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Lola Flores — Wikipédia

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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance

María Dolores Flores y RuizVoir et modifier les données sur Wikidata

Surnom

La Faraona, Lola de España, La FloressVoir et modifier les données sur Wikidata

Pseudonymes

Lola Flores, La FaraonaVoir et modifier les données sur Wikidata

Nationalité
Domiciles
Activités
Période d'activité
Fratrie

Carmen Flores (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Conjoint

El Pescaílla (de 1957 à 1995)Voir et modifier les données sur Wikidata

Enfants
Parentèle

Quique Sánchez Flores (neveu par la sœur)
Alba Flores (petite-fille en lignée masculine)
Elena Furiase (petite-fille)Voir et modifier les données sur Wikidata

Autres informations
Membre de
Labels
Genres artistiques
Distinction

Vue de la sépulture.

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

María de los Dolores Flores Ruiz, dite Lola Flores, née le 21 janvier 1923 à Jerez de la Frontera (Cadix) et morte le 16 mai 1995 à Alcobendas (Madrid), est une chanteuse, danseuse et actrice espagnole.

Dans la culture espagnole, elle incarne l'archétype de la gitane au tempérament fort[1]. Sa filmographie inclut des comédies et des films musicaux : Reportaje (1953), ¡Ay, pena, penita, pena! (1953), La Faraona (1956), ou encore Los Tres Amores de Lola (1956).

Lola Flores en 1925.

María Dolores Flores Ruiz est née le 21 janvier 1923 à Jerez de la Frontera (Cadix) dans le quartier San Miguel, de tradition flamenco, à quelques mètres de l'endroit où est né le chanteur Antonio Chacón.

Elle est l'aînée des trois enfants. Son père, Pedro Flores Pinto (1897-1973) est originaire de La Palma del Condado (province de Huelva), et sa mère, María del Rosario Ruiz Rodríguez (1901-1989), est originaire de Sanlúcar de Barrameda (province de Cadix)[2]. Son père exploite une taverne et sa mère est couturière.

La famille s'installe à Séville, où son père officie dans divers bars et restaurants[3],[4].

Sa sœur, Carmen Flores (née en 1936), se consacre au spectacle. Son frère Manuel (né en 1933) décède à quinze ans d'une péritonite. Elle a professionnellement cultivé l'image d'un flamenco gitan, mais elle reconnaît ne pas avoir d'autre ascendance calé (gitane) que de son grand-père maternel, Manuel, vendeur de rue[2].

Sa carrière commence avec le chanteur de flamenco Manolo Caracol. Elle se produira et travaillera avec lui jusqu'en 1951[4].

Lola Flores propose un style de danse hors de tout académisme. Son authenticité flamenca se caractérise par les chansons utilisées, dont les arrangements penchent vers le cinéma hollywoodien ou la variété internationale[5]. Elle bâtit son succès sur la copla ; c'est un genre musical issu du folklore et de la chanson populaire andalouse : ses expressions évoquent souvent des tournures familières. Cette tradition aborde les thèmes de l'amour et de la condition humaine.

Lola Flores joue au cinéma dans La Martingala[6], film du réalisateur Fernando Mignoni (es) ; son partenaire est le chanteur de flamenco Niño de Marchena.

Elle signe un contrat pour travailler à Gijón, et alterne spectacles et tournages de films. Elle rencontre le succès au milieu des années 1940, à Madrid, dans son récital Zambra, aux côtés de Manolo Caracol, qui devient son partenaire.

Avec lui, elle tourne Embrujo (1946), de Carlos Serrano de Osma, puis part en tournée en Amérique latine.

Dans les années 1950, elle revient au cinéma et chante dans Trafiquants d'opium de Julien Duvivier.

En 1953, Lola Flores fonde sa propre compagnie, avec notamment le guitariste Antonio González, dit El Pescaílla, qui devient son époux.

En 1962, elle rejoint Paquita Rico et Carmen Sevilla dans le film El balcón de la luna de Luis Saslavsky. Lola Flores apparaît dans de nombreux téléfilms.

En 1960, elle joue à l'Olympia de Paris. À cette époque, elle participe assidument aux fêtes données par les époux Franco[7], est critiquée pour cela et accusée d'avoir fait « la bande-son du franquisme »[8].

Elle participe au film Taxi de los conflictos de José Luis Sáenz de Heredia et de Mariano Ozores avec Juanjo Menéndez, Alfredo Mayo, Jaime de Mora et Carmen Sevilla.

Elle a deux filles, Rosario Flores et Lolita Flores, ainsi qu'un fils, Antonio Flores.

Elle meurt d'un cancer dans sa résidence de Lerele le 16 mai 1995, à 72 ans. Quatorze jours après son décès, son fils Antonio est retrouvé mort dans la résidence familiale, probablement d'une overdose de narcotiques. Il est enterré avec sa mère[4].

En 2016, les Fondations Lara y Cajasol récompensent Lola Flores: otra historia del espectáculo en la España contemporánea, de Alberto Romero Ferrer, par le prix Premio Manuel Alvar de Estudios Humanísticos 2016[réf. nécessaire].

En 2017, la mairie de Jerez publie un disque posthume en hommage à Lola Flores[réf. nécessaire].

En 2020, la série Estoy vivo lui consacre un épisode.

En 2021, une série documentaire lui est consacrée par Movistar Plus + : Lola. Elle retrace son parcours personnel et artistique, en s'appuyant sur les témoignages de son entourage et sur celui d'autres artistes : Tomasito, Encarnita Polo, Martirio, Rosalía, C Tangana, Miguel Poveda, Alaska, Ara Malikian, Mala Rodríguez ou Nathy Peluso. Ils démontrent l'impact majeur de Lola Flores[réf. nécessaire].

En 2023, le Centre Culturel Lola Flores est inauguré par sa famille[réf. nécessaire].

En 2024, la jeune chanteuse Chloe DelaRosa représente l'Espagne au Concours Eurovision de la chanson junior 2024 avec une chanson intitulée Como la Lola, qui rend hommage à Lola Flores[9].

  • 1978 : Cantares
  • 1988 : Juncal
  • 1992 : El tablao de Lola
  • 1992-1993 : Sabor a Lolas
  • 1993 : Farmacia de Guardia
  • 1994 : El coraje de vivir
  • 1994 : Los ladrones van a la oficina
  • 1995 : Ay Lola, Lolita, Lola
  • La Zarzamora
  • Torbellino de Colores[10]
  • Maria de la O
  • A tu vera
  • Ay pena penita
  • Limosna de amores (in El disco de oro - Seeco records, INC)
  1. « Hommage a Lola Florès "La Pharaonne" », sur rcf.fr (consulté le 22 mars 2021).
  2. a et b « Biografía de Lola Flores », sur Lolaflores.net (consulté le 22 janvier 2021).
  3. (es) Manuel Ríos Vargas, Antología del baile flamenco, Signatura Ediciones, 2002 (ISBN 978-84-95122-49-0, lire en ligne).
  4. a b et c (es) « Lola Flores - EcuRed », sur www.ecured.cu (consulté le 16 janvier 2022)
  5. François-Xavier Gomez, « Mort de la chanteuse espagnole Lola Flores », Libération,‎ 17 mai 1995 (lire en ligne, consulté le 23 mars 2021).
  6. « Lola Flores - Universal Music France », sur www.universalmusic.fr (consulté le 22 mars 2021).
  7. François-Xavier Gomez, « Mort de la chanteuse espagnole Lola Flores », Libération,‎ 17 mai 1995 (lire en ligne, consulté le 23 mars 2021).
  8. « La copla : une passion espagnole », sur www.guidesulysse.com (consulté le 23 mars 2021).
  9. (en-US) Ruxandra Tudor, « Spain at Junior Eurovision 2024: Chloe DelaRosa with "Como La Lola" », sur wiwibloggs, 24 octobre 2024 (consulté le 3 novembre 2024)
  10. « Torbellino de Colores · Lola Flores », sur Last Night in Orient (consulté le 16 janvier 2022)