
2021 11 086 113,8
2022 11 229 115,3
2023 11 333 116,4
2024 11 352 116,6
Plaque commémorative placée sur le côté droit dans le portail principal de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption. Elle répertorie les fils belges et allemands du village, qui sont tombés sur les deux fronts pendant la Première Guerre mondiale, ce qui est probablement un cas unique de présentation[6].

Le territoire entourant la mine de zinc de la Vieille Montagne était une zone neutre entre 1816 et 1919 sous le nom de Moresnet neutre. En effet, lors du traité des limites d'Aix-la-Chapelle de 1816, la Prusse et les Pays-Bas ne purent se départager sur l'appartenance de ce territoire et créèrent sous leur autorité commune un condominium connu sous le nom de Moresnet neutre[7]. Bien que plusieurs tentatives locales furent faites pour transformer ce territoire en micro-État indépendant, aucune ne fut couronnée de succès et Moresnet neutre ne fut jamais autonome, ni même semi-autonome. Il sera finalement rattaché en 1919 à la Belgique, au même titre que les Cantons de l'Est, attribués à la Belgique par le Traité de Versailles, art. 32, en compensation des pertes subies lors de la Première Guerre mondiale. En effet, ces territoires avaient été exigés par la Prusse en dette de guerre lors des Traités de Paris (1814), de Vienne (1815) et d'Aix-la-Chapelle (1818).

En ce qui concerne les services de police, la commune dépend de la zone de police Weser-Göhl. Quant au service des pompiers, elle dépend de la zone de secours Liège 6 et dispose d'une caserne sur son territoire : à Neu-Moresnet.

La gare de Hergenrath (gare frontière pour voyageurs en direction de l'Allemagne, entre Y Hammerbrücke (point de jonction de la LGV 3 et de la ligne 37) et la gare centrale d'Aix-la-Chapelle) se trouve sur le territoire de la commune.

La Calamine possède une école secondaire : l'Athénée Royal César-Franck. L'établissement possède des classes germanophones et bilingues (en allemand et en français). Elle relève de la Communauté germanophone de Belgique et non de la Communauté française.

Elle dispose également deux écoles communales : l'École Communale de La Calamine et l'École Communale d´Hergenrath. Celles-ci possèdent deux types de classes : l'école maternelle et l'école primaire.

En 2021, la Calamine organise une chasse au trésor d'une valeur de 1 000  trouvé par un groupe totalement au hasard dans une fausse pierre au monument 1893-1993 - des mineurs[8].

En 2024, la Calamine réitère l'opération avec cette fois ci un trésor d'une valeur de 12 500 . Après plusieurs semaines d'énigmes le trésor est trouvé finalement par un habitant de la ville plus d'une semaine après l'énigme finale. Beaucoup considèrent cette chasse comme une escroquerie. Aucune communication de la part des organisateurs, aucun règlement, aucune précision sur la trouvaille de la pierre, des publications sur les réseaux sociaux bloquées a tout commentaire. Pire encore, le trésor a été annoncé comme caché et non enterré, pour apprendre une fois le trésor découvert : "elle était [...] enfoncée d'un bon centimètre dans la terre" signale VB (un des organisateurs de la chasse). C'était donc bien enterré. Toutes les publications pour présenter le gagnant sont bloquées à tout commentaire. Il s’agit bien là d’un beau scam organisé par la ville.

Depuis l’expression « faire une kelmist » est utilisé pour signaler une escroquerie dans les chasses aux trésors.

  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, 2008 (lire en ligne).
  2. Le plus souvent, dans une phrase, Al Calmène (Jean Haust, Enquête dialectale sur la toponymie wallonne, Vaillant-Carmanne, Liège, 1940-1941, p. 11.)
  3. « La base territoriale de la Communauté germanophone », sur www.axl.cefan.ulaval.ca (consulté le 31 août 2021)
  4. (en) « Kelmis : Wapen - Armoiries - coat of arms - crest », sur heraldry-wiki.com, Heraldry of the World, 9 septembre 2022 (consulté le 20 mai 2023).
  5. a et b https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
  6. (de) « Die Mariä-Himmelfahrtskirche », sur Commune de La Calamine (consulté le 4 février 2018).
  7. K. R. Simmonds, « The Consolidated Treaty Series, 1648–1918. Compiled by Clive Parry. [Dobbs Ferry, New York: Oceana Publications Inc.1969. Vol. Ilviii and 468 pp.; Vol. IIvii and 514 pp.; Vol. IIIx and 518 pp. $37.50 (per volume, until June 1, 1970.)] », International and Comparative Law Quarterly, vol. 19, no 1,‎ janvier 1970, p. 168–169 (ISSN 0020-5893 et 1471-6895, DOI 10.1093/iclqaj/19.1.168-a, lire en ligne, consulté le 16 mai 2020)
  8. « La chasse au trésor de La Calamine est terminée: des patronnés l’ont découvert », sur sudinfo.be, 10 septembre 2021 (consulté le 16 septembre 2024)

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Roger Collinet, L'annexion d'Eupen et Malmedy à la Belgique en 1920 ; 1986.
  • (en) Randall Baker & Roger Mallion, Moresnet - The Curious Complexities of a Neutral Zone ; 2010.
  • (de) Philip Dröge, Niemandsland - Die unglaubliche Geschichte von Moresnet, einem Ort, den es eigentlich gar nicht geben durfte ; Munich & Berlin (éd. Piper), 2017 ; 285 pages.
  • (de) David van Reybrouck, Zink ; Francfort/Main (éd. Suhrkamp), 2017 ; 86 pages.(fr) David Van Reybrouck, Zinc ; Arles (Actes Sud), 2016 ; 75 pages.