La Cité des enfants perdus — Wikipédia
- ️Wed May 17 1995
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La Cité des enfants perdus est un film coproduit par la France, l'Allemagne, l'Espagne, la Belgique et les États-Unis, réalisé par Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet, sorti en 1995. La production du film commence en 1993, le film sort dans les salles en France le 17 mai 1995[1].
À une époque indéterminée, au large d'une ville portuaire, le savant Krank vit reclus sur une plate-forme protégée par un champ de mines marines. C'est un vieil homme, un génie issu des expériences génétiques d'un scientifique porté disparu, comme les clones narcoleptiques qui l'entourent et d'autres créatures, toutes ratées.
Krank est dépressif car une tare génétique l’empêche de rêver, et cette souffrance le fait vieillir prématurément. Aussi fait-il appel à une organisation sectaire et criminelle (« Les Cyclopes ») afin d'enlever des enfants dans la ville dans le but de leur dérober leurs rêves. Hélas pour lui, même quand il s’immisce dans les rêves de ces enfants, sous la forme d’un père Noël par exemple, il n’y provoque que des cauchemars.
Dans un sombre quartier portuaire miteux, la Pieuvre sont deux sœurs siamoises aussi cruelles que cupides qui exploitent des orphelins pour chaparder. Parmi leurs « protégés », il y a Miette, une gamine qui a davantage de jugeote que les autres orphelins chenapans. Au cours d'un de ses larcins, elle croise One, un costaud de foire qui a vu son petit frère enlevé par les redoutables Cyclopes. One et Miette sympathisent et s'allient pour tenter de sauver ce petit frère. Leur quête, mêlée d'embûches, va les mener vers la plate-forme sur laquelle ils devront affronter Krank.
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- Titre original et québécois : La Cité des enfants perdus[2]
- Titre international : The City of Lost Children
- Réalisation : Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet
- Scénario : Marc Caro, Jean-Pierre Jeunet et Gilles Adrien, avec les dialogues de Gilles Adrien, Guillaume Laurant et Jean-Pierre Jeunet
- Musique : Angelo Badalamenti
- Direction artistique : Jean Rabasse
- Décors : Jean Rabasse, Marc Caro, Aline Bonetto, Marie-Laure Valla, Georges Mougine et Denis Ozenne
- Costumes : Jean-Paul Gaultier
- Photographie : Darius Khondji
- Son : Vincent Arnardi, Thierry Lebon, Michel Monier, Jean-Pierre Halbwachs
- Montage : Hervé Schneid
- Production : Claudie Ossard, Félicie Dutertre, María Victoria Hebrero, José Luis López, Arlette Mas et François Rabes
- Coproduction : Elías Querejeta
- Assistante de production : Svetlana Novak
- Sociétés de production[3] :
- France : Constellation, Lumière Pictures, Le Studio Canal+, France 3 Cinéma, avec la participation du CNC, de Cofimage 4, de Cofimage 5 et du Studio Image Canal, avec le soutien de la Société des Producteurs de Cinéma et de Télévision, en collaboration avec le Club d'Investissement Média
- Allemagne : Tele München Fernseh Produktionsgesellschaft (TMG)
- Espagne : Elías Querejeta Producciones Cinematográficas
- Europe : avec le soutien des Fonds Eurimages du Conseil de l'Europe, en collaboration avec du programme MEDIA de l'Union Européenne
- Société de distribution :
- France : UGC
- Allemagne : Concorde-Castle Rock/Turner
- États-Unis : Sony Pictures Classics
- Suisse romande : Monopole-Pathé
- Budget : 13 720 000 €[4]
- Pays de production : France, Allemagne, Espagne, Belgique, États-Unis
- Langues originales : français, cantonais
- Format[5] : couleur - 35 mm - 1,85:1 (Panavision) - son DTS | Dolby SR
- Genre : aventures, drame, fantastique, science-fiction
- Durée : 112 minutes
- Dates de sortie[2] :
- Classification[8] :
- France: tous publics[9]
- Allemagne : interdit aux moins de 12 ans (FSK 12)
- Espagne : déconseillé aux enfants de moins de 13 ans[10]
- Belgique : tous publics (Alle Leeftijden)[11]
- États-Unis : interdit aux moins de 17 ans (R – Restricted)[Note 1]
- Ron Perlman : One
- Daniel Emilfork : Krank
- Judith Vittet : Miette
- Dominique Pinon : les clones / le scaphandrier
- Jean-Claude Dreyfus : Marcello
- Geneviève Brunet, Odile Mallet : Zette et Line, la « pieuvre »
- Mireille Mossé : Mademoiselle Bismuth
- Rufus : la Pelade
- Jean-Louis Trintignant : Irvin (voix)
- Ticky Holgado : le vieux saltimbanque
- François Hadji-Lazaro : le cyclope tueur
- Serge Merlin : Gabriel Marie, le chef des cyclopes
- Joseph Lucien : Denrée
- Mapi Galán : Lune
- Briac Barthélémy : Bouteille
- Pierre-Quentin Faesch : Pipo
- Alexis Pivot : Têtard
- Léo Rubion : Jeannot
- Valentin Simonet : un enfant
- Guillaume Billod-Morel : un enfant
- Dominique Bettenfeld : Bogdan
- Lotfi Yahya Jedidi : Melchior
- Thierry Gibault : Brutus
- Marc Caro : Frère Ange-Joseph
- Ham-Chau Luong : Tatoueur
- Bezak : Barreur
- Hong Maï Thomas : la femme du tatoueur
- Frankie Pain : Barmaid
- René Pivot : Glazier
- Daniel Adric : un cyclope
- Christophe Salengro : un soldat
- René Marquant : le capitaine
- Enrique Villanueva : un Espagnol
- Dominique Chevalier : le garde embrouillé
- Cris Huerta : le père
- Lorella Cravotta : sa femme
- Michel Smolianoff : le vagabond réveillé
- Eric Houzelot : un soldat
- Lili Cognart : la gagnante
- Angélique Philibert : Stripper
- Marie Piémontèse : Stripper
- Antoinette Dias : Stripper
- Zak Russomanno : Stripper
- Djamila Bouda : Stripper
- Philippe Beautier : clone
- Lauren Geoffroy : Stripper
- Marc Amyot : clone #2
- Jean-Philippe Labadie : clone
- Cyril Aubin : clone #4
- Raphaèle Bouchard : Miette
- Bruno Journée : clone #5
- Jérémie Freund : Krank, à 12 ans
- Babeth Étienne : Miette, à 37 ans
- Joris Geneste : Krank, à 36 ans
- Rachel Boulenger : Miette, à 43 ans
- Michel Motu : Krank, à 45 ans
- Nane Germon : Miette, à 82 ans
- Mathieu Kassovitz : un spectateur de la démonstration de force de One
L'un des acteurs principaux du film, Ron Perlman, ne parlant pas le français, a dû apprendre et réciter phonétiquement ses dialogues.
Dominique Pinon, acteur fétiche du réalisateur Jean-Pierre Jeunet, joue plusieurs personnages : le savant fou généticien, qui devient ensuite le scaphandrier amnésique, et les clones de la plate-forme.
Le film emploie des effets spéciaux novateurs pour l'époque, comme l'animation en images de synthèse de puces, de fumée ou d'une goutte de larme.
Le tournage du film a duré cinq mois aux studios d'Arpajon.
La bande originale du film a été composée par Angelo Badalamenti. Il a notamment écrit la chanson générique de fin Who Will Take My Dreams Away, chantée par Marianne Faithfull, qui sert de leitmotiv musical durant le film.
Entre 1995 et 2016, La Cité des enfants perdus a été sélectionné 25 fois dans diverses catégories et a remporté 5 récompenses[12],[13].
- César 1996 : César des meilleurs décors pour Jean Rabasse.
- Éditeurs de sons de films 1996 :
- Prix de la bobine d'or du meilleur montage sonore dans un film en langue étrangère pour Vincent Arnardi, Pierre Excoffier et Laurent Kossayan.
- Prix 20/20 (20/20 Awards) 2016 :
- Felix du meilleur film en langue étrangère,
- Felix de la meilleure photographie pour Darius Khondji,
- Felix des meilleurs costumes pour Jean-Paul Gaultier.
- Festival de Cannes 1995[13] : Sélection officielle, en compétition, film d'ouverture
- Festival international du film de Stockholm 1995 : Cheval de bronze.
- Académie des films de science-fiction, fantastique et d'horreur - Prix Saturn 1996 :
- Association des critiques de cinéma de Chicago 1996 : Meilleur film en langue étrangère.
- César 1996[12],[13] :
- Esprit du film indépendant 1996 : Meilleur film étranger pour Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet.
- Prix Goya 1996 : Meilleurs effets spéciaux pour Yves Domenjoud, Jean-Baptiste Bonetto, Olivier Gleyze et Jean-Christophe Spadaccini.
- Association turque des critiques de cinéma (Turkish Film Critics Association (SIYAD) Awards) 1997 : Meilleur film étranger (12ème place).
- Prix 20/20 (20/20 Awards) 2016 :
- Meilleurs effets visuels,
- Meilleur réalisateur pour Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet.
- C'est le dernier film coréalisé par Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro.
- Krank en allemand signifie littéralement « malade ».
Le film a été adapté en jeu vidéo, également intitulé La Cité des enfants perdus, disponible sur PlayStation et PC au début de l'année 1997.
- ↑ Classification États-Unis : Les enfants de moins de 17 ans doivent être accompagnés d'un adulte - « Classé R pour les images dérangeantes et grotesques de violence et de menace. »
- ↑ « « La Cité des enfants perdus » » (fiche film), sur Allociné (consulté le 13 février 2022).
- ↑ a et b « « La Cité des enfants perdus - Titres et dates de sortie » » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database (consulté le 13 février 2022).
- ↑ « « La Cité des enfants perdus - Société de Production / Sociétés de distribution » » ((en) sociétés de production et de distribution), sur l'Internet Movie Database (consulté le 13 février 2022).
- ↑ « Budget du film La Cité des enfants perdus », sur JP box-office.com (consulté le 13 février 2022).
- ↑ « « La Cité des enfants perdus - Spécifications techniques » » (spécifications techniques), sur l'Internet Movie Database (consulté le 13 février 2022).
- ↑ « La Cité des enfants perdus - Film d'ouverture », sur Festival de Cannes.com (consulté le 13 février 2022).
- ↑ « Ouverture du Festival 1995 », sur fresques.ina.fr (consulté le 13 février 2022).
- ↑ « « La Cité des enfants perdus - Guide Parental » » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database (consulté le 13 février 2022).
- ↑ « Visa et Classification - Fiche œuvre La Cité des enfants perdus », sur CNC (consulté le 13 février 2022).
- ↑ « Classification cinématographique Espagne », sur Google.com (consulté le 13 février 2022).
- ↑ « La Cité des enfants perdus », sur cinebel.dhnet.be (consulté le 13 février 2022).
- ↑ a et b « « La Cité des enfants perdus - Distinctions » » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database (consulté le 13 février 2022).
- ↑ a b et c « Palmares du film La Cité des enfants perdus », sur Allociné (consulté le 13 février 2022).