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Melina Mercouri — Wikipédia

  • ️Wed Oct 13 1993

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(Redirigé depuis Mélina Mercouri)

Melina Mercouri (grec moderne : Μελίνα Μερκούρη), née le 18 octobre 1920 à Athènes et morte le 6 mars 1994 à New York, est une actrice, chanteuse et femme politique grecque.

Amalía-María Mercoúri est née le 18 octobre 1920 dans une famille de la grande bourgeoisie athénienne, originaire d'Argolide dans le Péloponnèse. Son grand-père, Spyrídon Merkoúris, conservateur et opposant à Elefthérios Venizélos, fut maire d'Athènes et son père, Stamatis Mercouris (en), ancien officier de l'armée grecque, fut député[1].

Elle est élevée par des gouvernantes étrangères et des institutrices françaises qui lui apprennent l'anglais et le français en plus du grec[1].

Elle se marie à 15 ans pour fuir le milieu familial. Elle divorce à 18 ans.

Elle s'inscrit à l'Institut dramatique du théâtre national de Grèce à Athènes, où elle est l'élève de Dimítris Rondíris, un disciple de Max Reinhardt. Il la forme au répertoire ibsénien[1]. Elle commence alors une carrière de comédienne qui se déroule entre Athènes et Paris, travaillant notamment avec Marcel Achard.

En 1949, elle réussit à échapper au répertoire dans lequel Rondíris l'avait cantonnée. Elle se tourne vers Karolos Koun (en) et la méthode de Constantin Stanislavski. Si elle triomphe dans les pièces contemporaines, ses rôles dans des tragédies antiques ne sont pas aussi réussis[2].

Le cinéaste grec Michael Cacoyannis, futur réalisateur de Zorba le grec (1964), lui offre son premier rôle au cinéma en 1955 dans Stella, film qui lui apporte d'emblée la notoriété. Peu après, elle rencontre le réalisateur américain en exil Jules Dassin, dont elle devient l'égérie. Dassin la fait tourner dans huit films et ils se marient en 1966. Le film Jamais le dimanche (1960) apporte au couple une grande renommée internationale. Pour ce film, Melina Mercouri reçoit le prix d’interprétation féminine au festival de Cannes et est nommée aux Oscars[2]. La chanson qu'elle y interprète : Les Enfants du Pirée obtient, en 1961, l'Oscar de la meilleure chanson originale[3].

Privée de ses droits civiques à la suite du coup d'État fomenté en Grèce par les colonels en 1967, Melina Mercouri s'exile en France. Dans des tournées internationales, elle se fait dès lors le chantre de la résistance grecque à la dictature[2].

Dès la chute de la dictature, en 1974, elle rentre en Grèce où elle entame une carrière politique qui l'amène à progressivement arrêter le cinéma. Elle est successivement députée du Mouvement socialiste panhellénique pour Le Pirée en 1978 et ministre de la culture de 1981 à 1989, puis de 1993 jusqu'à sa mort[2]. Elle s'est battue notamment, mais sans succès, pour le retour des frises du Parthénon exposées au British Museum, les marbres d'Elgin. Ainsi, en 1986, elle prononce un de ses importants discours à l'Oxford Union[4].Dans le cadre du Conseil de l'Union européenne, elle crée, en 1985, le concept des capitales européennes de la culture. Conçue pour « contribuer au rapprochement des peuples européens », son idée était de désigner deux villes par an pour accueillir le théâtre de manifestations artistiques et mettre à l'honneur leur patrimoine historique et culturel.

Grande fumeuse, elle meurt à 73 ans d'un cancer du poumon le 6 mars 1994, au Memorial Hospital de New York[5], et une semaine de deuil national est alors décrétée en Grèce[6]. Elle est inhumée dans le Premier cimetière d'Athènes[7].

La Fondation Melina Mercouri s'occupe aujourd'hui de la préservation des monuments grecs antiques.

Albums/Compilations

  1. Attendre, attendre, adaptation française par Claude Lemesle de la chanson grecque de Demetre Christodoulou (el) (paroles) et Míkis Theodorákis (musique)
  2. Entre les lignes, entre les mots, adaptation française par Maurice Vidalin de la chanson grecque de Mános Eleftheríou (paroles) et Míkis Theodorákis (musique)
  3. Je suis Grecque, paroles de Richelle Dassin/Pierre Delanoë et musique de Joe Dassin
  4. L’Étrangère, adaptation française par Pierre Delanoë de la chanson grecque de Mános Eleftheríou (paroles) et Míkis Theodorákis (musique)
  5. Le Chat et la Souris, paroles de Claude Lemesle et musique de Stávros Xarchákos
  6. Le Portugais, paroles de Richelle Dassin/Pierre Delanoë et musique de Joe Dassin
  7. Le Soleil de nos cœurs, paroles de Claude Lemesle et musique de Xatkis (alias Nicolas Pelletier)
  8. Mes amis d’hier, paroles de Claude Lemesle et musique de Stávros Xarchákos
  9. Par dix, par cent, par mille..., paroles de Claude Lemesle et musique de Stávros Xarchákos
  10. Violence, violence !, paroles de Serge Lama et musique de Costakos (alias Jean-Christophe Pelletier)/Xatkis (alias Nicolas Pelletier)
  • 1974 : Si Melina m'était contée, bande originale de l'émission homonyme diffusée à la fin de l'année 1973 à la télévision française. Album 33 tours Polydor (plusieurs rééditions en CD Polygram).
  1. Je te dirai les mots (Vangelis Papathanassiou, Richelle Dassin [belle-fille de M. Mercouri], Claude Lemesle) — Durée : 4:04
  2. Toi, la mer (Alekos Sakellarios, Michel Jourdan, Stávros Xarchákos) — Durée : 3:00
  3. Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse (poème de Georges Séféris, traduit en français par Jacques Lacarrière, mis en musique par Vangelis Papathanassiou, d'après le thème du cantique orthodoxe du Vendredi Saint) — Durée : 6:03
  4. Paname (Léo Ferré) — Durée : 3:24
  5. Sinefiasmeni Kiriaki (Vassílis Tsitsánis, Alekos Gouveris) — Durée : 4:13
  6. Athènes, ma ville (Athina) (Vangelis Papathanassiou, Richelle Dassin, Claude Lemesle) — Durée : 4:49
  7. La Veuve du colonel (extrait de l'opéra-bouffe La Vie parisienne, musique de Jacques Offenbach, livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy) — Durée : 3:43
  8. Den Itan Nissi (Manos Hadjidakis, Nikos Kazantzakis) — Durée : 4:28
  9. Alabama Song (Kurt Weill, Bertolt Brecht) — Durée : 4:06
  10. Yes Sir (Ralph Benatzky, Claude Lemesle) — Durée : 3:00

Direction artistique : Claude Dejacques. — Arrangements et direction musicale : Vangelis Papathanassiou (1, 3, 5, 6) ; Ensemble musical Grec dirigé par Didilis (2) ; Bernard Gérard (4, 7, 8, 9, 10)

  1. Zorba, paroles de Vangelis Goufas (el) sur la musique de Míkis Theodorákis du film Zorba le Grec
  2. Je te dirai les mots, paroles de Richelle Dassin et musique de Vangelis
  3. Mes amis d’hier, paroles de Claude Lemesle et musique de Stávros Xarchákos
  4. Au café Saint-Just, adaptation par Richelle Dassin et Claude Lemesle de la chanson grecque de Elefterios Papadopoulos (paroles) et Emmanuel Loizou (musique)
  5. Pour toi ma fille, adaptation française par Claude Lemesle de la chanson grecque de Míkis Theodorákis (paroles et musique)
  6. Rodostamou, paroles de Níkos Gátsos et musique de Míkis Theodorákis
  7. Je suis Grecque, paroles de Richelle Dassin/Pierre Delanoë et musique de Joe Dassin
  8. Les Bateaux de Samos, paroles de Maurice Fanon et musique Yani Spanos
  9. I epistoli (La Lettre), paroles de Mános Eleftheríou et musique de Míkis Theodorákis
  10. Attendre, attendre, adaptation française par Claude Lemesle de la chanson grecque de Demetre Christodoulou (paroles) et Míkis Theodorákis (musique)
  11. Messogio, adaptation grecque par Demetre Christodoulou de En Méditerranée, paroles et musique de Georges Moustaki
  12. Melina, Melinaki, adaptation française par Richelle Dassin et Claude Lemesle de la chanson grecque de Elefterios Papadopoulos (paroles) et Emmanuel Loizou (musique)
  13. O metikos, adaptation grecque par Demetre Christodoulou du Métèque, paroles et musique de Georges Moustaki
  14. Le Soleil de nos cœurs, paroles de Claude Lemesle et musique de Xatkis (alias Nicolas Pelletier)
  15. Entre les lignes, entre les mots, adaptation française par Maurice Vidalin de la chanson grecque de Mános Eleftheríou (paroles) et Míkis Theodorákis (musique)
  16. L’Étrangère, adaptation française par Pierre Delanoë de la chanson grecque de Mános Eleftheríou (paroles) et Míkis Theodorákis (musique)
  17. Violence, violence !, paroles de Serge Lama et musique de Costakos (alias Jean-Christophe Pelletier)/Xatkis (alias Nicolas Pelletier)
  18. Athènes, ma ville, paroles de Richelle Dassin et musique de Vangelis
  19. Par dix, par cent, par mille..., paroles de Claude Lemesle et musique de Stávros Xarchákos
  20. Le Chat et la Souris, paroles de Claude Lemesle et musique de Stávros Xarchákos
  21. La Veuve du colonel, paroles de Henri Meilhac/Ludovic Halévy et musique de Jacques Offenbach, de l'opéra-bouffe La Vie parisienne
  22. L'Œillet rouge, adaptation française de Maurice Fanon de la chanson grecque de Eftichia Papagianopoulou (en) (paroles) et Stávros Xarchákos (musique)
  23. Ta pedia tou Pirea (Les Enfants du Pirée), paroles et musique de Manos Hadjidakis, du film Jamais le dimanche
  1. Je suis Grecque, paroles de Richelle Dassin/Pierre Delanoë et musique de Joe Dassin
  2. Les Bateaux de Samos, paroles de Maurice Fanon et musique Yani Spanos
  3. Au café Saint-Just, adaptation par Richelle Dassin et Claude Lemesle de la chanson grecque de Elefterios Papadopoulos (paroles) et Emmanuel Loizou (musique)
  4. Mes amis d’hier, paroles de Claude Lemesle et musique de Stávros Xarchákos
  5. Pour toi ma fille, adaptation française par Claude Lemesle de la chanson grecque de Míkis Theodorákis (paroles et musique)
  6. L'Orgue de Barbarie, adaptation française par Richelle Dassin et Claude Lemesle de la chanson grecque de Spyros Peristeris (paroles) et Basile Tsitsanis (musique)
  7. L'Œillet rouge, adaptation française de Maurice Fanon de la chanson grecque de Eftichia Papagianopoulou (paroles) et Stávros Xarchákos (musique)
  8. La Fumée des cigarettes, paroles de Serge Lama et musique de Basile Tsitsanis
  9. Athènes, ma ville, paroles de Richelle Dassin et musique de Vangelis
  10. La Veuve du colonel, paroles de Henri Meilhac/Ludovic Halévy et musique de Jacques Offenbach, de l'opéra-bouffe La Vie parisienne
  11. Le Portugais, paroles de Richelle Dassin/Pierre Delanoë et musique de Joe Dassin
  12. L’Étrangère, adaptation française par Pierre Delanoë de la chanson grecque de Mános Eleftheríou (paroles) et Míkis Theodorákis (musique)
  13. Paname, paroles et musique de Léo Ferré
  14. Messogio, adaptation grecque par Demetre Christodoulou de En Méditerranée, paroles et musique de Georges Moustaki
  15. Attendre, attendre, adaptation française par Claude Lemesle de la chanson grecque de Demetre Christodoulou (paroles) et Míkis Theodorákis (musique)
  16. O metikos, adaptation grecque par Demetre Christodoulou du Métèque, paroles et musique de Georges Moustaki
  17. Ta pedia tou Pirea (Les Enfants du Pirée), paroles et musique de Manos Hadjidakis, du film Jamais le dimanche
  18. Zorba, paroles de Vangelis Goufas sur la musique de Míkis Theodorákis du film Zorba le Grec
  • Kostas Georgoussopoulos, « Trois mythes qui ne sont pas des stars », dans Michel Démopoulos, Le Cinéma grec, Paris, Centre Georges Pompidou, coll. « cinéma/pluriel », 1995 (ISBN 2-858-50813-5)
  • Melina Mercouri, Je suis née Grecque, Paris, Éditions Stock, 1971, 320 p. (ISBN 2-253-00445-6)
  • Bertrand Meyer-Stabley, La Véritable Mélina Mercouri, Paris, Pygmalion, coll. « Cinéma & Spectacles », 2001, 328 p. (ISBN 978-2-85704-695-0, présentation en ligne)
  • Nathalie Katinakis, Melina Mercouri et Mikis Theodorakis : les derniers héros grecs, Paris, L'Harmattan, 2011, 272 p. (ISBN 978-2-296-54935-7, lire en ligne)
  • (el) Yannis Soldatos, Ιστορία του ελληνικού κινηματογράφου (Histoire du cinéma grec) : Γ : 1990-2002, t. 3, Athènes, Aigokeros,‎ 2002 (réimpr. 10), 270 p. (ISBN 960-322-137-6)

En 1987, le jury du Prix Europe pour le Théâtre décerne à Melina Mercouri un prix spécial de la présidence[8],[9].

En 2014, la ville de Paris a donné son nom à la place Mélina-Mercouri en sa mémoire, dans le 20e arrondissement[10].

  1. a b et c Georgoussopoulos 1995, p. 128
  2. a b c et d Georgoussopoulos 1995, p. 129
  3. (en) All about Oscar: The History and Politics of the Academy Awards : Emanuel Levy - Éditeur : Continuum - 2003 - (ISBN 978-0-8264-1452-6) - p. 210
  4. « Discours a Oxford », sur www.greece.org (consulté le 20 décembre 2024)
  5. J.-P. L., « La Grèce en deuil de sa pasionaria », sur L'Humanité, 7 mars 1994 (consulté le 20 février 2020).
  6. Soldatos 2002, p. 56
  7. Tombe de Melina Mercouri et Jules Dassin, sur Getty Images (consulté le 20 février 2020).
  8. (it) « I Edizione », sur Premio Europa per il Teatro (consulté le 11 décembre 2022).
  9. « Prix Europe pour le Théâtre - Ière Edition - Motivations », sur archivio.premioeuropa.org (consulté le 27 décembre 2022)
  10. « Délibération du Conseil de Paris »

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